Coup de gueule (ou pas) contre les pseudo-ingés-son! (discussion fructueuse inside)
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Anonyme

Sur tous les concerts que j'ai vu hier aux Eurockéennes, le seul groupe bien sonorisé était Massive Attack.
Pour les autres, UNE CATASTROPHE. Pourquoi? un volume sonore insuportable qui transforme la musique en une soupe dégueulasse. J'ai pu ainsi assister à un concert de grosse caisse du batteur de Watcha (c'est comme si les autres faisaient du playback).
A 16 ans, j'avais un meilleur son dans le garage de mon batteur.
Asian dub foundation a été massacré de manière inverse: son strident même à 200m de la scène.
Ils ont quoi les mecs, de la merde dans les oreilles? Beaucoup de gens habitués aux concerts restent ainsi à l'écart et essaient d'entendre qqchose de potable en s'éloignant des scènes. Dommage pour les artistes.

nc333

sinon y'a le PFL les gars, c'est comme faire du kick pendant 5 min au balance, sauf qu'on peut le faire pendent la balances Générale/ le concert.
bon après faut avoir un bon casque fermé.
Matos Basse: PV T40, Fender Mustang bass, GK backline 210
Matos Guitare: Jaguar jap', Pedale SD-1 japan, Small clone, bassballs, Rc1 Ampli Epiphone valve junior hot rod avec V30.

Anonyme


riton_lafouine

Je ne suis pas ce qu'on peut appeler un sondier, je suis régisseur de théâtre plutôt spécialisé en lumière mais étant amené ponctuellement à faire du son, voir à sonoriser des groupes (même si je délègue cette partie de plus en plus). J'ai des bases solides et comprend bien la chaine du son, mais je manque énormément de pratique, et j'avoue que sonoriser des groupes n'est absolument pas ma partie préférée, je le fait quand je doit le faire, mais si un autre peut le faire à ma place, je lui cède ma place volontiers. Toutefois, comme régisseur général, j'ai vu pas mal de dérives, mais aussi entendu du très bon son et connais de très bons professionnels !
En tout cas, on en apprend tous les jours et quand je serai amené de nouveau à sonoriser, j’appréhenderai surement certaines choses différemment en ayant entendu certaines remarques pertinentes, qu'elles viennent des musiciens ou des techniciens.
Ce sujet mériterai de changer de nom afin de devenir un espace d'écoute entre les musiciens et les techniciens, ça ne peut faire que du bien à la profession.
Les musiciens ne comprennent que rarement nos contraintes et les problématiques de la profession, et c'est clairement frustrant pour les deux parties, l'une se sentant sacrifiée sous l'hospice de la sacro-sainte basse, l'autre se sentant mis sous pressions par des musiciens qui cherchent, la plupart du temps à avoir le meilleur rendu de leur travail sur scène. Je dirai que nous sommes dans le même bateau et la seule chose qui peut désarmer cela est la communication, quelle soit ici sur ce genre de sujets, mais surtout sur le terrain ! Je fait aussi mon bisounours, mais je l'assume, c'est ce que je suis généralement dans le boulot (ça pose autant de problèmes que ça en résoud), c'est surement utopique dans un festival qui enchaine un groupe toute les 1h30 balance comprise, mais quand on a le temps, on devrai passer plus de temps, nous professionnels de la technique à essayer de communiquer avec les artistes.
désolé pour la tartine, mais le matin au p'tit dej une tartine c'est bon toute la journée !
[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 10:36:01 ]

Nick Zefish

Je rejoins en grande partie Jan sur le fait que le sondier de concert passe l'essentiel de son temps à résoudre des problèmes, et peu à s'occuper d'artistique.
Ma méthode de mixage:
- line check rapide après avoir tout branché, j'en profite pour faire mes gains, je cale mes coupe-bas, et j'envoie un peu de son en retour.
- puis instrument par instrument, je corrige les défauts les plus gênants: résonances pas belles, agressivité dans le haut médium, sifflantes sur la voix d'un chanteur... Et cette étape là, je touche aux EQ et aux gates, mais je ne bosse pas pour la beauté de l'art. Je suis juste en train de faire que le son soit moins désagréable. Je continue de gérer les retours aussi. J'aime bien fonctionner instrument par instrument parce que ça me permet d'être sûr de quel instrument génère quel défaut. Si tout le monde joue ensemble, j'entends que ça ne me plait pas sans être capable d'en identifier la cause. C'est aussi un moment privilégié pour parler à chaque musicien, du son, du retour, etc. Ils apprécient cela. Ça m'est déjà arrivé qu'une contrebassiste fasse de gros yeux noirs avec des éclairs au guitariste qui continue de faire des coups de grattes alors que c'est pas son moment à lui. Y'a donc pas que moi que ça gêne.
- puis tout le monde joue ensemble, et là je traite les conflits entre instruments. Je peux enfin commencer à faire dans le subtil. Je règle mes réverbes. Il faut à nouveau toucher aux retours (les musiciens s'entendent moins quand tout le monde joue, normal)
- Et enfin début de concert, avec le public qui modifie l'acoustique, les musiciens qui donnent bien plus d'eux même qu'en balance, il faut de toute façon corriger pas mal de choses.
C'est mon chemin de base, il y a bien sûr des écarts. S'il y a des guitares qui se répondent, c'est bien qu'elles soient à des niveaux similaires. Je vais leur demander de jouer ensembles, et seulement elles. Pareil pour les chœurs. Il est courant aussi de faire sonner ensemble basse + batterie. Je ne le fais pas forcément, mais je sais que beaucoup de sondiers le font.
Globalement, sur une balance d'1h30, il y a 30 min d’installation sur scène, 45min de réglage grossier, pas plus de 15 min de subtil. Ça, c'est dans une salle au calme. En festival, l'étape du subtil n'est jamais atteinte en balance. Peut-être en concert après trois chansons si le sondier est bon.
Si on égalise un instrument seul, on va avoir tendance à en faire un peu trop pour obtenir un gros son, hors un un instrument seul qui a un gros son, ce qui est aussi souvent synonyme d'une bande fréquentielle large, ne s’intégrera pas forcément bien dans le mix, surtout si celui ci comporte beaucoup d'instruments.
C'est vrai mais avec l'expérience, on apprend à corriger plus sévèrement que nécessaire certains instruments car on sait d'avance les conflits qu'on va avoir dans le mix complet. Et même, on choisit les micros pour modifier le son dans ce sens. Par exemple, je coupe pas mal dans l'aigu des guitares dès les réglages en solo, pour qu'elles laissent de la place aux voix plus tard. Bon, faut pas virer au systématisme non plus: parfois des guitares ont peu d'aigu d'office, ça sert à rien de leur en enlever encore. Inversement, quand j'entends des guitares très, très brillantes, je demande au gars s'il n'a pas un EQ sur sa gratte. Soit son EQ est mal réglé, et il le corrige (ce qui m'évite de faire de très fortes corrections inverses), soit c'est voulu et il va me le dire. Ça permet d'engager la discussion.
J'écoutais beaucoup les myspace des groupes quand je débutais. Ça m'aidait à comprendre le son qu'ils cherchent. Ça m'arrive encore de la faire, mais beaucoup moins. Plusieurs raisons:
- le son d'un CD enregistré en studio n'est pas forcément le son recherché en live
- la composition du groupe peut varier pas mal, en nombre d'instruments, en type d'instruments, mais aussi en personnes; tel contrebassiste a été remplacé par tel autre qui ne joue pas de la même manière.
- il y a beaucoup d'arrangements additionnels en studio qui ne seront pas présents en concert.
Dans tous les cas, respecter le son global du groupe est totalement différent de cette idée assez répandue mais fausse que le sondier doit respecter le son de chaque musicien; On en a déjà parlé: chaque musicien n'a pas un seul son, le son qu'il produit ne s'intègre pas forcément bien dans un mix complet, et le risque le plus important est celui évoqué par Marc: si chaque musicien peaufine un "gros" son bien beau en solo, ça peut donner un truc affreux tous ensembles.
Néanmoins il y a quand même des trucs qui sont révélés par une écoute d'enregistrement studio ou de maquette: Si non veut des guitares très en avant, si la voix est au dessus du mix ou rentrée dedans, si la contrebasse est un instrument à part entière ou si elle donne juste un peu d'assise, etc. Mais bon, si t'as pas écouté le groupe avant, spa ben grave, tu leur poses la question en balance, ça prend à peu près 20 secondes réponse incluse.
[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 11:24:28 ]

Anonyme

Citation de Nick :
Dans tous les cas, respecter le son global du groupe est totalement différent de cette idée assez répandue mais fausse que le sondier doit respecter le son de chaque musicien
Je ne l'aurais pas mieux exprimé.
Citation de Nick :
Je rejoins en grande partie Jan sur le fait que le sondier de concert passe l'essentiel de son temps à résoudre des problèmes, et peu à s'occuper d'artistique.
Ce n'est pas tout à fait ce que je dis. Je pense que sur scène il y a pas mal de soucis techniques à corriger avant de se préoccuper d'artistique. Mais je pense qu'avec l'expérience, c'est une étape qui doit se faire très vite car les soucis sont récurrents, et les solutions aussi. Quand on a réglé les problèmes de technique dont je ne referai pas la liste, et fait un équilibre acceptable, le son est déjà normalement très écoutable. La partie "artistique" c'est la cerise sur le gâteau. Mieux vaut ne pas avoir eu le temps de peaufiner une réverbe que d'avoir laisser passer une fréquence qui tourne sur le plateau. La réverbe on arrivera facilement à l'améliorer en cours de concert, la fréquence qui tourne, ça peut être plus compliqué, et pendant qu'on essaye de résoudre le problème, on ne s'occupe pas du reste et on risque de détruire une partie du taf fait à la balance.

the bubble



Nick Zefish

Un guitariste avec qui j'ai joué à passé une saison avec deux pédales qui avaient des faux contacts. [...]
le guitariste que j'avais harcelé pendant des mois pour qu'il fasse réparer ses pédales me disait "quand même, quel confort de jouer avec du matos qui marche !"
Il m'en est arrivé un certain nombre comme ça aussi. Avec les années, j'ai fini par cumuler quelques trucs :
- une caisse avec plein de bazar spécial guitaristes (ils sont formidables, foooOOOOrmidaables) : jacks courts, piles, cordes, sangle, straplock, alim de pédale, alim en araignée, pédale de disto et d'overdrive...
- un micro DPA4099 avec le kit complet d'accroche, pour compenser les cellules qui déconnent, ou simplement celles qui ont un son à chier.
Bon, c'est une salle fixe, je prend pas tout ça en vadrouille.
En tant que sondier, on peut pas te reprocher de pas avoir d'alim de pédale quand celle du grateux déconne. Mais si t'en as une, ça résout le problème.

Will Zégal

Citation :Ce sujet mériterai de changer de nom afin de devenir un espace d'écoute entre les musiciens et les techniciens, ça ne peut faire que du bien à la profession.
Remarque pertinente, mais on essaye d'éviter en général, parce que les sujets ont une histoire.
Et puis, un peu de provoc ne nuit pas.On ne va pas tout lisser.
Les musiciens ne comprennent que rarement nos contraintes et les problématiques de la profession, [...]. Je dirai que nous sommes dans le même bateau et la seule chose qui peut désarmer cela est la communication, quelle soit ici sur ce genre de sujets, mais surtout sur le terrain ! [...] c'est surement utopique dans un festival qui enchaine un groupe toute les 1h30 balance comprise, mais quand on a le temps, on devrai passer plus de temps, nous professionnels de la technique à essayer de communiquer avec les artistes.
Pour ça, il faudrait aussi que les musiciens s'intéressent un minimum au son. Je ne dis pas qu'ils doivent avoir des notions de mixage, etc, mais qu'il s'intéressent à comment est fait et géré une sonorisation, une diffusion. Ça leur permettrait de comprendre pas mal de trucs. Et notamment pourquoi c'est pas la peine de réclamer avec insistance plus d'aigus dans son retour alors que le sondier fait le line check http://img3.harmony-central.com/acapella/ubb/facepalm.gif
Hélas, on voit de tout. Dans mon groupe les musiciens ont pas mal d'expérience de la scène, certains s'intéressent à la chaîne du son, mais d'autres n'en ont rien à foutre, ne savent même pas brancher un micro dans une petite console ou un préampli ni même manipuler un pied de micro. C'est un peu l'esprit "c'est pas mon métier ou mon problème, moi je joue". Effectivement, quand t'as des instruments à anches doubles difficiles à accorder et physiques à jouer, t'as plutôt intérêt à t'occuper de bien les préparer et bien te préparer.
Seulement, je trouve que c'est une faute professionnelle. Dans tout métier, il faut avoir une culture de son environnement, de ce que font les autres avec qui l'on travaille. C'est malheureusement trop rarement le cas dans la plupart des domaines et la musique n'y échappe pas.
D'une façon générale, je constate que je connais pas mal de musiciens qui font beaucoup de live et n'ont cependant aucune notion de sonorisation. Même dans les groupes qui tournent seuls, sans ingé son, il y a généralement une personne qui s'occupe de la sono et une partie des autres qui... s'en balancent


riton_lafouine

Même dans les groupes qui tournent seuls, sans ingé son, il y a généralement une personne qui s'occupe de la sono et une partie des autres qui... s'en balancent
quand il y en a un, c'est déjà bien d'avoir un interlocuteur ! On ne peut pas demander à tous les musiciens d'être compétents, juste à être à l'écoute ! et réciproquement pour les sonorisateurs, bien évidement.
Je ne peux m'empêcher de faire un parallèle avec le théâtre. En création lumière, il est toujours plus simple de travailler avec un metteur en scène qui a des notions de lumière, on ne lui demande pas de connaitre à fond le protocole DMX512, de savoir régler un projecteur ou bien d'utiliser un jeu d'orgues ! juste d'avoir un aperçu des contraintes !

Ny Batteri

J'ai eu l'occasion de jouer sur plusieurs festivals avec des ingé-son pro, et il ne me semble pas en avoir vu beaucoup rectifier un placement de micro lors des balances.
Or, j'ai pu constater en studio (et j'ai vu par ici une vidéo assez édifiante sur le sujet récemment) que le placement micro joue énormément sur le son capté, que ce soit pour les éléments de batterie que pour des amplis guitare.
Mon bon sens aurait tendance à me dire qu'il vaut mieux prendre le temps de rectifier un placement non adapté que de passer direct à l'EQ sur la table avec le risque de perdre une partie du timbre de l'instrument. Mais j'ai rarement vu ce genre de manœuvres dans ma petite expérience de la scène (une quarantaine de concerts).
Si des pros pouvaient m'éclairer à ce sujet...
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes

-Livingroom-


MrVenceslas

En studio c'est d'autant plus vrai que l'on a la possibilité de s'affranchir des problèmes de repisse (dans le cas où le studio a des cabines séparées) et qu'en général, l'acoustique ne devient pas un problème, vu qu'elle a été étudiée. On peut donc passer du temps sur le placement des micros, demander au musicien à faire attention à ne pas trop changer de position...
En sonorisation, c'est différent ; l'acoustique de la salle (si c'est en intérieur) est souvent plus que douteuse, les scènes ne sont pas toujours suffisamment larges pour que la repisse ne soit pas trop importante, et les musiciens bougent beaucoup. Quel sonorisateur n'a jamais pesté contre un chanteur qui chante trop loin de son micro et se plaint de ne pas s'entendre dans son retour!
Voilà ma petite contribution à la question, j'espère qu'elle t'éclairera un peu.
Et si justement des pros peuvent apporter leur grain de sel, j'en serais également ravi!

Denfert

Quel sonorisateur n'a jamais pesté contre un chanteur qui chante trop loin de son micro et se plaint de ne pas s'entendre dans son retour!
tiens, une petite anecdote qui rejoint également le propos de Will. Il y a de cela quelques temps, je tombe par hasard à la TV sur un concert de Céline Dion. J'allais promptement zapper histoire d'éviter de me faire saigner des yeux et des oreilles, quand tout à coup je m'aperçoit d'un truc : Quoi qu'on pense de sa musique, elle à une technique micro de folie furieuse, dans la gestion à la fois de la distance et de l'axe. Sachant qu'elle alterne très rapidement passages doux et grosse gueulante, à chaque fois elle le prend en compte dans le positionnement de son micro. Je me suis dit que du coup ça devait vachement simplifier le boulot de l'ingé.

Etienne1992

En gros, je met les micros d'une manière qui je pense produira un bon résultat (en fonction de mon expérience, des contraintes de place etc.)
Si j'ai un résultat perfectible mais exploitable quand je monte le gain, je vais plutôt essayer de corriger à l'EQ.
En revanche, si c'est horrible, je vais aller bouger le micro ou même le changer.
Je pense que l'expérience fait qu'on sait à l'avance où placer un micros pour avoir un résultat exploitable. Le plus difficile restant les instruments dont on n'a pas l 'habitude. Là, il n'y a pas de 36 solutions : Ecouter l'instrument, demander au musicien si il a une technique simple et efficace et faire des essais.
Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

Ny Batteri

Je pense que l'expérience fait qu'on sait à l'avance où placer un micros pour avoir un résultat exploitable.
C'est bien ce que je me disais... Mais le rendu doit tout de même être très différent d'un ampli ou d'un kit de batterie à l'autre, non ? On peut vraiment placer correctement les micros visuellement sans avoir écouté ce que ça donne sur scène ?
La vraie virtuosité, ce n'est pas plein de notes dans tous les sens, mais plein de sens dans toutes les notes

Will Zégal

Et il y a une question d'efficacité.
Il y a tout un champ de contrainte sur scène qui n'existent pas en studio : la repisse, mais aussi les contraintes physiques, d'espace, la présence des retours... Et ce serait con de placer "idéalement" un micro s'il est dans le passage où le chanteur bouge et qu'il le fait tomber 3 fois par concert ou se vautre parce qu'il a butté dans le pied ou s'est pris dans le câble).
Et puis, il y a le facteur temps. Même si ça n'est pas ZE position optimum, l'ingé son n'a pas le temps de chercher 15 positions pour chaque micro, surtout s'il doit lui-même aller sur scène. Même s'il y a un assistant ou un régisseur plateau, ça reste limité, ne serait-ce que parce que la communication scène-régie régie-scène qui n'est aussi confortable qu'entre un studio et la cabine. Et que, contrairement à un studio où les gens ont l'habitude de travailler ensemble, le duo ingé façade / régisseur plateau n'est pas toujours le même. La compréhension peut s'en trouver amoindrie.
En plus, en studio, on règle les trucs au pouillonième de poil de cul parce que c'est destiné à être gravé dans le marbre du CD et qu'on a tout le temps d'exploiter la subtilité du son au mixage. Et d'expérimenter, aussi.
En live, on est dans l'instant. Et surtout, il y a tellement d'autres paramètres que le placement du micro qui vont jouer sur le rendu sonore qu'il n'est pas forcément judicieux de consacrer trop de temps au placement et de ne plus en avoir sur le reste.
L'efficacité, c'est donc en studio de prendre du temps pour placer les micros, éventuellement en essayer des différents, d'expérimenter. Parce que ça servira ensuite souvent plus plusieurs jours d'enregistrement et que ça donne une bonne matière sur laquelle travailler ensuite.
L'efficacité en live, c'est plutôt d'appliquer des recettes fruits d'apprentissage et d'expérience et d'utiliser ensuite rapidement cette base dans un contexte qui change à chaque fois ((musiciens, instruments, acoustique du lieux, système de diff) et qui change pendant la prestation (présence du public, météo...). Ça doit jouer dans une heure et pour une heure et on passe au suivant.
Je vois quand même souvent des ingés son passer sur scène pour replacer quelques micros ou demander à l'assistant d'en déplacer un ou deux. Mais ça va beaucoup moins loin qu'en studio.

8oris

Citation :Quel sonorisateur n'a jamais pesté contre un chanteur qui chante trop loin de son micro et se plaint de ne pas s'entendre dans son retour!
tiens, une petite anecdote qui rejoint également le propos de Will. Il y a de cela quelques temps, je tombe par hasard à la TV sur un concert de Céline Dion. J'allais promptement zapper histoire d'éviter de me faire saigner des yeux et des oreilles, quand tout à coup je m'aperçoit d'un truc : Quoi qu'on pense de sa musique, elle à une technique micro de folie furieuse, dans la gestion à la fois de la distance et de l'axe. Sachant qu'elle alterne très rapidement passages doux et grosse gueulante, à chaque fois elle le prend en compte dans le positionnement de son micro. Je me suis dit que du coup ça devait vachement simplifier le boulot de l'ingé.
Céline Dion, qu'on aime ou pas, ca n'en reste pas moins une artiste qui maîtrise particulièrement non seulement sa voix mais aussi le chant et les techniques attenantes. Le coup de l'éloignement de micro, on le retrouve chez beaucoup d'artistes. Même moi qui ne suis pas chanteur, je connais l'existence de cette technique.

-Livingroom-



Denfert

En même temps s'éloigner de son micro quand tu beugles, n'importe quel ingé à qui tu exploses les oreilles te le fera savoir rapidement
Ben non justement. A grand coups de limiteur, ça dénature tout mais ça passe.
Tiens, un contre exemple au hasard


[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 16:32:04 ]

-Livingroom-

ouais, enfin, ça à beau être de la technique hyper connue, je voulais simplement dire que sa maitrise est impressionnante à ce niveau, beaucoup plus qu'un paquet d'autres artistes que j'ai pu croiser / regarder.
Tiens, un contre exemple au hasard:


Traumax

Je me souviens d'un concert avec un chanteur pas très bon, mais qui s'y croyait. Genre heavy metal tsé. Je voyais l'ingé galérer sur sa table alors que sur les concerts précédents il était plutôt zen. Je lui ai demandé pourqoi.
Sur le chant clair, le chanteur approchait le micro, sur les passage en satu, il l'éloignait.

Le pauvre ingé a passé 3/4 heures à se battre avec le compresseur et à faire le suivi de niveau à la main en regardant le chanteur pour essayer d'anticiper.

the bubble

[ Dernière édition du message le 23/07/2014 à 18:41:51 ]

Traumax



Pechouland

J'ose revenir
Ce qui m'inquiète aussi, c'est le manque d'intérêt apparent pour les changement de son : j'ai 3 pédales, pleins de positions micro/potard, pareil pour le guitariste, et en général on nous fait le son sur 1 seul, avec juste après le dialogue qui tue :
__ Tu utilises d'autres sons ?
__ Oui...
__ Ok on verra plus tard.
Et 9 fois sur 10, zbeb ! Balances finies, 3 heures de trou où tout le monde roupille dans l'herbe avec une bière.
Allez, envoyez-moi vos scud !

-Livingroom-

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