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Sujet Coup de gueule (ou pas) contre les pseudo-ingés-son! (discussion fructueuse inside)

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Sujet de la discussion Coup de gueule (ou pas) contre les pseudo-ingés-son! (discussion fructueuse inside)

Sur tous les concerts que j'ai vu hier aux Eurockéennes, le seul groupe bien sonorisé était Massive Attack.
Pour les autres, UNE CATASTROPHE. Pourquoi? un volume sonore insuportable qui transforme la musique en une soupe dégueulasse. J'ai pu ainsi assister à un concert de grosse caisse du batteur de Watcha (c'est comme si les autres faisaient du playback).
A 16 ans, j'avais un meilleur son dans le garage de mon batteur.
Asian dub foundation a été massacré de manière inverse: son strident même à 200m de la scène.
Ils ont quoi les mecs, de la merde dans les oreilles? Beaucoup de gens habitués aux concerts restent ainsi à l'écart et essaient d'entendre qqchose de potable en s'éloignant des scènes. Dommage pour les artistes.

 

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491

Citation de : Jan

Là, tu es ridicule en public. Voilà qui est révélateur sur la manière dont tu conçois les relations entre les gens. Pas étonnant que tu éprouves parfois quelques difficultés.

Re-tant pis.

Relis ton post précédent, ça n'incitait pas à l'entente cordiale... Et me juger sur 3 phrases n'est guère très révélateur.

Citation de Splotch :

On est d'accord qu'on tombe pas forcément sur des flèches sur scène mais plus souvent lors des plateaux partagés sur des gars qui n'ont pas trop le temps et qui font au plus simple pour eux à priori.

Ce qui est dommage c'est que n'était pas un plateau partagé. Ce festival (Les nuits romanes en Poitou-Charentes), c'est 2 représentations par site et par soir, avec 2 équipes/plateaux séparés à chaque fois et du temps pour installer/balancer (en général un concert puis un son et lumière)

Citation de Splotch :

Malgré tout ce genre de mauvaise blague peut être évité en sachant expliqué au bon moment à bon escient. Si tu lui avait dit "le son que je souhaite avoir en façade c'est "post" je joue comme ça sur toutes les scènes où je passe" ça m'étonnerait qu'il se soit permis d'y toucher.

Ben j'ai pas su expliquer. C'est pas facile non plus de dire à quelqu'un qui fait toujours d'une certaine façon que moi je fais toujours d'une autre. Le type était un plus jeune que moi, on a discuté après, il était plus habitué à un son moderne et ne pensait pas que je cherchais quelques chose de plus vintage aux vues de ma config. D'une manière générale je regrette une certaine barrière avec l'équipe son, chacun reste dans son coin, ça vient peut être de moi mais jamais senti ces gens très accessibles...

 

[ Dernière édition du message le 21/07/2014 à 23:39:09 ]

492
Ah la communication c'est la clé pour pas mal de truc

:pyschologueducomptoire:

Je dirai qu'en tant que zicos t'as plus à perdre à ne pas communiquer. Donc si le sondier reste en retrait faut p-e aller le chercher ;)
493
Les technicos de tous poils pourrait très bien ouvrir un sujet s'intitulant "coup de gueule contre les artistes qui ne savent pas s'exprimer".

J'ai moi même foiré un plan avec un mec pour qui j'étais enthousiaste de travailler ce jour là, mais que je n'avais jamais entendu. C'était lors d'un petit festival de cirque où quelques groupes passait. J'avais pas eut le temps de préparer le truc j'avais eut la fiche tech le jour même car j'étais pas régisseur du truc, on m'avait juste laissé l'accueil de 4 groupes sur 2 jours et un peu de montage de toile de chapiteau.

Un mec, trop de des tablas, 2 micros, un Kaoss pad, pas compliqué à priori. On fait la "balance" il m'explique qu'il lui faut le son des micros pour son effet et l'effet dans le retour, jusque là tout va bien mais je peux pas trop pousser le retour car la disposition était pas optimale (Grosso modo les retours dirigés vers les micros à moins d'un mètre avec les tablas au milieu). Capacité d'accueil 60 personnes à tout cassé bref quasiment en acoustique.

A la balance il était pas à l'aise et tout timide, il a pas osé me dire qu'en fait il faudrait entendre pratiquement que l'effet, du coup il a commencer a jouer 30 secondes avant de s'excuser auprès du public car il ne pouvait pas jouer dans ces conditions. :demon: Ou comment passer pour un incompétent alors que l'artiste a pas été capable de dire ce qui était nécessaire pour son spectacle. :fete:

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

494
Citation de Pechouland :
luciolis :
D'ailleurs dans le même genre, je suis un peu surpris de ce que j'ai entendu sur la batterie ; je me suis mis à côté de la régie pendant la balance : on a changé de batteur depuis peu (jeu radicalement différent, batterie différente, bref rien à voir) et ben devant j'ai pas constaté de différence avec le son qu'on avait l'ancien batteur... toujours ces caisses claires qui sonnent "Copeland" quelque soit le matos, ces cymbales très brillantes, ces toms façon trigger années 80 et ces grosses caisses bourrins. J'ai même l'impression que tous les groupes que je vois en live ont ce son là


Là, je te rejoins. J'ai l'impression que le son des batteries en live est souvent médiocre et caricatural. Un kick sur compressé qui ne laisse aucune liberté de dynamique au musicien, des overhead agressives et une snare super chargée en bas medium semblent aujourd'hui être le standard chez beaucoup.

En étant ingé-son, j'ai du mal à comprendre que mes collègues aient cette tendance à massacrer le son des batteries à ce point.

Pour moi, ça commence aux Overheads. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qui tait que des gens placent leur overhead en AB super large pour du live ?
Faire ça, c'est s'assurer d'énormes problèmes de phase. Il n'y a qu'à se balader un peu dans les gros festivals pour entendre les variation dans le son de la batterie d'un côté à l'autre de la scène.
Pourquoi voit-on si rarement un couple xy ou un near coincident ?

Mes réalisations : http://www.rallu-sound.ch

495
Un AB super large va plutôt être utilisé afin de faire une "vraie" reprise de cymbale. Ce qui est valable en studio ne marche pas forcément sur une scène en plein air ou même dans une grosse salle. Le problème viens souvent de la quantité de retour nécessaire pour le batteur quand il a un ou deux wedge et vu plus récemment un subwoofer dans le dos avec le retour posé à auteur de tête. Dans ce cas le son de batterie vient beaucoup des micros de proximité.

Pour ce qui est du son caricatural c'est vrai que c'est quasiment une norme, cependant moi c'est toujours les musiciens qui me le demande. En règle générale si je n'ai pas besoin de trop compresser et/ou équaliser c'est que le batteur à déjà un son caricatural sinon ça ne manque pas, "tu peux faire en sorte de couper la résonance de la grosse caisse ?" ou "je veux que la grosse caisse fasse boom".

Le plus dur c'est pas la chute... C'est l'impact!!!! 

496
Citation :
Pour moi, ça commence aux Overheads. Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ce qui tait que des gens placent leur overhead en AB super large pour du live ?


Parce que c'est plus rapide à placer, et on peut ainsi voir la tête du batteur. Avec un bon placement on peut éviter les problèmes de phase, mais c'est bien entendu absolument pas compatible mono.

Citation :
Là, je te rejoins. J'ai l'impression que le son des batteries en live est souvent médiocre et caricatural. Un kick sur compressé qui ne laisse aucune liberté de dynamique au musicien, des overhead agressives et une snare super chargée en bas medium semblent aujourd'hui être le standard chez beaucoup.


ça vient aussi du kit de micro standard que tout le monde met et prend partout (parce que les boites de presta ont que ça). Le SM57, ça a des extrèmes aigus dégueulasse en dessus de 4khz. Donc on essaie d'avoir quelque chose de pas trop moche tout en n'essayant de ne pas écraser les voix ni les guitares(donc pas trop de 1.6-3.5khz). J'utilise parfois des Beyer Opus 88 ou 87 pour les caisses claires, eh bien ça ouvre le champ spectral énormément et on sort tout de suite des stéréotypes du son live.

Idem pour le beta 52, il fait le même son quelles que soient les grosses caisses (j'exagère à peine). Après je ne sais pas pourquoi les gens compressent la GC, moi je ne le fais jamais (par contre je gate absolument tout).

[ Dernière édition du message le 22/07/2014 à 01:36:11 ]

497
Citation :
Parce que c'est plus rapide à placer, et on peut ainsi voir la tête du batteur

Je pense aussi que c'est en partie une question d’esthétique. J'ai un pied de micro spécial overhead (lourd, avec une perche longue à contrepoids) qui me permet de mettre un couple XY au centre de la batterie. Ça m'arrive de le faire, notamment pour les formations jazz où les OH font l'essentiel du son. Mais c'est vrai que ça fait toujours un peu bizarre de voir le batteur avec cet espèce de truc au dessus là mais t'es sûr qu'il va pas se le prendre dans la gueule ? Et puis ça se retrouve en plein sur le trajet de la douche et on le voit à fond.

Je suis assez tatillon sur l'esthétique du plateau. J'aime pas les câbles, j'aime pas trop les pieds de micros, j'aime pas les retours énormes qui cachent les zicos jusqu'à mi-cuisse, et j'aime vraiment pas les rallonges multiprises blanches. Je place généralement les micros en AB parce que c'est plus discret. C'est un compromis entre qualité de son et aspect visuel.
498
My Two cents :
j'aime bien écouter les balances quand je traîne sur un festival ou lieu de concert en public. Ça ne rate quasiment jamais. On commence par le kick. Le mec ouvre, on a un son de grosse caisse acoustique. Ça fait boooum ou booum. Pas toujours terrible, mais booum.

Puis, on entend le compresseur entrer en action. Ça fait boooum, boooum, booum, boum, bou, pôf, pôf, pôc, pôc.
Puis l'eq. Ça finit par faire pôc, poc, poac, pac. Ça y est, le son est fait.

On part donc d'un son de grosse caisse, c'est à dire un gros machin grave qui résonne et on termine avec un son tout mat, plutôt aigu et qui claque. Je me demande parfois pourquoi les mecs s'emmerdent à acheter et trimbaler des grosses caisses. Une planche de bois ou un carton sonnerait finalement pareil. Finalement, la grosse caisse ne sert qu'à porter les toms. :-D

Si c'est le choix du groupe, no problem. Mais c'est presque toujours le son qui est fait en live, quel que soit le groupe.

Bon, à leur décharge, il arrive trop souvent que les ingés son n'aient peu eu l'occasion d'écouter une seule fois le nom du groupe avant. Ensuite, le temps pour faire la balance est toujours limité. Donc, on va à l'essentiel et à ce qu'on sait faire pour que ça soit correct quand le concert commence et on peaufine ensuite.

La conséquence, c'est que, en tous cas en Bretagne, je n'entends pratiquement jamais un mauvais son en live. Que ce son respecte celui du groupe est une autre question, mais au moins, ça sonne, en tous cas après 2-3 morceaux.

Maintenant :
- je pense qu'il y a beaucoup de cas où l'ingé son pourrait entendre le son du groupe, mais n'en prends pas la peine. Le nombre de fois où on envoie des extraits audio et des liens d'écoute avec la fiche tech et où l'ingé son n'a visiblement aucune idée de comment on doit sonner ni même du genre de musique qu'on fait... Des fois, c'est l'organisateur qui n'a pas transmis à temps. Des fois, on voit que l'ingé son n'a juste pas pris la peine.

- je m'étonne de cette méthode de balances consistant à faire monter le batteur sur scène, à faire les éléments un par un, puis pareil avec chaque instrument et seulement à la fin, on fait le tout. Il me semblerait plus logique qu'avant de faire chaque instrument, l'ingé son écoute l'ensemble du groupe (voies fermées) pour voir comment il sonne avant d'attaquer le son individuel.
Je suis curieux de la raison pour laquelle ils ne le font pas. Je doute que les 3 minutes que ça prendrait pèsent tant que ça dans le planning.

Pour ma part, j'ai trouvé une solution. Je vais voir l'ingé son avec mon smartphone et un casque et je lui fait écouter un morceau révélateur de notre son. La démarche étonne le plus souvent. Elle est parfois très bien reçue (en général, on aura un super son), parfois avec beaucoup d'étonnement (euphémisme) et de la réticence. Parfois, c'est carrément "laisse mon ton truc, j'écouterai plus tard" icon_facepalm.gif

Pour être moi-même parfois de l'autre côté de la console, j'ai une petite idée de l'ensemble des contraintes et des problèmes que doit résoudre un ingé son en live (même quand il n'a pas affaire à des musiciens casse-couilles, qui sonnent pourri et tout le bataclan) ce qui ne lui donne pas forcément le temps ou la possibilité de faire LE son du groupe. Mais j'ai quand même l'impression qu'il y a un certain nombre d'ingés son que ça n'intéresse simplement pas. Ils veulent faire leur son et basta. Si je peux comprendre cette envie, je ne comprends pas la démarche. Etre ingé son live, ce n'est pas être producteur du groupe. Surtout quand on le sonorise sur une date.
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Plusieurs remarques en vrac.

Le son produit en direct par le groupe, et sans même parler des conditions acoustiques très variables, n'est pas toujours représentatif du son que le groupe cherche réellement à produire. La démarche de faire écouter un enregistrement me parait beaucoup plus efficace que celle d'écouter le groupe sans sonorisation avant de commencer la balance.

Le démarrage de la balance par le traitement de chaque élément me paraissait aussi suspect avant que je commence à faire du live. Mais en fait, cette manière de faire est quasi obligatoire car le gros du travail d'un technicien de façade ou de retour consiste à corriger des problèmes techniques (résonances indésirables de l'instrument, problèmes acoustiques, mauvais choix de micros, compromis avec les retours, etc). Et ça on ne peut le faire proprement qu'en commençant par écouter chaque élément diffusé par le système.

Et on en revient à un autre débat récent sur une autre filière. Même si l'objectif peut être de reproduire aussi fidèlement que possible le son des instruments, c'est un idéal théorique. Sans même parler des contraintes techniques et acoustiques, le son produit par les instruments n'est pas perçu partout, ni par tout le monde, de la même manière. S'il n'y a pas de réalité sonore objective, comment pourrait-on la reproduire ?

Et en plus, on doit souvent lutter avec des conditions acoustiques difficiles ou inadaptées, et des systèmes qui ont forcément quelques limites.

Une autre chose, il y a la compétence variable des musiciens sur la vision globale du son qu'il produisent en groupe. Il n'est pas si évident que le bassiste se rende compte que le son qu'il souhaite soit le meilleur choix pour se marier avec le reste du groupe, pour ne prendre que cet exemple courant. Combien de fois nous techniciens avons à gérer sur scène des musiciens qui polluent avec des amplis trop forts et/ou mal réglé ? Il devient impossible de produire en façade un son correct et le meilleur technicien du monde ne pourra rien faire si le coupable ne veut pas entendre raison.

Enfin, oui, il est certain qu'il y a des phénomènes de mode dans la manière d'aborder le mixage qui mènent à des sons stéréotypés et cela n'est certainement pas une bonne chose. Il en est de même pour la généralisation des niveaux sonores trop importants. Mais si tout le monde était d'accord, ça se saurait.

 

[ Dernière édition du message le 22/07/2014 à 11:53:08 ]

500

je pense qu'il faut arrêter avec aussi avec le stéréotype des gratteux/bassistes qui joue trop fort. j'veux dire y'en a surement pas mal, des gens comme sa, mais tout ceux qui se sont déjà sonorisé par rapport au volume acoustique d'une batterie / d'une sono chant de répet, savent qu'il faut être raisonnable.

après; si on viens réellement a poussé le volume de nos amplis a font le problème vient peut-être d'ailleur (volume des retours/ repisseimportante de la facade sur scène ... Kick trop fort/trop Boum)

 

Matos Basse: PV T40, Fender Mustang bass, GK backline 210

Matos Guitare: Jaguar jap', Pedale SD-1 japan, Small clone, bassballs, Rc1 Ampli Epiphone valve junior hot rod avec V30.

[ Dernière édition du message le 22/07/2014 à 12:12:12 ]