L’éditeur Tone2 nous propose son nouvel instrument virtuel, le (quadruple) synthé ElectraX. La principale question pourrait être : Quoi de neuf après Gladiator ? Réponses.
Après plusieurs effets (BiFilter en 2005 et FilterBank en 2006), Tone2 se lance dans la synthèse virtuelle, et fort du design développé pour ses filtres, propose Firebird, son premier synthé (2006). Après avoir passé du temps sur des filtres, il aurait été dommage de ne pas se pencher sérieusement sur la production sonore de base, l’oscillateur et son principe de fonctionnement.
|
Loin de se contenter d’une émulation analogique, l’éditeur a développé une synthèse maison, l’HCM (pour Harmonic Content Morphing) qui fait appel à de nombreuses formes d’ondes importées au sein d’un oscillateur, qui peuvent ensuite être modifiées en temps réel, en les transposant, en mélangeant leur contenu harmonique à d’autres formes ou à elles-mêmes après modification, avec opérations complexes de soustraction, d’addition, de multiplication, et compression, expansion, synchro, FM et bien d’autres fonctions. Le tout complètement modulable à n’importe quelle étape, pour une synthèse qui permet de passer en un clin d’œil de l’analogique virtuel à la FM, de la table d’ondes à l’additive, de la lecture d’échantillons à la modulation de phase, etc.
Firebird a innové, Gladiator 2, le fer de lance de l’éditeur, a repoussé les limites de la synthèse HCM tout en multipliant les fonctionnalités. Qu’a donc ElectraX pour lui ?
Introducing ElectraX
Plug-in Mac et PC (OS 10.4 et plus, Windows XP et plus), ElectraX est disponible au téléchargement chez l’éditeur, pour la somme de 189 €. L’instrument est proposé aux standards VST et AU 32 bits, les utilisateurs PC ayant droit en plus à un VST 64 bits et une version standalone (à quand la même chose pour Mac ?). Une autre restriction, et sur les deux plates-formes, pas de version RTAS, adieu Pro Tools…
Aucun problème d’installation, mais les mêmes reproches que ceux adressés à Gladiator 2. Les différents fichiers d’ElectraX, à l’exception des instruments eux-mêmes, sont installés hors des dossiers de plug-ins, sans raison particulière, ce qui est plutôt pénible car on ne peut les déplacer sous peine que le plug ne trouve plus son fichier d’autorisation (.t2k) ou ses dossiers de formes d’ondes et sons.
Bref. La bête regroupe donc quatre synthés identiques (Synth ou Layer, suivant la terminologie et l’utilisation), dont on peut changer les skins à loisir, afin d’unifier l’instrument, de faire l’impasse sur quelques-unes qui ne plairaient pas ou au contraire de différencier chacun des synthés auxquels on accède via quatre boutons de sélection (Synt1…4) et quatre boutons de mise en route. Cela passe par une simple modification d’un numéro dans le fichier dédié (ElectraXskin.txt). Rien de fondamentalement révolutionnaire dans l’architecture d’ElectraX, tout se joue dans les détails. Trois oscillateurs sont routés vers deux filtres puis vers l’ampli final, qui peut être complété par un Master Effect. Le tout est modulé via quatre LFO (dont un Step), quatre enveloppes (Vol, Filt, deux Aux), une matrice de modulation à 10 emplacements. Enfin un arpégiateur, un effet d’insert et un module Settings et un module Sound avec EQ trois bandes complètent les outils de synthèse. Rappelons que tout cela est disponible pour chacun des synthés d’ElectraX.
Tour du propriétaire
Commençons par la section Settings, qui permettra d’initialiser les layers (autre nom des Synths), de charger un type donné de synthé, FM, Sample, Wavetable, etc. (attention, cela modifie les quatre synthés à la fois), de faire des copier-coller d’un layer à l’autre. On y règlera aussi le volume du layer, sa polyphonie (mono, legato, poly de 2 à 64 notes), le Glide, le pitchbend, le canal Midi, les zones de split, la réponse à des plages de vélocité. On peut ainsi imaginer créer un son à quatre couches constituées des quatre synthés, chaque couche bénéficiant de trois oscillos, deux filtres, etc. La puissance du synthé se révèle tout doucement…
On continue par le réglage de qualité (dont dépendra la consommation CPU), le comportement global du layer bizarrement appelé microtuning par l’éditeur, car si l’intonation juste ou le tempérament égal y font appel, les modes Analog (trois options) et Fat Tune (1, 2) simulent plus un désaccord aléatoire qu’un micro-accord paramétré. On termine cette section par quatre Sound Modes, influant sur le son global du layer, d’une réponse linéaire à deux variations autour du son analogique, en passant par le mode Psychoacoust. qui s’inspire de la réponse de l’oreille humaine.
Voici dans l’ordre ci-dessus, les quatre modes sur une nappe classique :
Attaquons les oscillateurs, à la conception originale (chacun dispose des mêmes réglages). Un oscillateur peut fonctionner selon cinq modes : Virtual Analog, Ultrasaw, Noise/Fractal, Sample ou Wavetable, que l’on sélectionnera via l’écran. Écran dans lequel on retrouve plusieurs paramètres communs à tous les oscillos : une transposition, un suivi de clavier et la tessiture couverte par cet oscillo, intéressant pour créer des superpositions de sons ou des splits clavier et un réglage de départ de la lecture de la forme d’onde (qui peut aussi être libre). On chargera une parmi les 37 formes d’onde disponibles via le menu déroulant. Elles sont classées par type via un préfixe, de VA pour Virtual Analog à WT pour Wavetable, en passant par la FM, la Phase Distorsion, etc. L’oscillateur Ultrasaw, en référence à la Supersaw du Roland JP-8000 et à l’Hypersaw des Virus TI, propose 3 Saws, MultiSaws et 6 Pulses.
Noise/Fractal utilise des bruits variés, avec en toile de fond l’application de la théorie du Chaos aux circuits analogiques (émulés, bien sûr) des synthés. Je n’ai pu obtenir aucune information sur les formes d’onde (calculées ou échantillonnées ?). Le mode Sample permet d’importer des échantillons au format Wave mono, jusqu’à 40 secondes pour un fichier à 11 kHz (10 secondes pour un 44,1 kHz). Des messages d’erreur apparaissent si l’on dépasse le format ou la longueur souhaités. L’oscillateur se comporte en mode échantillonneur simple, c’est-à-dire qu’un échantillon importé sera lu plus lentement dans les graves et plus vite dans les aigus. Enfin Wavetable permet d’importer les tables d’onde fournies, soit celles que l’on trouve dans VA, soit d’autres présentes dans le dossier ElectraX_wavetables, soit les propres fichiers de l’utilisateur, avec un impératif de très courte durée (maximum 4096 échantillons, ceux d’usine étant à 2048), mais que l’on arrive parfaitement à exploiter. Si le son est trop long, ElectraX le compressera temporellement, et sélectionnera automatiquement la portion qui sera utilisée.
Réglages à gogo
En supplément des réglages déjà évoqués, chaque oscillo se voit doté de six rotatifs : un réglage d’octave (plus ou moins quatre), un Inter qui permet de forcer l’oscillo sur un rapport de fréquences par rapport à l’oscillateur suivant (pour faire de la FM), un réglage fin, un Tone qui semble très proche d’un EQ aigu, un PW (utile sur tous les modes sauf Sample), un Volume et un Mix 1/2 pour l’envoi vers les filtres. Ajoutons à cela un bouton d’activation, un de Sync (hard sync) et un potard FM. Quel dommage que, pour la FM et le potard Inter, les valeurs soient données sous forme de fraction (6/5, 3/2, etc.) alors qu’elles correspondent à une harmonique précise.
Concernant la FM, si l’on compte bien, avec les quatre synthés on dispose de 12 “opérateurs” avec chaîne maximum de trois oscillos superposés, ce qui permet de reproduire bien des sons typiques de ce type de synthèse. Bien sûr, il manque le feedback, les configurations à plusieurs modulateurs sur un seul porteur, etc. Disons qu’on peut reproduire les algorithmes 3, 4, 5, 6, 28, 29 et 30 du DX7 (parfois en les doublant), sans le feedback et avec seulement deux enveloppes assignables en plus des Volume et Filter (on sait l’importance des enveloppes dans la synthèse FM).
Un petit exemple de programme vite fait en simulant l’algorithme 3 du DX7 (et en n’utilisant que des sinus évidemment, mais en bidouillant sur les volumes et le filtre pour compenser les enveloppes manquantes), la première branche pour le corps du son, la deuxième pour les lamelles, la première fois avec la Reverb Master, le chorus du plug et un LFO sur le Pan du filtre (dommage qu’il n’y ait pas un vrai panner sur la sortie finale) et la deuxième en passant par le VKFX (dont le test se trouve ici).
Ces oscillateurs utilisent une technologie mélangeant formes d’ondes, lecture d’échantillons et calcul algorithmique. La partie VA utilise des tables d’ondes haute résolution comme base pour ses formes d’ondes. Hors jargon technologique, c’est très efficace et ça sonne, il est très difficile d’entendre de l’aliasing, par exemple. Et l’on doit reconnaître que la variété de formes d’ondes proposées, plus toutes les options de manipulations, ainsi que les possibilités d’import d’échantillons ou de wavetables font d’ElectraX un synthé très bien pourvu.
Filtres à foison
La section Filter compte deux filtres multimodes résonants, que l’on peut utiliser en série ou en parallèle. Chacun des oscillateurs, on l’a vu, peut être routé vers l’un ou l’autre des filtres, ainsi que suivant toute variation possible dans le pourcentage assigné à l’un ou l’autre. Les deux filtres disposent exactement des mêmes réglages. Tout d’abord la sélection des types de filtres : quatre Low Pass, quatre Hi Pass et quatre Band Pass, chaque type offrant des pentes de 12, 18 et 24 dB/oct., le quatrième étant Digital, à la résonance la plus forte. Les filtres (du second au quatrième ordre) ont été modélisés d’après de véritables filtres analogiques, sans précision sur les originaux (même si les pentes choisies peuvent aider). À noter que le caractère analogique de ces filtres peut être plus ou moins accentué grâce au rotatif Analog. Les réglages habituels sont présents, Cut, Reso, suivi de clavier, suivi d’enveloppe, tous deux bipolaires, volume et pan (intéressant pour des effets spéciaux).
Voici un exemple de balayage avec divers réglages de résonance de quelques-uns des filtres sur une dent-de-scie.
On trouve quelques “types” moins communs, d’abord une sélection de cinq EQ, puis un Phaser, deux filtres en peigne (Comb), un Vocals (avec accentuation de deux fréquences), Aliaser (tiens, en voilà…) et un Ringmod.
On dispose, de plus, d’un réglage Ring afin de doser le pourcentage de modulation en anneaux et d’un Drive, qui permet de booster le signal entrant dans le filtre, selon six types différents, d’une modélisation de saturation à lampes à un bitcrusher.
Sur un son tenu, voici quelques exemples de cette saturation.
À la sortie du filtre, le son passe dans l’effet d’insert, qui permet de choisir entre trois réverbes (Hall, Room et Cathedral), quatre délais/échos dont un très complet Multitap, des effets de modulation (Chorus, Ensemble, Phaser, Flanger, Rotary), un Trancegate (pour créer des effets rythmiques), un compresseur, une simulation d’ampli aux réglages succincts (drive et volume…), un EQ, un encodeur Surround compatible Dolby Prologic II (!) et enfin un vocodeur 10 bandes avec répartition modulateur/porteur sur respectivement les canaux gauche/droite, et un réglage de formants et de largeur stéréo. Excellente idée que l’inclusion de ce vocodeur, surtout avec la possibilité d’import de samples. Notons que cet ensemble d’effets se retrouve à l’identique dans la section Master Effect.
Voici quelques exemples du Trancegate :
Puis du Vocoder :
Plutôt bien conçus, à part quelques-uns souffrant du manque de réglages, ils ne rivalisent cependant pas avec des effets dédiés, mais peuvent apporter, comme c’est la règle depuis quelques décennies, un certain cachet au son. On se surprend de temps en temps à regretter l’époque où le synthé devait sortir un son par lui-même avant toute chose, que l’on pouvait embellir ensuite, et non pas, comme hélas souvent, dès la conception ou le sound design…
Pour être juste, si certains présets d’ElectraX n’échappent pas à ce reproche, la grande majorité n’a pas besoin de cette béquille. Dans cette optique d’embellissement du son, on pourra alors regretter de ne disposer que d’un effet d’insert par synthé, le Master affectant les quatre à la fois.
Modulations en tout genre
Premier élément, l’Arpeggiator, qui offre 16 pas, avec 14 valeurs de lecture (multiples ou divisions du tempo d’origine), un réglage de Swing, la lecture suivant ce qui est joué ou trois types d’accord différents et un déclenchement en fonction de la position dans la Song de l’hôte ou à chaque note rejouée. L’arpégiateur offre quatre modes UP, autant de Down, deux modes alternés, deux modes Pop (censés reproduire des séquences connues) et un mode Chordgate qui jouera l’accord plaqué sur chaque pas. On dispose de deux lignes de programmation, une pour la vélocité (plutôt similaire à une accentuation), l’autre pour la hauteur sur plus ou moins une octave par demi-tons, plus une sélection jusqu’à deux octaves. L’éditeur a aussi inclus une octave dans les deux sens avec effet de legato/glide très réussi, ce qui permet de créer des séquences plus intéressantes qu’une simple lecture staccato. On note aussi les habituelles liaisons, un pas R pour Release, qui déclenche la partie correspondante de l’enveloppe même si l’on ne relâche pas les notes réellement, ainsi que deux points de “bouclage”, L qui renvoie au premier pas et E qui fige l’arpégiateur sur la note, jusqu’à redéclenchement.
Un petit exemple des possibilités de la bête :
Une utilisation très intéressante aussi est la simulation du strumming sur un son type guitare.
Sans être le plus puissant des arpégiateurs, celui d’ElectraX se comporte néanmoins très bien, avec suffisamment de possibilités pour répondre aux demandes habituelles. Regrettons quand même qu’il n’y ait pas un Reset, ni une possibilité de sauvegarder des presets, et que l’on ne puisse pas commander son activation via Midi.
Autre modulateur, le générateur d’enveloppe à cinq segments (AHDSR), complétés par un réglage Shape qui donne le choix entre neuf formes de pente (de linéaire à incurvée) des segments. Les enveloppes sont au nombre de quatre, une pour le volume, une autre pour le filtre et deux Aux qui seront utilisées via la Mod Matrix.
Mod Matrix qui offre 10 sources pour 10 destinations, avec taux de modulation bipolaire. Les sources sont à choisir parmi les quatre enveloppes, les quatre LFO, les notes (valeur générée suivant la hauteur), la vélocité, les molettes de modulation et de pitchbend, l’aftertouch, source bloquée ou aléatoire, un mode FlipFlop (passe alternativement entre positif et négatif en fonction de la valeur spécifiée pour le taux de modulation), et White Noise (aléatoire en fonction d’un bruit blanc). Bref, du solide et éprouvé, plus quelques fonctions originales. Côté destinations, la quasi-totalité du layer est proposée.
On termine par la section LFO, proposant trois oscillateurs plus un Step LFO. Choix de la forme d’onde (neuf, de la classique Sinus à plusieurs formes aléatoires), du mode de déclenchement (par voix ou global, selon plusieurs variations), décalage de la lecture de la forme d’onde (Start Offset), vitesse (soit en BPM, soit en Hertz), temps d’entrée en action (Fade). Enfin, les LFO comportent aussi dans la section forme d’ondes, divers choix Fade qui peuvent être apparentés à des mini enveloppes, pouvant suppléer à celles déjà en activité. Il s’agit de formes simples, principalement autour de la rampe (ascendante, descendante, les deux, etc.). Le Step LFO est une très bonne idée, car il permet des variations précises, selon deux à 16 pas, avec lissage des pas plus ou moins prononcé.
Au final, une section de modulation bien pourvue, et dont les designers pour le synthé ont fait bon usage.
Sons et sons
Justement, voyons un peu de quoi retourne ElectraX, d’un point de vue sonore. L’orientation est très dance, techno et compagnie, même si l’on trouve d’autres types de son à visée plus “réalistes”.
La part belle a donc été faite aux sons employant les quatre layers, et les possibilités d’animation ou de séquence apportées par l’arpégiateur. Ainsi dans la famille ActionSequence, Arpeggiator ou Drum :
Atmo et Pad regroupent les sonorités tantôt éthérées tantôt plus compactes que l’on attend de ce type de sons, sachant que Pad est la catégorie d’Electrax la plus fournie en presets.
Autres incontournables, les Lead et Bass, où l’on retrouve les classiques. On note quand même une nette sur-utilisation de l’Ultrasaw, et l’on aimerait parfois un peu plus de finesse, d’expressivité. En règle générale, ça dépote…
On note aussi les Keys, dont plusieurs sont des rappels des sons FM, des Organ, etc.
Concernant les orgues, on peut avec 12 oscillos, quelques sinus un peu abîmées et des effets reproduire les neuf tirettes. Puis ajouter un layer réservé pour la percu en mode legato (donc pas de polyphonie). On pourra assigner via Midi Learn des contrôleurs Midi sur les volumes des oscillos (via le menu Help, un choix pour le moins bizarre), afin de reproduire un usage de pseudos tirettes harmoniques. Notons que l’automation complète de l’instrument est accessible via celle de l’hôte. Au moins, l’éditeur a-t-il intégré cette fonction de Midi Learn dès la première version, on se souvient qu’il avait fallu attendre la version 2.2 de Gladiator pour en bénéficier…).
Voilà un exemple maison d’orgue, main gauche et pédale utilisant un Layer (avec l’utilisation du Split pour enlever un oscillo sur les basses et sur canal Midi 2), un Layer pour les tirettes (canal Midi 1), en « trichant » avec un peu de FM, un Layer pour le Keyclick et un autre pour la percu. J’aurais pu aussi regrouper Keyclick et percu en un seul Layer, et séparer la main gauche des pédales, ou rajouter trois « tirettes » à la main droite. On peut aussi piloter l’accélération de l’émulation Leslie et le volume des tirettes via automation (speed pour la Leslie, et volume pour les “tirettes”), mais cette automation est rendue peu lisible vu la profusion de réglages ; il faudrait un préfixe désignant le Layer utilisé.
On retrouve aussi quelques Effect, des Brass (retour aux 80’s, pas forcément un bon souvenir, tous ces sons façon Juno, Poly-800 et compagnie…), des Percussive, etc.
Bilan
D’un point de vue ergonomique, d’un point de vue fonctionnel, ElectraX ne souffre quasiment aucun reproche. Cependant, et c’est un bon point, le plug est parfaitement géré par mon Nocturn, l’Automap proposant l’accès à pas moins de 77 pages de réglages…
La richesse fonctionnelle des oscillateurs est aussi très intéressante. Néanmoins, la partie Sample est assez limitée, en termes de bouclage, de resampling, etc. La partie Wavetable est, elle, assez surprenante, puisqu’à l’inverse de ce qu’on pourrait attendre, ses tables d’ondes sont très courtes, ce qui n’empêche pas le synthé de très bien s’en tirer dans ce domaine. Et la présence d’un FM enrichie par les réglages des oscillos (et du reste du synthé, bien sûr) est aussi à saluer si l’on aime cette synthèse.
Ne boudons pas non plus notre plaisir : quatre synthés et 12 oscillos indépendants, deux filtres très efficaces (même si pas aussi “hargneux” que certains filtres de la concurrence), de nombreuses possibilités de modulation, font d’ElectraX un synthé de programmation plutôt intéressant et assez puissant, dont les nombreuses facettes sonores ne demandent qu’à surgir (les preset restant un peu trop cantonnés dans un seul univers stylistique). On rêve cependant d’un instrument qui réunirait la puissance d’ElectraX et les oscillateurs de Gladiator2, ainsi que les types de filtre de ce dernier absents d’ElectraX. Mais peut-être est-ce déjà dans les cartons de Tone2. Wait and see…