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Test de l'Acustica Audio Thing - Fantastic Eight

8/10

Connu pour ses excellents effets utilisant une technologie propriétaire qui combine réponse impulsionnelle et approche algorithmique, Acustica a surpris tout le monde en présentant son premier instrument virtuel : le Thing, une émulation du Roland Jupiter-8 qui inaugure la série Marea.

Test de l'Acustica Audio Thing : Fantastic Eight

Depuis ses débuts, Acus­tica Audio s’est bâti une solide répu­ta­tion grâce à ses plug-ins de trai­te­ment audio, fondés sur une tech­no­lo­gie unique mêlant convo­lu­tion et modé­li­sa­tion. Si ces outils ont souvent séduit par leur capa­cité à resti­tuer un grain analo­gique vrai­sem­blable et par la qualité de leurs trai­te­ments, ils ont aussi régu­liè­re­ment été critiqués pour leur ergo­no­mie plutôt moyenne. Leurs inter­faces skeuo­mor­phiques, bien que visuel­le­ment réus­sies, se révèlent parfois lentes et peu réac­tives. Avec Thing, premier instru­ment virtuel de la série Marea, la marque italienne s’at­taque désor­mais au monde des instru­ments virtuels, en visant une réplique sonore du légen­daire Roland Jupi­ter‑8.

Cette nouvelle émula­tion est-elle à la hauteur des attentes ? L’ins­tru­ment est-il plai­sant à utili­ser ?

Jupi­ter 8 : un peu d’his­toire pour comprendre le contexte

À la fin des années 70, sous l’im­pul­sion du révo­lu­tion­naire Sequen­tial Circuits Prophet-5 en 1978, rapi­de­ment suivi par l’Obe­rheim OB-X, appa­raissent les premiers synthé­ti­seurs analo­giques poly­pho­niques à mémoires et sous contrôle numé­rique. Roland, alors fabri­cant japo­nais encore rela­ti­ve­ment confi­den­tiel d’ins­tru­ments élec­tro­niques, n’en­tend pas lais­ser passer ce train.

Dès 1978, le construc­teur lance le Jupi­ter-4, son premier synthé­ti­seur analo­gique poly­pho­nique à contrôle numé­rique. Si l’ins­tru­ment est salué pour son gros son, sa faci­lité d’uti­li­sa­tion et son arpé­gia­teur effi­cace (encore peu courant sur les premiers poly­pho­niques), sa poly­pho­nie limi­tée à quatre voix, son unique VCO par voix (complété par un sub on/off), sa connec­tique restreinte et son design un peu pataud — évoquant davan­tage un orgue élec­tro­nique — ne jouent pas en sa faveur face aux masto­dontes améri­cains.

Roland Jupiter 8 - 1Succé­dant au Jupi­ter-4, le Jupi­ter-8 pousse le concept beau­coup plus loin et touche cette fois sa cible. Si la plupart des sources situent sa commer­cia­li­sa­tion offi­cielle en 1981, il convient de noter que Roland en avait déjà présenté des proto­types et effec­tué des démons­tra­tions dès 1980. Il est aujour­d’hui consi­déré comme l’un des synthé­ti­seurs analo­giques poly­pho­niques les plus emblé­ma­tiques des années 1980.

Avec ses huit voix de poly­pho­nie, deux oscil­la­teurs par voix avec synchro­ni­sa­tion et cross mod, un filtre passe-bas réso­nant commu­table en 12 ou 24 dB, une archi­tec­ture bi-timbrale fonc­tion­nant en layers ou en split, un arpé­gia­teur, un nombre géné­reux de commandes invi­tant à la program­ma­tion, une grande poly­va­lence et un son qui trouve faci­le­ment sa place dans un mix, il fut rapi­­de­­ment adopté par de nombreux musi­­ciens à travers le monde. De Duran Duran à Talk Talk, de Depeche Mode à Tange­­rine Dream, et en France par Jean-Michel Jarre ou Indo­­chine, le Jupi­­ter-8 devient l’in­­car­­na­­tion sonore d’une large part de la pop des années 80.

Instal­la­tion, ergo­no­mie et inter­face utili­sa­teur de Thing

Thing est un plug-in aux formats VST3, AU et AAX et s’ins­talle via le gestion­naire Aqua­rius d’Acus­tica. Ce dernier n’est pas le plus intui­tif du marché : la vali­da­tion du produit et le télé­char­ge­ment peuvent rapi­de­ment paraître fasti­dieux. De plus, la tech­no­lo­gie à base de convo­lu­tion utili­sée par Acus­tica a son revers : le poids. Il peut faci­le­ment atteindre les 2 Go d’es­pace disque, selon les options sélec­tion­nées.

Le manuel PDF, visuel­le­ment soigné, reprend l’ap­pa­rence des vieilles docu­men­ta­tions. C’est très sympa et fun, mais il souffre malheu­reu­se­ment de quelques lacunes.

TH5À noter que Thing est un bundle consti­tué du TH8 et du TH5 (auquel on peut ajou­ter le TH2, un free­ware dispo­nible sépa­ré­ment). Le TH5 est une version allé­gée en para­mètres et en fonc­tion­na­li­tés, tout en conser­vant le même moteur sonore. Un choix un peu étrange : l’édi­teur a sans doute estimé que le TH8, avec son inter­face touf­fue, pouvait inti­mi­der les débu­tants en synthèse. Cette version simpli­fiée est aussi présen­tée comme une version « perfor­mance », censée être plus facile à utili­ser en situa­tion live. Pourquoi pas ?

Mais pourquoi la priver de l’ar­pé­gia­teur et la limi­ter à cinq voix (huit sur le TH8) ? La suppres­sion de certaines fonc­tions entraîne une certaine frus­tra­tion, d’au­tant plus que l’in­ter­face reste tout aussi lente, ce qui limite forte­ment l’in­té­rêt d’une version pour­tant censée être plus acces­sible. Dans les faits, on peut suppo­ser que peu d’uti­li­sa­teurs se tour­ne­ront vers cette décli­nai­son. Ce test se concentre donc sur le TH8.

L’in­ter­face est visuel­le­ment réus­sie, avec une charte graphique fidèle à l’ori­gi­nal. En plus de la barre d’ou­tils (avec accès aux présets, compa­rai­son A/B, copier-coller, options), elle s’or­ga­nise en quatre étages.

TH8-1Tout en haut, le premier étage commence par une section géné­rale, où l’on note notam­ment un rota­tif Age permet­tant de jouer sur l’in­sta­bi­lité des compo­sants. En plus d’être effi­cace, cette fonc­tion­na­lité s’ac­com­pagne d’un détail amusant : le style de l’in­ter­face graphique change selon l’âge sélec­tionné. Plus l’âge est élevé, plus l’as­pect visuel paraît usé. Pas indis­pen­sable, mais origi­nal, et cela four­nit aussi un repère graphique intui­tif sur ce para­mètre. Toujours à ce niveau, on trouve les effets : Satu­ra­tor, EQ 3 bandes, Chorus BBD façon Juno, Delay et Reverb.

Sur l’étage infé­rieur se trouvent les sections oscil­la­teurs, avec leurs modu­la­tions. Une section mixeur est présente, réduite à un unique poten­tio­mètre de mix entre les deux oscil­la­teurs. Suivent les filtres : un filtre passe-haut, puis le passe-bas réso­nant emblé­ma­tique. L’étage se termine par la section VCA.

Juste en dessous, on retrouve les sections Master et Arpé­gia­teur, les contrôles d’as­si­gna­tion aux molettes pitch bend et mod wheel (pas de joys­tick comme sur le Jupi­ter-8), ainsi que deux enve­loppes ADSR.

Enfin, le dernier étage, tout en bas, est occupé par le clavier virtuel et ses deux molettes de contrôle.

Tout semble donc logique et bien orga­nisé, mais l’in­ter­face manque un peu d’air : tout paraît chargé et pas vrai­ment enga­geant, à l’in­verse d’un vrai Jupi­ter-8 et de ses commandes bien espa­cées. Par ailleurs, on retrouve le défaut habi­tuel des plug-ins d’Acus­tica (même si l’édi­teur a fait de nets progrès à ce sujet, souli­gnons-le) : une inter­face lourde et une réac­ti­vité parfois pous­sive. Même le chan­ge­ment de préset s’ef­fec­tue avec une latence percep­tible. D’ailleurs, le navi­ga­teur de présets, bien qu’il inclue une fonc­tion de recherche, un système de tags et de favo­ris, semble daté et pas très bien opti­misé.

Signa­ture sonore, moteur de synthèse et spéci­fi­ci­tés tech­niques

TH8-2Avec la tech­no­lo­gie MUST (Modu­lar Unified Synthe­sis Tech­no­logy), Thing combine modé­li­sa­tion analo­gique et convo­lu­tion. Le résul­tat est très convain­cant : dès les premières notes, Thing impres­sionne par la richesse et la profon­deur de son rendu sonore. Les présets four­nis, très nombreux (plus de 500) et bien clas­sés, couvrent un large spectre musi­cal : nappes planantes, basses analo­giques massives, leads brillants, sons percus­sifs. Le timbre rappelle immé­dia­te­ment les textures du Jupi­ter‑8, avec un rendu très « hard­ware ».

Le TH8 offre deux oscil­la­teurs par voix, qui modé­lisent les VCO discrets du Jupi­ter‑8. Leur compor­te­ment est très convain­cant : ils sonnent de manière orga­nique. Comme sur l’ins­tru­ment origi­nal, le premier propose les formes d’onde Triangle, Dent de scie, Impul­sion à largeur réglable et Rectangle, tandis que le second offre Sine, Dent de scie, Impul­sion égale­ment à largeur modu­lable, et Noise. L’ajout de bruit passe donc par le second oscil­la­teur. Cela peut sembler un peu restric­tif, mais c’est parfai­te­ment conforme au fonc­tion­ne­ment du Jupi­ter‑8. En revanche, la possi­bi­lité de passer du bruit blanc au bruit rose, en plaçant le VCO 2 en mode low, n’est pas reprise. Cela prive Thing de certains timbres que pouvait produire le synthé origi­nal.

Cette section oscil­la­teur reste néan­moins l’une des plus puis­santes des synthé­ti­seurs du début des années 80. Les largeurs d’im­pul­sion peuvent être modu­lées par la première enve­loppe ou par le LFO, qui peut égale­ment modu­ler la hauteur. Synchro et cross­mod sont aussi de la partie. On notera égale­ment que le VCO 2 peut être commuté en mode low pour secon­der le LFO.

Ce dernier, doté d’un réglage de délai et de quatre formes d’onde (dont une aléa­toire), s’avère rela­ti­ve­ment complet. Il peut fonc­tion­ner en mode libre ou être synchro­nisé au tempo de l’hôte. Malheu­reu­se­ment, seuls quatre choix de subdi­vi­sions ryth­miques sont propo­sés.

ThingsvisualsLe filtre passe-bas réserve une petite surprise : en plus de modé­li­ser fidè­le­ment le filtre iconique du Jupi­ter‑8, très musi­cal, il propose égale­ment des modé­li­sa­tions d’autres types de filtres, aux noms expli­cites (VCF‑OMX, VCF‑­LAD et VCF‑SVF), chacun décli­nable en version 12 ou 24 dB. Cela peut sembler contra­dic­toire avec une volonté d’ému­la­tion stricte, mais c’est un enri­chis­se­ment bien­venu qui élar­git la palette sonore.

Contrai­re­ment au Jupi­ter‑8, dont le filtre n’est pas auto-oscil­lant, Thing propose un réglage Reso­nance Exten­der permet­tant de pous­ser la réso­nance très haut, jusqu’à l’auto-oscil­la­tion. Un mot sur les deux enve­loppes, parti­cu­liè­re­ment réus­sies et rapides.

Comme mentionné plus haut, la section géné­rale intègre un poten­tio­mètre Age, très utile pour appor­ter une patine sonore. On y trouve égale­ment un subos­cil­la­teur (formes Sine et Carrée), parfait pour épais­sir les sons de basse, par exemple. Un mode Super­ste­reo est égale­ment inclus, avec un réglage de Spread. Ce mode, indé­nia­ble­ment effi­cace, est à utili­ser avec modé­ra­tion, au risque de trop élar­gir le signal dans un mix. À noter : l’ac­ti­va­tion/désac­ti­va­tion de cette fonc­tion coupe le son.

Termi­nons ce tour d’ho­ri­zon en préci­sant que, si les diffé­rents modes de jeu (Solo, Unison, Poly 1 et Poly 2) sont bien présents, le mode Double, lui, est aux abon­nés absents. Un petit mot égale­ment sur la consom­ma­tion CPU, qui semble supé­rieure à la moyenne : une machine puis­sante est conseillée pour en tirer plei­ne­ment parti.

Thing : de très bons effets pour polir et subli­mer vos sons

Thing8 FXThing inclut plusieurs effets de très bonne facture issus des plug-ins Acus­tica. Là encore, ils utilisent une tech­no­lo­gie à base de convo­lu­tion et de modé­li­sa­tion, déci­dé­ment très effi­cace quand il s’agit de repro­duire des timbres analo­giques. Pour commen­cer, un satu­ra­teur, avec quinze types propo­sés, allant des préam­plis à lampes pour réchauf­fer le son, jusqu’aux fuzz les plus sauvages. Ensuite, un égali­seur trois bandes (low, mid et high) précède une émula­tion de chorus BBD, qui fonc­tionne comme celui d’un Juno-60 (mode I, mode II et mode I+II).

Le délai proposé va bien plus loin en inté­grant vingt modes. Le champ d’ac­tion est vaste, avec des échos à bandes ou à disque de type Binson, des délais numé­riques de type AMS ou Lexi­con… Un mode Ping Pong et une synchro­ni­sa­tion au tempo sont bien entendu de la partie. La réverbe, tout aussi four­nie, propose elle aussi vingt modes (en réalité 10 × 2, chaque type étant décliné en version « light »).

Il n’est pas possible de modi­fier l’ordre des effets, mais celui proposé par défaut est cohé­rent et effi­cace. Tous ces effets méritent une mention spéciale, car ils complètent effi­ca­ce­ment l’ému­la­tion en renforçant la cohé­rence du timbre.

FAQ

Qu’est-ce qu’Acus­tica Audio Thing ?

Thing est un plug-in de synthèse virtuelle déve­loppé par Acus­tica Audio, inspiré du Roland Jupi­ter-8. Il utilise une tech­no­lo­gie hybride de modé­li­sa­tion et de convo­lu­tion.

Thing est-il une émula­tion fidèle du Jupi­ter-8 ?

Son moteur sonore repro­duit fidè­le­ment les carac­té­ris­tiques du Jupi­ter-8, avec des sons orga­niques et une grande richesse harmo­nique. Cepen­dant, certains détails, comme le mode double ou le bruit rose, manquent à l’ap­pel.

Quelles sont les limi­ta­tions de Thing ?

Thing souffre d’une inter­face peu réac­tive, d’un poids consé­quent à l’ins­tal­la­tion (jusqu’à 2 Go), et d’une consom­ma­tion CPU élevée. La gestion des présets est égale­ment datée.

Existe-t-il une version simpli­fiée de Thing ?

Oui, le bundle inclut Thing 5, une version allé­gée desti­née aux débu­tants ou à un usage live, mais ampu­tée de certaines fonc­tions essen­tielles, comme l’ar­pé­gia­teur.

À qui s’adresse ce plug-in ?

Aux musi­ciens, produc­teurs et sound desi­gners qui cherchent une émula­tion du Jupi­ter-8 avec un grain analo­gique marqué et des effets de qualité, à condi­tion de dispo­ser d’une machine puis­sante.

Carac­té­ris­tiques tech­niques

  • Formats : VST3, AU, AAX

  • Plate­formes : macOS, Windows

  • Instal­la­tion via le gestion­naire Aqua­rius d’Acus­tica

  • Taille à l’ins­tal­la­tion : jusqu’à 2 Go

  • Moteur sonore : tech­no­lo­gie MUST (modu­la­tion + convo­lu­tion)

  • Poly­pho­nie : 8 voix

  • Oscil­la­teurs : 2 VCO par voix, formes Triangle, Dent de scie, Rectangle, Sine, Bruit (VCO2)

  • Filtres : filtre du Jupi­ter-8 + 3 modèles alter­na­tifs (12 ou 24 dB)

  • Effets inté­grés :

    • 15 types de satu­ra­tion

    • EQ 3 bandes

    • Chorus BBD (style Juno-60)

    • Delay (20 modèles, dont Binson, AMS, Lexi­con…)

    • Réverbe (20 variantes)

  • Modu­la­tion :

    • LFO (4 formes, synchro tempo, délai)

    • 2 enve­loppes ADSR

  • Autres fonc­tions :

    • Poten­tio­mètre « Age » (patine analo­gique)

    • Sub-oscil­la­teur

    • Mode Super Stereo

    • Arpé­gia­teur complet

  • Modes de jeu : Solo, Unison, Poly 1 & 2 (pas de mode Double)

Notre avis : 8/10

Il y a deux façons d’abor­der Thing. Si l’on ne consi­dère que le son, et unique­ment le son, il consti­tue sans aucun doute l’une des repro­duc­tions virtuelles les plus fidèles du Jupi­ter-8, méri­tant sans conteste une note de 9.

En revanche, si l’on tient compte égale­ment de critères, tels qu’une inter­face convi­viale, une expé­rience de program­ma­tion intui­tive et fluide, ainsi qu’une bonne gestion des présets, Thing a encore du chemin à parcou­rir : la note descend alors à 7.

Si la diver­sité des filtres propo­sés peut sembler contra­dic­toire dans le cadre d’une émula­tion qui se veut fidèle (et elle l’est), il s’agit d’un ajout bien­venu, qui élar­git la palette sonore.

Quant à l’in­ter­face graphique, même si elle est visuel­le­ment réus­sie, elle s’avère lente et peu enga­geante. Sans doute conscient de ces problèmes, Acus­tica propose une version simpli­fiée : Thing 5. Allé­gée en para­mètres et en contrôles, celle-ci est effec­ti­ve­ment plus acces­sible pour les débu­tants. Pour les autres, on s’in­ter­roge sur l’in­té­rêt d’une version ampu­tée, par exemple, de l’ar­pé­gia­teur, d’au­tant plus que l’in­ter­face reste toujours aussi lente.

Par ailleurs, avec la tech­no­lo­gie hybride employée par Acus­tica, entre réponse impul­sion­nelle et modé­li­sa­tion, le poids sur le disque dur est consé­quent, bien supé­rieur à celui observé chez la concur­rence. Selon les options choi­sies à l’ins­tal­la­tion, le poids peut faci­le­ment dépas­ser le giga­oc­tet, voire appro­cher les 2 Go. La consom­ma­tion CPU est, elle aussi, supé­rieure à celle de la concur­rence.

Mention­nons égale­ment deux absences notables par rapport à l’ins­tru­ment origi­nal : si Thing n’est pas le seul Jupi­ter-8 virtuel à faire l’im­passe sur le mode double et bi-timbral, l’ab­sence de bruit rose est, elle aussi, regret­table.

Au-delà de ces quelques griefs, Thing reste une propo­si­tion inté­res­sante, avec un son irré­pro­chable. Les effets inclus, tous de très bonne qualité, complètent et magni­fient l’ins­tru­ment.

Si vous possé­dez déjà une bonne émula­tion du Roland Jupi­ter-8 (comme l’Ar­tu­ria Jup-8V ou le TAL-J-8), et sauf à souf­frir de collec­tion­nite aiguë, l’ac­qui­si­tion de Thing n’est fran­che­ment pas indis­pen­sable.

En revanche, si ce n’est pas le cas et que vous souhai­tez complé­ter votre arse­nal avec une repro­duc­tion de ce synthé­ti­seur réputé pour sa poly­va­lence et son timbre typique, qui s’in­tègre bien dans de nombreux styles musi­caux, Thing est une option à consi­dé­rer, à condi­tion de profi­ter des promo­tions, son prix de 229 € parais­sant un peu élevé.

  • Emulation très convaincante
  • Qualité des effets
  • Plusieurs types de filtres
  • Mode d’emploi et docs sympas

  • Pas de mode double
  • Browser et gestion des presets datés
  • Petite latence au changement de preset
  • Poids sur le hd
  • Interface chargée et lente
  • Seule 4 choix pour la synchronisation au tempo
  • Pas de Bruit rose
  • Consommation CPU un peu élevée
  • Prix hors promo
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