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Sujet Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.

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1 Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.
Je fais un honteux copié-collé du post de Renaudg :

Citation de renaudg :
Salut,

Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop internationale qui ont quelques riffs mémorables.

Toutes infos bienvenues :)


Alors on commence par celui-là.
Pro-one pour la basse et le synthé.
Pour le rythme j'entends divers sources : TR-808 + ARP 2600 ou TR-808 + Pro-one

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2281
Citation de vilak :
C'est quand même chouette de créer son propre patch, on en est tout fier...

Oui tout à fait, je passe en mode sound design pur seulement lorsque j'ai épuisé le temps de recherche que je me limite à 5 minutes pour trouver un son d'usine aussi proche que possible que j'affine par la suite. C'est un autre chemin.

JayBignoise "Mais du coup t'es tout seul à apprécier le patch à sa juste valeur"

Mes modestes élucubrations  : Jay's Soundcloud

[ Dernière édition du message le 24/11/2021 à 17:01:10 ]

2282
Intéressante l'anecdote sur le split de Police, tout ça parce que le batteur se pète la clavicule.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

2283
+1. Intéressant surtout de voir s'affronter deux philosophies de la synthèse, deux approches esthétiquement clivées: parce qu'il y a une esthétique de l'ergonomie, une esthétique du chemin à prendre pour parvenir à un résultat; une esthétique de l'efficacité quelque part...
Même si ce n'est pas vécu sur le moment comme une esthétique, comme il est question de recherche artistique, de facto la manière de s'y prendre, jusque dans les recoins de la technique, fait partie de l'esthétique générale du projet.
C'est comme ça que je comprends l'importance de l'ergonomie d'un instrument, et c'est pour ça qu'elle m'apparaît de plus en plus comme fondamentale.
Quand j'étais jeune, au moment d'acheter mon premier synthé, j'ai opté pour le MS20 non seulement parce qu'il était l'un des plus abordables parmi les puissants, mais surtout parce qu'il me semblait offrir des "possibilités" abyssales.
"Possibilités" vites rendues ridicules par les premiers instruments numériques accessibles au public, dans une logique qui en moins de 10 ans donna lieu à une surenchère rapidement vide de sens (128, 256, puis 512 voix de polyphonie et tous ces délires sans usage réel).
Dans le même temps les interfaces, dans une apparente (c'est du moins ce que voulait affirmer le discours commercial) valorisation du "technologique", de l' "innovant" (qui cachait en réalité le plus incroyable gain investissement/prix de vente de toute l'histoire de l'industrie, et ce dans tous les domaines, grâce au numérique), devenaient de moins en moins intuitives, de plus en plus cérébrales, et aussi de moins en moins spécifiques à une démarche artistique: Aujourd'hui nous y sommes: Les gestes et l'outil qui permettent de construire et d'exécuter une composition musicale sont les mêmes que ceux de la caissière, de l'administrateur, de l'assassin estampillé NF qui tue par drone interposé, et très bientôt, dès Avril prochain comme nous l'allons voir, de l'apprenti dictateur félon et tricheur électoral (vous verrez...)
La seule question qui persistera quelque temps encore est de savoir si cette funeste finalité du contrôle totalitaire des individus (pour leur propre sécurité bien entendu, les gens sont si peu raisonnables :oops2:) était ou non planifiée dès l'origine, ou si nous devons là encore y voir l'expression du principal (voire de l'unique) talent des politiques: l'opportunisme.
L'analo-revival, et son précurseur historique le V-A (c'est le JD-800 je crois qui a permis d'ouvrir cette voie: le très grand succès de ce numérique est sans nul doute bien plus à mettre au compte de son interface 100% tactile que de l'originalité de ses sonorités, qui s'inscrivent impeccablement dans la dégringolade Rolandesque vers le lisse, plat, incolore, inodore et sans saveur) sont venus remettre un peu de spécificité et de sens dans le rapport à l'instrument, et c'est heureux.
Dans le même temps, bien protégé de ce délire par une installation durable dans la vie de patachon marginale, et douillettement carré dans une pauvreté disons... vigoureuse (chauffé tous les hivers jusqu'à la quarantaine par du bois glané dans les ruisseaux ou sur des parcelles délaissées et sorti sur mon dos, habitude que j'ai gardée sur le tard à l'heure où me voici propriétaire de quelques hectares de mauvaise friche pentue dont n'avait même pas voulu avant moi une éleveuse de chèvres:bravo:), je découvrais peu à peu l'autre versant de ces synthés de plus en plus "préhistoriques" que j'avais heureusement conservés, et qui aujourd'hui, en regard d'un son au caractère bien trempé, s'avère essentiel: Une ergonomie épurée par une décennie de tâtonnements et d'expérimentations (certes parfois réjouissantes!), façonnée par la logique de pratiques musicales (et non intellectuelles), intuitive, "tombant sous la main" sans coup férir, bref: AMICALE et porteuse en elle-même d'INSPIRATION.
Aujourd'hui, quand je me pointe devant ce bataillon de modules MS, tous d'un seul regard offerts à la trituration manuelle, j'entends déjà des trucs...:bave:

Bref pour en revenir à Police (ha! ha!), entre le Synclavier qui fait l'effort de conserver une interface élégante et racée spécifiquement dédiée à la musique, dotée du plus grand nombre possible de contrôles manuels directement accessibles, chacun représenté par un bouton à LED que l'on active pour ensuite définir la valeur à l'aide du gros dial, et le Fairlight qui déjà ressemble à un ordi ou un four à micro-ondes près duquel aurait accidentellement été oublié un clavier, et où tout est accessible à l'écran par le biais de menus, y a pas photo.
Enfin si justement:
new-england-digital-synclavier-ii-32045.jpg

Peter-Vogel-Fairlight-CMI-30A-scaled.jpg

Le premier semble dédié à la pratique musicale.
Le second à toutes sortes de trucs pré-combinés.
Toute une philosophie...
Pas étonnant que Sting, mélodiste hors-pair, ait préféré le Synclavier.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 25/11/2021 à 05:24:26 ]

2284
Ahh... Le pouvoir du panel en bois ! synthetiseurs-4017069.gif

Encore une fois tout dépend de celui qu'il utilise: Gabriel a fait des choses bien plus intéressantes et a ouvert bien plus de portes sur de nouveaux univers sonores que Sting avec son Synclavier, hein. :clin:
2285
D'ailleurs Ory:
Citation :
On dira ce qu'on veut, l'interface (c'est-à-dire la manière dont on manipule l'instrument) est essentielle dans le processus musical.
Y'a qu'à voir les tonnes de daube préformatée que nous pondent actuellement les vedettes de l'"électro" derrière leurs ordis...

Pas d'accord car l'inverse est vrai aussi: il suffit de se pointer dans un petit festival electro-techno ou de taper ces mots clés dans Youtube pour constater qu'il a des gens qui font des trucs super intéressants et créatifs "in the box" et que ce n'est pas de se pointer avec trois Volca et de bouger un peu les potards de cutoff au hasard que ça sauve le truc.

Il faudrait arrêter de lier l'artiste et le matos. Le gars qui a des idées et le talent pour les mettre en musique, qu'il travaille sur Ableton ou avec des Korg MS fera de toute façon la différence avec un "be an artist: press a key" à qui on aura filé un Cubase15 rempli de plugins et les clefs du Moog Museum.
2286
Citation de oryjen :
L'analo-revival, et son précurseur historique le V-A (c'est le JD-800 je crois qui a permis d'ouvrir cette voie: le très grand succès de ce numérique est sans nul doute bien plus à mettre au compte de son interface 100% tactile que de l'originalité de ses sonorités, (...)


Je ne sais pas si tu as fumé ou picolé, mais euh... non. Le "très grand succès" du JD-800 ?
2287
Ory est le champion de la perte d'objectivité dans la prise de recul, ce qui est pourtant un exercice difficile. :bravo:

Quand je discute avec des mecs en studio, ils se demandent bien pourquoi on continue à s'emmerder avec des synthé-mono-pas programmables-très typés-souvent en panne-qui soufflent comme des bœufs tels que le MS20, alors qu'on a sous la main des choses qui donnent un accès à une panoplie extraordinaire de sons, d'harmonies et de polyphonie, y compris chez Roland, Spectrasonics ou autres. Eux font la différence entre l'analo vintage et le numérique contemporain, mais cette différence est largement en faveur du second. Ce sont des musiciens sensibles et doués, qui savent programmer un synthé ou un soft, le faire sonner et bien en jouer. Ils font des albums qui se vendent et arrivent à vivre de ça, quitte à aller ramasser du bois de temps en temps dans le ruisseau...
2288
Citation de kosmix :
Intéressante l'anecdote sur le split de Police, tout ça parce que le batteur se pète la clavicule.


Personnellement, je suis très content d'avoir pu proposer à nouveau un sujet où les gens puissent se foutre sur la gueule! :mrg:
Merci à toi d'avoir remis ce sujet sur la poêle!

Mais c'est vrai, cette anecdote est savoureuse. Ca me rappelle un peu l'enregistrement de Black Celebration où Alan a imposé le Synclavier pour les rythmes, alors que Fletch voulait utiliser uniquement la Boss DR-55. :clin: :bravo:

Bien sur il n'y a pas que ça qui a joué, il y avait déjà d'autres sujets de tension dans Police.
A cette période ils venaient de se retrouver après pas mal de temps (Mars 84 - juin 86) pour faire trois concerts et enregistrer un nouvel album. Mais entretemps Sting avait lancé avec succès sa carrière solo, ça devait pas aider à calmer les egos et à cautériser les vieilles blessures.

[ Dernière édition du message le 25/11/2021 à 12:43:56 ]

2289
x
Hors sujet :
Citation :
Aujourd'hui nous y sommes: Les gestes et l'outil qui permettent de construire et d'exécuter une composition musicale sont les mêmes que ceux de la caissière, de l'administrateur, de l'assassin estampillé NF qui tue par drone interposé, et très bientôt, dès Avril prochain comme nous l'allons voir, de l'apprenti dictateur félon et tricheur électoral (vous verrez...)

Mais qu'est ce que tu racontes ?! :8O:
2290
"Eux font la différence entre l'analo vintage et le numérique contemporain, mais cette différence est largement en faveur du second"

Je suis 100% d'accord avec Synthwalker, je ne suis pas un pro, mais étant plutôt dans la catégorie des seniors j'utilise des vintages (achetés neufs il y a 50 ans) et des contemporains et même si je continue d'entretenir par sentimentalisme les anciens, les synthés des années 2020 apportent beaucoup plus, notamment sur un plan musical.