Sujet Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.

Citation de Coramel :

Personnellement, je préfère une prestation live imparfaite qui sent l’humain et ses failles qu’a une prestation de mime parfaite ou pas.

Je suis entièrement d'accord avec ça à 100%, mais le publique est sûrement plus partagé. Je me souviens d'une interview de Bashung dans laquelle il racontait que quand il faisait une version de "Gaby" différente au point de vue arrangement ou même paroles (il était brut de décoffrage sur scène à l'époque), il voyait les gens en face de lui faire la gueule.

Plus sérieusement, sur le fond: C'est pas tellement qu'ils soient mauvais: Tout ce cirque est raccord avec une jeunesse affamée, insouciante et déterminée à gagner (des sous, de la renommée quelle qu'elle soit...).
Qu'il flotte par là-dessus comme un parfum de solutions faciles, de raccourcis, de license (pas très poétique), de bricolage, voire de tricherie, ça fait partie de l'ambiance, et quelque part de l'énergie ambiante: on pourrait expliciter le truc en disant qu'ils (elles) sont portés par un "courant", dont ils (et elles) sont pour bonne part à l'origine; mais c'est un phénomène collectif pour l'essentiel, jusqu'au délire, dont finalement personne ne fixe les règles, et sur lequel personne ne peut vraiment peser.
Ce qui est "faisable" ou "infaisable" est simplement déterminé par la forme et l'élan de la chose elle-même.
Mais ça ne marche que tant que l'énergie est là.
Quand on persiste après, longtemps après que l'énergie "de concordance" ait disparu (cette espèce de complicité canaille avec un public affamé de distraction, qui admet "qu'on la lui fasse" tant que ça remue), il ne reste plus que les oripeaux, les petits arrangements bancals, la triche, et comme ce n'est plus porté par rien qui ait une valeur authentique (la complicité dans la "triche" entre un amuseur et son public a la valeur intrinsèque de l'énergie collective dégagée par le phénomène), on ne voit plus que ça, comme le nez rouge au milieu de la figure de l'Auguste tout rapiécé.
C'est un spectacle, certes, mais d'une autre nature.
C'est pas drôle à voir.
MG sur la dernière vidéo, j'aimais pas ce qu'il faisait jeune, cette espèce de romantisme pop sirupeux aux harmonies faciles pour gamines dopées à la montée d'hormones, mais là c'est carrément douloureux.
J'ai un pote qui a bossé toute sa vie dans l'organisation de spectacles. Il racontait que Carlos, en fin de carrière, tournait où l'on voulait de lui sur scène avec un magnéto pour 35000F.
Tirelipimpon...

Je me souviens d'une critique sur le "Staring at the sea" de The Cure dans un mag français qui avait sorti un numéro spécial du genre "les meilleurs compilations" au début des années 90.
Ca disait :
"Le Pink Floyd new-wave vu par ses singles, avant que l'imitation ne tourne à la caricature".

Pour le "The Singles 81-85" de Depeche Mode, ils avaient été plus soft :
"La techno-pop indus' à ses débuts, que des tubes!!!"