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Pédago
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Connaître son seuil de tolérance - Tout sur la latence, partie 2

Chercher et trouver un temps de latence acceptable est une étape que tout MAOiste se doit de franchir un jour. Pour certains, c’est un jeu d’enfant, pour d’autres cela peut vite devenir compliqué, en particulier pour les débutants qui passent généralement plus de temps à « faire de l’informatique » que de la musique. Voyons comment résoudre le plus simplement possible un problème couramment rencontré.

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Prendre son temps…

Il faut savoir qu’il n’existe pas de réglage « prêt-à-l’em­ploi » concer­nant la latence. En effet, comme très souvent en MAO, c’est une affaire de compro­mis entre les perfor­mances du maté­riel et les besoins de l’uti­li­sa­teur à un instant donné. De plus, que l’on soit chan­teur, guita­riste, clavié­riste ou encore ingé­nieur du son, chacun a son propre seuil de tolé­rance en matière de retard.

Pour simpli­fier gran­de­ment les choses, on peut dire qu’un déca­lage de 10 ms envi­ron convient géné­ra­le­ment à tout le monde. En dessous, c’est encore mieux, car quasi imper­cep­tible ; au-dessus, certaines personnes peuvent être gênées. Au-delà de 20 ms, cela devient quasi­ment ingé­rable. Ces indi­ca­tions pure­ment subjec­tives relèvent d’une géné­ra­lité consta­tée. 

Pour régler ce temps de latence, donc la taille du buffer (vue dans l’ar­ticle précé­dent), il faut accé­der à l’in­ter­face des réglages de la carte son. Selon les construc­teurs/déve­lop­peurs, on y accède par l’in­ter­mé­diaire d’un programme installé conjoin­te­ment aux pilotes ou en passant par la STAN à l’aide un bouton type « Inter­face ASIO », « Tableau de bord », « Buffer size » ou autre « Réglages tampons » dans le menu des préfé­rences audio.

Un exemple d’ac­cès aux para­mètres sous Sonar X3 :

Configurer la latence audio en MAO

À vous de consul­ter le manuel de votre carte son et/ou de votre séquen­ceur pour connaître la procé­dure exacte, car chaque construc­teur/déve­lop­peur propose sa solu­tion. Dans tous les cas, il y a forcé­ment un bouton ou un curseur qui permet de chan­ger la taille des tampons.

Il ne reste plus qu’à chan­ger la valeur de ces derniers (128, 256, 512 samples, etc.) afin que la latence indiquée dans votre STAN soit au plus près des 10 ms tant convoi­tées.

Vous pouvez voir ci-dessous trois inter­faces de diffé­rents construc­teurs, soit Roland, Native Instru­ments et T.C. Elec­tro­nic.

Configurer la latence audio en MAO
Configurer la latence audio en MAO
Configurer la latence audio en MAO

Atten­tion de bien se réfé­rer à la valeur dite « round-trip » ; c’est à dire « aller/retour  » qui corres­pond au retard total induit par le maté­riel.

Configurer la latence audio en MAO

À noter que plus la fréquence d’échan­tillon­nage augmente (48, 96, 172 kHz…), plus le temps de latence dimi­nue à valeur de tampon égale. Notez aussi que les résul­tats peuvent être assez dispa­rates selon les construc­teurs (nous verrons pourquoi dans un futur article).

… Et on teste

Ensuite, il faut tester : jouer et lancer l’en­re­gis­tre­ment d’un instru­ment est un bon moyen de « ressen­tir » ce retard. Si l’on a pas d’ins­tru­ment « réel » sous la main, on peut très bien utili­ser son pendant virtuel.

Petite astuce : acti­vez le métro­nome du séquen­ceur afin de « coller » au plus près au clic et voyez ainsi si les réglages effec­tués vous conviennent ou pas.

Si le résul­tat est satis­fai­sant, notez vos para­mètres dans un coin et lancez-vous dans vos projets ; si ce n’est pas le cas, un retour à la taille du buffer est néces­saire jusqu’à ce que vous trou­viez votre bonheur… ou presque.

Ensuite ?

Le but de ces diffé­rents tests était de trou­ver son propre seuil de tolé­rance ; c’est pourquoi ils étaient effec­tués « à vide », juste avec un seul instru­ment, virtuel ou non, mais sans aucun autre plug-in qui pour­rait induire encore davan­tage de retard dans la retrans­crip­tion des données.

Évidem­ment, le maté­riel sera bien plus solli­cité pendant l’éla­bo­ra­tion de vos projets. C’est pourquoi nous verrons dans le prochain article comment « stres­ser » et analy­ser votre confi­gu­ra­tion infor­ma­tique afin de savoir quelle quan­tité de données elle peut encais­ser en fonc­tion de votre taille de buffer « idéale » main­te­nant défi­nie.

 

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Comprendre la latence

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