Pourquoi faire des masters à un niveau aussi élevé ?
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snafu
Et pourquoi les "cd du commerce" sont forts ???
Il suffit de monter le volume de sa chaîne si ce n'est pas assez fort.
J'imagine qu'il y a une bonne raison, puisque tout le monde fait pareil. Pourquoi sacrifier la qualité du son, alors qu'il suffit de monter le bouton ???
A l'heure où les lecteurs deviennent généralistes et où nos amplis servent aussi bien pour les dvds que les cds, pourquoi ne pas faire de masters au niveau de référence des dvds ? (niveau de référence +4 dBu ~ -18 dBfs, ce qui donne 18 dB de dynamique, et permet de mixer la musique de façon vraiment vivante, rappelons que depuis 10 ans la dynamique des cds tourne plutôt autour de 7 - 8 dB)
POURQUOI ?
Cette question s'adresse aussi bien aux profesionnels qu'aux amateurs et surtout aux auditeurs puisque tout le monde va dire "c'est à cause des auditeurs"
miles1981
Audio Toolkit: http://www.audio-tk.com/
snafu
Citation : C'est un cercle vicieux... je suis pas sûr qu'on réussisse à s'en sortir sans un grand changement (de support par exemple).
effectivement c'est un peu le seul espoir : que le cd soit vite balayé et que sur le prochain support grand public on ne fasse pas la même erreur : qu'on normalise le niveau d'enregistrement.
D'autant plus que sur un prochain support on pourra certainement se serivr de métadata comme il en existe pour le MPEG-2, Dolby Digital, AAC (le PCM des CD ne contient pas de métadata).
Ces métadata pourraient contenir des informations relatives au niveau d'enregistrement et donc adapter le lecteur à ce niveau.
fritesgrec
snafu
MAHARAJAZZZ
c'est le son des red hots?
MAHARAJAZZZ
martinus
Par ailleurs si comme tu le dis y'a des cd masterisés qui sonnent bien ca prouve que mastering ne riment pas avec bouilli donc faut pas faire la guerre au mastering mais la guerre au mauvais mastering (ce que tu fais). Mais dans ce cas tu dois comprendre que comme partout il y a des bons et des moins bons...
snafu
d'abord, procure-toi vite le bouquin de katz mon tintin (très vite !), et puis sois un peu plus pro non de diou !
martinus
Hors sujet : bon a part ca qu'est ce que tu fais c temps-ci ?
strobo
Regarde ce qu'il se passe avec le DVD. On a une normalisation à -17 dB sur la quasi-totalisé des supports américains. Les films "américains" respectent ce niveau en peak mais le niveau efficace est important. Prend un DVD d'un film français (arbitraire...). La normalisation à -17 dB est rarement respectée (faute de connaissance de ceux qui font l'authoring?), et pourtant le son des DVD américains sonnent souvent plus "loud", plus compact, plus chaleureux aussi. Les explosions et les effets sont contenus.
Résultat: certains films américains ont le même syndrôme que les CD. Ca sonne compact et puissant pour avoir du coffre de la TV bas de gamme au home cinema high-end, mais au prix d'une fatigue auditive importante et d'un signal qui manque de réelle dynamique.
Il faut donc une détection du niveau RMS avec effectivement des metadatas indiquant ce niveau pour adapter le volume à un niveau qui serait normalisé...
Techniquement c'est faisable.
Actuellement, il existe même des softs qui détectent le niveau RMS pour la lecture des MP3, et qui adapte le niveau automatiquement dans WinAMP, etc...
Ma musique : http://greentelly.bandcamp.com
snafu
Citation : Gérard baste: je ne vois pas vraiment ce que la normalisation du niveau apporterait. A moins que tu voulais dire : "la normalisation du niveau RMS".
pff si tu pouvais tout lire ce serait tellement mieux.... bien sûr que je parle de niveau rms, enfin de niveau de référence plutôt.
Je ne fais que reprendre l'idée de Katz qui est,
Hors sujet : je le rappelle parce que sinon ça part en vrille et dans 3 posts on m'accuse encore de vouloir brider les artistes
exemple : K-20 correspond à un niveau de référence à -20 dBfs, on travaille à 0 sur le monitor
pour des musiques qui demandent peu de dynamiques on peut envisager K-14, on travaille à -6
pour du broadcast, K-12 et on travaille à -8
Si cela est réalisé, on se retrouve avec une marge de dynamique inespérée, et chacun est libre de travailler comme il le souhaite.
Les gens qui pensent encore que des peaks dépassant le niveau rms de plus de 6 dB sont à exterminer pourront continuer de se tromper, et les gens qui aiment le son pourront continuer à travailler.
strobo
Peut être que tu es LE professionnel du son français à comprendre l'anglais, et je ne peux que t'en féliciter, mais cela ne t'empêcher de mettre de la courtoisie dans tes écrits... J'ai essayé, et franchement, tu ne me donnes pas envie de te lire.
1) Tu n'as pas la palme de la lecture et de la compréhension de Katz.
2) Le but est de rendre accessible et de parler d'un phénomène qui reste complètement hermétique à 90% de la population (bien qu'elle en soit déjà victime en regardant un programme TV entrecoupé de pub, à tel point que certains fabricants incorporent un système de détection sur leurs téléviseurs) et heureusement dans une moindre mesure aux home studios, voire professionnels du son.
Sinon, je suis d'accord avec toi. (ou avec Bob plutôt)
Ma musique : http://greentelly.bandcamp.com
snafu
Citation : Tu sembles me prendre de haut, pour d'obscures raisons.
mais non ne te braque pas, c'est juste que tu me dis
Citation : A moins que tu voulais dire : "la normalisation du niveau RMS".
alors que ça fait des dizaines de pages que je le répète à chaque post, donc au bout d'un moment ça saoule...Citation : 1) Tu n'as pas la palme de la lecture et de la compréhension de Katz.
ça je ne l'ai jamais prétendu, ce n'est pas vraiment le propos...
Citation : 2) Le but est de rendre accessible et de parler d'un phénomène qui reste complètement hermétique à 90% de la population
oui, j'en parle parce qu'on est sur un forum autour du son et du home studio
Citation : Peut être que tu es LE professionnel du son français à comprendre l'anglais
My god j'espère pas ! En tout cas cette appellation est peut-être un peu excessive à mon niveau qui est justement extrèmement humble, donc je cherche surtout effectivement à partager des réflections et des connaissances que je découvre moi-même et qui ne sont pas encore traduites..
mais là on s'éloigne encore du sujet
bisnort
Citation : normaliser les niveaux découte avec les niveaux de référence : c'est-à-dire corréler des niveaux éléctriques et acoustiques, soit 0 dBVU = 83 dB spl
Repenser donc tout le monitoring, voir apparaître des boutons de monitoring qui passent par 0 correspondant à 83 dB spl
Et ben voilà, comme ça , c'est carrément plus clair pour moi
Hors sujet : il en aura fallu de la provacation pour arriver à ça.....
Dr Pouet
Citation : bien sûr que je parle de niveau rms, enfin de niveau de référence plutôt.
J'ai tout suivi depuis le début, mais il je pense qu'il y a des points techniques qui m'échappent. Qu'est-ce qui caractériserait ce niveau de référence (en termes d'unité de mesure) ? Parce-que en l'état de mes connaissances je pense comprendre les notions de puissance rms et de niveau crête (ou éventuellement puissance instantanée)... Mais je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi tu dis "enfin ... plutôt", qui semble marquer une opposition.
Pour moi, une dynamique faible se caractérise par un écart faible entre les puissances "crête" (instantanée ou sur une durée très courte) et une puissance moyenne (sur une période longue, voire tout le morceau hormis silences de début et fin).
Tel que je le comprends, le niveau de référence dont tu parles concernerait la puissance moyenne. On conviendrait par exemple que tous les disques devraient avoir une puissance moyenne maximale de -17dB rms. Ceux qui veulent un son compressé feraient alors des disques dont la puissance instantanée varie entre -23 et -11dB, d'autres qui privilégient la fidélité auraient de larges passages "doux" nettement en-dessous de -23dB, et des passages très ponctuels à 0dB, le tout respectant une puissance moyenne de -17dB rms maxi.
C'est ça où il y a un truc qui m'échappe ?
En fait je ne sais pas ce qu'est concrètement ce dB "full scale". Ca correspond à quoi ?
snafu
Le dBfs est l'unité de mesure du niveau dans le domaine numérique.
nonconforme
Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering
dwouisdan
Selon moi le seul moyen est effectivement de faire un master différent pour l'album et pour les singles, destinés à passer en radio ou dans les bars.
On fait bien des singles avec des couplets en moins ou une intro plus courte, alors pourquoi pas en profiter pour surcompresser par la même occasion ?
L'audiophile pourra écouter son album dans son salon avec plaisir, NRJ sera content de passer le single en radio, et votre petit frère pourra passer le CD 2 titres dans sa boum.
Tout le monde est content non ?
Dr Pouet
Citation : Un truc important à noter sur le dB full scale c'est que toute valeur au-dessus de zéro provoque un écrêtement numérique à éviter à tout prix
Ok, donc ça c'est bien l'amplitude instantanée = le signal doit tenir dans "16 bits signés" soit entre probablement entre -32768 et 32767. Tandis que le 0VU doit être une puissance moyenne et située à -xdB fs.
Merci pour les explications.
strobo
Donc, ça existe déjà.
Aujourd'hui j'ai entendu "Galvanize" des Chemicals Brothers sur Radio Nova, une radio connue pour avoir un bon son, rond et compressé avec douceur (ils passent essentiellement des vyniles, qui s'accomoderaient mal de trop de compression...);
C'était un vrai carnage. Aucune dynamique, une vraie bouillie sonore. Juste derrière est passé un morceau de pop bien sympa qui sonnait bien aéré, bien péchu, acoustique.
Pas étonnant, le disque des Chemicals Brothers est hypercompressé à -8dB RMS...
A quand le premier disque à -5dB RMS ???
Ils sont complètement débiles...
Ma musique : http://greentelly.bandcamp.com
strobo
Le logarithme permet d'avoir d'utiliser une échelle qui dilate les petites valeurs et resserre les plus grandes. On définit la dynamique d'un signal quantifié par 20log(2^nb de bit).
La dynamique maximale d'un CD, c'est 96dB, parce qu'on quantifie avec 16 bit.
Et le 24 bit, une dynamique de 144 dB.
Avec 144 dB, on a encore plus de valeurs disponibles pour détailler et encoder les signaux les plus faibles, ce qui se traduit par une meilleur perception des signaux les plus forts.
Si on compresse comme un sourd, il ne sert à rien d'avoir du 24bit, du 16bit, du 8bit. Prenez un morceau, compressez le à mort, et quantifier en 8bit.
Vous n'entendez pas de différence ? Normal. On n'entend une différence que dans les passages où le signal est le plus faible. Comme ces passages n'existent plus, on perçoit un souffle léger lié au bruit de quantification, qui peut être corrigé facilement par les meilleurs algos de dithering. (citons le MBIT de Izotope qui est une merveille dans le genre.
J'en viens à ma conclusion:
Oublions le dB full scale, le dB RMS, le dB(A) ... Ils n'ont de sens que si on se souvient de ce qu'est un dB et son rapport à la quantification. Et en l'occurence, on ne peut dire qu'une chose: la majorité de nos disques sont massacrés et peu importe les niveaux VU, le headroom qu'on se réserve. Tant qu'on n'oubliera que le dB est un rapport entre la plus petite valeur et la plus grande, et qu'on tendra à rapprocher ces deux valeurs à l'aide de compresseurs et limiteurs, ce sera toujours le massacre.
edit: je sais pas si j'ai bon partout, ce ne sont que de vieux souvenirs de physiques tout ça mais vous avez la direction de mon propos!
Ma musique : http://greentelly.bandcamp.com
snafu
bisnort
Hors sujet : une dynamique de 144 dB, est ce que ça veut dire que ça va de -72 à +72 ?

[dslé, ça m'éclate ces ptits dessins]
strobo
Relisez et "try to see the point"...
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MAHARAJAZZZ
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