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Théorie musicale

Musique : art ou science ?

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Sujet de la discussion Musique : art ou science ?
Bonsoir à tous !

Je me pose régulièrement la question, sans jamais pouvoir y répondre. Des avis éclairés et divergents si possibles seraient les bienvenus. Il est bien entendu que ce topic ne concerne que la musique, et en aucun cas la peinture ou la sculpture. Il n'est bien sûr pas interdit de citer des oeuvres pour étayer son propos, mais notre "objet d'étude" reste la musique

Il est évident que j'attends des positions solidement argumentées , courtoises et bienveillantes (même si je sais qu'à un moment ou à un autre, ça va chauffer...).

J'ouvre le débat :
En considérant l'exemple du dodécaphonisme, peut-on dire que la musique devient une science ? Pour moi, oui car le microcosme "organisationnel" qu'est la série dans l'organisation macrocosmique qu'est déjà la musique relève d'une scientificité : il faut recenser les occurences de chaque demi-ton afin de ne pas le répéter avant l'exposition de la série entière, se tenir à un principe compositionnel strict. Même dans le traitement de la série, par exemple en la rétrogradant, il faut le faire strictement. Cela ne relève-t-il pas d'une certaine scientificité ?
Cette remarque s'applique également dans le système tonal, puisqu'on ne peut rien écrire sans tenir compte de ce qui précède. Le seul art serait-il dans le Tristan de Wagner et dans le post-romantisme (période charnière entre la tonalité et l'atonalité ?
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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501
Posons le problème autrement : disons plutôt que lorsque je joue, je ne me sens pas inspiré, ni transcendé par une muse (même si on en a déjà parlé), mais plutôt que j'actualise ce que j'ai en tête (et d'ailleurs, je n'ai pas forcément grand chose en tête au moment où je joue).
Je ne dis pas que connaître parfaitement la musique fait de quelqu'un un excellent compositeur (un artiste), mais je n'arrive pas à croire en l'inspiration. Peut-être qu'en décrivant ce que chacun ressent au moment où il joue, où il écrit, on tombera d'accord. Je ne suis absolument pas contre le fait de dire qu'il y a un plus, mais pour moi, cela vient d'ailleurs, par exemple du croisement subjectif que provoquent plusieurs sources musicales qui fera un génie de A et d'un médiocre B. Je me doute bien qu'il y a, en plus de la connaissance, une chose qui fait que...
Ca me fait chier que l'on ne puisse pas tyomber d'accord, Karlos...

Etc..., lequel trouves-tu le plus lyrique des trois ? :

Citation : C'est ce qui fait toute la différence entre Schoenberg/Webern et Berg.

"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
502

Citation : Je me doute bien qu'il y a, en plus de la connaissance, une chose qui fait que...

Bon ben on y arrive...faut juste trouver un mot different de muse (qui est un terme vieillot que j'ai utilisé surtout en clin d'oeil)et d'inspiration qui apparemment ne plaît pas... on propose : don , imagination, sens poetique...doit y en avoir d'autres à toi de voir ce qui te correspond, on va pas chipoter à ce stade de la discussion. Déjà lorsqu'on entend le mot "inspiration" il faut se détacher d'une représentation artificiellement exalté, mystifiée et désuète vehiculée par une certaine interpretation commune (issue du langage courant) de la pensée romantique(je n'aurais pas due utiliser le mot muse...).
503
Tu as raison.
Le don pose le problème de l'innéisme...
La capacité personnelle, le sujet ??
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
504
Autant "inspiration" ne me pose aucun problème (derrière, je vois plus une question d'influence exterieure évidente comme point de départ à toute création, consciente ou non, qui peut être de source multiple), autant le terme de don me dérange plus que fortement, car, d'une part, du coup, c'est super élitiste (là, il y a ceux qui l'auraient et d'autres pas), innéiste (j'y crois encore moins), et surtout, déiste (d'où vient cet objet mystérieux que l'on posséderait dès la naissance?) et par conséquent, réducteur et simpliste car "inexplicable" : ça évite de se poser les vraies questions (et donc, d'avoir à trouver des réponses un peu plus complexes et en phase avec la réalité), bref, c'est un terme facile et une pure mystification...
505
Complètement d'accord..
et je m'aperçois en te lisant que le mot "inspiration" commence à prendre un sens tout différent que celui que j'avais dans la tête !
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : tu parles de transgression, de surprise...n'est-ce pas là justement où la part d'imagination, de don, d'intelligence, bref d'inspiration s'exprime, et différencie par là même la musique d'une simple mécanique strictement régulée, théorisée ?


exactement

Citation : lequel trouves-tu le plus lyrique des trois ?


Berg, bien sûr...le plus lyrique, mais aussi le plus subversif.

Hors sujet : bon, au dodo, à bientôt

507
Je ne suis absolument pas d'accord avec toi. Pour moi, c'est Webern.
Si toutefois on entend par lyrisme expression du sentiment.
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
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Citation : Complètement d'accord..
et je m'aperçois en te lisant que le mot "inspiration" commence à prendre un sens tout différent que celui que j'avais dans la tête !



:boire: :up:
509
Ce thread fourmille d'idées diverses et variées et franchement, on sent vraiment que les gens savent de quoi ils parlent et savent défendre leurs opinions. Bon ça frite un peu de temps en temps, mais dans l'ensemble les gens savent reconnaîtres leurs erreurs ou corriger leurs interprétations ou la façon dont ils ont exprimer quelque chose.

En quittant le boulot hier, je me suis rendu compte combien il était difficile (et nous le voyons bien) de définir ce qu'une chose EST. Musique: art ou science?

Comme par "enchantement" j'ai trouvé et acheté le livre de Quine "Le mot et la chose" et je me suis alors souvenu des prémisses de la sémantique générale de Korzybski:
1- Le mot n'est pas ce qu'il représente
2- Un mot ne représente pas tous les faits qu'il recouvre
3- Le langage est auto-réflexif en ce sens que nous pouvons, dans le langage, parler à propos du langage.

Korzybski proposait le schéma suivant pour expliquer la complexité perception/expression:

1- évènement/action extérieur ou intérieur (non verbal)
2- perception de l'évènement/action (1) par le système nerveux (niveau non-verbal).
3- pensées et sentiments induits par la perception (2) (niveau non-verbal)
4- réaction linguistique basée sur des jugements de valeur (système aristotélicien entre autre) pouvant induire des évaluations érronées (niveau verbal)

Selon ses observations, les gens en général négligent les points 2 et 3 et réagissent comme s'ils n'avait pas conscience que 4 n'est pas 1(que le Mot n'est pas la chose/action/évènement).

"le mot n'est pas la chose" est un postulat connu depuis longtemps dans le Zen, et Korzybski lui-même aurait été un adepte de cette discipline.

Wittgenstein lui, allait encore plus loin en disant:
"Ce qui peut[/i) être montré ne [i]peut pas être dit"
Et ce qui peut être entendu alors? c'est repartiiiiiiiii !!!! :clin:
510
Le génie de Webern se situe plus dans la subtilité et le caractère inédit de l'instrumentation et de sa gestion des timbres (à mon avis bien sûr). Pour ce qui est du lyrisme...j'y trouve plutôt une mise en scène systématique de la tension suspendue, qui m'évoque juste l'attente et la peur.
Je me suis lassé au fil du temps, au point de ne plus avoir envie de l'écouter aujourd'hui, tandis que Berg...
Je pense que la sensation (à long terme) de lassitude ou de stimulation renouvelée que les oeuvres inspirent est un bon critère d' "évaluation", non ?
511

Citation : Wittgenstein lui, allait encore plus loin en disant:
"Ce qui peut[/i) être montré ne [i]peut pas être dit"
Et ce qui peut être entendu alors?



tout à fait d'accord avec cette affirmation dans le sens où les mots restent un système codé de communication limité car ils ne peuvent exprimer une sensation, une émotion ou l'étendue d'une sensation; pour moi, c'est cela que la musique (du moins, la musique à son état brut, non scientifisée comme j'y faisais allusion dans mon premier post) a de plus que les mots: elle touche directement les sens, provoquent des émotions, sans nécessairement passer par l'intellect;

c'est aussi pour cela (beaucoup ne comprennent pas) que je suis pas receptif aux textes dans la musique (j'adore les musiques instrumentales, pour moi, la musique se suffit à elle même), car cela implique une autre écoute, de passer par l'intellect pour décripter le texte ou en interpréter le sens. superflu en ce qui me concerne...
512
Etc>

Citation : Je pense que la sensation (à long terme) de lassitude ou de stimulation renouvelée que les oeuvres inspirent est un bon critère d' "évaluation", non ?



C'est un critère d'évaluation ("subjectif", est-il nécessaire de le préciser? je préfère) et c'est peut-être aussi une "mise à jour" de soi-même, de nos observations/ressentis des changements de notre perception/sensibilité aux nuances et peut-être à l'abstraction.

Attention, quand je dis abstraction je ne sous-entend pas qu'une perception de plus en plus abstraite est une fin en soi, un idéal esthétique à atteindre...c'est au contraire une sorte "d'élargissement de la bande-passante" qui relativise/ouvre nos critères d'évaluations.

Ton affirmation fait aussi entrer en compte le temps, et dans le thread "Quelle est l'oeuvre musicale la plus parfaite" je proposais que la "perfection" d'une oeuvre était peut-être plus une question d'instant (relatif) qu'une question d'un jugement de valeur valable pour toujours (absolu) et donc peu probable.
Bref, selon moi, une oeuvre peut être "parfaite" dans un certain contexte (dispositions physiques, psychologiques, mentales, réceptivité de l'auditeur) ou dénuée d'intérêt dans un autre ("Le concert/CD? je l'ai écouté mais j'ai trouvé ça nase, en fait j'étais crevé, j'avais mal au crâne et en plus je viens d'apprendre que mamie a été hospitalisée !!!" ).

Vous pouvez réunir toutes les "conditions de la perfection" mais si vous n'êtes pas disposé à la percevoir, vous vous ferez peut-être tout simplement "parfaitement" chier.
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Citation : Vous pouvez réunir toutes les "conditions de la perfection" mais si vous n'êtes pas disposé à la percevoir, vous vous ferez peut-être tout simplement "parfaitement" chier.




très juste, même si les "conditions de perfections" reste un critère assez subjectif... Ceci dit, c'est vrai que le contexte dans lequel on écoute une musique et la capacité qu'on a ou non à l'"intégrer" est un critère à prendre en compte dans l'appréciation qu'on en a! :up:
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Citation : c'est aussi pour cela (beaucoup ne comprennent pas) que je suis pas receptif aux textes dans la musique (j'adore les musiques instrumentales, pour moi, la musique se suffit à elle même), car cela implique une autre écoute, de passer par l'intellect pour décripter le texte ou en interpréter le sens. superflu en ce qui me concerne...


+1 :boire:

Plus simplement, on en arrive à vouloir développer le sens des mots clé qu'on utilise pour expliquer des phénomènes inexplicables avec ces mots qu'on développe.
L'art fait passer une émotion qu'on explique pas avec les mots qu'on s'acharne à utiliser pour se convaincre l'un l'autre.
Donc difficile d'aller plus loin, je vois bien que le débat ralentit à cause de déf'.

Utiliser des néologismes qu'on s'expliquerait serait plus judicieux, a échelle afienne bien sûr, aucune prétention d'élever la langue française à travers cette discussion car là n'est pas le débat.
Par contre prendre d'autres chemins pour s'exprimer me semble évolutif.

La musique est-elle art à partir du moment où les mots ne suffisent plus ?

Je reste pour l'instant persuadé que l'art commence au moment où l'homme ne peut plus intelligemment le comprendre.
Dans ce sens, les mots deviennent plus que réducteurs, ils deviennent faux ou annihilateurs.
L'art dépasserait donc l'homme et ses cinq sens, atteindrait soit par un moyen de communication qu'on délaisse trop ou dont nous sommes inconscients (un peu comme les hormones), soit par un sixième sens qui ne serait qu'un sens que l'espèce humaine ne voit que naître en elle (souci donc d'évolution de l'espèce).
Par là, l'homme ne serait-il pas dans une période charnière où il développe depuis des millénaires sa sensiblité à l'art (entre autres ?), ou tout simplement un sixième sens (venu de mutation, soyons fous )?

Je vais loin dans la spéculation, mais c'est un peu pour faire rejoindre ceux qui sont pas mal dans l'idée que beaucoup de choses peuvent s'expliquer par la science ou la mathématique, et d'autres qui voient un côté mystique éso/mésotérique.
515
Head>

Citation : Je reste pour l'instant persuadé que l'art commence au moment où l'homme ne peut plus intelligemment le comprendre.



Complètement d'accord...c'est à dire lorsque l'art est perçu tel qu'il est, sans jugement de valeur aucun...regarder/écouter/toucher l'oeuvre sans y induire des mots ou un discours spéculatif.

Citation : Dans ce sens, les mots deviennent plus que réducteurs, ils deviennent faux ou annihilateurs.



C'est le 3ème prémisse de la sémantique générale:
"Le langage est auto-réflexif en ce sens que nous pouvons, dans le langage, parler à propos du langage."
Les mots constituant le langage ne peuvent que se référer à ce dernier et en aucune manière à autre chose...on utilise des mots à propos du langage et des choses que l'on veut exprimer, mais ils ne sont que des conventions de communication et en aucun cas les choses qu'ils expriment/symbolisent/signifient.
516
Puisqu'on est là dedans, Sartre écrit dans Situations I (autour des pp. 200) :
"Les mots boivent notre pensée avant que nous ayons eu le
temps de la reconnaître ; nous avons une vague intention, nous la
précisons par des mots et nous voilà en train de dire tout autre chose
que ce que nous voulions dire".

¨Peut-on parler de méta(musicalité au moment où nous jugeons une musique ?
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
517

Citation : mais ils ne sont que des conventions de communication et en aucun cas les choses qu'ils expriment/symbolisent/signifient.


c'est rigolo, je vois que nous sommes tous d'accord, en somme :bise:

La musique (et l'art, et la science) sont toujours en prise avec l'impossibilité de toute représentation objective.

Citation : Peut-on parler de méta-musicalité au moment où nous jugeons une musique ?


tu entends quoi par meta-musicalité ? :oops:
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Le méta-langage est un discours sur le langage :

Citation : prémisses de la sémantique générale de Korzybski:
1- Le mot n'est pas ce qu'il représente
2- Un mot ne représente pas tous les faits qu'il recouvre
3- Le langage est auto-réflexif en ce sens que nous pouvons, dans le langage, parler à propos du langage.



Je viens de me rendre compte que cela (la méta-musiclaité) était impossible en musique, car on ne tient pas un jugement musical à l'aide de sons. On pourrait en revanche parler d'un méta-langage musical (recours au terme techniques, par exemple, "une double croche", "do# mineur", etc., sans jouer "une double croche", ni jouer en "do# mineur" ).

En fait, la musique n'est pas auto-réflexive, c'est pourquoi ma précédente question était dénuée de sens (pour les adeptes du Tractatus et de la philosophie analytique...)
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
519
Nous pourrions en parler en chantant ! :lol:

Mais sans mots de langue française, que des sons...

Mais ce serait encore là une manière très intellectuelle de parler de musique, car nous tenterions de mettre en commun une langue qui n'est non pas celle qu'est la musique, mais une langue non naturelle (comme la musique des hommes)qui ne ferait qu'essayer de traduire l'art.
C'est aussi ce qu'on fait tous les jours dans tous les sujets, vu qu'on en "parle".

Il faut avouer que l'homme s'est à la fois ouvert au langage, et à la fois enfermé dans celui-ci.

Vous savez, quand on écoute une musique à deux, qu'on regarde un film à plusieurs, qu'on voit un phénomène X à au moins deux, il arrive que la même émotion frappe les deux spectateurs/auditeurs.

L'émotion résulte ici des sensations (cinq sens) qui nous frappent, et le fait d'avoir en commun la même émotion ne s'explique pas avec des mots, en tout cas l'émotion n'est pas exactement définissable.

Dans ce genre d'instant (juste à la fin du "phénomène"), je me souviens touours regarder la personne avec qui je suis et lui sourire car on s'est compris. Juste compris.
Les seuls mots qui me viennent après cet instant sont :
"..."
ou bien :
"on se comprend ? Oui ? Alors n'en parlons pas et gardons cet instant comme l'un de nos plus grands souvenirs communs."

Pour dire qu'on peut en parler avec des mots, mais que si cette discussion que nous avons ensemble se passait autour d'une table...et bien on se parlerait sûrement avec autre chose que les mots.
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Citation : Il faut avouer que l'homme s'est à la fois ouvert au langage, et à la fois enfermé dans celui-ci.



Pas d'homme sans langage, Head....
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
521
:up: assez d'accord dans l'ensemble, même si les émotions sont aussi le fruit de la culture: on ne vibre que sur ce que notre culture et notre parcours, semé d'influences certes diverses, du moins pour certains, nous ont permis de vibrer.

par exemple, en ce qui me concerne, je suis issu d'une culture musicale assez rock; impossible pour moi de vibrer sur du reggae, du ska, du rap, de la soul... car ce n'est pas mon "langage" musical, alors que d'autres vont triper la dessus;

De même, j'ai toujours les larmes aux yeux en écoutant certains trucs que je trouve d'une "beauté celeste" (certains trucs de lisa gerrard, Le morceau- hyper-connu-de-bach -à -l'orgue-dont-le-titre-m'échappe, la musique classique orientale (oud)et surtout le live à pompei des pink floyd et le morceau "saucerful of secrets" ), vraiment magnifiques me procurant des sensations d'élevations inexplicables par des mots, mais malheureusement, certains n'y sont pas réceptifs; non pas qu'ils n'ont pas de goûts ou que ce sont des cons, mais simplement, parce qu'on a pas les mêmes attentes vis à vis de la musique, ni la même culture (musicale ou autre), et nos oreilles et nos sens ne sont pas "éduqués" ou "préparés" à réagir ou a être stimulés par les mêmes choses (influences différentes).

c'est dommage dans un sens (pas d'universalité dans les stimulants des émotions), mais en même tant le fruit des diversités culturelles. le plus étrange étant qu'on peut certainement ressentir des émotions similaires par des biais détournés et différents, ou des trucs qui nous paraissent incapables de pouvoir susciter la moindre émotion (je prendrais ici l'exemple de ma copine qui ressent l'équivalent de ce que je ressents quand j'écoute les trucs cités plus haut, auxquels elle n'est pas réceptive, en écoutant , pour sa part, de la musique celtique irlandaise à laquelle j'accroche pas du tout . du coup, on a ici deux "langages" musicaux différents qui pourtant conduisent à des émotions similaires) ...
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Citation : Pas d'homme sans langage, Head....



certes, le langage est semble t il le propre de l'homme, mais d'un autre côté, je suis assez d'accord avec Head Minerve;

tu n'as pas tort Lebat, puisque j'admets que le langage est le propre de l'humain, mais d'un autre côté, l'humain a aussi pour caractéristique qui permets de le désigner "humain" d'avoir un corps dont il est pourtant prisonnier (tu dépends de lui et de ses besoins pour ta survie); je pense que c'est un peu pareil pour le langage, nécessité pratique de communication qui nous enferme ou atrophie quelque peu nos émotions ou notre perception "sensorielles" des choses...
523
En effet, je ne fais que constater des limites que provoque notre langage, utilisé à outrance, over abusé, quand tu vois n'importe quel animal qui se sert de ses cordes vocales une fois par jour !
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Citation : mais d'un autre côté, l'humain a aussi pour caractéristique qui permets de le désigner "humain" d'avoir un corps dont il est pourtant prisonnier (tu dépends de lui et de ses besoins pour ta survie)



Oui, c'est notre partie animale. Ce qui caractérise l'homme (et le distingue du même coup de l'animal), c'est sa dimension sociale, en cela, le langage est le propre de l'homme.



Citation : De même, j'ai toujours les larmes aux yeux en écoutant certains trucs que je trouve d'une "beauté celeste" (certains trucs de lisa gerrard, Le morceau- hyper-connu-de-bach -à -l'orgue-dont-le-titre-m'échappe, la musique classique orientale (oud)et surtout le live à pompei des pink floyd et le morceau "saucerful of secrets" ), vraiment magnifiques me procurant des sensations d'élevations inexplicables par des mots, mais malheureusement, certains n'y sont pas réceptifs



Tout à fait d'accord avec toi, mais pour ma part, ce serait le Kyrie de la Messe de Notre-Dame de de Machaut, les rondes printanières d'une beauté cruelle et douloureuse dans le Sacre, le 5è mouvement du quatuor pour la fin du temps de Messiaen "Louange à l'éternité de Jésus" (même si je suis profondément athée), la musique de Pärt, de Webern, la partita pour violon en ré mineur de Bach. Je partage également le oud avec toi, mais aussi le sitar, le shakuhachi ou le koto...
le Bach auquel tu fais allusion, ce ne serait pas la toccata et fugue en ré mineur ?
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
525

Citation : le langage est le propre de l'homme.



effectivement, mais une caractéristique qui l'enferme tout de même, comme tout système régi par des règles.

Citation : le Bach auquel tu fais allusion, ce ne serait pas la toccata et fugue en ré mineur ?



:up: +1! tu as vu juste! :clin: