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L'apprentissage du savoir et parcours musicaux

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Sujet de la discussion L'apprentissage du savoir et parcours musicaux
.

Citation : Message de Laurent :
"Tu sais Rainbow je suis d'accord sur tout ce que tu dis, mais je te trouve un peu trop scolaire et dur en ce qui concernne d'autres points de vues concernant l'harmonie et l'écriture. Nous avons eus apparemment plu sou moins le même parcours, et ce que j'ai remarqué c'est que si le conservatoire t'inculque un certain savoir faire et une certaine somme de connaissances, il te forme aussi le goût que tu le veuilles ou non. Et l'ésthètique classique n'est pas une loi universelle même si elle est là mère de bien des choses, mais cela est dû à la chronologie. Et d'ailleur je commence à me dire qu'il est possible d'échanger des points de vues entre musiciens appartenants à des mondes différents, mais qu'il est très difficile de se comprendre au fond, car chacun se raccroche à ce qu'il connait et le rassure, et ça c'est tout à fait normal. Surtout pour des artistes en proie au doute et à la réflèction continuellement.

Mais si vous voulez continuons ce débat ailleur, pour ne pas gêner la lecture de ceux qui veulent des renseignements techniques.



Laurent



Salut Laurent
Comme proposé, je commence un nouveau fil... je ne sais pas si le fil est bon...

Bien sûr quand on est en apprentissage, il est normal d'être encore fort rattaché à l'école (d'une part la scholastique, d'autre part l'esthétique du professeur même). Et étant étudiante (j'ai commencé de manière systèmatique il y a trois ans), j'ai encore difficile à prendre des distances. Bien sûr je ne peux aussi parler que de ce que je connais : la musique classique européenne d'une part et la musique classique d'Inde du Nord d'autre part. Déjà que les esthétiques de ces deux mouvements est à l'opposé l'une de l'autre... et ce n'est pas évident d'en trouver l'essence, encore moins l'essence commune...

Corinne - étudiante en composition classique
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171
Que proposes-tu ?

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

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Citation : Une seule note peut suffire à faire de la musique !


Ah bon? Dis nous vite laquelle!


Citation : Je propose à ces personnes incultes : A raison de 80 Euros par mois de suivre de 2 années de cours de GGN-fège , au terme desquelles, si leur niveau est jugé suffisant, ils pourront commencer à tapoter un jembé d'étude ( Le type de jembé sera imposé par le professeur) 
 
Ca ne vous rappel rien çà ?



Si , moi ça me rappelle des profs de "musique actuelle"(sic!) qui piquent honteusement des sous à des pigeons consentants en leur faisant croire que la musique c'est facile. Mais certainement pas un conservatoire qui coûte assez peu et où on apprend comment jouer la musique occidentale. Personne n'est obligé d'y passer je te signale. et si tu veux apprendre d'autres types de musique, tu es libre de t'adresser ailleurs.
Je ne répondrais même pas au reste de ton topic, insultant, d'une suffisance qui n'a d'égale que la pauvrêté de ta connaissance de ce milieu et qui ressemble au discours d'un type aigri qui n'a jamais eu le courage de persévérer pour arriver à se faire plaisir. Parce que, oui, l'apprentissage d'un instrument ça prend du temps et ce n'est pas facile, comme n'est pas facile le fait d'apprendre à lire et écrire, mais qui est l'étape indispensable à la joie de lire et de se cultiver.
Tu n'aimes pas la musique classique, on a compris, merci et au revoir.
173

Citation : C'est ce clown qui m'a répondu sur le métronome et les battements de son coeur qui m'a offert le plus grand cour de musique :



GGn, le clown c'est moi ! Et au moins, je te fais rire. Toi, tu n'amuses plus personne ! :fache2:

Encore une fois, je suis l'idée de Cocoman, arrête de parler (d'écrire) et donne ta recette miracle, apporte des solutions, sois génial. La musique t'attend.

Je trouve intolérable que tu ne passes ici que pour distiller quelques vannes gratuites. :fache2:


Au fait, je joue aussi du djembé ... :clin: Et mes élèves (301) m'aiment beaucoup, c'est eux qui le disent.

Ne rend personne coupable de ton dépit ! Encore moins des gens que tu ne connais pas !

Je suis resté cordial, ce n'est pas pour me faire insulter ! :rocket:
174
Allez Ggn, une solution ?

On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel. 

175
Ggn, si ce n'est pas indiscret, que fais tu comme job?
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Eh bien moi, je suis assez d'accord avec ce que dit Ggrrrrn. Evidemment, j'enlève dans son discours une bonne couche de provoc' (très efficace néanmoins) et bonne cuillérée de mauvaise foi méridionale. Mais que dit cet homme (c'est peut-être un animal avec un nom comme ça :mdr: ) ?
Il dit qu'en occident on s'est progressivement perdu et éloigné de l'essence de la musique à cause de l'écriture. Je suis d'accord.
Il dit également que le conservatoire est le symbole de cette déviance. J'acquiesse.
Vous noterez que les deux points sont intimement liés.
Je vais développer un petit peu sinon, ça fait léger comme point de vue, mais il me faudrait écrire pendant des heures pour préciser mon opinion.
D'abord l'écriture. Il est évident que le fait de passer d'une transmission orale à une transmission écrite de la musique a changé la donne dans notre culture occidentale. Vous conviendrez également qu'il est paradoxal d'avoir une transmission écrite pour quelque chose d'oral. Ca fait évoluer vers quelque chose de très intellectuel au détriment du ressenti. On retrouve cet intellectualisation dans la hiérarchisation des concepts fondamentaux de la musique : ryhme, hauteur et timbre. Ces trois notions se retrouvent dans toutes les cultures musicales. Chez nous et dans la musique classique, la notion de hauteur a largement pris le pas sur les deux autres. Regardez une partition, c'est très bien fait pour noter les hauteurs, assez maladroit pour noter le rythme tandis que la notation du timbre n'existe pas ou est insignifiante. Ce qui est fou, c'est que, pour faire de la musique, la seule des trois notions fondamentales dont on puisse se passer, c'est la notion de hauteur. On peut faire de la musique sans notion de hauteur associé alors que les notions de rythme et de hauteur sont forcément présentes. Avouez qu'on est mal parti ... D'autant plus mal parti que l'harmonie , que l'on peut prendre comme la théorisation de la notion de hauteur ne s'appuie sur absolument rien de solide. Ce n'est pas une affirmation en l'air : je défie quiquonque de me prouver le contraire.
Maintenant concernant l'aspect qui fait le sujet du thread et en particulier le conservatoire. Le conservatoire formate et est un endroit épouvantable pour apprendre la musique, j'en suis convaincu à partir de mon expérience personnel. Attention, ne sautez pas sur votre clavier, cette affirmation ne signifie pas que tous les gens qui sortent du conservatoire sont musicalement débiles. Je parle évidemment de l'élève représentatif. Je sais pertinemment que des musiciens exquis sortent du conservatoire. Un bon exemple pour moi est le pianiste Bill Evans qui a suivi un cursus on ne peut plus classique. Et je ne doute absolument pas que les gens issus du conservatoire qui écrivent sur ce thread sont de très bons musiciens, certainement meilleurs que je ne peux l'être. Mais l'élève représentif, lui : une catastrophe. Exemple :
- Tiens Michel, on joue ce week end, t'as qu'à te pointer avec ta clarinette pour jouer avec nous.
- Et j'apporte quoi comme partitions ?
- Aucune, on va jouer tranquil'
- Désolé, je ne sais pas faire :oops: ...
Cette petite scène n'est pas une caricature. Et je trouve ça complètement incroyable que l'on ne puisse pas jouer avec des gens, comme ça juste pour le plaisir et sans cette put** de partoch'.
L'enseignement au conservatoire est pour moi comparable à l'enseignement de la physique à la fac : complètement à l'envers. Un cours de physique à la fac commence par " Contexte mathématique". Au consevatoire, on commence par le solfège. Nul, archi nul. Je ne dis pas que les maths et le solfège ne servent à rien, je dis que c'est le dernier truc à voir.
Voilà un petit bout de mon point de vue.
Une bise à tous et à toutes.
177
Moi je veux bien vous croire sur l'éloignement, la déviance, etc... Seulement je me refuse de cataloguer, et surtout je refuse cette logique de vérité unique. L'évolution apporte à chacun ce qu'il a envie d'y trouver. Si vous ne vous reconnaissez pas dans des formes écrites de musique, soit. Pas de problème, mais cessez de croire que les gens qui évoluent dans ce système se trompent, peut-être cherchent-ils simplement autre chose que vous. La musique est si riche, que chacun y puise selon ses besoins. Et je finirai juste par souligner un point qui me gonfle particulièrement chez les musiciens, c'est cet aptitude à penser qu'ils ont toujours raison et que la vérité se trouve de leur côté. Je comprend très bien la nécessité de se baliser un monde pour pouvoir évoluer et surtout s'améliorer, mais il ne faut pas oublier que ce monde possède des frontières vers d'autres qui ne sont justes qu'inconnus, par moins bien ni dénués de vérité. Et puis je ne croirai jamais quelqu'un qui me dit" moi je connais la musique", par contre je suis attentif à une personne qui me dit essayer de comprendre une musique. Bon ce n'est que mon point de vue d'inculte désirant s'exprimer.
178
Tout à fait d'accord avec toi Laurent. J'ai oublié de préciser que l'important c'était de se faire plaisir. Je vous pris de m'excuser si j'ai été un peu aggressif.
179
Pas de soucis, tu as le droit de t'exprimer. ;)
180
Si vous le permettez, j'aimerais faire un parallèle avec l'apprentissage d'une langue: c'est quelque chose d'oral et pourtant ça s'enseigne plus à l'écrit qu'à l'oral (grammaire, ortographe, conjugaison, lecture...). La théorie n'est jamais qu'un ensemble de signes et de codes et de règles déduites par des siècles d'expérience. Le solfège tant décrié est une langue : libre à chacun de la pratiquer ou non. Mais n'oubliez pas l'internationalité de cette langue qui permet à un allemand, un américain, un espagnol, un coréen et un français de communiquer et de jouer ensemble.
Le solfège est à la base de la connaissance de la musique occidentale. Et imaginez que n'importe quelle musique peut s'écrire à l'aide de ces signes ( et ceux qui parmi vous ont joué de la musique contemporaine savent bien qu'on peut aller très loin avec ces petits symboles et une "putain" de partition).
L'improvisation est une technique passionante, mais l'exemple que tu cites est un cliché qui tend à disparaître, notamment par le développement des classes de jazz et de musiques improvisées au sein des conservatoires. Ceux qui ne pratiquent pas l'improvisation, n'en ont simplement pas le désir, l'enseignement du conservatoire n'est pas à remettre en cause sur ce point.
Je crois qu'il y a un gros malentendu sur l'harmonie; tout le monde la voit comme un ensemble de règles rigides qui n'évoluent pas. C'est une vision erronnée. La première étape de l'harmonie consiste à développer l'oreille interne en utilisant des enchaînements d'accords et en comprenant pourquoi certains sonnent bien et d'autres, non pour une oreille de tradition occidentale. On a tiré des règles de ces enchaînements. Règles que l'ont transgresse au fur et à mesure, mais en comprenant pourquoi et dans quel cadre, dans la seconde partie de l'enseignement qui consiste en l'étude des styles des grands compositeurs qui nous ont précédé (Schumann, Mozart, Ravel, Debussy, Fauré, Strauss, Wagner...).
Enfin qui peut affirmer ce qu'est l'essence de la musique, ça j'aimerais bien le comprendre. En quoi Beethoven serait -il moins musical qu'un chorus de Coltrane ou un chant africain? Que ceux qui ne se retrouvent pas dans cette tradition occidentale la laissent en paix, merci.