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Sujet La finalité de l'art.

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Sujet de la discussion La finalité de l'art.
En partant du postulat suivant:

« L’art s’accomplit et s’achève isolément. En ce sens, il ne tends vers aucun but mais trouve sa plénitude en lui-même, dans l’instant qui surgit et qu’il approfondit jusqu’à son fondement éternel. »

Kuki Shuzo conférence « Le temps en Orient »

On peut se demander si la finalité de l’art est d’être présenté/exposé au public ?
Dans nos sociétés occidentales surmédiatisées c’est tellement évident qu’on ne se pose plus la question. Avant l’art lui-même existe déjà le projet de sa diffusion et/ou de sa médiatisation.
Qu’est-ce qui motive donc notre création ?
L’art ou l’envie de le rendre publique ?
Dans le premier cas, une fois l’œuvre crée trouvant, selon l’argument de Kuki Shuzo, « sa plénitude en lui/elle-même », est-il nécessaire de la diffuser ?
Dans le second cas ne masque-t-elle une intention autre que l’art lui-même ?

Pour résumer, faire de l’art chez soi et pour soi n’est-il pas suffisant ?
A-t-on besoin de la reconnaissance de nos amis, parents, de notre conjoint(e), du grand ou du petit public, des spécialistes, des médias pour
« valider » nos œuvres (et donc un peu du sens de notre vie) en tant qu’objet artistique ?
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131
:bravo: j'imagine un bébé avec une grosse tête d'Hitler en train de jouer de la gratte ! (calembourg staïle)
132
Rigole pas, ça existe...
133

Citation : j'imagine un bébé avec une grosse tête d'Hitler en train de jouer de la gratte ! (calembourg staïle)


:ptdr:

Citation : Rigole pas, ça existe...


Note pour plus tard, "ne pas trainer dans la rue près de chez Mr Iceberg" :mdr:
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Je pense que le problème de la finalité de l'art vient de la question voila pourquoi il est presque impossible de donner une réponse

Essai d'état des lieux :
trois possibilités de réponses s'offrent en gros à nous

- On trouve une finalité unique à l'art ce qui permet de garder la notion d'art ( si plusieurs finalité alors comment garder la notion d'unité de l'art ?) mais puisque l'art est une activité humaine, on est presque obligé de raccorder cette finalité à celle de l'humanité. On se retrouve donc avec une finalité humaine. On est donc obligé d'admettre si l'humanité à un but,un projet, une finalité qu'elle est l'oeuvre d'une intention. Donc on doit admettre que l'humanité est le resultat d'un processus de création par un architecte ( qu'on appellera généralement Dieu même si il ne ressemble pas au Dieu des chrétiens)

- On se refuse à trouver une finalité unique ( par impossiblité plus ou moins justifié généralement) mais on trouve plusieurs finalité. On verse donc dans le relativisme car alors comment différencier l'art du non-art ? On écarte il est vrai le problème du Dieu architecte mais on perd la notion d'unité de l'art

- On écarte cette alternative en commençant par mener la critique de toute conception finaliste de l'art. Il s'agit donc de mener en esthétique une sorte d'équivalent de la revolution copernicienne.
J'avais proposé une conception purement fonctionnel de l'art je détaillerais bientot
135
Ethmoh>

Vraiment super ton post, super analyse et super idées, plus claires en tout cas que tes posts précédents qui partaient dans tous les sens sans que j'arrive à en conclure qqchose tournant autour de ton idée sur la question.

Ton point 3 est celui qui me parle le plus et découle bien du 2 comme tu le précises très justement à mon sens.
L'idée d'une révolution copernicienne me paraît pertinente, c'est son orientation qui est sujette à débat.
Je ne me la poserai pas en terme de fonctionnalité de l'art, encore que, cela dépende de ce que tu entends par fonctionnalité. A suivre de toute façon.
136

Citation : On se retrouve donc avec une finalité humaine. On est donc obligé d'admettre si l'humanité à un but,un projet, une finalité qu'elle est l'oeuvre d'une intention.


J'ai du mal à comprendre ce passage. En quoi le fait de poser l'art comme finalité humaine suppose-t-il une démiurgie ou une transcendance ?
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
137
Ben je me suis mal exprimé en fait l'idée c'est qu'admettre une finalité pour l'art revient à admettre une finalité à l'homme.
Puisque l'art est une activité humaine on arrive en fait assez vite à l'idée que l'homme est concu autour d'un projet ( généralement réalisé le bon ou le bien quoiqu'on mette dedans)
Hors si le l'homme est le resultat d'un projet (donc un créature) c'est qu'il y a un créateur soit le Dieu architecte

Je pense que puisque nous ne pouvons pas connaitre l'essence de l'art etc... il serait plus judicieux de parler de symptome de l'ésthetique
Peu de gens savent précisement ce qu'est la grippe, elle mute en permance etc... Comme l'art !
Par contre on connait un certain nombre de symptome qui svt sont associés a la grippe( toux, fièvre, mal de gorge. Je pense que c'est dans cette direction qu'il faudrait chercher
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Mon point de vue est plus anthropologique. Je pense que l'art répond à la nécessité de rites et de coutumes créant le lien social des tribus auxquelles nous appartenons. Il n'a pas de finalité (ou en tout cas, n'en avait pas à l'origine), il était la conséquence de la création de signes culturels permettant la reconnaissance de l'identité de chacun au travers de la culture de la tribu.

Ce qui rend celà moins perceptibles de nos jours, c'est que nous n'appartenons plus à une seule tribu, mais à plusieurs, nous developpons des tas de sous-culture dont des appartenances "virtuelles" (je ne parle pas que d'internet, mais simplement notre intérêt pour des courants que nous ne fréquentons pas dans notre vie de tous les jours). Une sorte d'emboitement de cultures les unes dans les autres. Nous nous définissons de moins en moins par rapport à une seule, nous sommes généralement même très réticents à nous définir comme appartenant à une seule, sans doute parce que l'ideologie en vigueur nous contraints à nous penser en tant qu'individu unique par opposition à une vision collective, sauf eventuellement dans le cas où nous nous revendiquons une fonction caractéristique d'un courant (genre rebelle no future, militant ecolo, défenseur des droits de l'homme, rebelle de banlieue, agent de destructuration du réel, etc.).

L'art n'a toujours pas de finalité, mais remplit une fonction naturelle du caractère social de l'être humain. Dans la vision moderne, du fait du pragmatisme de notre société et de sa vision comptable, l'art se voit affublé de justifications diverses et qui paraissent bien souvent artificielles, mais toutes ses justifications cachent mal qu'il est un ingrédient du ciment qui maintient les sociétés en un tout.


Un peu comme la force avec la galaxie...

...


Et merde, je me suis grillé...

Ceci dit, ce n'est que mon avis...
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... un avis que je partage en ce qui me concerne :clin:
140
Head minerve

Citation :
Oui, beaucoup de gens aiment se le dire, en se comparant à leur petit entourage et univers à eux.
Mais ce jugement de valeurs peut-être tourné dans l'autre sens :
Les artistes (pour ne prendre qu'eux en exemple) sont des hommes normaux, et les autres seraint inférieurs.


De toute manière ou ce situe réellement la normalité !!!
chacun y trouvera une définition, l'artiste n'est pas supérieur en tant qu'être humain, il a sans doute des qualités et des talents que d'autre humain n'ont pas ( et vice versa ) , ce qui ne veut pas dire que les artistes sont supérieurs...
et de l'autre pas mal pense ( les gens dit "normaux" ) qu'un artiste est en moyenne un illuminé, assisté et branleur, se repoudrant le nez régulièrement ( surtout dans le showbizz )et rempli de pognon ( c'est encore le cas pour le star system ), en finalité pour une certaine normalité l'artiste est un parasite, j'y vois là surtout une immense jalousie donc une manière de positionner l'artiste comme un être supérieur.
La discrimination est partout les préjugés aussi

Artiste ou pas, l'important pour moi est de réaliser l'oeuvre de sa vie tout en respectant son prochain.