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Originalité ou plaisir?

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Sujet de la discussion Originalité ou plaisir?
A compléter tranquillement le prochain dimanche pluvieux... :mdr:

Même s'il est évident que l'on peut prendre son pied dans l'orginalité, êtes-vous plutôt du genre à chercher coûte que coûte le côté innovant dans ce que vous faîtes, ou au contraire votre seul but est-il de vous éclater tranquillou dans un style bien défini?

Dans ce deuxième cas quelle est votre part d'interprétation/appropriation d'un genre?

Qu'est-ce qui fait votre style?

Que fait la police?

...
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101
Ben non en fait tu connais pas :D:

l'agoraphobie c'est la peur des grands espaces à la base, il y a deux sortes:
-espaces vides, sans issues visble... ça moi ça va
-grande salles avec foule, supermarché, stade etc ça je lutte

cette variante entraine très souvent au bout d'un moment une démophobie (peur des gens)
102
Je crois qu'il parlait de la faute d'orthographe !

Citation : Ben non en fait tu connais pas


Bah mince alors !
103

Citation : Conclusion : l’originalité, ça se force. Elle ne coule pas de source.



C'est pareil pour la personnalité. Elle ne coule pas de source. On ne nait pas avec une personnalité. Elle se cultive, se développe. C'est un véritable travail sur soi. Et je ne crois pas que cela consiste essentiellement à se démarquer d'un courant culturel. Un courant culturel, quel qu'il soit, est porté par des personnalités fortes. En dehors de ces personnalités, le courant n'existe pas. Ceux qui s'efforcent d'échapper à ce courant, au prétexte d'originalité, risquent de prendre le problème à l'envers ; c'est à dire qu'ils risquent de prendre la forme et non le fond comme base de travail. On ne fait pas de la musique originale si on n'est pas, soi-même, porteur d'un caractère original, bien trempé. Si on n'a pas fait, au préalable, un vrai travail sur soi.

La musique, c'est une organisation de sons, de notes et de rythmes en vue d'établir un contact émotionnel avec un public. Si on ne sait pas organiser ces ingrédients, on n'a aucun contact et c'est comme si on ne faisait pas de musique. Ca peut être une formule originale, au sens où on ne sait pas très bien ce que c'est, mais pour avoir le statut de "musique", c'est autre chose. Cette organisation est donc très largement culturelle parce que c'est, en dernière analyse, dans sa relation avec le public, imprégné de culture, que le statut de musicien sera accordé ou non. Cette organisation peut avoir un caractère original s'il exprime le caractère de la personne qui en est l'auteur. Si on reconnaît une personne à travers son oeuvre, c'est que l'oeuvre est originale. Tout à l'heure, on parlait de Django et de ce qui semblait dépasser le temps. C'est bien ça l'originalité : c'est ce qui résiste au temps ; qui garde une fraîcheur malgré l'âge avancé. L'originalité, par définition, ne perd jamais en fraîcheur. Quand ça sonne vieux, ça sonne déjà entendu et donc pas très original. Beaucoup de guitaristes manouches actuels sont comparés à Django. C'est ça le problème : la société compare à la personnalité porteuse du courant. Si on ne veut plus sonner comme Django et qu'on veut faire du manouche, on n'est pas dans la merde ! Comment fait-on si ce n'est trouver son propre langage, sa propre personnalité dans le style manouche ? Très difficile à faire.
104
(J'en suis au post 87, là, journée chargée, donc je réponds à la discussion en cours plus tard...)

Head ! Ah !! Du grand Head, ça !!
Félicitations, en tout cas, ça fait polaisir comme casse-dédi ! Le jeu de mot du titre me rappelle un peu les jeux de mots foireux du collège, donc c'est du lourd !! :mrg:
Sinon, c'est normal le passage "Abba-Madonna" :mrg: ?
"C'est blazman legacy ici" (Apocryphe) / Live music / Soundcloud
105
Oui c'est normal, c'est mon côté "break da rules", et pis en deux jours, dur de composer une partie chorus intéressante, alors j'ai envoyé païtre mon petit diable qui m'a dit "fais un pur solo super original", moi j'ai répondu "pas k'ça à foutre papy, j'ai une chatte à nourrir". :bravo:
106

Citation : Bon là par exemple, j'ai une ligne de basse à poser, ben j'ai pas envie

:noidea:

c'est con quand même



Bon finalement c'est fait, m'en vais de ce pas boire une mousse pour me féliciter :ange:

Qui a dit que la composition ne se commandait pas? Tudjieu! C'que j'lui ai mis à ce morceau, va pas s'en relever tout de suite :diable: !

--> ADT, tes contributions, c'est de la poésie. Faudra que je les relise plus tard, ça m'a inspiré un certains nombre de truc à te dire.

a+

:boire:
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Citation : Mais comme quand on va aux vénérées toilettes, ce qu'on sort de nous est bien différent de ce qu'on a ingurgité non ?


:lol: Ok, mais même si on a tous ingurgité des aliments différents, au final, on sort tous la même... heu... chose. Dans ton exemple, l'original serait celui qui en sortirait une bleue à pois jaunes. Le Schönberg des étrons, quoi. :lol:

Citation : Les choix qu'on fait sont résultat d'une réflexion sur ce qui existe déjà, concrêtemment ou abstraitement.


ça devrait être le cas, oui, mais me rappelle pas avoir jamais pris le temps de cette réflexion.
Débile, non ? Mais c'est tellement plus simple de suivre son "feeling"...

Citation : On projète à partir de ce qui est, on spécule. La personnalité de chacun donnera un résultat différent, car autant de personnalités que de gens ici-bas... enfin en théorie.


Là, suis surtout d'accord avec le "...enfin, en théorie." :clin:
(si on parle bien de personnalités au point de vue musical)

Citation : Ca peut être une formule originale, au sens où on ne sait pas très bien ce que c'est, mais pour avoir le statut de "musique", c'est autre chose. Cette organisation est donc très largement culturelle parce que c'est, en dernière analyse, dans sa relation avec le public, imprégné de culture, que le statut de musicien sera accordé ou non.


Là, quand tu parles de "statut de musique" ou de "statut de musicien accordé ou non par le public", je ne te suis pas trop.
Quid de ceux qui ont osé s'écarter des règles établies ? De ceux dont les oeuvres ont été vomies par le public et la critique de leur vivant, mais comprises 50 ans plus tard ?
Je veux dire, un compositeur doit-il se soucier de plaire à un éventuel public ou ne doit-il créer d'abord et avant tout que pour lui même ?
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Citation : ça devrait être le cas, oui, mais me rappelle pas avoir jamais pris le temps de cette réflexion.
Débile, non ? Mais c'est tellement plus simple de suivre son "feeling"...


Quand je parle de réflexion, je parle de tout le cheminemùent que fait notre cerveau pour au final nous donner nos automatismes de jeu et de composition. T'as beau y'a aller au feeling, celui-ci est dicté par tes acquis musicaux techniques, culturels et sensitifs (point qui est sans doute le plus fluctuant vu que le ressenti peut changer selon l'humeur, la fatigue et j'en passe).
Tous ces acquis, tu te les es forgés par uton mécanisme intellectuel non ?

Quelque part suivre son feeling tel l'improvisation est "en théorie" se laisser guider par nos acquis sans se forcer. Il en est en pratique que le feeling est travaillé, repensé, remis en question, car beaucoup cherchent à le développer, comme l'improvisation.

Citation : doit-il se soucier de plaire à un éventuel public ou ne doit-il créer d'abord et avant tout que pour lui même ?


Je trouve cette question intéressante.
Pour moi, un musicien de scène a forcément un sacré ego, enfin tout le monde en a un mais le fait de pouvoir vivre des concerts rend cet ego encore plus exacerbé. A ce jour je suis persuadé qu'aucun vrai musicien accro (tel que je le suis pour le chocolat) n'est épargné par cet égo plus fort que la normale.
Il est pas question de gloire, mais d'envie d'être écouté puis adoré ou détesté en retour.

Les musiciens qui ne jouent avant tout que pour eux (sans envie de faire écouter leur son, ce qui est qd même étrange) sont égoïstes, parfois par leur timidité ou leur manque de confiance en ce qu'ils font, parfois par pure désintérête de se faire connaitre (même à petite échelle).
N'en reste pas moins que ces personnes (j'en ai connu, donc je parle que de mon expérience) font quand même écouter leur son, par curiosité, par manque de remarque sur eux-mêmes, en gros si on fait de la zique sans la faire écouter, on ressent un jour ou l'autre une frustration de na pas exister.

Les musiciens qui ont envie de faire écouter leur son sont altruistes, c'est-à-dire qu'ils pensent (en tout cas c'est mon...cas)à faire plaisir au public, ou à déplaire, du moment que ça fait réagir, ça procure une émotion chez le compositeur.
Donc altruiste mais aussi égoïste, car l'avis, la réaction des gens devient la nourriture du musicien qui lui permet de croître...

C'est un peu bâclé comme raisonnement, mais c'est pour en venir à ta question d'origine : qu'on la fasse pour nous ou pour les autres, et bien je crois que les deux sont liés indubitablement.
Je ne connais personne qui reste cloîtré dans sa cabane à faire sa musique, ou alors c'est qu'il espère un jour qu'on parlera de lui comme un ermite génie etc...
Et je ne connais personne qui fasse la musique pour les autres et qui ne cherche pas à savoir s'il a des fans, on a besoin des autres pour vivre (dans leur mémoire).
:noidea:
109

Citation : Là, quand tu parles de "statut de musique" ou de "statut de musicien accordé ou non par le public", je ne te suis pas trop.
Quid de ceux qui ont osé s'écarter des règles établies ? De ceux dont les oeuvres ont été vomies par le public et la critique de leur vivant, mais comprises 50 ans plus tard ?
Je veux dire, un compositeur doit-il se soucier de plaire à un éventuel public ou ne doit-il créer d'abord et avant tout que pour lui même ?



L'artiste a le choix d'être dans le courant musical ou de s'en écarter au risque de vivre ce qu'a vécu Stravinsky, par exemple, lors de la première représentation de son sacre du printemps. La problématique qui est posée à l'artiste est bien celle de créer mais pas nécessairement de créer quelque chose en dehors du courant culturel. L'art a comme caractéristique essentielle de suivre autant que de précéder la société. Il ne se définit pas davantage dans le fait de la suivre que dans celui de la précéder et c'est la raison pour laquelle je dis que l'originalité se situe "hors du temps", dans un processus dynamique, certes, mais hors du temps quand même.

Ce qui reste vrai, et l'exemple de Stravinsky est probant sur ce plan, c'est que tout mouvement a-culturel (ou qui est trop en avance par rapport à la culture) se heurte à la société. Je pense que c'est par référence à ce qu'ont vécu les Stravinsky et autres que nous admettons, ici, par honnêteté intellectuelle, sur ce thread, que nous devrions avoir un esprit d'ouverture au changement mais dans les faits, nous ne l'avons pas. Et ce ne sont pas, d'ailleurs, que des boeufs qui manquent d'ouverture d'esprit. C'est le cas de tout le monde, nous compris. D'ailleurs, pour peu que nous apprécions (ou faignons d'apprécier) une oeuvre "originale" (dans le sens où elle heurterait notre sensibilité), nous passerions pour des snobs (et peut-être, d'ailleurs, le serions-nous vraiment).

En clair, le problème de l'originalité, à mon sens, n'est pas une question de distance par rapport au phénomène culturel mais une question de personnalité, ainsi que je l'ai déjà dit, indépendante du courant dans lequel elle se situe éventuellement. Le fait de créer dans le courant ou hors courant culturel n'a rien à voir avec l'originalité de mon point de vue. Je ne serais pas original si je créais quelque chose de jamais entendu simplement pour faire du neuf à tout prix. Ce genre de chose, tous le monde veut le faire un jour dans sa vie et c'est généralement au début de celle-ci, quand on a, en réalité, peu d'expérience et en particulier assez peu de recul par rapport à l'engagement artistique. Je ne suis pas en train de jouer au vieux con qui a tout compris. C'est un constat que je fais. Les "originaux" ne sont que très rarement ceux que l'on croit. Résister au temps qui passe malgré l'évolution de la culture (par l'ouverture sur le monde que permet la nouvelle technologie) est, en un sens restreint, également une forme d'originalité. C'est la même forme que celle de vouloir à tout prix changer les choses. Cette "résistance" volontaire n'est pas celle de la résistance "inconsciente" au temps dans le sens de l'a-temporalité. Il s'agit bien d'une résistance qui procède de la même psychologie que celle de vouloir à tout prix du nouveau. Résister au changement ou l'initier par un procédé volontaire, dans le but de heurter, de déranger, n'a pas de valeur artistique originale (ce qui ne signifie pas que cela n'a aucune valeur artistique).
110

Citation : L'art a comme caractéristique essentielle de suivre autant que de précéder la société. Il ne se définit pas davantage dans le fait de la suivre que dans celui de la précéder et c'est la raison pour laquelle je dis que l'originalité se situe "hors du temps", dans un processus dynamique, certes, mais hors du temps quand même.


:non: Pas de ça ici, on est pas sur un topic à lebat (oui "à" lebat)*

:mdr:

Citation : que nous devrions avoir un esprit d'ouverture au changement mais dans les faits, nous ne l'avons pas.


+12

Citation : Je ne suis pas en train de jouer au vieux con qui a tout compris.



Ah zut, t'as pris les devants :diable: , j'en avais une pas mal c'est dommage... (c'est comme un 7 lettres que tu ne peux plus placer au scrabble, c'est très agaçant :fache2: )


Citation : Résister au changement ou l'initier par un procédé volontaire, dans le but de heurter, de déranger, n'a pas de valeur artistique originale (ce qui ne signifie pas que cela n'a aucune valeur artistique).



C'est ma conviction également, mais pas celle de quelques metteurs en scène de ma connaissance... J'appelle ça "l'originalité snob", comme tu le faisais remarquer au début de ton post. Aimer ou créer quelques chose de volontairement choquant, dérangeant, c'est contre toute attente de bon goût, et garant d'un statut "d'originalité". Et bien je ne suis pas d'accord, je trouve la démarche créatrice du nouveau pour le nouveau au contraire très consensuelle et rarement pertinente.

Ce qui je crois rejoint ton point de vue, et celui d'Head me semble-t-il, à moins que je ne vous ai mal interprétés.



* ceci était une taquinerie, ai-je besoin de le préciser :clin: