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Originalité ou plaisir?

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Sujet de la discussion Originalité ou plaisir?
A compléter tranquillement le prochain dimanche pluvieux... :mdr:

Même s'il est évident que l'on peut prendre son pied dans l'orginalité, êtes-vous plutôt du genre à chercher coûte que coûte le côté innovant dans ce que vous faîtes, ou au contraire votre seul but est-il de vous éclater tranquillou dans un style bien défini?

Dans ce deuxième cas quelle est votre part d'interprétation/appropriation d'un genre?

Qu'est-ce qui fait votre style?

Que fait la police?

...
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Bon j'me suis emballé, la sensation passe pas très bien à l'écrit en fait :mdr:
122
Bah ça dépend de chacun, person je suis pas dans une phase où faire du brut de pomme 4/4 à 120 lancinant correspond à ce que je suis.

Citation : la musique du coeur?


Ma musique qui vient du coeur a tout sauf des limites, comme faire un ternaire triste ou un binaire qui claque. J'dois faire partie de ceux qu'on un esprit tordu paske à te lire, ce qui vient du coeur est simple et pas réfléchi...
En fait ce que tu décris dans ton post est une façon bien paticulière de penser ou/et jouer la zique. Particulière à certaines personnes mais pas à d'autres.
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Citation : un esprit tordu paske à te lire, ce qui vient du coeur est simple et pas réfléchi...



pas réfléchi oui, simple en revanche pas forcément puisque j'ai dit:

Citation : celle qui renie toute complexité (réfléchie)



Citation : Celle où on lâche un break ryhtnmique qu'on ne saura jamais chiffrer



Ce qui signifie simplement que cette possible complexité "apparente" n'est pas calculée.

Il ne t'est jamais arrivé de réaliser des choses que tu peinais à écrire (en terme de mise en partition)? Moi ça m'arrive tout le temps, mon niveau technique est pourtant plutôt moyen-faible quelque soit l'intrument que j'utilise, et j'ai fait douze ans de solfège pour apprendre à l'écrire. Mais je "sens" des choses, et ça tourne, sans que je puisse réellement le théoriser (ou pas l'envie peut-être).

Maintenant concernant ton 4/4 "brut de pomme" à 120, je ne sais pas si tu m'as bien saisi du coup: à savoir que ces morceaux, plus du coeur que de la tête, peuvent être extrêmement torturé... que ce soit dans la forme ou dans l'ambiance qui s'en dégage. Après cela dépend de l'humeur et du contexte bien sûr.

Tout comme selon cette même humeur, il m'arrive de composer tel un architecte/maçon, péniblement, en réfléchissant à tout :?!:

Et, enfin oui, cela dépend des personnes. Mais je ne crois pas tellement à la vision: bourrin instinctif d'un côté, et alchimiste tordu de l'autre. Ou alors c'est qu'on cultive cet extrémisme :noidea:
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Ok yé comprends mieux ! :8)

Citation : Il ne t'est jamais arrivé de réaliser des choses que tu peinais à écrire


Ça a dû m'arriver oui, comme l'effet "vynil qui saute" dans un morceau, au final j'ai réussi à le chiffrer, fallait bien pour que tout le monde sache comment le jouer dans le groupe (ça donna un 20/16 et 14/16 ou plus correctement un 6/16 x3 2/16 et 9/16 5/16...). Ou encore des morceaux ou on demande à tirer vers l'arrière ou vers l'avant, lors de breaks ou riffs.

Citation : je ne crois pas tellement à la vision: bourrin instinctif d'un côté, et alchimiste tordu de l'autre. Ou alors c'est qu'on cultive cet extrémisme


Oui c'est le seul moyen ,mais je trouve pas d'exemple de gens qui auraient eu cette démarche... :?!:
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Citation : Mais ce qu'on fait comme ça, le départ d'une composition, c'est du brut. Après on fait des choix, qui sont forcément voués à plaire à un public au moins.
C'est un peu facile mais je crois en cette phrase : entre ce qu'on aime faire et ce qu'on aime écouter, il y a une relation intime.


Ton post 114 est très intéressant, je trouve, mais si on parle bien tous la même langue, qu'est ce qu'on interprète différemment les mots.

J'en comprend :
La musique que l'on écoute influence plus ou moins directement celle que l'on crée.
Avec l'évolution de nos goûts musicaux, l'étendue de nos intérêts musicaux se restreint, se focalise (on sélectionne d'avantage ce que l'on écoute), ce qui entraîne que la musique que l'on crée s'adresse aussi progressivement à un public plus ciblé : Le même public que celui qui écoute la musique que l'on aime soi-même écouter.
Conclusion : Se convaincre qu'on ne crée d'abord et principalement que pour soi-même, c'est du pipeau. La question n'est d'ailleurs pas là, puisque de toutes façons, volontairement ou non, on crée bien pour un public déterminé.

Marrant. ça semble tellement évident... Suffisait de se poser la question, quoi... :lol:
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Citation : Le même public que celui qui écoute la musique que l'on aime soi-même écouter.



Dans les faits c'est assez vrai, mais dans la démarche, qui ne rêve pas que sa musique traverse les barrières, les genres, les coeurs de cibles ( :mrg: marketing représente), pour s'imposer comme une évidence à un public plus large, conquis, quelles que soient ses références?

Un vieux fantasme certes, mais j'ai vu des teufeurs, des rockers, des rappers, apprécier mon son, alors pourquoi pas? Je ne compose jamais pour un public précis.

Citation : Se convaincre qu'on ne crée d'abord et principalement que pour soi-même, c'est du pipeau.



Clairement, on en a déjà causé ailleurs, mais mes enregistrements sont destinés à être entendu, un jour ou l'autre. Si je n'ai pas ça en ligne de mire, je n'ai plus de raison de composer.
En revanche, j'ai un défaut: je reste persuadé que lorsque que je suis réellement satisfait de ce que j'ai réalisé, les gens vont nécessairement aimer. Je n'arrive pas à imaginer que ce qui me fait vibrer, ne fasse pas le même effet à d'autres. C'est extrémiste bien sûr, mais en même temps la manière dont je perçois le monde est la seule que je connaisse, il m'est donc difficile d'imaginer ce qui se passe dans la tête de quelqu'un ne réagissant pas comme moi. :noidea:

Du coup, impossible de donner dans le compromis pour plaire, puisque je suis persuadé que ce que j'essaye de faire, ce qui me plaît vraiment donc, c'est d'la bombe :bravo:

bon allez :zzz:

il est pas d'heure
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Pas mal de trucs intéressants à lire dans cette boutique.
Thanks, P-dro, pour avoir lancé cette causette.

Citation : Enfin, tout ça pour dire que je n'ai jamais été aussi "original" que dans mes jeunes années, alors que je croyais qu'il me fallait faire quelque chose de différent de ce qui existe pour me faire remarquer. A présent, bien qu'avouant revenir sur les traces de mon adolescence, je suis moins ambicieux dans mon originalité


Ton dernier post éclaire le sens des précédents. Je verrai ce qu'il y a entre les lignes de celui-ci dans... heu... deux semaines, sans doute. :lol:

L'originalité ne devrait pas résulter d'un choix arbitraire. Elle ne devrait pas se décider du tout.
Elle ne devrait qu'émerger progressivement, non recherchée, non calculée, en fonction de notre propre évolution (musicale, un peu, de vie, surtout).
J'ai l'impression de jouer au traducteur, mais c'est bien le sens ?
Serait temps que je retourne à l'école, apprendre à lire un peu correctement. :lol:

Zut, dans ce raisonnement, peu de place pour le touche-à-toutisme.
Pas trop recommandé le : Aujourd'hui je me prends pour Stockhausen, demain pour Satie, après demain pour... heu... Lio.
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Citation : qui ne rêve pas que sa musique traverse les barrières, les genres, les coeurs de cibles, pour s'imposer comme une évidence à un public plus large, conquis, quelles que soient ses références?


Mission impossible, sans doute... :??:
Certains y sont-ils arrivés ?

Citation : En revanche, j'ai un défaut: je reste persuadé que lorsque que je suis réellement satisfait de ce que j'ai réalisé, les gens vont nécessairement aimer. Je n'arrive pas à imaginer que ce qui me fait vibrer, ne fasse pas le même effet à d'autres. C'est extrémiste bien sûr, mais en même temps la manière dont je perçois le monde est la seule que je connaisse, il m'est donc difficile d'imaginer ce qui se passe dans la tête de quelqu'un ne réagissant pas comme moi.


C'est clair, et assez frustrant aussi.
Mais on raisonne peut-être tous comme ça, non ?
Me semble d'ailleurs pas que ce soit un raisonnement extrémiste. Ce n'est qu'une des multiples limites de notre compréhension.
En tous cas, si on ne comprend pas (facilement) cette perception différente qu'ont les autres, au moins on l'admet... Bien obligé. :clin:
129
Je vais mettre mon petit avis hop :

Je pense que l'on ne commence jamais a composer de façon originale, nous sommes obligatoirement inspiré par ce que nous avons écoutés tout au long de notre vie (comme cela a trés bien étais dis dans les post précédent).
Mais a force de mélanger les genres, gratter, souffler, déchirer, regratter, souffler, taper, reregratter... on tombe sur de nouvels sonorités, de nouveaux airs et peut être même, mais là c'est assez rare un nouveau genre .

Personnellement je suis compositeur dans un groupe de musique festive et je sais trés bien que je n'ai rien inventé (limite sa sent le plagiat a des moments :oops: mais c'est plus fort que moi).Pour ma part mon origninalité se trouve uniquement dans les instruments utilisés et donc les sonorités.

Conclusion l'originalité se travaille et le travail c'est fatigant donc je vais continuer a copier :lol:
En chantier, j'm'appelle Teuse
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Citation : au final j'ai réussi à le chiffrer, fallait bien pour que tout le monde sache comment le jouer dans le groupe (ça donna un 20/16 et 14/16 ou plus correctement un 6/16 x3 2/16 et 9/16 5/16...).



Alors, ça, ça m'esbrouffe. As-tu jamais entendu parler de la "peception rotatoire" ? :lol:

Citation : En revanche, j'ai un défaut: je reste persuadé que lorsque que je suis réellement satisfait de ce que j'ai réalisé, les gens vont nécessairement aimer. Je n'arrive pas à imaginer que ce qui me fait vibrer, ne fasse pas le même effet à d'autres.



Mais rien ne t'indique que ton jeu ne fasse pas vibrer d'autres personnes si tu ne rends pas l'écoute la plus large possible. Il est impossible que tu sois le seul à aimer ce que tu fais. Je crois que la problématique n'est pas de plaire à tout le monde - ce qui est impossible - mais de plaire quand même à quelques-uns. Le but est d'avoir un public et un public on le trouve d'autant plus facilement qu'on est écouté largement. Le pb est donc bien celui-ci : comment se faire écouter le plus largement possible quand on n'est pas signé par un major ? :lol: En tout cas, ton défaut n'en est pas un parce qu'il est dans l'ordre des choses d'être apprécié pour ce que l'on apprécie chez soi.

Citation : L'originalité ne devrait pas résulter d'un choix arbitraire. Elle ne devrait pas se décider du tout.
Elle ne devrait qu'émerger progressivement, non recherchée, non calculée, en fonction de notre propre évolution (musicale, un peu, de vie, surtout).
J'ai l'impression de jouer au traducteur, mais c'est bien le sens ?



Oui. Décider d'être original, cela revient à décider d'être différent. On part donc d'un état de fait, soi-même, et on en décide de ne plus être celui-là. On décide de s'habiller différemment, manger différemment, faire de la musique différemment... Ca, ce n'est pas de l'originalité pour moi mais de "l'excentricité". C'est à dire qu'on n'a rien révolutionné du tout. On s'est simplement déplacé par rapport à soi-même. Vulgairement, on est à côté de ses pompes. Pour être original, il faut être "révolutionnaire" mais pas dans le sens où on casse tout et on fait autre chose. Non, dans le sens où on a fait le tour de la question, à fond, et qu'on a compris ce qu'il y a d'original à être ordinaire.

Bon, tu as deux semaines pour lire entre les lignes :clin: