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Sujet des idées et astuces pour nos cours de guitare

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Sujet de la discussion des idées et astuces pour nos cours de guitare

Salut à tous,

je suppose que parmi les millions et les millions d'Afiens ici présents, il y en a un bon nombre qui son profs de guitare, ou qui consacrent une partie de leur temps à donner des cours.

Ce topic pourrait être un lieu où on pourrait s'échanger des astuces ou se poser des questions sur l'enseignement de cet instrument.

A ce sujet, j'ai une question pour démarrer, je recherche des idées pour monter un groupe constitués d'élèves ayant 3 à 5 ans de pratique (basse-batterie et 2-3 guitaristes voire plus). Comme il n'y a pas de chanteur, je cherche des idées d'instrumentaux (ou de morceaux à arranger en version instrumentale) dans un style rock / hard-rock? bref quelque chose d'un peu énervé quand même...

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AH bon ? Mais les blues de robert johnson, sweet home chicago tc., c'est le début du commencement, non ? Et c'est bien 12 mesures non ? Tu parles de quelle époque ? Il y a des enregistrements ?

[ Dernière édition du message le 06/11/2010 à 12:02:47 ]

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Je parle des origines du Blues: fin XIXe. R. Johnson, c'est plus tard, c'est déjà un blues plus évolué!
Zub37 ( de la musique avant toute chose et pour cela préfère l'impair )
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Il y a, aussi, des blues 8, 12 et 16 mesures
Zub37 ( de la musique avant toute chose et pour cela préfère l'impair )
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Il y a une anecdote que raconte Billy Gibbons. Au cours d'une jam avec Lightnin' Hopkins, le groupe entame un blues, et à la 5ème mesure, tout le monde change d'accord, comme il se doit dans un bon vieux blues en 12 mesures. Tous sauf Lightnin' Hopkins. Les musicos le regardent étonnés, et Hopkins leur dit: "Lightnin' changes when he wants to change".

Effectivement, la structure du blues n'a pas été définie dès le début, les accords servaient de support à la narration, les textes étaient en partie improvisés et les changements d'accords étaient aléatoires. Le fait que les bluesmen aient commencé à jouer en groupe (ce qui s'est développé de plus en plus avec l'arrivée de l'"électricité") a contribué à ce qu'une structure standard soit définie.

Sur les vieux disques de John Lee Hooker, par exemple, il y a des morceaux où il n'y a qu'un seul accord.

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Et sur lesquels il change d'accord quand il veut mrgreen !

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mrgreen

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blues et flamenco, le sujet qui tue mrgreen

Phill77 tu as bien raison de soulever le debat car je suis moi aussi confronté presque tous les jours à ce genre de consideration: partition ou visuel? (j'enseigne les bases du flamenco, les bases du debut hein lol niveau 0 quoi mrgreen )

Y'a 2 ecoles je pense, suffit de bien comprendre la demarche des 2

Pour les partitions, en flamenco (je parle du flamenco car je connais bien mieux que le blues...) depuis une dizaine d'années bon nombre de guitariste de renom sont arrivés à poser les bases sur des partitions, les rythmiques specifiques de chaque "palos" (bulerias, seguyrias etc...) souvent sur 12 temps, les mouvements main droite specifiques (rasgueos, tremolos à 4 doigts etc...) ce qui represente un boulot monstre et beaucoup de classique font le crochet par le flamenco car techniquement on est 1 cran au dessus

Pour moi, celui qui s'en sort le mieux c'est Oscar Herrero

Mais ça ne fait pas tout

Cette musique, comme le blues est ancrée dans des racines, dans une philosophie, correspond à un mode de vie, et ça, les partitions ne le decrivent pas

Les espagnol ont un mot pour qualifier l'interprétation profonde des guitaristes: le duende

Qui correspond, a mon humble avis au "feeling", "à ce qu'on vit a travers sa guitare"

Ces styles de musique ne doivent pas s'interpreter simplement, elles doivent se vivre de l'interieur, et pour s'exprimer en flamenco, on doit avoir deja un sacré niveau bien elevé techniquement

Pour mes eleves qui veulent se mettre au flamenco, je recadre des le debut la situation et leur fait bien comprendre qu'on peut pas tout faire, avoir un bon niveau en classique c'est du boulot, et un bon niveau en flamenco c'est un autre boulot

Bref, les partitions c'est bien pour decortiquer des falcetas ou pour caler des rythmes, mais les accents et l'interpretations doivent se travailler au visuel, à l'ecoute, au ressentit

 

Voila la grande difference entre les guitaristes flamenco qui ont apprit sur papier (Vincent Legal par ex, tres bon ceci dit) et d'autres qui ont vecu dans cette culture, qui l'ont en eux, ce fameux "duende" (tomatito, habichuela etc...je doute qu'ils bossent sur partitions eek )

 

PS: fantastique le site lick by neck bravo

Si elle te caresse la main à la St Valentin, vivement la St Gribouille

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+1 melou, dans une interview Paco de Lucia explique qu'il a appris à jouer en observant les copains de son père qui venaient jouer chez lui.

Ensuite il y a eu quelques méthodes, la première était celle de Worms je crois qui s'appelle "duende flamenco" il me semble, mais qui n'est pas évidente sans explications directes d'un prof. Ou sinon, maintenant il y a la vidéo qui peut compléter ou remplacer l'écrit, et jouer le rôle d'un prof.

La transmission orale reste indispensable pour tous les styles de musique, y compris classique. Par exemple, il ne reste presque rien de la notion d'improvisation en classique dans l'enseignement au conservatoire (pourtant les préludes étaient des impros au départ, que faisaient les musiciens avant de jouer les pièces écrites, d'où le mot pré-lude qui veut dire "avant le jeu"). Cette pratique de l'improvisation a pratiquement complètement disparu dans le classique, à part quelques concertistes comme Roland Dyens qui démarre toujours ses concerts par une impro.

Je me posais la question à propos de la pertinence de la codification. Il y a quelques années une équipe de musicologues a essayé de codifier le plus précisément possible des morceaux de musique Indienne puis de les enregistrer sur la base de ces analyses. Ils ont confronté le résultat à de vrais musiciens Indiens qui ont tout de suite trouvé des failles et une absence totale de crédibilité. Le mystère de la musique... C'est un peu pareil avec le blues, si tu veux écrire très précisément tout ce qui se passe, c'est très difficile, à la fois rythmiquement et mélodiquement. Il y a plein de micro-intervalles, par exemple, qui font partie intégrante du son du blues. Il faut les entendre pour pouvoir les reproduire correctement de façon instinctive.

L'angle selon lequel on analyse les musiques ethniques ou populaires peut être assez réducteur. Il existe une branche de la musicologie (musicologie comparée ou ethno-musicologie) qui traite ce domaine en prenant pour référence les critères de la musique de l'ouest de l'Europe, avec une vision héritée des Lumières et tout ça, mais qui finalement agit comme un filtre qui ne laisse passer que les éléments communs à la musique occidentale, en omettant tout ce qui est spécifique à ces musiques et qui n'existe pas chez nous. Par exemple, j'ai lu dans un traité de musicologie (pourtant très bien documenté et très pointu sur de nombreux aspects) que le blues était une danse américaine...

 

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Qu'est ce que vous avez comme riff/mélodie sympa pour travailler les aller retour en note à note ?

 

[ Dernière édition du message le 11/11/2010 à 21:28:23 ]

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Si tes élèves aiment bien le hard rock seventies, tu as des riffs comme "Heartbreaker" de Led Zep, Bloodsucker de Deep Purple, ou dans les gros standarts sixties, tu as Sunshine of your Love, Day Tripper, Satisfaction, ou l'inévitable Peter Gunn... Purple Haze...

Celui de "What is Life" de George Harrison qui vient de me revenir en tête...

pour la mise en place et les mesures irrégulières, The Ocean de Led Zeppelin... et Black Dog...

 

 

headscratch.gifheadscratch.gifheadscratch.gif mais encore ?...