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Sujet La superficialité de la populasse par la musique.

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Sujet de la discussion La superficialité de la populasse par la musique.
Ou plutôt la conception superficielle de la musique et son appropriation par tout un chacun.

Yop tout le monde!
Il ne s'agit ici aucunement d'un débat underground versus musiques populaires et cie.
Je pars juste du constat que trop souvent à mon goût, une majorité de gens, musiciens y compris, ne cherchent en la musique qu'un côté que je considère comme superficiel.

On cherche à se divertir, à trouver/faire des morceaux pleins d'entrain, que le tout soit dansant, que ça groove, que ce soit festif, que ça divertisse gentillement.

Si l'on regarde ce qu'attendent les gens d'un concert, cela se résume souvent à un spectacle.
Rarement on attend de pouvoir pénétrer une atmosphere, d'essayer de rentrer dans une ambiance qui soit autre que celle qui pousse en trémousser son popotin .
Ou alors, on attend juste un défouloir.

C'est chiant.

Pour moi, on reste à la surface des choses. Ce ne sont pas deux trois textes engagés, ou simplement ayant une certaine portée sociale qui changent la donne.

Alors évidemment, il y a de la place pour tout et pour tous, mais une fois de plus, ce qui prédomine est la superficialité.
Que l'on se comprenne bien, ce que j'appelle comme tel, c'est le refus de l'investissement dans des ambiances qui font appel un minimum à l'être plus qu'au corps. De façon moins pompeuse, qui fasse plus appel à l'imagination, qui demande une certaine implication.

La musique associée aux mots fêtes/danse/défouloir, ça va cinq minutes mais bon...
Je trouve dommage que la plupart en reste là.
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J'ai tjs vu la relation artiste / public comme étant à double sens

1) l'artiste doit faire un effort pour rendre son message clair
2) le public doit s'investir

l'art pour l'art c'est bidon
l'art fait partie de la société, il en est une expression (parmis d'autre certainement)
le mythe de l'artiste maudit m'ennerve, ok c'est parfois vrai , mais c'est souvent faux et il y a bcp de facilité que de dire "ouai si je suis pas connu c'est parceque les autres sont des cons"

tout cela pour dire que l'artiste est aussi celui qui va réussir à amener les autres à ressentir ce que lui a envi de faire ressentir
et inversemment le public doit aussi prendre sur lui , dans la mesure ou on ferait un surplace permanent si il y avait pas des gens ouverts et à la recherche de nouveautés

bon c pas ultra clair ce que je raconte mais je me comprend :bravo:
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Vous voyez que j'ai raison ?!

à voir la longueur de vos posts, on se rend bien compte que le plus important dans la musique... c'est les paroles !
:clin:
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Bon pour intervenir plus sérieusement

Je pense que le problème se situe au niveau du gout :
certain musiciens tellement ( trop ? mais qui est on pour juger ?) investit dans leur zik trouve que la zik diffusé dans les media de masse est globalement peu recherché. Donc de ce constat il retire un mépris pour la "populasse" qui n'écoute que de la musique de "merde"

Je crois qu'il se placer à un point de vue plus sociologique. Le gout pour la musique plus complexe est souvent lié à un milieu social. Ainsi dans certain milieux il est recommandé implicitement de s'y connaitre en musique classique dans d'autre ça sera le jazz dans d'autre le post rock . Mais tout ceci n'est généralement qu'une question de milieux générallement classe moyenne ou supérieur
Pour une étude en détaille des gouts voir La Distinction de Bourdieu

Dans le même ordre d'idée j'étudie l'esthétique mais je pense qu'il serait stupide de pester contre tout ces artistes qui n'ont jamais lu l'Esthétique de Hegel ou ne comprennent pas l'evolution du concept de Sublime à partir de kant. Question de gout , question de milieu !
124

Citation : question de milieu


Pas pour ma part, je n'en dirai pas plus.
Et l'esthétique passe aussi par une orthographe un peu plus policée :clin:
Ça ne coûte rien qu'une petite minute à se relire...
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Et les situationistes ?...
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Citation : Sûr que je viens !
C'est quand la manif , que je répète les slogans ?



C'est Ok negraval, tu prépares les jambon-beurre et j'amène le gros rouge. J'arrive avec Gégé, Marcel et Ginette, nous aussi on a répété les slogans. Pense aussi à apporter la glacière qu'on picole pas de la soupe. Après y'a un p'tit bal sur les bords de Marne avec un orchestre java, ça va chauffer!
127

Citation :
Je crois qu'il se placer à un point de vue plus sociologique. Le gout pour la musique plus complexe est souvent lié à un milieu social. Ainsi dans certain milieux il est recommandé implicitement de s'y connaitre en musique classique dans d'autre ça sera le jazz dans d'autre le post rock . Mais tout ceci n'est généralement qu'une question de milieux générallement classe moyenne ou supérieur
Pour une étude en détaille des gouts voir La Distinction de Bourdieu



je suis assez d'accord :clin:

les musiques sont marqués socialement, et c'est autant ce que tu n'aimes pas que ce que tu aimes qui te définis

enfin bourdieu c'est assez drole puisqu'on en parle, parceque c'est qd même le mec qui critique bcp les élites sociales, et qui en même tps écrit de manière très ardue :mdr: c'est un paradoxe que j'ai jamais compris :)
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Citation : le mec qui critique bcp les élites sociales, et qui en même tps écrit de manière très ardue c'est un paradoxe que j'ai jamais compris



Écrire de manière "ardue"... s'il a écrit c'est pour tout le monde, le reste, c'est une question d'effort intellectuel.
Et n'oublions pas que ce qu'on offre au "bas-peuple" ou à la populace (la télé, Star ac', le top 50), c'est fait pour abêtir les masses, un produit formaté, calculé, bref, une simple opération de marketing. Celui qui s'y laisse prendre à 100%, riche ou pauvre, du milieu qu'il soit, est un abruti.
L'art a ce pouvoir d'influer sur les humains. Picasso était un artiste (le plus grand du XX.s. pour moi) émormément populaire, l'ami de la classe ouvrière, son oeuvre est cependant relativment inaccessible. Cependant, que je sache, Picasso n'a jamais prétendu faire "peuple".
Brassens était aussi apprécié des classes ouvrières, lisez ses poésies, c'est souvent assez "élitiste".
Les autres, les "formatés" veulent faire "peuple" proche du quidam moyen et tout et tout (prenons Sardou, Goldman, BHL et bien d'autres), et cependant tout porte à croire qu'ils ont la plus profonde répugnance, le plus grand dédain envers ceux qui leur ont payé leurs villas de luxe.
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Hors sujet : Pour Bourdieu c'est un des mes auteurs fétiches

je sais qu'il est dur à lire c'est clair. Puis ça démarche misocio miphilo le rend encore plus dur. Il a son vocabulaire ( habitus doxa etc...) qui le rend assez hérmétique au début.
Mais je crois que c'est le propre de toute pensée originale. Je m'explique si on veut étudier la société sans utiliser les catégories fournies par la société (la doxa donc) il faut créer de nouveaux concept et un nouvelle manière d'aborder le contact au réel ce qu'on appelle le terrain en socio
Pour prendre un ex musical on ne croit pas ce que dise les vendeurs de plugin mais on se forge son opinion par la pratique
Pour la société il faut faire de même mais c'est donc bcp plus compliqué vu qu'on est déjà dans la société qu'on a déjà un gout formé par cette société, des habitudes de pensées et d'action ( habitus) etc...

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Hors sujet : un petit HS, quoique...
que répondre aux amis, collègues, familles quand ils me disent, alors que j'écoute, au hasard, dominique a, nick drake, mogwai, neil young, je cite : "ta musqiue, ça me donne en vie de me tirer une balle...", "t'as pas autre chose, c'est triste, ton truc..." ?

Je m'inquiète pour leur santé mentale !

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