L'Orgue à tuyaux et l'Organiste
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Anonyme

http://laurent.tarrisse.perso.sfr.fr/test_gif/organiste.gif Voici le topic dédié au roi des instruments http://laurent.tarrisse.perso.sfr.fr/test_gif/organiste.gif

ci-dessus: l'orgue de Dole (Jura)
Venez à la découverte de cet instrument secret et si particulier... un instrument très différent des autres, tant par son histoire et sa littérature, que par le rapport inhabituel qu'entretient son musicien avec lui, et puis sa situation si singulière, au cœur d'un bâtiment (c'est vrai surtout en France) très... connoté.
C'est ici le topic réservé à tous ceux qui veulent découvrir cet instrument.
Je vais tenter de vous ouvrir à lui. Vous dévoiler ses mille secrets. Faire voler en éclats les a-priori et les préjugés qui lui collent aux tuyaux : non, l'orgue n'est pas qu'un pousseur d'alléluias! Oui, on joue autre chose que des messes dessus! Et oui, c'est l'instrument le plus difficile au monde...
On n'est pas ici entre élitistes de l'instrument, entre vieux barbons.
Ce lieu est ouvert à tous.
Puissé-je vous intéresser au monde fabuleux qui se cache derrière ces austères rangées de hauts tuyaux (cela, qu'on appelle véritablement "les orgues" au féminin pluriel) et ce monumental buffet en bois massif, qui trône au-dessus de l'entrée, en hauteur, dominant la nef comme la passerelle de commandement domine le pont du navire...
Tè, bé, venez avec moi! Empruntez à ma suite le petit escalier dérobé au fond de l'église, en colimaçon, et montons à la tribune, cette petite place réservée au commandant de bord... Pour ouvrir le débat de manière surprenante et ma foi, plutôt agréable, je laisse la place à une commandante: miss Carol Williams, dans un morceau classique très, très connu: le Vol du Bourdon de Rimski-Korsakov.
L'occasion, peut-être, pour certains d'entre vous, de voir pour la première fois un organiste en action à sa tribune. L'occasion, probablement, d'en prendre également plein la gueule: admirez le jeu de jambes de madame et songez à la diabolique précision de ses pieds... nous reparlerons de tout ça, juste après.
(PS) Je sais: sa petite oeillade assassine à 00:08 a fait trembler tous les matous du forum. http://laurent.tarrisse.perso.sfr.fr/test_gif/loving.gif
Avez-vous aimé ce premier argument en faveur de mon instrument chéri ?

Elka21



Will Zégal

Citation :Sans compter qu'avec le MP3 et des enceintes pourries on est bien loin d'entendre au delà du spectre.
Pourquoi faut-il chercher des exemples extrêmes ou pourris ?
J'ai deux paires de moniteurs de studio d'une qualité qui seraient je pense considérées comme très convenables par un bon paquet d'ingés sons et de musiciens (et le sont d'ailleurs par tous ceux qui passent au studio, en tous cas). Ce sont des ensembles qui coûtent dans les 2000 € la paire.
Aucune des deux ne descend sérieusement au dessous de 70 Hz. Elles restituent bien des fréquences inférieures, mais la puissance s'effondre considérablement.
Cela ne les empêche pas d'être une grande fidélité et que ce soit un plaisir d'écouter de la musique dessus. Même de l'orgue.
Quant au BeyerDynamics DT-990, pas franchement considéré comme un casque pourri ou d'entrée de gamme ni manquant de bas, voici sa courbe de réponse :
https://medias.audiofanzine.com/images/normal/2129454.png
Tous les exemples cités représentent une qualité audio supérieure à ce qui doit être utilisée par une grande majorité de la population et pourtant aucun ne permet de restituer correctement des basses très graves.
Par ailleurs, la restitution des basses consommant énormément de puissance dans l'amplification, épurer le très grave dans un mix permet de conserver de la puissance pour le reste du spectre.
Donc, à un moment, il faut se rendre à l'évidence : indépendamment de toute question sur les capacités humaines de perception du son, ça ne sert à rien de mettre blinde d'infra grave dans des productions enregistrées puisque l'écrasante majorité des systèmes seront incapables de les restituer et encore moins de le faire dans de bonnes conditions.
Bref, parlons ici de l'orgue et de ses merveilles. Il ne me semble pas souhaitable de tout mélanger et de polémiquer sur des histoires de restitution qui sont une question différente de l'écoute acoustique des instruments et auraient autrement plus leur place dans "techniques du son" que dans un sujet dédié à la passion pour l'orgue
On peut juste se rappeler que les vidéos que nous écoutons ici ne sont qu'une modeste restitution de ce que donne l'écoute d'un orgue en conditions réelles, tout comme les milliers de photos qu'on voit sur le web ne sont qu'une pâle évocation de ce qu'est un vrai tirage d'exposition.

Anonyme

Pour deux raisons:
- d'abord ces magnifiques instruments sont condamnés à court terme (quelques dizaines d'années peut-être), et vont de plus en plus tomber en décrépitude. Certes l'orgue traverse les siècles, mais pour cela il faut qu'il soit un minimum entretenu. Or, les budgets décroissants ne permettent pas d'envisager de maintenir le train de vie actuel des églises et paroisses. Donc les plus petits orgues vont tomber en poussière en premier, suivi tôt ou tard par les plus grands et les plus prestigieux.
L'avenir ? On n'a plus guère les capacités financières pour construire des tel monuments, personne ne les a, ni le clergé, ni les états. Oh, on construit encore quelques beaux instruments ici, ou là, mais terriblement peu.
Le maintien de l'existant alors ? L'hécatombe a déjà commencé: combien d'orgues sont faux, cornent, ont des fuites dans les soufflets, des tuyaux bouchés par la fiente de pigeon, attaquées par la lèpre, des touches cassées, des mécaniques fatiguées, des notes qui ne parlent plus, des ventilateurs hors d'âge. On n'a déjà plus les moyens d'entretenir une grande partie de l'existant.
- ensuite, l'orgue est inamovible. Il ne peut pas bouger. Donc il faut que les gens aillent à lui. Et aujourd'hui, faire entrer des gens dans une église, quelle que soit la raison, devient de plus en plus dur. Condamné à résidence derrière ses gros murs, l'orgue ne compte que sur sa notoriété pour espérer attirer son public, avec de profondes réserves sur la conquête d'un nouveau : l'orgue ne passe jamais à la télé, ni à la radio, et il est superbement et avec une constance infinie parfaitement ignoré de toutes les compils "de musique classique".
Comment se faire entendre et espérer plaire dans ces conditions?
La solution, telle que choisie par Cameron Carpenter, est donc la solution électronique.
Il n'y en a pas d'autre.
L'orgue électronique comble tous les manques de l'orgue mécanique : la versatilité (au sens premier, tous les sons possibles et toutes les ambiances possibles, en un appui sur une touche, là où un orgue mécanique ne peut offrir que le son qu'il a), la mobilité (vendredi soir au Zénith de Paris, samedi soir à l'O2 Arena de Londres), la libération de la prison de pierre et de foi (ou d'a priori négatifs, selon de quel côté on regarde) qui l'enserre, et l'envol à la rencontre de son public sans plus avoir à espérer que son public vienne à lui...
C'est pourquoi cet organiste du Diable a tout misé sur l'électronique - au grand dam de tous les organistes du Monde qui hurlent au Scandale avec un S majuscule, et l'agonissent d'injures sur tous les youtube où ses t-shirts à paillettes brillent de mille feux. Si vous ne connaissez pas encore Cameron Carpenter, faites un tour sur ses vidéos youtube! vous y découvrirez à la fois un organiste "pas comme les autres" (et c'est peu de le dire!) mais surtout, vous y lirez dans les commentaires, le plus formidable concentré de haine absolue qui puisse être adressé à un seul homme (George Lucas excepté, peut-être).
Car Carpenter s'est mis à dos le monde organistique entier (sauf moi et quelques autres) en refusant de jouer les instruments mécaniques, qu'il juge désormais trop limités (en tessiture, en variété, en fiabilité, en accessibilité) et trop cloisonnés. Ce en quoi il regarde vers le futur, là où hélas, la plupart des organistes sont scotchés au passé, et surtout à ce clou planté en 1750, qui porte le nom de Jean Sébastien Bach et qui a rivé à jamais l'histoire de l'orgue à un idéal qui ne sera plus jamais (ou alors, je sais pas quand...) atteint.
Donc l'électronique est l'avenir de l'orgue, si on veut encore continuer à entendre sa voix exceptionnelle.
[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:07:47 ]

Dr Pouet

> J'ai deux paires de moniteurs de studio d'une qualité qui seraient je pense considérées comme très convenables par un bon paquet d'ingés sons et de musiciens (et le sont d'ailleurs par tous ceux qui passent au studio, en tous cas). Ce sont des ensembles qui coûtent dans les 2000 € la paire.
Deux paires de PSI ?

Dr Pouet

> Aucune des deux ne descend sérieusement au dessous de 70 Hz. Elles restituent bien des fréquences inférieures, mais la puissance s'effondre considérablement.
Cela ne les empêche pas d'être une grande fidélité et que ce soit un plaisir d'écouter de la musique dessus. Même de l'orgue.![]()
> Quant au BeyerDynamics DT-990, pas franchement considéré comme un casque pourri ou d'entrée de gamme ni manquant de bas, voici sa courbe de réponse :
https://medias.audiofanzine.com/images/normal/2129454.png
> Tous les exemples cités représentent une qualité audio supérieure à ce qui doit être utilisée par une grande majorité de la population et pourtant aucun ne permet de restituer correctement des basses très graves.
J’ajouterais que dans les musiques actuelles, souvent très chargées en basses, ce grave démarre essentiellement à 40Hz. 35Hz tout au plus. Ce qu’il faut pour bien les reproduire, c’est une très grande puissance avec une faible distorsion, à ces fréquences. Si on est sceptique par rapport à ces affirmations, il suffit de regarder les spécifications des très bonnes sonos, par exemple celles de la gamme JBL Installed Sound qui équipe les bonnes salles de cinéma.
Descendre à 20Hz, voire en dessous, est encore un autre problème encore plus exotique.
De plus, une grande partie de la hi-fi qui prétend le faire (et là on parle d’enceintes très coûteuses), ne le fait qu’avec un très mauvais rendement, autrement dit avec une puissance restituée assez faible. Et si on pousse le volume suffisamment, là c’est la distorsion qui débarque à fond. Autrement dit : ça marche sur le papier (bande passante à -3dB sans tenir compte de la puissance restituée), mais en vrai ça ne marche ni pour l’orgue ni pour les musiques actuelles bien chargées en basses.
[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:08:26 ]

Anonyme

C'est une technologie qui a jusqu'à présent existé juste (on va dire) pour la gloire de la recherche fondamentale, mais sans jamais avoir été réellement mise en exploitation.
Seule la volonté pugnace de Carpenter d'avoir un instrument électronique qui descende avec efficacité à 16Hz voire 8Hz a poussé dans cette voie, et permis d'améliorer le concept initial qui propose un ventilateur en lieu et place d'une membrane.
Mais peut-être qu'à l'avenir on va ouvrir un champ pour l'instant grandement inexploré - à part par des militaires qui voulaient faire chier (au sens premier du terme) leurs ennemis en les bombardant d'ondes à 6 ou 7 Hz. Le fameux "bruit marron".
[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:15:23 ]

Dr Pouet

C'est bien là où le rotary subwoofer se révèle bien plus efficace que la membrane.
C'est une technologie qui a jusqu'à présent existé juste pour la gloire de la recherche fondamentale, mais jamais réellement mise en exploitation.
Seule la volonté pugnace de Carpenter d'avoir un instrument électronique qui descende avec efficacité à 16Hz voire 8Hz a poussé dans cette voie, et permis d'améliorer le concept initial qui propose un ventilateur en lieu et place d'une membrane.
Démarche intéressante, faut reconnaître.


El Migo

Une fois enregistré et gravé par contre why not.

Dr Pouet


Anonyme

Démarche intéressante, faut reconnaître.
j'ai du mal à croire qu'on puisse approcher la restitution sonore d'un vrai orgue,ne serait-ce qu'en termes de spatialisation.
oui et non.
Oui, sur la théorie. Mais cela aurait comme corollaire que l'oreille de l'auditeur devrait elle aussi être collée très près des tuyaux, et donc se balader au gré des tuyaux qui parlent, pour avoir besoin d'un HP par tuyau.
Dans la réalité, l'auditeur est placé loin de l'orgue, du moins assez loin pour qu'on puisse considérer que le son lui provient d'un point unique.
On n'a donc pas besoin de tant d'HP que ça : un HP par plan semble ainsi plus judicieux et réaliste qu'un HP par tuyau. Par "plan", on parle de l'alignement horizontale que forment les bouches des tuyaux:

sur cette image il y a des tuyaux de tailles très diverses, mais vous remarquez instantanément que toutes les bouches sont alignées horizontalement : c'est ça un "plan". Sur la photo ci-dessus on constate nettement 3 plans : un premier formé par les tuyaux de basse sur les côtés, à la hauteur du haut des claviers, un deuxième plan formé par les tuyaux de part et d'autre du porte-partitions, et enfin un troisième plan, le plus haut, et par conséquent le plus aigu, formé par les tuyaux situés juste au-dessus du porte-partitions.
En fait, derrière tous ces tuyaux de façade (qu'on appelle la montre car ce sont les tuyaux que l'on montre) il y a une forêt d'autres tuyaux, qui ont tous en commun d'avoir une bouche à la même hauteur que les autres, pour produire le son selon un plan horizontal où est (le son naît à la bouche du tuyau, très précisément sur le fil du biseau supérieur de la bouche).
Et puis tu sais, quand tu as cinq ou six jeux qui parlent (je ne parle pas d'un tutti où tout l'orgue gueule), avec la réverb de l'église qui noie le poisson par dessus tout, tu n'en es plus à distinguer que le tuyau de tel jeu se situe un peu à droite alors que le tuyau de tel autre jeu est lui carrément un peu plus à gauche, tandis que le tuyau de tel autre est tout au fond, derrière à 6° après la première étoile. Tu entends juste "un gros son qui arrive de devant, là"

[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:33:34 ]

El Migo

Bon, j'ai pas forcément les oreilles pour en juger, mais ça me turlupine (de facteur)

Dr Pouet

2 sources sonores placées côte à côte interfèrent forcément
Uniquement aux fréquences identiques. Donc pas forcément tant que ça, en fait.
[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:35:14 ]

Anonyme

Effectivement tu mets le doigt sur ce qui est encore, à l'heure actuelle, le principal frein pour qu'on instrument numérisé "sonne" comme l'instrument acoustique sur lequel il a été enregistré. Ce phénomène est la "sympathie".
On le connaît avec la corde : sur une guitare la corde de LA vibre quand on frotte la corde de MI, et on en a même exploité le concept sur les luths et autres instruments à "cordes sympathiques".
On le connait aussi sur la peau : quiconque a déjà tenté d'accorder ou d'enregistrer une batterie sait le bordel résonatoire qui repisse partout quand on frapouille gentiment un tom. Chaque composant de l'instrument repisse avec joie: la totalité des autres toms qui résonnent, la GC aussi, le ressort de timbre de la caisse claire, les cymbales, tout le monde se sent obligé de mettre son grain de sel

Sur un piano également, tout résonne par sympathie avec la corde qi vient d'être frappée par le marteau: les autres cordes bien sûr, mais aussi le cadre en fonte, les ressorts...
Sur l'orgue enfin, qui est un immense tas de tuyaux tout vides qui ne demandent qu'à résonner, la sympathie est encore plus marquée.
Reproduire la résonance sympathique est pour l'instant, de ce que je connais, un modèle mathématique et algorithmique qui reste à mettre au point... Ce n'est donc pas pour l'instant un problème de nombre d'HP, mais carrément un problème qu'on sait même pas comment faire.
C'est pourquoi - et pour longtemps encore - un pianiste habitué à jouer un piano acoustique détecte très rapidement si le piano qu'il entend à la radio provient d'un vrai piano enregistré avec un micro, ou d'un sample de synthé, aussi abouti soit-il.
[ Dernière édition du message le 16/11/2018 à 16:46:03 ]

Will Zégal

ensuite, l'orgue est inamovible. Il ne peut pas bouger. Donc il faut que les gens aillent à lui. Et aujourd'hui, faire entrer des gens dans une église, quelle que soit la raison, devient de plus en plus dur. Condamné à résidence derrière ses gros murs, l'orgue ne compte que sur sa notoriété pour espérer attirer son public, avec de profondes réserves sur la conquête d'un nouveau : l'orgue ne passe jamais à la télé, ni à la radio, et il est superbement et avec une constance infinie parfaitement ignoré de toutes les compils "de musique classique".
Comment se faire entendre et espérer plaire dans ces conditions?
Premièrement, arrêter la dictature des curés qui, bien que plus possesseurs des églises depuis longtemps, en ont la jouissance dont certains abusent énormément.
Autant il y a des curés qui ouvrent assez largement leurs églises à toutes sortes d'événements, autant il y en a beaucoup (mais alors vraiment beaucoup) qui les considèrent comme leur bien et exercent un contrôle très strict sur ce qui s'y passe, avec l'assentiment ou le laissé-faire des édiles à la tête des municipalités propriétaires des dits édifices et qui en supportent la charge de l'entretien.
A partir de là, on pourra espérer que les orgues en question joueront autrement plus et d'autres choses que les sempiternels mêmes répertoires catho-compatibles (ou curé-inculte compatible, parce qu'il peut ne rien y avoir d'anti-catholique à une oeuvre contemporaine qui pourra pourtant ne pas être jouée à cause du caprice d'un curé qui se croit dépositaire du bon goût).
A partir de là, on pourra re-susciter (je n'ai pas dit ressusciter) l'intérêt des gens pour les orgues et donc trouver des financements pour les maintenir, voire les restaurer.
Sur le fond, concernant le manque de pognon, je fais partie de ceux qui ne croient pas une seconde que la 5 ou 6ème puissance économique au monde dont le PIB ne cesse de progressé ait moins d'argent et pas l'argent nécessaire à l'entretient de son patrimoine. C'est juste qu'on laisse l'argent filer dans les poches d'une poignée de très riches (qui détiennent une part croissante de la richesse nationale) et que cet argent, il faut bien le prendre quelque part. Mais là, c'est une question politique qui n'est pas forcément le sujet ici.
En ce qui me concerne et en tant que néophyte, je n'ai absolument rien contre la voie de l'électronique. A condition cependant qu'elle ne soit pas une raison ou un excuse pour abandonner à leur triste sort l'essentiel des orgues existants.
Quant à décider de s'il faut tous les entretenir ou réparer, c'est un autre débat.

pulvonium

Hors sujet :
daRinze, j'adore tes posts, et les angles que tu prends pour expliquer simplement des choses compliquées.

kosmix

Citation de pulvonium :daRinze, j'adore tes posts, et les angles que tu prends pour expliquer simplement des choses compliquées.
Moi aussi
En plus tu as toujours plein de bons tuyaux
Désolé
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 17/11/2018 à 00:44:12 ]

Anonyme

Aaaaah Lynn B.
Je t'ai vue passer sur le forum des organistes où tu venais demander un peu d'info.
Mon Dieu comment ils t'ont reçue, ces grands cons! Putain j'en ai honte.
[ Dernière édition du message le 19/11/2018 à 16:34:37 ]

Anonyme

Citation de pulvonium :au fait, mercidaRinze, j'adore tes posts, et les angles que tu prends pour expliquer simplement des choses compliquées.
![]()
C'était au départ le parti pris de ce fil: ouvrir l'orgue aux néophytes, même si de temps à autres la discussion peut devenir parfois plus sérieuse, avec des intervenants de qualité comme Nicolas Massot ou desmodue.

sonicsnap

Je plussoie allégrement pulvo et kosmix! Ça fait des lustres que je lurke ce topic avec toujours le même bonheur d'apprendre des choses intéressantes. Merci daRinze! J'ai assisté à des concerts d'orgues dans plusieurs églises parisiennes, St Roch (qui a eu ma préférence), Notre Dame et St Sulpice. J'ai quelques disques d'orgues qui me permettent juste de réaliser à quel point il est impossible d'approcher chez soi la sensation qu'on a sur place même avec un matos correct. Longue vie au thread!

Desmodue

avec des intervenants de qualité comme Nicolas Massot ou desmodue.
Ouh là, j'ai les chevilles qui enflent, et juste avant la saison de ski...

il est impossible d'approcher chez soi la sensation qu'on a sur place même avec un matos correct
Faut pourtant bien s'en contenter...C'est vrai qu'à jouer c'est assez énorme aussi. J'ai pu essayer une fois 2' parce que l'organiste était le cousin ou le beau frère d'un voisin et qui et que, eh bien à toi tout seul tu fais autant de boucan qu'un groupe de rock toutes voiles dehors. A la première note "où elle est, la sourdine ?" et gare aux "couacs"...

[ Dernière édition du message le 19/11/2018 à 20:16:06 ]

Anonyme

il est impossible d'approcher chez soi la sensation qu'on a sur place même avec un matos correct
Idem également, avec le Grand Cabaret de Patrick Sébastien qui quel que soit le système hifi audio video 5.1, ne rendra jamais, jamais ce qu'on ressent sous le chapiteau du cirque, avec les rires des gamins et les bruits des gens d'à côté, l'odeur des caramels et des pop corn, et le caca des éléphants sur la piste.

[ Dernière édition du message le 20/11/2018 à 15:17:06 ]

Lynn B.

A daRinze: J'ai été amèrement surprise par la réaction des quelques interlocuteurs rencontrés sur le forum en question. Je ne m'attendais pas le moins du monde à devoir étaler mon niveau, fournir des informations plus personnelles, prouver ma motivation. Si la demande d'adhésion à la communauté exige un CV complet, il faut le préciser à l'inscription et réviser le titre du forum qui induit en erreur...! (Orgue libre, c'est bien cela? Publicité mensongère).
Bref, un énorme malaise, je ne le te cache pas. Je réalise parfaitement que mon introduction était un peu naïve/puérile.
Si les organistes professionnels "effraient les petits jeunes comme moi", pourquoi se plaignent-ils du manque de sauvegarde de leur patrimoine et du nombre croissant d'instruments en perdition? Ce n'est pas avec cet accueil glacial que les jeunes musiciens vont s'intéresser à l'orgue. Concernant l'amateurisme, n'en parlons même pas. Jouer sur un instrument virtuel? Sacrilège!
J'ai deux options:
Soit j'écoute leurs conseils, je prends 10 à 15 ans pour acquérir une base pianistique solide et j'étudie le répertoire de la musique d'orgue en parallèle, en faisant le tour de la France pour rencontrer différents organistes et dialoguer de leur jeux, de leur registration, etc. Attitude purement contemplative en résumé.
Soit je dis merde
J'ai choisi la deuxième option
Je te remercie donc ici à nouveau, daRinze, pour les milliers de conseils que tu m'as gentiment fournis depuis plusieurs mois. Je te remercie également pour ta patience et ta tolérance envers les novices comme moi.
Enfin, merci à tous les autres intervenants pour vos explications claires et toujours fournies avec bonne humeur et humour, sans prises de tête.
Longue vie à ce fil


Dr Pouet


Desmodue

xHors sujet :J'ai été amèrement surprise par la réaction des quelques interlocuteurs rencontrés sur le forum en question. Je ne m'attendais pas le moins du monde à devoir étaler mon niveau, fournir des informations plus personnelles, prouver ma motivation. Si la demande d'adhésion à la communauté exige un CV complet, il faut le préciser à l'inscription et réviser le titre du forum qui induit en erreur...
C'est un travers hélas assez répandu sur moult forums quel que soit le sujet : snobisme (et qui tu es toi ?), prétention (c'est quoi ces trucs de débutant ? on me dérange avec ça ?) et tendance à pourrir d'entrée le contradicteur, quitte à répondre à côté etc...


J'en fréquentais un sur des sujets complètement différents de la musique (escalade, ski, alpinisme etc..), j'ai vite arrêté à cause de ça, ça devenait infernal entre les attaques "ad hominem" et les M. Je-Sais-Tout ou Mme J'ai-Tout-Vu pour faire la leçon. Et les trolls qui ressassent toujours la même rengaine à longueur de pages.
[ Dernière édition du message le 21/11/2018 à 23:29:55 ]

Anonyme

La plupart des organistes sont farouchement contre toute modernisation de l'instrument. On peut les comprendre (pas forcément les pardonner, mais les comprendre) : l'orgue a une histoire vieille de deux mille cinq cents ans, c'est un instrument prodigieux, intimement lié au sacré où il est le plus souvent mis en hauteur donc en valeur, lui et son musicien : bien caché, l'organiste s'isole totalement de son public et doit quitter régulièrement son banc en concert pour venir saluer son public entre deux morceaux, là haut, de son balcon, un peu comme le Pape. Avez-vous un seul exemple d'instrument où l'on ne voit pas l'interprète de tout le concert? le batteur de heavy-metal, peut-être... et encore... Les œuvres pour orgue sont les plus complexes de toutes les œuvres pour instruments, avec des parties à 2, 3, 4, parfois 5 voix simultanées. A lui tout seul, un organiste peut tenir la dragée haute à un orchestre et assurer la basse, l'accompagnement, le solo, le contre-solo et la fugue à plusieurs voix de la fin. L'instrument est situé au cœur d'un bâtiment qui respire la noblesse et la grandeur.
Tout cela monte à la tête des organistes. Le snobisme est d'une intensité folle sous les voûtes de pierre et les vitraux.
Moi au milieu je joue le trublion. Je m'autoproclame "dernier de la classe" chaque 3 interventions sur le forum (et depuis peu, j'ai un challenger! comme quoi les mentalités évoluent). J'assume ne pas savoir lire une partition, ou si mal. J'assume ne jouer que les 5 premières pages des grosses œuvres d'orgue. Je suis le seul, vous vous en doutez probablement, à prendre clairement et à haute voix (à la daRinze) la défense de Cameron Carpenter

Et puis... con pour con, les organistes n'aiment pas les pianistes. Voilà. D'ailleurs ce con de Cameron Carpenter, en plus d'être ébouriffant de virtuosité à l'orgue, de s'habiller et se coiffer comme une popstar homosexuelle, de jouer les œuvres centenaires comme personne n'a jamais eu les couilles d'oser les jouer, bref, en plus d'enterrer les organistes sous leurs propres déjections, en plus ce type est un ancien pianiste et ancien danseur. Quelle horreur !



Alors une gonzesse (déjà!), pianiste (oh putain!), débutante (la loose!), qui vient sur un forum demander des conseils pour monter un orgue électronique (naméo!).... là ça fait trop, ma pauvre Lynn. Tu leur en as trop demandé d'entrée.

Bref, je les ai houspillés un peu, je les ai ridiculisés à ma manière (en répondant aux questions posées).
Je sas pas si tu apprendras beaucoup d'autres choses là bas, peut-être... en attendant, visite les liens que je t'ai donnés (odfgrandorgue en particulier est très complet, ou le blog de dulciane) et surtout, surtout n'hésite pas à me poser des questions, je ferai le maximum pour t'y répondre, je te garantis que je sais me tenir et que je vais attendre un peu avant de te demander ton 06, où t'habites, et les heures où t'es seule chez toi pour venir te filer quelques cours. Promis juré. Non je crache pas, jsus poli, moi, m'dame.

Si la demande d'adhésion à la communauté exige un CV complet, il faut le préciser à l'inscription
Je réalise parfaitement que mon introduction était un peu naïve/puérile.
Il y a ici sur AF des totally nioubs, chaussés en 52 fillette, qui viennent poser des questions de base tout en assénant des contre-vérités énormes qu'ils ont chopé je sais pas où. Ils se font promptement remonter les bretelles, et certains en remettent encore une couche. Sans complexe. Il y a d'ailleurs sur AF un thread spécifique "Alerte Boulet", va le parcourir et tu verras que tu es très, très mais alors très loin d'avoir eu une attitude blâmable!!!
Ce n'est pas avec cet accueil glacial que les jeunes musiciens vont s'intéresser à l'orgue.
J'ai choisi la deuxième option


[ Dernière édition du message le 22/11/2018 à 11:28:56 ]
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