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Test du Native Instruments Polyplex - Qui êtes-vous, Polyplex ?

6/10

Parmi les nouveautés de Komplete 10, Native a glissé trois nouveaux synthétiseurs, chacun spécialisé dans un domaine particulier. Voici le premier d’entre eux, Polyplex. Que fait-il ?

Bon an, mal an, l’édi­teur Native Instru­ments nous livre une nouvelle version de son ensemble d’ins­tru­ments et d’ef­fets, plus ou moins complet suivant les versions, Komplete. C’est la dixième version qui nous est parve­nue, dans sa version Ulti­mate, sans clavier asso­cié. L’objet de ce test est l’un des trois nouveaux synthés offerts avec la collec­tion, Poly­plex…

L’édi­teur a en effet pris pour habi­tude de sortir en même temps que la Komplete quelques nouveau­tés, et de les offrir dans cette dernière. Cette année, on a droit à la Defi­ni­tive Piano Collec­tion (voir le test ici) et à trois synthés diffé­rents, qui seront tous testés pour AF, Rounds, Kontour et celui qui nous inté­resse ici, Poly­plex.

Machine de test

MacPro Xeon 3,2 GHz
OS 10.9.5 et OS 10.10
Komplete 10 Ulti­mate
Poly­plex
Reak­tor 5.9.2
Logic Pro X 10.0.7

Native est dès son origine un concep­teur de synthés. Les exemples ne manquent pas, les réus­sites non plus, de Reak­tor et ses possi­bi­li­tés de produc­tion de « sous-ensembles » synthé­tiques, à Massive, en passant par Absynth, FM8 et autres produc­teurs de synthèses, ces dernières parfois très variées. La plate­forme Reak­tor est un outil surpuis­sant de program­ma­tion, qui a permis de belles réus­sites comme Monark, Mole­ku­lar ou Razor. Native Instru­ments l’a encore mise à contri­bu­tion, avec l’aide du duo de déve­lop­peurs Josh Hinden et Igor Shilov, deux des têtes pensantes de Twis­ted Tools, pour nous présen­ter Poly­plex, synthé dédié aux sons courts, percus­sifs, de quelque nature qu’ils soient. 

Intro­du­cing Native Instru­ments Poly­plex

Native Instruments Polyplex

L’ins­tru­ment est dispo­nible seul, à 69 euros, et au sein de la Komplete (de 199 euros l’up­date à 499 euros la version complète) et de la Komplete Ulti­mate (de 399 euros l’up­date à 999 euros la version complète), sans oublier les versions incluant les nouveaux contrô­leurs de la maison (voir ici).

L’ins­tal­la­tion et l’au­to­ri­sa­tion s’ef­fec­tuent sans problème, via le Service Center et le numéro de série fourni, et l’on pourra utili­ser Poly­plex avec Reak­tor 5 version complète aussi bien qu’avec le Reak­tor Player gratuit. Le synthé, au format proprié­taire .ens est un paquet compre­nant les échan­tillons four­nis avec l’ins­tru­ment (ce qui explique son poids, 599 Mo), sans que l’on soit sûr de leur prove­nance (éditeurs externes, Native, Twis­ted Tools ? Les docu­ments de licence mentionnent Norths­tar Prod, VSL, Zero-G et Sonic Implants, mais datent de 2009 et se réfèrent à… Kompakt). 

Prin­cipe complexe, mais simple

Le concept repose sur une orga­ni­sa­tion en huit géné­ra­teurs de sons, sous forme de pads, chacun d’eux dispo­sant de quatre layers. Poly­plex offre ensuite un nombre consé­quent de réglages et effets pour modi­fier les sons, et plutôt en misant sur le (pseudo) hasard que sur le sound design en bonne et due forme, même si rien ne l’em­pêche. La présen­ta­tion et l’in­ter­face graphique sont fort réus­sies, et dotées de détails sympas et ergo­no­miques : par exemple, la frappe d’un pad (sur l’in­ter­face ou via MIDI) affiche une forme d’onde animée, si ce n’est pratique, au moins ludique. On distingue trois parties prin­ci­pales.

Native Instruments Polyplex

Un Sound est donc consti­tué de quatre layers, affi­chés simul­ta­né­ment dans la fenêtre Main et à remplir avec l’un des 127 échan­tillons prévus par caté­go­rie (Kick, Snare/Clap, Hi-Hat, Cym/Perc, Tom/Perc, Acous­tic, Synthe­tic et User) et sous-caté­go­rie (Acous­tic, Analog, Digi­tal, Sub, Snare, Clap, Crash, Ride, Shaker, Metal, Tonal Syn, Ambiance, Impact, etc.). La caté­go­rie User permet d’im­por­ter ses propres échan­tillons, en utili­sant le Sample Map Editor de Reak­tor (version complète de Reak­tor seule­ment). Sens de lecture, stéréo/mono, inver­sion de phase, caté­go­rie et sous-caté­go­rie, sélec­tion de l’échan­tillon, de la hauteur, du point de départ, du pano­ra­mique et du volume, avec défi­ni­tion de la plage de réglage, tout est réglable, et modi­fiable au « hasard » grâce à des boutons dotés d’une icône de dé à jouer. Une « rando­mi­za­tion » globale permet aussi de modi­fier l’en­semble des para­mètres (avec exclu­sion de certains au besoin), ainsi qu’une par Pad. Ces modi­fi­ca­tions au « hasard » peuvent être de faible ou forte ampli­tude, selon l’en­droit où l’on cliquera sur le bouton dédié.

Native Instruments Polyplex

Les quatre derniers para­mètres de la fenêtre Main se trans­forment en Delay, Attack, Hold et Decay quand on clique sur Enve­lope, et en Lo Shelf, Lo Gain, Hi Shelf et Hi Gain quand on clique sur EQ, avec les mêmes possi­bi­li­tés de sélec­tion aléa­toire. Chacun des quatre derniers para­mètres peut être modulé par un LFO doté de plusieurs formes d’onde et une Enve­lope ADSR plus Amp supplé­men­taires, avec taux et Offset de taux.

Enfin, une section Global FX offre deux inserts et deux sends, à choi­sir entre 18 effets, de l’Au­to­pan au SubGen, en passant par Disto, Reverb, Stut­ter, LoFi, etc. Chaque Sound béné­fi­cie d’un On/Off pour les inserts, et d’un réglage d’en­voi pour les effets de bus. Réglages et possi­bi­li­tés de modu­la­tion temps réel sont très complets, et l’on peut saluer l’er­go­no­mie globale de l’ins­tru­ment, très bien conçue et réali­sée.

Voici quelques exemples à partir d’un groove unique, utili­sant les huit instru­ments dispo­nibles, avec modi­fi­ca­tions pseudo-aléa­toires globales et par pad. 

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Inté­res­sant, non ?

Bilan

Qu’est-ce qui fait l’in­té­rêt de Poly­plex ? Ses échan­tillons, les fonc­tions de base, les effets, tout ou presque peut être repro­duit par les diffé­rents logi­ciels dédiés aux batte­ries élec­tro­niques ou sono­ri­tés de percus­sion synthé­tiques (la part acous­tique de Poly­plex est là pour ajou­ter une touche parti­cu­lière aux programmes, il n’est pas ques­tion d’y voir un concur­rent de BFD3, SD2 ou AD2). Mais il faut recon­naître qu’ici c’est parfai­te­ment bien inté­gré et que graphisme et ergo­no­mie (à l’ex­cep­tion de la sortie des menus dérou­lants) sont assez fabu­leux.

En fait, l’in­té­rêt majeur tient dans ses fonc­tions ajou­tées aux fonc­tions pseudo-aléa­toires et les nombreuses possi­bi­li­tés qu’elles offrent pour peu que l’on soit curieux, ouvert et réac­tif. Rien d’in­dis­pen­sable, donc, si l’on est un peu court ques­tion budget. Mais un outil très bien­venu si l’on acquiert une des versions de la Komplete.

Notam­ment dans des condi­tions live, si l’on aime l’im­pro­vi­sa­tion ; il me semble utile de rappe­ler ici qu’un batteur nommé Bill Bruford, pion­nier de l’uti­li­sa­tion des kits élec­tro­niques en live (jouant à la fois des rythmes acous­tiques et l’équi­valent de séquences sur des pads…), avait demandé à dispo­ser d’une fonc­tion pseudo-aléa­toire sur son kit Simmons (il a été de la plus grande aide dans le déve­lop­pe­ment des produits du construc­teur), le mettant ainsi face à ses pads sans qu’il ne sache quels sons seraient assi­gnés, et où. Et pour­tant, la musique a toujours été au rendez-vous. Qui se lance ?

  • Native Instruments Polyplex
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Notre avis : 6/10

  • Ensemble réussi, très bien conçu et réalisé
  • Pour le live, si l’on aime la prise de risques
  • Les fonctions pseudo-aléatoires
  • Quasiment rien, dans le contexte précisé dans le bilan
  • Gestion à la souris des menus
  • Attention à la conso CPU

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