Deuxième livraison de l’éditeur East West dans sa série Hollywood, Hollywood Brass est comme son nom l’indique consacrée aux cuivres orchestraux, dans une tradition sonore orientée musique de film. Les trompettes de la Renommée ?
Sans ignorer les autres éditeurs de banques orchestrales généralistes (au sens cherchant à reproduire un orchestre virtuel, sans se spécialiser dans une problématique particulière, comme l’a fait Orchestral Tools, voir le test ici), Kirk Hunter, Sonivox (ex-Sonic Implants), Project SAM, les plus anciens Siedlaczek ou Vitous réincarné en Philharmonik pour SampleTank (qui semble perdu dans ses déclinaisons pour iTruc et compagnie) et quelques autres, on ne peut que constater la proéminence des deux locomotives que sont VSL et EastWest. Que ce soit en termes d’actualité produits, ou en termes de bruit médiatique.
Ces deux éditeurs ont en commun de mettre de gros moyens en œuvre, une silent stage conçue spécialement pour la réalisation de la bibliothèque ici, ou l’utilisation de studios mythiques (Cello Studios), incluant espaces et matériels vintage, rachetés par le fondateur dans l’autre cas, au service d’une vision de l’orchestre bien particulière, neutre pour la VSL afin de pouvoir l’adapter au maximum de situations, plus américain pour EastWest, américain au sens coplandien ou ivesque, et depuis peu à visée hollywoodienne, pour autant que l’on puisse résumer la musique de film à ce seul qualificatif géographique et industriel (les liens wiki sont donnés à titre plus ou moins informatif, étant hélas trop souvent sujets à erreur). On pourrait bien sûr discuter des influences des deux compositeurs évoqués sur un certain type de son Hollywoodien, mais là n’est pas le sujet…
Ils partagent aussi le fait d’utiliser une plate-forme maison, après avoir débuté sous forme de bibliothèques pour d’autres lecteurs d’échantillons, EXS24, Giga, Kontakt (et un peu Halion) pour la VSL et Kontakt/Kompakt pour EastWest. L’un et l’autre proposent régulièrement des mises à jour améliorant sans cesse leurs produits : le dernier lecteur 2.0 de la VSL est assez époustouflant et la sortie de Hollywood Brass chez EastWest est accompagnée par la version 3.0 de Play. Revue de détail.
Introducing East West Quantum Leap Hollywood Brass
Fidèle à son habitude, East West pour l’occasion encore associé à Nick Phoenix, Thomas Bergersen et Shawn Murphy à la prise de son, nous propose Hollywood Brass sous deux formes, Gold et Diamond. Les différences entre les deux tiennent à très peu de choses, néanmoins essentielles : Gold ne nécessite que 20 Go d’espace disque là ou Diamond en demande 150 Go, puisque la version « légère » de la bibliothèque ne contient que des échantillons 16 bits, toutes les articulations mais seulement une seule technique de prise de son, Main, là où Diamond en propose cinq et des échantillons 24 bits (plus de détails à suivre).
Hollywood Brass est livrée sur disque dur formaté Mac ou PC (à spécifier lors de l’achat, un Western Digital Caviar Blue 500 Go daté d’août 2011 pour l’exemplaire de démo reçu), tout au moins la version Diamond ici testée (la Gold l’étant sur DVD), dont il est conseillé de faire un back-up pour des raisons évidentes. La liste complète des articulations est disponible ici, et on le voit elle est plutôt exhaustive ; on y reviendra plus en avant. On peut aussi télécharger le manuel sur le site de l’éditeur, manuel plutôt complet et fourni en PDF avec la bibliothèque.
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On l’a déjà mentionné, la banque est introduite en même temps que Play 3 est mis à la disposition des utilisateurs, mise à jour gratuite. Au menu, le logiciel est maintenant pleinement 64 bits sous Mac OS, et offre le double de voix disponibles (machine puissante souhaitée…), un nouveau mode Fast Disk qui permet des plus grandes vitesses de chargement et sauvegarde, les sautes de volume/bruits, plus tout un tas de « minors bugs » selon l’expression consacrée, un peu pénible à l’usage chez tous les développeurs, car l’on aimerait avoir plus de détails…
On espère toujours voir débarquer l’Arlésienne de l’éditeur, à savoir Play Pro. Si la réverbe à convolution, l’ADT ont bien été intégrés, on attend toujours l’import de ses propres échantillons, la possibilité d’écrire ses propres scripts directement dans l’interface du plug, les quatre départs effets, le side-chaining, le mapping à volonté de tous les échantillons, l’édition des points de bouclage, des crossfades, des queues de relâchement, etc. (ce dernier ensemble de fonctions pouvant être parfois nécessaire sur les produits de l’éditeur). Une mise à jour annoncée pour mars 2009…
Bref. Retour à notre diamant, qui complète la précédente bibliothèque de la série, Hollywood Strings (non testée en ces lieux). En route pour 360 programmes, et plus de 370 000 échantillons…
Brass de compétition
Au menu de Hollywood Brass, des instruments en ensemble et en version solo. French Horns, Trombones, Bass Trombone, Trumpets, Cimbasso, Tuba sont proposés selon cinq prises de son différentes (si, si) ce qui implique, si l’on veut en profiter pleinement, que l’on doive disposer d’une sacrée bête de course, avec disques appropriés (quand le SSD se démocratisera, nombre de problématiques liées aux gigabanques de sons seront enterrées) et Ram en conséquence. Et ces programmes sont situés par défaut dans le champ stéréo à leur emplacement dans l’orchestre, il ne faut donc pas s’étonner des placements (sauf quand il y a bug, on y reviendra).
On ne reviendra pas sur les caractéristiques de Play en lui-même, déjà détaillées dans les différents tests sur AF, de Voices Of Passion à MoR II, simplement sur les quelques changements propres à la bibliothèque. Ainsi, exeunt les sections ADT, Delay et Filter considérées comme superflues sur ce type de sons. En revanche la section Microphones est étoffée, afin de proposer les cinq types de prises de son, à savoir Close (à proximité de chaque section, mais pas trop), Mid (quasiment à la place du chef d’orchestre), Main (une configuration en arbre Decca – un classique de la prise de son orchestrale, de plus en plus utilisée en surround et musique de films, voir un intéressant papier sur le site de Wes Dooley ici, en anglais), plus une quatrième option permettant de basculer entre deux prises d’ambiance, l’une dite surround, l’autre Vintage recourant à des micros à ruban R44, outils soniques régulièrement utilisés par Shawn Murphy. Le manuel est suffisamment flou pour que l’on ne sache pas s’il s’agit réellement des versions RCA ou des AEA (le retour de m’sieur Dooley) des R44…
Voici un exemple simple faisant entendre les cinq prises successivement, puis les trois premières plus vintages.
En dehors d’une justesse relative, vous aurez entendu les clics sur le premier ré, qui s’avèrent être conséquences d’un bouclage raté sur le layer haute vélocité du 1FH Sus en source Mid, comme on peut l’entendre dans l’exemple suivant.
Espérons que ce ne soit là qu’un cas isolé…
Les instruments sont classés selon sept catégories, numérotées de 01 à… 07, si ; dans l’ordre : 01 Long, 02 Short, 03 Effects, 05 Legato, 06 Mutes ou Jazz (Trombone seulement) et 07 Keyswitch (un update Instruments récent). Le chiffre 04 n’apparaît que pour le Solo Cimbasso, et rejoint la catégorie Keyswitch.
Quelques précisions concernant la 05 Legato : ce sont des instruments dont les transitions ont été réellement jouées, enregistrées et scriptées afin d’être déclenchées lors de la reconnaissance par le logiciel du jeu correspondant. Ils différent en cela du Legato Sim que l’on trouve dans la section Performance, qui se voit augmentée par rapport à celle du Symphonic Orchestra d’un Monophonic True Legato permettant de forcer tout instrument à se comporter d’une manière strictement monophonique en mode Legato. On retrouve donc les Repetition, Legato et Portamento Sim, qui sont des simulations via scripts de ces comportements, que l’on peut appliquer à un moment donné sur une articulation non Legato au départ. Bonne nouvelle, ces trois scripts peuvent être activés via Midi CC (65, 68 et 69) tout comme la durée des Portamento et Legato (Midi CC 5, valeur de 0 à 127).
Par exemple, sur cette Solo Trumpet en mode Short HT Trill (micro Main seulement), d’abord les deux notes en mode « normal », puis avec Legato Sim (il faut donc prendre soin de relever à temps la première note, l’instrument restant polyphonique), puis avec Monophonic True Legato.
Les différences sont plutôt subtiles, mais permettent d’abord d’entendre un bouclage qui est réellement audible. Ensuite, il faudra le mode Monophonic True Legato crée parfois plus de problèmes qu’il n’en résout, puisqu’il est conçu pour « monophoniser » des notes qui a priori se chevaucheraient, alors que sur certains sons, il ne coupe pas l’échantillon de relâchement de la note précédente. Dommage…
On entendra ce son superflu dans les exemples suivants, à 2,8“ sur la Solo Trumpet et 5,8“ sur les 2 French Horns Sus Accent.
Attaquons nos pupitres.
Cornes françaises…
L’éditeur nous gâte, puisque l’on dispose d’un French Horn solo, d’un duo, et d’un ensemble de six. Largement de quoi composer ses propres pupitres, avec l’ensemble pour les unissons, et les deux autres solutions pour les divisi, l’unité sonore étant théoriquement garantie, c’est bien vu.
Les programmes Keyswitch sont aussi bien conçus mais exigeants en termes de ressources CPU et RAM (7000 samples à charger pour le seul Main…), d’autant que reste l’éternel problème de Play, à savoir l’activité permanente de tous les layers dynamiques d’une articulation. Il n’est pas rare ainsi d’avoir sur un phrasé mono, compte tenu des durées et des échantillons de relâchement, plus de 20 voix actives alors qu’il n’y a qu’une seule note réellement jouée. L’accord final de trois notes dans l’exemple qui suit mobilise 24 voix…
On entendra les différentes articulations valables dans le programme 2 FH Keyswitch Sus-Short, avec de très beaux staccatissimi. Le son est un mélange des Mid et Main avec la réverbe EW Hamburg Brass spécialement conçue pour la bibliothèque à partir d’une combinaison de réverbes de la Quantum Leap Spaces (testée ici). Plusieurs programmes utilisent la molette pour passer d’un layer à l’autre, d’autres la vélocité.
On aurait pu présenter le même exemple avec le programme Keyswitch des 6 French Horns, si encore une fois la prise de son Mid ne présentait pas des bouclages complètement ratés…
Et de temps en temps, une des articulations est placée différemment dans l’espace stéréo, comme ici les MarcShrtDblTn toujours en Mid (oui, l’éditeur a enregistré de réelles articulations double coup de langue, c’est très bien et très utile). Ce n’est même pas un problème de Pan dans l’interface, il manque carrément le canal droit du programme…
Heureusement, les autres programmes ne montrent pas de tels défauts, et l’on profitera avantageusement des différentes et nombreuses articulations comme les Rip (les amateurs des Who seront contents…), des beaux Horns avec sourdines (par ici, Berg), très inquiétants dans les graves, des trilles, des répétitions (notes répétées réellement jouées à 170, 145 et 120 BPM), des passages de Marcato à Staccatissimo via molette, ou le très intéressant Solo French Horn Pitch Waver (le nom décrit exactement ce que fait le son), etc.
Et la qualité sonore, malgré les problèmes de bouclage, est superbe, quelle que soit la prise de son choisie. Les amateurs de Bernard Herrmann (écriture pour huit french horns pour le score de Mysterious Islands…) comme ceux de James Horner pourront s’en donner à cœur joie.
Les cuivres à fond
Autre famille, les trombones, d’abord en ensemble, deux, complétés d’un trombone basse. Là aussi, les amateurs d’Herrmann, l’un des compositeurs ayant le plus spécifiquement écrit pour le registre grave de l’orchestre, seront comblés.
De la même façon que pour les programmes French Horns, ceux-ci sont soit pourvus de commandes via la molette, soit en réaction à la vélocité. L’exemple fait toujours appel à la réverbe Hamburg Brass.
Dans les programmes Legato, on appréciera particulièrement le 3TB Leg Slide, aux belles transitions à partir d’intervalles réellement joués, pas toujours faciles à manipuler, mais à l’impact dramatique évident.
Dans les effets, on retrouve de beaux Flutter, des crescendos (parfois coupés un peu abruptement) et des clusters avec passage d’un layer à l’autre via molette de modulation, la plupart de ces derniers étant malheureusement gâchés par un bouclage encore raté.
Côté solo, l’instrument bénéficie de nombreuses articulations, différents sustains, un Portato, des Marcato, répétitions (aux mêmes tempos que le French Horn), crescendos, Flutter, Rips, Legato, etc.
Mais il est le seul à bénéficier d’un dossier Jazz, très bien pourvu (29 programmes), offrant des programmes Sus Vib, Jazz Marc RR, Leg Slide afin de construire des phrasés, et la plupart des figures généralement associées au style et à l’instrument, Doit, Falls, Growl, etc., ainsi que plusieurs programmes Mute. Précisons quand même qu’il s’agit ici d’une version du trombone jazz plus proche de la vision de Kid Ory (en termes stylistiques, et pas sonore d’époque, heureusement…) que de celle d’Albert Mangelsdorff… Plus Cotton Club que Willie Dynamite, pour rester dans les films.
On réalise très rapidement ce genre d’effet, par exemple.
Belle prise de son encore une fois, mapping en général bien fait (même si on s’étonne parfois de la courte tessiture sur quelques articulations) et, malheureusement, toujours des problèmes, soit de bouclages, soit de scripts.
Prenons le 1TB Leg Slide, par exemple. On entend clairement l’échantillon de legato qui ne correspond pas à la note jouée (notes jouées ré, fa, la, do)…
On rattachera aussi à cette famille les Low Brass, offrant tuba, cimbasso et trombones à l’unisson, gros son garanti. Là encore, des Sustain, Staccatissimo, Mute et beaucoup d‘effets, Clusters, Crescendos, Flutter, Répétitions, etc., dont un beau LB Fourth Split.
Ce qui nous mène aux deux autres instruments solos graves, le Cimbasso (trombone contrebasse) et le Tuba. Tous les deux, à moins de pratiquer la respiration circulaire et encore, demandent une colonne d’air impressionnante, et seront donc rarement utilisés sur de longues tenues. Et c’est tant mieux, car on retrouve encore des problèmes, comme sur le fa# final, maintenu seulement pour entendre le bouclage approximatif.
On trouve aussi quelques phrasés ratés sur les répétitions. Dommage, car le son est plein d’un extrême à l’autre, défini, avec des attaques qui font souvent défaut dans ce type de bibliothèque.
Au niveau du tuba, on dispose à nouveau de nombreux programmes, et là encore, le son est énorme. Le programme Keyswitch regroupe huit articulations (6093 échantillons par prise de son…) permettant de réaliser très simplement des phrasés en temps réel.
Trompettes : la forme
Dernière famille, les trompettes, instruments les plus aigus de la bibliothèque. Là encore différentes variations, trompette solo, en duo et en trio. Une excellente solution pour créer des phrases ne gonflant pas démesurément les pupitres de trompettes, déjà parmi les plus puissants de l’orchestre. En effet, deux notes sur une section de trois trompettes, ça fait… six trompettes. C’est comme ça qu’on se retrouve avec des orchestres à trois cents musiciens. Attention au triple forte !
Un bon point pour l’éditeur, les programmes sont quasiment les mêmes entre les versions deux et trois trompettes, avec néanmoins beaucoup plus d’articulations pour cette dernière. On peut ainsi passer d’un pupitre à l’autre et vérifier immédiatement le plus approprié. Sustain, Legato, Portato, Repetitions (même tempo que sur le reste de la bibliothèque), Staccato et Staccatissimo, Mutes, Cluster, Falls, Flutter, Rips, Trills, il ne manque pas grand-chose. On retrouve bien entendu les programmes Keyswitch, toujours plaisant à utiliser, quitte à affiner après coup en utilisant des articulations supplémentaires. Ici en trois trompettes (Main plus Vintage plus réverbe).
Et le même fichier en deux trompettes (configuration qui ne bénéficie pas du programme offrant trois notes répétées par touche).
Côté solo, l’instrument profite aussi de très nombreux programmes, y compris un très beau Mariachi, qui n’offre hélas qu’un layer, à fond, pas moyen d’avoir des notes douces. Et le style est vraiment trop différent pour être mixé de façon réaliste avec d’autres sons. Mais ne boudons pas notre plaisir, tant les possibilités sont vastes. Bien sûr pas d’orientation jazz ici, ce n’est pas le sujet. Mais dans sa conception classique, la trompette est réussie. Des différents Sustain avec ou sans vibrato, des Marcatos, Répétitions, Staccato, double langue, trilles (demi-ton et ton, comme pour tout le reste de la bibliothèque) et mutes, rien ne semble superflu, tout sonne de très belle façon.
L’extrait suivant, même si non définitif, a pu être réalisé en cinq minutes chrono, grâce au programme Keyswitch avec trois prises de son (qui contient quand même plus de 21340 échantillons).
Bilan
Une première chose est évidente : la qualité sonore, superbe, et de ce point de vue, la bibliothèque est une réussite. Il faudra néanmoins utiliser les différentes prises de son en prenant soin de la phase, certains instruments montrant clairement des faiblesses de ce côté-là. Il faut aussi surveiller le contenu dans les graves par réverbération ou bruit de fond, parfois aussi puissant que les harmoniques supérieures des sons (notamment la trompette), ces deux points pouvant poser des problèmes au mix.
Malgré cela et dans la tradition East West, la banque est très facilement jouable, musicale, et on peut réellement créer un score rapidement, compte tenu des nombreuses articulations et de la possibilité de déclencher via Midi CC les modes Portamento, Legato et Repetition. Tout juste manque-t-il quelques bruits comme des respirations diverses, à placer entre les phrases…
Il est alors d’autant plus regrettable de constater le nombre de bouclages ratés, de clicks audibles, et de problèmes de déclenchement d’échantillons via script. C’est même assez étonnant, voire inexcusable sur une bibliothèque de ce standing, et donc de ce prix (878 euros la version Diamond, 525 euros la version Gold).
Après divers échanges de mail avec l’éditeur, ce dernier paraît au courant, et nous a assuré de bientôt sortir une mise à jour qui devrait résoudre un bon paquet (tous ?) des problèmes de clics et bouclages.
Ces soucis n’empêchent quand même pas d’utiliser Hollywood Brass, ce que je fais, et il suffit d’écouter les nombreuses démos de l’éditeur pour s’en convaincre, même si règne toujours l’incertitude de la post-production des exemples. Si c’est fait avec l’outboard des studios maison, peu de chances d’y parvenir avec les EQ, compresseurs et réverbes de votre DAW chérie. Rappelons quand même l’adage : « shit in, shit out », qui ne semble pas devoir être appliqué à Hollywood Brass à l’écoute des démos…
Ces problèmes feraient presque ignorer les quelques autres petits bugs : une fois que l’on a cliqué sur le champ en haut à droite de l’interface affichant le nom du programme en cours, et s’il n’y a qu’un seul programme chargé, alors les commandes du plug deviennent inéporantes. Il faut fermer la fenêtre, puis la rouvrir. Pas très pratique. Ou encore la fenêtre Audio Settings qui au bout d’un moment s’affiche (vide) quand on charge un programme…
Bref. Superbe son, très bonne jouabilité et nombre d’articulations disponibles plaident en faveur de la bibliothèque. En l’état, il permet de travailler très rapidement et avec une très bonne qualité, en obligeant à contourner les nombreux problèmes de bouclages, de mapping/script et de clics, qui demandent une mise à jour la plus rapide possible, ce qui fera alors de Hollywood Brass un produit quasi parfait.
Addendum :
Quelques six mois après la sortie de Hollywood Brass, l’éditeur EastWest offre la correction des mauvais bouclages et des clics que l’on peut écouter dans le test. Même si l’on a eu peur de ne pouvoir le faire. Car après avoir téléchargé les 6 Go (oui, vous avez bien lu, 6 Go, c’est dire le nombre d’échantillons concernés), suivi précautionneusement les instructions d’installation, voici ce qui est apparu après ouverture du projet de test :
Après plusieurs échanges avec l’éditeur, il semblerait que ce soit la licence temporaire de Hollywood Brass qui pose des soucis ; le tout au conditionnel, bien sûr. Le problème a été résolu après avoir désinstallé puis réinstallé la mise à jour.
Du coup, on peut confirmer que les fichiers mal bouclés ou présentant des clics sont corrigés, même si je ne peux garantir une correction à 100%, n’ayant pas le temps de vérifier tous les programmes un par un.