En 1969, alors que Neil Amstrong avait la tête dans les nuages et les pieds sur la Lune, Mike Matthews assemblait des composants électroniques et créait ce qui allait devenir Electro-Harmonix. Suivant la mode de l’époque il crée une fuzz : la Big Muff. Pour un guitariste non débutant, ne pas la connaitre, au moins de nom, revient à avoir vécu sur Mars ces 50 dernières années. Incontournable salisseuse de son de guitare, on peut dire que presque tout le monde lui est passé dessus. Elle nous revient aujourd’hui dans une énième mouture et non des moindres puisqu’il s’agit du modèle originel.

Du neuf avec de l’ancien dedans
Nous avons testé avec une PRS Custom 22 branchée dans une tête Diezel Einstein, sur le canal clair avec les 3 EQ à 50 % pour laisser place au son de la pédale. Le son est un mélange de SM57 devant et Audix D2 à l’arrière d’un haut-parleur Celestion V30.
BiiiiiiG

- big_muff_all_12_o’clock00:46
- big_muff_midtone00:48
- big_muff_tone_sweep00:21
- big_muff_no_sustain01:13
- big_muff_big_sustain_midtone01:00
- big_muff_max_sust_tone01:17
- big_muff_flatiron_rock_midtone01:41
- big_muff_lead_flatiron_rhy_st01:53
Comme toute fuzz, elle est parfaite pour des riffs à la Led Zeppelin, Jimi Hendrix ou tout autre groupe rock/hard rock de cette époque. Nous l’avons comparée à une autre fuzz récente de la marque, la Flatiron Fuzz, qui est basée sur une pédale de la décennie suivante, la Rat de ProCo Sound. Avec un réglage similaire de gain et d’EQ, sur un même riff, la Big Muff est plus sale/saturée – plus « Bass & Treble » alors que la Flatiron est plus médium, mais les deux nous ont beaucoup plu. De même, le mélange Big Muff en lead, accompagnée de la Flatiron en rythmique avec un léger gain nous a tenu éveillé un moment. Nul doute qu’Electro-Harmonix tient ici deux valeurs sûres.
1969 © 2019
La Triangle Big Muff vient enrichir une gamme déjà très large. Sur le site d’Electro-Harmonix, il existe pas loin de quinze modèles différents, juste pour la Big Muff. Avec cette réédition, son fondateur Mike Matthews, voulait une manière de fêter les 50 ans de la marque. On imagine que cela permet ainsi à ceux qui n’étaient pas nés à sa sortie de goûter à l’origine du mythe, chose difficile à faire aujourd’hui car un modèle d’époque se fait très rare et coûte très cher d’occasion. Sans être indispensable au catalogue, de notre point de vue cette pédale est réussie. Reste que l’on pourrait tomber dans l’éternel débat du « c’était mieux avant », avec de meilleurs composants ou autre… Chose que nous n’avons malheureusement pas pu vérifier précisément pour les raisons évoquées plus haut, et même si cela s’avère vrai dans certains cas, cela nous a paru secondaire tant la qualité sonore est là.