Les gri-gris en Hi-Fi
- 23 205 réponses
- 458 participants
- 2 640 213 vues
- 430 followers
Dr Pouet
52037
Membre d’honneur
Membre depuis 20 ans
Sujet de la discussion Posté le 21/03/2006 à 21:28:14Les gri-gris en Hi-Fi
Il s'agit ici de tenter de faire le tri entre les trucs qui peuvent avoir leur importance, et ceux qui sont de l'arnaque / de l'auto-suggestion / de la mode...
Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.
Pretextat
12648
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
21461 Posté le 17/12/2022 à 13:39:33
S'il n'avaient besoin que de payer le nécessaire que tu évoques et s'en sortir ils pourraient changer de job, hein .
"Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple." Jacques Prévert" .
Will Zégal
75040
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
21462 Posté le 17/12/2022 à 13:57:09
Carrément.
Quant à ce qu'évoque Lynn, les pas pourris, j'en connais au moins un : moi. Ça a été mon boulot (en grande partie) à une époque.
Sauf que cela n'était un travail utile que dans une logique capitaliste et concurrentielle. Le plus important dans ce que je faisais était de loin l'analyse de la valeur, ce travail qui consiste à rationaliser la conception et la fabrication d'un produit pour qu'il soit cohérent et fonctionnel.
Hélas, il arrivait que cette même analyse de la valeur soit plombée par... l'analyse marketing qui pouvait dire que c'était pas la peine de faire un produit durable.
Quant à ce qu'évoque Lynn, les pas pourris, j'en connais au moins un : moi. Ça a été mon boulot (en grande partie) à une époque.
Sauf que cela n'était un travail utile que dans une logique capitaliste et concurrentielle. Le plus important dans ce que je faisais était de loin l'analyse de la valeur, ce travail qui consiste à rationaliser la conception et la fabrication d'un produit pour qu'il soit cohérent et fonctionnel.
Hélas, il arrivait que cette même analyse de la valeur soit plombée par... l'analyse marketing qui pouvait dire que c'était pas la peine de faire un produit durable.
iktomi
14735
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
21463 Posté le 17/12/2022 à 16:45:27
Citation de Pretextat :
S'il n'avaient besoin que de payer le nécessaire que tu évoques et s'en sortir ils pourraient changer de job, hein .
Sauf que ce "nécessaire" est très subjectif, et qu'en plus beaucoup ne savent pas forcément à quel point ce qu'ils font est délétère.
(déjà qu'en ce moment de plus en plus de néo-fachos ne se voient pas du tout comme d'extrême-droite...)
Et qu’accessoirement tu prends le boulot que tu trouves... Ils sont rares les employés d'abattoirs à aimer faire souffrir les animaux... Ils sont rares les éboueurs à adorer ce boulot qui te fait statistiquement mourir avant tout le monde... Et j'étais plutôt militant anti-télé quand je devais en installer chez les gens...
On peut se dire que des métiers comme ceux du marketing sont suffisamment élevés socialement pour forcément avoir le choix de faire n'importe-quoi d'autre, mais en ce qui me concerne, et malgré ma position d'ouvrier, je me garde bien de tirer ce genre de conclusion.
[ Dernière édition du message le 17/12/2022 à 16:49:05 ]
Will Zégal
75040
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
21464 Posté le 17/12/2022 à 17:24:58
x
Hors sujet :Citation :Ils sont rares les éboueurs à adorer ce boulot
Je ne connaissais pas cette durée de vie inférieure (pas si énorme, même si c'est toujours scandaleux), mais je connais des éboueurs qui aiment leur boulot. Le fait de se sentir utile et même nécessaire, le travail en extérieur, la camaraderie du travail en équipe, l'aspect physique, les horaires laissant libre assez tôt... Il y a des gens à qui ça convient parfaitement.
Je précise juste ça pour éviter de tomber dans l'image misérabiliste d'une galère subie.
Que les salaires, les conditions de travail etc soient à la hauteur est une autre question.
Quand t'es musicien, le salaire n'est le plus souvent pas non plus grandiose (surtout rapporté à la durée des études et au temps de travail) et les conditions de travail sont parfois limites et ça n'empêche pas d'aimer le métier.
Pretextat
12648
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
21465 Posté le 18/12/2022 à 04:28:25
x
Hors sujet :Iktomi , la subjectivité n'est pas un argument pour laisser tout passer .
Si le travail que tu exerces a des conséquences qui sont en opposition avec tes valeurs morales , tu trouveras toujours dans un court terme un moyen de stopper . Il faut se donner les moyens et le courage de bouger . Vivre en opposition , en décalage total entre ce que tu penses et ce que tu fais ne peut que t’amener à rater ta vie et à rester passif voir complice d'un modèle que tu rejettes . Tu deviens victime de toi-même et tu vas passer ta vie à te plaindre que rien ne change et que tu es malheureux . "Il faut être le changement que tu souhaites advenir" ( Mahatma GANDHI il me semble) .
Bien sûr qu'on peut placer le curseur du nécessaire et du minimum vital très haut dans ses exigences mais dans ce cas il faut en assumer les conséquences .
On peut franchement vivre matériellement ( loger/nourrir sa petite famille ) avec des revenus très raisonnables ( c'est subjectif du coup mais je ne veux pas choisir une somme et lancer une polémique) . Ca impliquera sans doute de sortir des villes aux hébergements couteux , de choisir une caisse d'occasion (ou pas du tout) et de limiter certains abonnements , resto, etc ...
Vivre en harmonie avec ses valeurs fait que tu te respectes et que tu respectes ce et ceux qui t'entourent et plus simplement la Vie .
Cette vie là est infiniment plus saine que de sacrifier cet équilibre au profit du matériel et du pognon .
Pour les boulots extrêmes ( pour moi) que tu cites comme travailler dans un abattoir, j'en serais strictement incapable . Je n'accuse pas directement ceux qui le font, mais j'espère pour eux qu'ils arrivent quand-même à s’arranger avec eux-même pour continuer sinon effectivement quel enfer .
Dans la vie je pense qu'on a toujours le choix in fine de ne pas exécuter des gestes et des taches qu'on trouve immorales , sauf évidemment avec un flingue sur la tempe (et encore ) ou dans une situation d'urgence , ce qui reste du très court terme .
D'ailleurs, il semble que tu n'installes plus de tv chez les gens .
Loin de moi l'idée de vouloir te faire la leçon, c'est juste du partage d'idées .
"Il faudrait essayer d'être heureux, ne serait-ce que pour donner l'exemple." Jacques Prévert" .
[ Dernière édition du message le 18/12/2022 à 04:30:33 ]
iktomi
14735
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
21466 Posté le 18/12/2022 à 09:28:58
Réponse masqué pour tenir moins de place HS.
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
x
Hors sujet :Citation de Pretextat :Si le travail que tu exerces a des conséquences qui sont en opposition avec tes valeurs morales , tu trouveras toujours dans un court terme un moyen de stopper . Il faut se donner les moyens et le courage de bouger .
Et bien non, pas toujours. Et tu tombes dans les travers du développement personnel avec un tel discours : si vous avez un boulot ou des conditions de merde, c'est parce-que vous le voulez bien. Si vous êtes pauvres, c'est de votre faute.
Et je n'ai jamais dis que personne n'aime son boulot, y compris les plus ingrats, évidemment qu'il y en a (encore qu'on pourrait discuter des biais intégrés pour s'y forcer quand tu n'as pas choisis) mais dans mes exemples donnés, étrangement (ou pas) ce sont toujours les mêmes strates de classe qu'on y trouve (voire de race)... Et j'aurais pu aller plus loin en abordant la prostitution. (oui je sais à en écouter certains, elles sont toutes ravies et heureuses de faire ça... Bin non. Et dans le lot, il y a des mères)
Le flingue sur la tempe, pour les classes pauvres, c'est l'assiette à remplir, les gosses à soigner, voire juste à habiller, le loyer à payer pour pas être à la rue... Et c'est quotidien. (J'ai envie de reposter l'intro de "Ni vieux ni traitres" ici...)
Sincèrement, je pense que les personnes qui tiennent ce discours vivent dans un confort tel qu'ils n'ont pas (du tout) conscience des difficultés des classes les plus exploitées.
Dire qu'on a toujours le choix, c'est affirmer en creux que toutes les personnes qui bossent dans le ménage ou ramasser les poubelles préfèrent faire ça que n'importe-quoi d'autre, en particulier les non-blancs, vu leur surreprésentation dans ces secteurs, et sous représentation quand tu montes dans les couches. C'est affirmer que toutes les femmes qui font du ménage, gardent les enfants ou sont infirmières préfèrent faire ça. C'est aussi affirmer que toutes les personnes sans emploient le sont volontairement. En fait c'est même affirmer que tous les travailleurs pauvres qui en chient malgré leur métier trop juste préfèrent rester ainsi. Ou que les SDF ont un plan de carrière pensé de longue date...
Affirmer qu'on a toujours le choix, c'est essentialiser tous les déterminismes classistes, sexistes et raciste, le validisme aussi, etc
C'est aussi affirmer le corolaire : que les personnes qui réussissent l'ont toutes mérité, qu'elles ont toutes "juste" bossé comme il faut et sont "courageuses". Et que donc les pauvres sont des mauvaises élèves, mauvais à l'école, et donc c'est de leur faute s'ils doivent souvent se contenter de boulots non qualifiés.
Et ce n'est pas faire du misérabilisme, je le redit, certains se satisfont de ce qu'ils on trouvé (quand ils trouvent), mais ça ne retire pas le fait que généralement ils n'ont pas choisit. (par contre je réaffirme que plus tu montes dans les couches sociales et là, oui, plus tu as le choix)
Moi aussi j'ai essayé de tenir ce discours idéaliste (et assez hors sol) du "on a toujours le choix", que le libre arbitre était tout puissant, que le déterminisme n'existait pas... sauf que depuis longtemps j'ai gouté à la misère et je la vois tous les jours, quand ce choix implique des couts supérieurs à ce que tu es sensé y gagner, et qu'il implique autre que toi, c'est pas un choix.
La misère quotidienne, c'est par exemple une de mes collègues, au ménage, réfugiée érythréenne, parle avec difficulté le français, mais qui bosse comme une dingue (trop même, je passe mon temps à lui dire de ne pas faire certaines choses qu'elle ne devrait pas faire), qui est venue me voir en pleurs il y a 1 semaine car elle venait de se prendre le bec avec une collègue devant notre chef de personnel, elle avait peur que ça fasse tache dans son dossier et d'être renvoyée (ce qui sous-entendait perdre sa possibilité d'être naturalisée, et renvoyée dans son pays avec sa fille...)
"Désolé mon enfant, j'ai décidé d'arrêter de bosser dans ce travail pas éthique pour être mieux dans ma tête, mais du coup j'ai plus de quoi te nourrir."
J'ai de sérieuses raisons de douter de ce "choix"...
[ Dernière édition du message le 18/12/2022 à 09:50:14 ]
Will Zégal
75040
Will Zégal
Membre depuis 22 ans
21467 Posté le 18/12/2022 à 10:50:43
Tu es encore plus caricatural dans ta réponse. Désolé.
Tu n'as pas tort sur le fond pas plus que Pretextat. Mais tu renverses des propos à grands coups d'homme de paille.
Par ailleurs, il y a des métiers qui sont délétères pour tout le monde et d'autres qui ne le sont que pour les personnes qui y sont contraintes.
Ils se trouve que les gens qui exercent les métiers délétères pour tout le monde sont souvent les personnes qui ont les choix les plus ouverts.
D'une façon générale, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier ni tout généraliser. Tout le monde n'a pas le choix de son métier, mais effectivement, il y a des gens satisfaits de métiers dont on ne voudrait pas et beaucoup de gens qui ont des choix.
(notez que je connais un paquet de gens qui ne voudraient pour rien au monde être musiciens pros).
Inversement, je connais des personnes d'origine bretonne qui se plaignent d'avoir dû faire toute leur carrière en région parisienne, de subir pollution, temps de transports, embouteillages et coût de la vie et soupirent après la qualité de vie bretonne, la campagne et la mer à portée de main, la culture bretonne et les fruits de mer à (relativement) bas prix. Sans compter souvent d'un boulot qui ne les intéresse pas, voire les emmerde et qu'ils font 8 heures par jour pour tout payer, y compris leurs séjours bretons dès qu'ils peuvent "s'échapper". Ils sont propriétaires de leur pavillon francilien, d'une maison en Bretagne contribuant à la crise de logement que connaît la région et à la désertification de plein de zones côtières (le nombre de villes qui dépassent 40% de résidences secondaires explose). Sans compter le nombre d'effets délétères de ce phénomène.
Et je les vois en plus gueuler dès qu'une grève à la SNCF annule leur petit week-end en Bretagne.
Moi qui suis originaire de la région parisienne, je vis depuis toujours en Bretagne. Je ne suis pas propriétaire, mais locataire dans un (chouette) HLM*. Je vais quand je veux à la plage (20 mn en vélo) ou en forêt (10 mn de vélo pour la plus proche), je bouffe des araignées de mer, des coques ou des huitres presque toutes les semaines.
Et je les emmerde.
Même ceux que j'aime bien (et dieu sait s'il y en a). Je les emmerde avec leurs récriminations alors que, malgré toutes les excuses qu'ils se donnent, ils ont simplement choisi de perdre leur vie à mieux la gagner. Ils ont choisi de s'éloigner de leurs familles, de leurs amis, de leur clocher, de l'endroit où ils se sentent pour pouvoir se payer plein de trucs qui ne les rendent visiblement pas si heureux alors qu'ils soupirent sans arrêt après ce dont ils se sont privés. Ils ont choisi un mode de vie passablement anti-écologique pour s'assurer une aisance matérielle...et une pauvreté spirituelle.
On ne parle pas de migrants devant quitter leur pays pour fuir guerre, violence, misère ou régimes insupportables. On parle de gens qui ont troqué le bonheur et parfois l'éthique contre l'abondance.
Tu n'as pas tort sur le fond pas plus que Pretextat. Mais tu renverses des propos à grands coups d'homme de paille.
Par ailleurs, il y a des métiers qui sont délétères pour tout le monde et d'autres qui ne le sont que pour les personnes qui y sont contraintes.
Ils se trouve que les gens qui exercent les métiers délétères pour tout le monde sont souvent les personnes qui ont les choix les plus ouverts.
D'une façon générale, on ne peut pas mettre tout le monde dans le même panier ni tout généraliser. Tout le monde n'a pas le choix de son métier, mais effectivement, il y a des gens satisfaits de métiers dont on ne voudrait pas et beaucoup de gens qui ont des choix.
(notez que je connais un paquet de gens qui ne voudraient pour rien au monde être musiciens pros).
Inversement, je connais des personnes d'origine bretonne qui se plaignent d'avoir dû faire toute leur carrière en région parisienne, de subir pollution, temps de transports, embouteillages et coût de la vie et soupirent après la qualité de vie bretonne, la campagne et la mer à portée de main, la culture bretonne et les fruits de mer à (relativement) bas prix. Sans compter souvent d'un boulot qui ne les intéresse pas, voire les emmerde et qu'ils font 8 heures par jour pour tout payer, y compris leurs séjours bretons dès qu'ils peuvent "s'échapper". Ils sont propriétaires de leur pavillon francilien, d'une maison en Bretagne contribuant à la crise de logement que connaît la région et à la désertification de plein de zones côtières (le nombre de villes qui dépassent 40% de résidences secondaires explose). Sans compter le nombre d'effets délétères de ce phénomène.
Et je les vois en plus gueuler dès qu'une grève à la SNCF annule leur petit week-end en Bretagne.
Moi qui suis originaire de la région parisienne, je vis depuis toujours en Bretagne. Je ne suis pas propriétaire, mais locataire dans un (chouette) HLM*. Je vais quand je veux à la plage (20 mn en vélo) ou en forêt (10 mn de vélo pour la plus proche), je bouffe des araignées de mer, des coques ou des huitres presque toutes les semaines.
Et je les emmerde.
Même ceux que j'aime bien (et dieu sait s'il y en a). Je les emmerde avec leurs récriminations alors que, malgré toutes les excuses qu'ils se donnent, ils ont simplement choisi de perdre leur vie à mieux la gagner. Ils ont choisi de s'éloigner de leurs familles, de leurs amis, de leur clocher, de l'endroit où ils se sentent pour pouvoir se payer plein de trucs qui ne les rendent visiblement pas si heureux alors qu'ils soupirent sans arrêt après ce dont ils se sont privés. Ils ont choisi un mode de vie passablement anti-écologique pour s'assurer une aisance matérielle...et une pauvreté spirituelle.
On ne parle pas de migrants devant quitter leur pays pour fuir guerre, violence, misère ou régimes insupportables. On parle de gens qui ont troqué le bonheur et parfois l'éthique contre l'abondance.
iktomi
14735
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 5 ans
21468 Posté le 18/12/2022 à 10:59:40
Je veux bien que tu m'indique mes hommes de paille.
Tu peux me reprocher d'extrapoler le discours de Pretextat (qui n'avait probablement pas l'intention de dire ou même penser ce que j'ai déroulé), mais quand j'entends "on a toujours le choix", j'entends tout le monde en toute situation, dont ce que j'ai déroulé.
Et des migrants (première génération ou non) qui bossent font partit de la population dont on parle, c'est à dire toute, puisqu'on a "toujours" le choix. D'ailleurs si on a "toujours" le choix, c'est dans tous les pays, ou juste en occident ? Juste en france ? Pourquoi ?
Et je parle des extrêmes car, une 3ème fois : plus tu monte dans les strates sociales, et plus tu as de latitude pour choisir. Tout en haut évidemment les bourgeois et grands patrons, qui peuvent littéralement faire ce qu'ils veulent (en tout cas techniquement)... bin à l'autre bout du spectre il y en a qui n'ont aucun choix...
Mais même là je me garde de dire qu'en étant aisé on aurait "forcément le choix". En montant dans les strates sociales, si le bagage culturel, éducatif, financier et diplômé permet de plus avoir de choix, certains sont très intégrés, font partie d'une communauté plus ou moins cohérente et rassurante (on nous martèle l'ascension sociale depuis des siècles, en plus du discours méritocratique), ou sont psychologiquement suffisamment manipulés pour être convaincus de bien faire, ou pire, qu'il n'y a pas le choix d'être un peu prédateurs, que s'ils font autrement ce sont eux qui font se faire manger. (je pense que les employés d'orange qui se sont suicidés avaient pourtant techniquement "le choix" de partir... Mais je doute que ça aide les famille de leur marteler ça)
Quand on veut tenir un discours généralisant et "universaliste", alors on prend tout. Pas de cherry picking.
Exemple personnifié : Je n'avais pas le choix que de tenir 1 an et demi chez ce patron qui me menaçait de mort... Je me suis barré quand j'ai PU, en faisant une croix sur 1/4 du salaire... (de 1200 à 900) Pour aller installer des antennes et télé contre laquelle je me battais par ailleurs, pour lobotomiser les gens devant TF1 et le nouveau bouquet TNT... Bin à cette période là, je n'avais pas le choix (putain non... avec un loyer de plus de la moitié de mon salaire, et éloigné de tout, subitement séparé).
Plus globalement, avec un autre exemple : Je trouve au moins (sinon plus, de part ma position militant abo) aussi horrible que la plupart des gens de voir des employés d'abattoirs tabasser (gratuitement et violemment) les animaux à longueur de journée, sauf que je ne tape pas sur ces employés, mais sur le système qui les contraint à ce type d'exaction pour gérer leur propre mal-être interne et leur conflit moral. (voyez Entrée du Personnel de Manuela Fresil, qui n'aborde pas le coté animal.)
Alors j'essaie de comprendre les motivations, les impératifs (réels ou perçus comme tels), les intérêts contradictoires, les conflits de loyauté, les sentiments d'être piégé, les lacunes de connaissances de voies échappatoire aussi... Et je combat les discours, pas les gens. (sauf parfois celles qui sont ouvertement et volontairement cyniques ou nihilistes)
PS : ils va donc sans dire, mais toujours mieux en le disant, que si je ne parle pas de la chiée de personnes qui ont les moyens et aucune contrainte pour gagner moins et avoir un boulot plus en accord avec leurs valeurs morales (réelles, pas celles qu'on leur prête ou qu'elles déclament sans jamais vraiment les tenir), mais ne changent pas, c'est parce-qu'on est déjà tous d'accord à leur propos. Nulle part je n'ai affirmé qu'elles n'existaient pas.
Tu peux me reprocher d'extrapoler le discours de Pretextat (qui n'avait probablement pas l'intention de dire ou même penser ce que j'ai déroulé), mais quand j'entends "on a toujours le choix", j'entends tout le monde en toute situation, dont ce que j'ai déroulé.
Et des migrants (première génération ou non) qui bossent font partit de la population dont on parle, c'est à dire toute, puisqu'on a "toujours" le choix. D'ailleurs si on a "toujours" le choix, c'est dans tous les pays, ou juste en occident ? Juste en france ? Pourquoi ?
Et je parle des extrêmes car, une 3ème fois : plus tu monte dans les strates sociales, et plus tu as de latitude pour choisir. Tout en haut évidemment les bourgeois et grands patrons, qui peuvent littéralement faire ce qu'ils veulent (en tout cas techniquement)... bin à l'autre bout du spectre il y en a qui n'ont aucun choix...
Mais même là je me garde de dire qu'en étant aisé on aurait "forcément le choix". En montant dans les strates sociales, si le bagage culturel, éducatif, financier et diplômé permet de plus avoir de choix, certains sont très intégrés, font partie d'une communauté plus ou moins cohérente et rassurante (on nous martèle l'ascension sociale depuis des siècles, en plus du discours méritocratique), ou sont psychologiquement suffisamment manipulés pour être convaincus de bien faire, ou pire, qu'il n'y a pas le choix d'être un peu prédateurs, que s'ils font autrement ce sont eux qui font se faire manger. (je pense que les employés d'orange qui se sont suicidés avaient pourtant techniquement "le choix" de partir... Mais je doute que ça aide les famille de leur marteler ça)
Quand on veut tenir un discours généralisant et "universaliste", alors on prend tout. Pas de cherry picking.
Exemple personnifié : Je n'avais pas le choix que de tenir 1 an et demi chez ce patron qui me menaçait de mort... Je me suis barré quand j'ai PU, en faisant une croix sur 1/4 du salaire... (de 1200 à 900) Pour aller installer des antennes et télé contre laquelle je me battais par ailleurs, pour lobotomiser les gens devant TF1 et le nouveau bouquet TNT... Bin à cette période là, je n'avais pas le choix (putain non... avec un loyer de plus de la moitié de mon salaire, et éloigné de tout, subitement séparé).
Plus globalement, avec un autre exemple : Je trouve au moins (sinon plus, de part ma position militant abo) aussi horrible que la plupart des gens de voir des employés d'abattoirs tabasser (gratuitement et violemment) les animaux à longueur de journée, sauf que je ne tape pas sur ces employés, mais sur le système qui les contraint à ce type d'exaction pour gérer leur propre mal-être interne et leur conflit moral. (voyez Entrée du Personnel de Manuela Fresil, qui n'aborde pas le coté animal.)
Alors j'essaie de comprendre les motivations, les impératifs (réels ou perçus comme tels), les intérêts contradictoires, les conflits de loyauté, les sentiments d'être piégé, les lacunes de connaissances de voies échappatoire aussi... Et je combat les discours, pas les gens. (sauf parfois celles qui sont ouvertement et volontairement cyniques ou nihilistes)
PS : ils va donc sans dire, mais toujours mieux en le disant, que si je ne parle pas de la chiée de personnes qui ont les moyens et aucune contrainte pour gagner moins et avoir un boulot plus en accord avec leurs valeurs morales (réelles, pas celles qu'on leur prête ou qu'elles déclament sans jamais vraiment les tenir), mais ne changent pas, c'est parce-qu'on est déjà tous d'accord à leur propos. Nulle part je n'ai affirmé qu'elles n'existaient pas.
[ Dernière édition du message le 18/12/2022 à 11:34:27 ]
kosmix
46271
Ma vie est un thread...
Membre depuis 19 ans
21469 Posté le 18/12/2022 à 15:36:15
On ne peut pas comparer les gens qui galèrent et qui malheureusement n'ont pas d'autre choix, et ceux qui ont une vie de merde par choix crétin de penser que l'argent fait le bonheur.
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
linn134
14923
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
21470 Posté le 18/12/2022 à 15:38:17
x
Hors sujet :Je ne sais pas si on peut se passer de marketing.
En ce moment j’y réfléchis beaucoup car j’ai des produits en cours de finalisation et qu’il va falloir que je les vende si je veux remplir la gamelle.
Est-ce que je peux faire sans?
Pas certain.
Je peux éviter le bourrage de mou, ça oui. Déjà parce que je n’ai pas les moyens de financer du marketing de ce genre.
Mais faire sans? Alors que mes concurrents ne se privent pas d’y avoir recours ?
C’est beaucoup moins certain.
Est-ce que mes produits ne méritent pas d’être sur un pied d’égalité avec les autres ?
Sans tomber dans l’excès, quel minimum puis-je m’autoriser?
Le bouche à oreille c’est bien gentil mais ça ne suffira pas.
Et j’en ai pas envie de jouer la carte de l’influenceur YouTube. Rien ne m’agace plus que de voir les habituels hipsters sortir tous en même temps leur vidéo sur le dernier truc qui vient à peine d’être annoncé. Je trouve ça vraiment pénible et vraiment prendre les gens pour des cons. D’ailleurs j’ai blacklisté ces guignols avec leurs pots de fleurs à la con.
Mais ça ne répond pas à mon questionnement. Comment faire connaître ses produits sans faire chier le monde ?
Instruments Kontakt gratuits / FLUIDSHELL Design
Démos Audio / Soundcloud BTS & La chaîne YouTube
"001001001111010010010010100010 !" Mireille DAC.
- < Liste des sujets
- Charte