Les gri-gris en Hi-Fi
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Dr Pouet

Et tout cela suite à quelques discussions entamées dans le pub d'AF.

Dr Pouet

un vinyle bien fait sera toujours mieux qu'un enregistrement numérique mal fait
Oui mais là tu ne raisonnes pas « toutes choses égales par ailleurs », et du coup un paramètre vient fausser l’autre.
Typiquement on peut recopier parfaitement n’importe quel vinyle sur un CD, et il n’y aura aucune perte. L’inverse n’est pas vrai à cause de nombreuses limitations du vinyle par rapport au CD.
Ceci étant dit, on peut se satisfaire de la qualité du vinyle qui est déjà très bonne, et si on la préfère, on en a bien le droit !

Will Zégal

Ceci dit, vu les installations, la disposition et le réglage des installations audio de beaucoup de ces audiophiles de supermarché, ça change pas grand chose.
[ Dernière édition du message le 30/06/2020 à 23:31:39 ]

GoodPalmito



Silverfish Imperatrix

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Silverfish Imperatrix

Typiquement on peut recopier parfaitement n’importe quel vinyle sur un CD, et il n’y aura aucune perte. L’inverse n’est pas vrai à cause de nombreuses limitations du vinyle par rapport au CD.
Non, le résultat ne sera jamais le même, le mastering étant différent.
Patrice Blanc-Francard:
Avant l'ère bénie du CD, on transférait nos délicieuses bandes master 1/4 ou 1/2 pouce sur des vinyles. Je rappelle au passage, et fort ému, car cela nous ramène au moyen-âge, qu'avant de porter sa bande au "mastering", l'ingénieur du son d'époque passait quelques nuits blanches à nettoyer ses mix, à faire, avec le réalisateur, l'ordre des morceaux, que l'on assemblait méticuleusement sur une grande bobine avec des amorces blanches de 3 à 4 secondes entre chaque titre.
Quand par malchance et à cause d'absence de Dolbys, la bande master était un peu trop bruyante, soufflante ou polluée, le producteur hurlait en écoutant le montage final au casque et nous imposait de remplacer toutes les amorces par de la bande ENREGISTREE avec un souffle équivalent à celui des mixes afin d'éviter à l'auditeur d'entendre un silence absolu entre les morceaux... Quelle époque...
Après avoir été écoutée 200 fois et enfin acceptée par la prod, la bande master prenait enfin le chemin (de croix..) du studio de mastering pour être transférée sur le flan original: plaque de tôle recouverte d'une couche minuscule de vinyl qu'un burin malicieux allait graver tant bien que mal.
Les malheureux comme moi qui ont SUBI cette époque difficile en sont restés marqués à vie. Le graveur nous faisait un échantillon, que l'on appelait "souple" qui n'avait rien de souple vu qu'il était du même métal que son jumeau de flan (j'en ai encore une centaine dans mes archives, on arrêté ce cauchemar qu'en 1991) et qui servait de référence par comparaison avec le premier exemplaire pressé.
A titre de mémoire, je rappelle que le vinyl était gravé en stéréo par un déplacement latéral du burin pour les informations de SOMME (gauche + droite) et verticalement pour les informations de DIFFERENCE (gauche - droite). Or, si le déplacement latéral n'était limité que par la durée du programme musical (sillons larges : minutage réduit) le déplacement vertical, lui, était limité par l'épaisseur minuscule séparant la couche de vinyl de la ferraille.
DONC:
impossible de mettre la grosse caisse à gauche et la basse à droite
impossible de mettre des informations hors-phase à un niveau moyen
impossible d'avoir un niveau de DIFFERENCE supérieur à un niveau de SOMME
Impossible, impossible....un vrai cauchemar.
Heureusement, des hommes acharnés et compétents, connaissant leur machine mieux que le constructeur, arrivaient à faire des miracles, et à faire les vinyls de référence que l'on écoute encore aujourd'hui avec un plaisir extrême.
Mais à UNE condition:
Il fallait impérativement que la prise de son et le mixage aient été faits avec un soin et une qualité exceptionnelles pour que le résultat sur le disque soit correct.
Sinon, l'homme d'art nous jetait dehors de son laboratoire en nous disant gentiment, mais fermement, d'aller apprendre notre métier d'ingénieur... "Pas possible de graver ça mon bonhomme, faut remixer..." La honte. La déchéance devant le réalisateur qui d'un seul regard incendiaire, nous faisait comprendre qu'on était viré, grillé à vie, qu'on avait intérêt à prendre le premier vol pour le Bengla Desh.
Je n'exagère pas. Pas mal de confrères ont perdu leur réputation sur le chemin des studios de gravure. D'autres, dont j'ai fait partie, on gagné la leur par la phrase magique du graveur "Alors là, champion, ce mix, rien à toucher, ça se grave comme du beurre".
Ces graveurs là nous aimaient, parce qu'ils pouvaient améliorer notre travail et faire le leur correctement. Ils savaient que le responsable de la maison de disques ne les appellerait pas trois jours après en les insultant parce que l'échantillon pressé était inaudible, à côté de la copie de bande qu'ils avaient dans leur bureau.
Et puis un jour est arrivé le CD.
On nous a dit : "Ça y est, le cauchemar est terminé. Plus de défauts, plus de stress.
La bande master part à l'usine, plus d'humains, le CD sort de presse et c'est un clone de votre bande master."
En fait le cauchemar venait juste de commencer. Le graveur a rangé ses machines Neumann au placard, a sorti de ses cartons les bancs de montages SONY et la plus grande escroquerie du siècle de l'audio a enfin démarré...
Donc, plus de gravure, mais du PRE MASTERING.
En gros: vous faites votre mixage en studio, sur une bande analogue, un DAT ou ce que vous voulez.
Voua allez au studio de Mastering, ou un individu met les morceaux dans l'ordre avec un système complexe et numérique. Au début c'était le système Sony à base de PCM 1630 sur cassettes Umatic, qui est encore très courant. Si la bande est analogique, il faut la recopier sur une cassette Umatic, avant de la monter sur une autre cassette Umatic, qui sera le master final qui partira à l'usine.
Si c'est un Dat, il faut aussi la copier sur un Umatic pour pouvoir la monter. (Nous parlons là des débuts du mastering). Aligner les niveaux entre chaque morceau, éventuellement corriger, limiter. Une fois le montage achevé, il faut encoder l'Umatic pour lui donner les codes PQ.
Les codes PQ servent à indexer le cd. Ce sont eux qui font que le lecteur de cd se repère au début de chaque titre. Il y a un index de début de titre, et un index de fin de titre, même si les morceaux sont enchaînés. L'index de fin de titre sert à connaître le minutage exact du morceau. Le lecteur de CD est capable de se positionner sur un titre grâce à ces indexs. Sans rentrer dans ces détails techniques chiants (surtout pour nous quand on le fait) les index de début et de fin ont des "offsets" de quelques millisecondes, permettant au lecteur de se positionner légèrement avant le morceau afin de ne pas en grignoter le début quand il démarre. Les normes du Red book sont très strictes. Toute bande master partant à l'usine qui ne respecte pas scrupuleusement ces normes est impitoyablement rejetée. Afin d'être sur du respect de ces normes, la bande et l'enregistreur Umatic subissent une ANALYSE, qui est imprimée sur papier et qui détaille tous les points nécessaires: Le nombre des corrections d'erreur, la comparaison entre les codes PQ inscrits et ceux décrits, le nombre de paquets exacts de data enregistrés etc etc.. On ne rigole pas du tout dans les usines.
La bande master arrive à l'usine. On la met dans un autre Umatic, et on refait une analyse afin d'être sûr que la machine qui lit la bande master ne génère pas plus d'erreurs que celle qui l'a enregistrée. Si tout est OK, on met la bande Umatic dans le rack du LBR (Laser Beam Recorder) et on grave le Glass Master.
Ensuite, c'est fini, les robots prennent le contrôle et les galettes s'empilent dans les boites plastiques, une presse ne faisant pas moins de 500 CD d'un coup. Pas d'échantillons à l'unité, votre CD va directement dans les stocks de la maison de disque et hop, à la FNAC. La moindre erreur se répercute sur la totalité des disques pressés, sans la moindre chance de contrôle. Toute cette histoire, c'était avant que le virtuel ne s'en mêle.
Aujourd'hui le mastering sur Umatic est presque aussi désuet que la locomotive à vapeur, pour la simple raison que depuis l'avènement du virtuel, on a découvert que l'on pouvait graver le Glass Master à double vitesse si on utilisait l'informatique. Double vitesse = 2 fois plus de Glass Masters, 2 fois plus de presses et mille fois plus de CD par jour...
Aujourd'hui, on peut faire un Glass Master, selon les usines, à partir d'une Umatic, d'une cassette DDP (cassette 8mm Exabyte de data contenant une image disque du CD, le standard actuel) d'un PMCD (CD master contenant les mêmes informations que l'Umatic) ou d'un simple Cd gravé chez soi.
En vertu des informations décrites dans les pages précédentes ,il apparaît donc que pour finir sur une DDP qui maintenant est le lecteur standard installé dans le rack LBR, tout autre format arrivant à l'usine est transféré en DDP.
CE QUI VEUT DIRE :
Qu'il y a bien intervention humaine après la phase de pre-mastering et que cette intervention, quand elle est faite sans compétence ,peut purement et simplement ruiner le travail de quelques mois. Mais nous sortons du sujet, on gardera ça pour un autre débat.
Bon, alors, est-il nécessaire de passer par un studio de pre-mastering pour envoyer sa bande à l'usine?
Comme chacun le sait aujourd'hui, le CD est en 16 bits. En vertu des traitements imposés au signal si on doit compresser, égaliser ou booster le master, les fichiers audio utilisés pour le pre-mastering sont EN GENERAL en 24bits.
Je dis bien en général, car dans l'absolu, recopier en 24bits une cassette analogue pourrie et reproduisant la membrane d'un baffle de Marshall 100w ayant fait la tournée mondiale de Metallica ne changera sûrement pas la face du monde, mais...
Le 24 bits est standard dans les studios de mastering, ou l'on traite les fichiers audio avec des stations SADIE sur PC ou SonicSolutions sur Mac. L'Umatic est en 16 bits, d'où sa désuétude actuelle.
Une fois le montage terminé, avec les eq et divers traitements réalisés, on refait un master définitif en réduisant de 24bits à 16bits grâce à des programmes de dithering complexes comme l'Apogee UV22, ou le Sony Superbit Mapping. Un CD audio ne peut être gravé qu'en 16 bits 44.1kHz.
Quand le Cd est apparu, en 1982, la norme indiquait que le niveau maximum du CD, soit 0dbfs,était 18db au dessus du zero vu console. Afin d'avoir de la marge (headroom) pour les crêtes.
Avec les années, et l'usage de plus en plus systématique de nouveaux limiteurs et compresseurs ultra-performants, on est arrivé aujourd'hui, en 1998, à des CD dont cette marge a été réduite à 2 sinon 1 db. soit des Cd dont le niveau moyen est de 16 db supérieur à ceux de 1982.
La guerre du volume est sans limite () et chaque studio de mastering rivalise, comme à l'époque des 45t, pour produire un master encore plus fort que celui du voisin concurrent.
Même si ça fait de l'effet, il y a quand même un problème, car le lecteur moyen de Cd ayant été construit pour une marge de 18db, a beaucoup de mal à sortir de son préampli cheap de quoi sortir 0db en volume moyen. Il arrive même que le niveau du disque impose au lecteur de tirer plus de jus de son alimentation que celle ci ne peut en fournir; résultat: distorsion, son horrible.
Le fait d'avoir beaucoup de niveau sur un Cd n'est pas relatif au fait d'avoir été masterisé en 24bits, mais d'avoir été limité et compressé de telle manière que n'ayant plus de crêtes, on peut remonter le volume de 3 6, voire 9db sans soucis. Inutile de dire que si la musique n'a pas été pensée en conséquence, le résultat final peut être décevant artistiquement. Très fort ne veut pas toujours dire bon.
Tout le monde aujourd'hui peut faire un master chez lui, avec un peu de soin. Un appareil comme le TC Finalizer, bien utilisé, peut donner les mêmes résultats théoriques que ceux que l'on utilise pour un mastering pro. Il faut surtout avoir l'expérience de ces techniques, car toute erreur est bien entendu fatale. Car il est difficile, sans une installation spécialisée, d'être sûr d'être vraiment aux normes des usines.
Au niveau du mix, il faut être sûr de l'importance des nuances que l'on désire. Dans le cas d'un cd destiné à être écouté par un individu normal, n'ayant pas une chaîne hi-fi 2 x 1254w installée dans un bunker en béton isolé parfaitement des pollutions sonores du voisinage, il est très difficile de profiter de nuances supérieures à 6 dB sans avoir sans fin à monter le son pour entendre les ppp, baisser le son quand il y a des fff, etc.
Si on est sûr de son coup et que l'on a pu vérifier que ces nuances sont RÉALISTES, essayer de limiter sagement les instruments les plus pointus, ceux qui font que le crête-mètre tape vers le zéro, même quand on a l'impression qu'il n'y a pas de volume. Dans la liste, TOUTES les percussions, certaines notes de piano, les consonnes des voix (les T... et les K... trop compressées).
Si chaque instrument est soigneusement raboté sans pour autant nuire à sa qualité, le mix aura déjà un rapport crête/volume plus proche de la réalité. Si pour une raison, un instrument lâche une crête de 6 dB supérieure aux autres, le niveau moyen du cd sera de 6 dB en dessous, en prenant cette unique crête du morceau comme niveau maximum. Dommage...
Une fois le mix terminé et soigneusement vérifié ; à ce sujet, le mastering consistera à le mettre aux normes du monde extérieur. C'est à dire: égaliser la bande master, le cas échéant, pour annuler les défauts de l'écoute sur laquelle le mix a été fait. Il va sans dire que pour effectuer cette opération, il faut disposer d'une écoute de référence sur laquelle on entend tout, les qualités comme les défauts, qui a fait ses preuves, c'est à dire déjà envoyé quelques galettes dans la nature avec succès.
Ensuite, il faut booster le niveau électrique de la bande master, si possible, afin que le pressage effectué, le cd soit comparable aux autres productions de la planète, et que la seule différence entre votre rondelle magique et celle du meilleur cd de l'année ne soit que musicale, et pas technique.
Booster veut dire monter le niveau, si les crêtes le permettent. Si le master a été fait sur un DAT non étalonné, on peut gagner pas mal de niveau. Si il faut booster, on remonte également le bruit de fond qui est derrière la musique. Si le mix est inconsistant en "volume", il faut compresser le mix. Raboter les crêtes inaudibles ne veut pas dire compresser ou écrabouiller un mix, c'est juste le moyen de remonter le niveau global vers le haut. La bande analogique, elle, avait le talent (elle l'a toujours d'ailleurs) de raboter ces crêtes avec douceur.
L'oreille humaine déteste les crêtes, qui sont rabotées naturellement par le tympan. Les laisser n'amène rien de musical, juste une sensation flagrante de fatigue auditive après quelques minutes d'écoute. Un son "pointu" et sans épaisseur. Il va sans dire que ces traitements réduisent le rapport signal/bruit du mix. C'est pourquoi le mastering a établi sa norme en 24bits, de manière à avoir plus de marge vers le bas pour ce genre de traitements.
Mais tant qu'on AMÉLIORE le contenu musical, on optimise le résultat. Tant pis pour le souffle et la distorsion si la musique est meilleure. Seul le résultat compte. Quand on fait ce travail tout seul à la maison, le seul conseil que je puisse donner est de comparer ce qu'on fait avec plein de disques que l'on connaît et qui se rapprochent de la musique sur laquelle on travaille. Pour ne pas être trop trompé par des convertisseurs cheap, essayez de trouver un lecteur de cd à sortie numérique. Pour le ProTools, la solution la moins coûteuse et qui se rapproche le plus des outils de mastering pro est le plug-in Waves Maximizer. en expérimentant, on trouve assez facilement des réglages d'optimisation de niveau très convaincants.
Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

GoodPalmito

[ Dernière édition du message le 30/06/2020 à 23:58:14 ]

Anonyme



Dr Pouet

Il n'est pas question de mastering, si tu enregistres la sortie de ta platine vinyle pour enregistrer un .wav et le graver sur CD, tu aura le même son
Exact.
Et effectivement, le mastering pour du vinyle est beaucoup plus contraignant, à cause des limitations du vinyle.
Concernant le CD, Dominique (pas Patrice) Blanc-Francard évoque la guerre du volume et de la compression de dynamique. Ce n’est pas intrinsèquement imposé par le format numérique.
Certes on pourrait dire :
- tous les formats numériques sont victimes d’une forte compression de dynamique
- sur vinyle, un mastering différent est fait, avec davantage de dynamique car moins de compression
Bon là, « est-ce que c’est très souvent comme ça », c’est un vaste débat, qu’on a déjà eu, je ne sais plus exactement où. Ici, ou dans le sujet sur le mastering vinyle...
[ Dernière édition du message le 01/07/2020 à 00:20:29 ]

Will Zégal

Heureusement, il semble qu'elle se soit à peu près terminée avec une grosse prise de conscience il y a quelques années, quelques ingés son qui se sont permis et dire leur raz le bol de voir leur jolis mix plein de reliefs écrasés par des rouleaux compresseurs, vite suivis par une large part de la profession et administrations comme diffuseurs qui ont pour une fois pas trop mal suivi en imposant de nouvelles normes dont je ne suis pas sur que les outils existant auparavant auraient permis de les imposer.
Tout ça n'a pas grand chose à voir avec le support. Elle a à voir avec ce que permettait le support. Lorsque je suis allé au studio de mastering pour masteriser mon premier album, le mec est vite parti dans ses réglages pour me faire un son hyper percutant et bourrin alors que la musique (et mon goût) attendaient plus de douceur et d'air. Je le lui ait dit, il s'est excusé : il sortait d'une séance où la musique comme le client demandaient que "ça tape" et il était parti sur la même lancée.
Au final est sorti de là un album dont le volume n'était pas ridicule à côté de grosses prods, mais qui ne tordait pas et qui respirait.
Le problème aujourd'hui vient bien du support : le premier support d'écoute de musique est... youtube. Dont la compression numérique peut faire des ravages sur certains instruments.
En espérant que ça ne conduise pas à l'attitude de la fin des années 80 où les gens écoutant majoritairement la musique sur radio K7 et des "ghetto blaster" de qualité douteuse, beaucoup d'ingés son ne s'emmerdaient plus trop à soigner le son des disques pop.

kosmix


Quant aux cassettes elles semblent elles aussi très prisées par certaines personnes, peut-être des neo-hipsters adeptes du lofi analogique qui souffle et qui génère une sensation sonore orgasmique surtout si vous laissez traîner la bande sur la plage arrière de votre voiture en plein été

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
[ Dernière édition du message le 01/07/2020 à 00:40:43 ]

GoodPalmito

On le sait bien (enfin je suppose tous les participants et probablement les lecteurs du sujet) que la loudness war a fait des ravages.
Heureusement, il semble qu'elle se soit à peu près terminée avec une grosse prise de conscience il y a quelques années, quelques ingés son qui se sont permis et dire leur raz le bol de voir leur jolis mix plein de reliefs écrasés par des rouleaux compresseurs, vite suivis par une large part de la profession et administrations comme diffuseurs qui ont pour une fois pas trop mal suivi en imposant de nouvelles normes dont je ne suis pas sur que les outils existant auparavant auraient permis de les imposer.
Tout ça n'a pas grand chose à voir avec le support. Elle a à voir avec ce que permettait le support. Lorsque je suis allé au studio de mastering pour masteriser mon premier album, le mec est vite parti dans ses réglages pour me faire un son hyper percutant et bourrin alors que la musique (et mon goût) attendaient plus de douceur et d'air. Je le lui ait dit, il s'est excusé : il sortait d'une séance où la musique comme le client demandaient que "ça tape" et il était parti sur la même lancée.
Au final est sorti de là un album dont le volume n'était pas ridicule à côté de grosses prods, mais qui ne tordait pas et qui respirait.
Le problème aujourd'hui vient bien du support : le premier support d'écoute de musique est... youtube. Dont la compression numérique peut faire des ravages sur certains instruments.
En espérant que ça ne conduise pas à l'attitude de la fin des années 80 où les gens écoutant majoritairement la musique sur radio K7 et des "ghetto blaster" de qualité douteuse, beaucoup d'ingés son ne s'emmerdaient plus trop à soigner le son des disques pop.
Je pense pas que ce soit la raison principale. La compression Youtube est très honnête, souvent meilleure que Soundcloud, les vidéos avec le son moisi c'est parce qu'elles sont mauvaises de base (encodage pas adapté etc). Et la compression numérique affecte très peu la dynamique, ça affecte les aigus la plupart du temps.
C'est plutôt les modes d'écoute qui sont la cause :écouteurs dans le métro, sur tel en ville, dans la voiture... Tous ces modes d'écoute ont un fort bruit de fond, donc les musiques fortement compressées (compression dynamique) passent mieux
[ Dernière édition du message le 01/07/2020 à 01:03:32 ]

Will Zégal


GoodPalmito


Will Zégal


Guinnness

As-tu fait des tests en double aveugle avant d'affirmer ça ?
Pour le prix ma CB confirme mes impressions, elle a d'ailleurs espacé ses séances chez l'ostéo pour ses douleurs chroniques dans le bas du dos


chacal549

Si vous voulez vous reconcilier autour d'une tête de turc commune,
T'inquiète je suis là pour ça, si besoin je peux exprimer un avis sociétal ou un sentiment personnel touchant une ou plusieurs personnes présentes sur le fil de discussion, en général les gens arrêtent de se pourrir pour se liguer unanimement contre l'autre trouduc arrogant de chacal avec son égo surdimensionné
Et sinon, on peut parler de Ilok, ou de Reaper, ou les deux. ça fera diversion une bonne vingtaine de pages
Avocat du diable et de sa musique et expert en vacuité dispendieuse.

slave1802

1- Je suis resté très calme tout du long, donc non, pas de "point sensible touché" spécialement, merci de ne pas me coller des émotions et sentiments que je n'ai pas. En plus je suis pas du genre à défendre le vinyle coute que coute, j'en ai un peu rien à faire même.
Dans la mesure ou je ne suis pas non plus un défenseur acharné de musique dématérialisé, je te prie d'accepter mes plus plates excuses si j'ai pu paraitre méprisant, ce n'était absolument pas mon but.

Anonyme

En espérant que ça ne conduise pas à l'attitude de la fin des années 80 où les gens écoutant majoritairement la musique sur radio K7 et des "ghetto blaster" de qualité douteuse, beaucoup d'ingés son ne s'emmerdaient plus trop à soigner le son des disques pop.
Pas vu d'études à ce sujet mais je serais pas étonné que ca n'ai pas tellement changé tu remplace radio k7 par haut parleur de téléphone tablette et ghetto blaster par enceinte bluetooth ou télé.

Will Zégal

Pas vu d'études à ce sujet
Moi non plus. Ce sont des propos d'ingés sons.
Ben quand tu vois la montée en qualité des productions, probablement grâce à l'accessibilité des moyens, je ne suis pas sur qu'on en soit là.
Tu as raison pour "remplace radio k7 par haut parleur de téléphone tablette et ghetto blaster par enceinte bluetooth ou télé. "
Mais je ne suis pas si sur que ça soit la majorité des usages.
Certes, je vois des groupes de jeunes (des ados surtout) qui écoutent des musiques ensemble sur les haut-parleur de smartphone. Et quand ils se quittent, qu'ils se séparent, ils partent presque tous en enfilant des écouteurs.
Et quand tu vois la qualité aujourd'hui des écouteurs à 10 ou 20 balles, c'est probablement loin d'être aussi mauvais que les écoutes majoritaires dans les années 80.
Quant aux enceintes bluetooth (et, il y a quelques années, les ensembles "multimédia") qui équipent de nombreuses personnes, leur qualité est parfois sans commune mesure avec beaucoup de matos des années 80-90.
Je crois qu'on a trop tendance à comparer le bas de gamme d'aujourd'hui avec le haut de gamme d'hier. Certes, dans les années 70, la chaîne hi-fi était un élément de statut social, tout comme l'a été (et est peut-être encore) l'écran plat ces dernières années. Il fallait qu'elle soit grosse, visible, chère. Mais c'était pas là dessus que la plupart des jeunes écoutaient la musique. C'était sur des Tepaz, des mange-disques...
C'est peut-être ce qui a changé : la chaîne n'est plus un élément dans lesquels la plupart des gens mettent de l'argent. Seule une plus petit partie de la population y consacre un vrai budget.
Mais dans le même temps, la qualité globale de l'entrée de gamme et du matos de moyenne gamme a considérablement augmenté.
Surtout, les usages sont beaucoup plus variés. Les gens écoutent aussi bien de la musique dans leur voiture (là aussi la qualité a sacrément grimpé), sur une enceinte bluetooth pour le barbecue dans le jardin, sur une chaîne correcte voire bonne dans leur salon ou au casque dans plein de circonstances, sachant qu'on a des trucs très corrects pour 40 balles.
[ Dernière édition du message le 01/07/2020 à 14:17:45 ]

j-master


Après, ce sont mes "stats" d'observation, ma perception.
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

Dr Pouet

Et quand tu vois la qualité aujourd'hui des écouteurs à 10 ou 20 balles, c'est probablement loin d'être aussi mauvais que les écoutes majoritaires dans les années 80.
Tout à fait d’accord. Selon moi il y a plein de mixages des années 80, dont le style de musique est plutôt bien dansant / percutant, et où, piurtant, les basses ont été totalement rabotées, comme si le but était de « bien passer » sur la fameuse « kitchen radio ».
Je crois qu'on a trop tendance à comparer le bas de gamme d'aujourd'hui avec le haut de gamme d'hier. Certes, dans les années 70, la chaîne hi-fi était un élément de statut social, tout comme l'a été (et est peut-être encore) l'écran plat ces dernières années. Il fallait qu'elle soit grosse, visible, chère. Mais c'était pas là dessus que la plupart des jeunes écoutaient la musique. C'était sur des Tepaz, des mange-disques...
C'est peut-être ce qui a changé : la chaîne n'est plus un élément dans lesquels la plupart des gens mettent de l'argent. Seule une plus petit partie de la population y consacre un vrai budget.
Mais dans le même temps, la qualité globale de l'entrée de gamme et du matos de moyenne gamme a considérablement augmenté.
D’accord avec tout ça aussi.

Will Zégal

Euh, majoritairement, les gens que je connais n'ont plus de système d'écoute potable, hors casques... C'est au mieux une enceinte bluetooth, au pire la tv... Quand c'est pas directement la tablette ou le téléphone pour certains.
Après, ce sont mes "stats" d'observation, ma perception.
C'est difficile de se faire une idée par notre simple observation. Il faudrait effectivement des stats.
Le truc, c'est que la consommation de musique a beaucoup changé aussi. Si on en revient à la bonne vieille chaîne et au vinyle, ça tournait pas toute la journée en musique de fond. Ce qui tournait parfois toute la journée, c'était la radio mono à piles posée dans la cuisine.
Pour l'écoute de la musique dans le salon, le temps qui y était consacré était en lutte avec le temps de télé. Télé dont la qualité sonore n'avait rien à voir avec celle des premiers prix aujourd'hui.
Mais je pense qu'il y a et qu'il y a toujours eu des populations différentes : d'un côté la masse des gens qui consomment de la musique sans y porter plus d'interêt que ça et de l'autre les amateurs de musique qui se donnent un minimum de moyens pour une écoute convenable (même si celle-ci peut rester loin de nos standards de musiciens et très loin des standards d'audiophiles).
N'oublions quand même pas que les gens qui pratiquent un instrument de musique représentent 10 % de la population et que ça ne compte pas tellement les pratiques des musiciens électroniques ni des DJs.
D'ailleurs, un autre domaine où la qualité sonore a monté de façon phénoménale, c'est la sono. Qu'il s'agisse de grosse sonorisation de festivals ou des discomobiles. ça implique aussi les installations (bars, restaurants...)
Tout ça justifie largement de soigner ses productions. D'ailleurs, on voit bien que les groupes qui veulent percer ont peu de chances de faire des dates s'ils n'ont pas une démo qui sonne quasi comme un album.

j-master

On oublie aussi tous ceux qui écoutent chez eux sur des 2+1 de PC, quand c'est pas juste une paire de mini enceintes.
Marquant : mon père était tombé dans l'achat d'une chaîne hifi dans les 80s, remplacée dans les 90s par une Luxman assez chère...
Aujourd'hui c'est le transistor de la cuisine, ou au mieux un tuner sur la hifi, qui crachotte dans des enceintes merdiques...
"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

Dr Pouet

Euh, majoritairement, les gens que je connais n'ont plus de système d'écoute potable, hors casques...
Oui mais justement, le casque c’est bon. Et j’ai l’impression que ça a remplacé pour le mixage, la cible « kitchen radio avec boomer de 6 cm ». Et c’est tant mieux !
Certes la guerre du volume a fait du mal. Mais elle est un peu derrière nous, et globalement on y a gagné.

Will Zégal

On oublie aussi tous ceux qui écoutent chez eux sur des 2+1 de PC, quand c'est pas juste une paire de mini enceintes.
Oui, mais tout en restant loin de la hi-fi, ces systèmes sont souvent d'une qualité surprenante pour l'encombrement et le prix.
Et, encore une fois, non on ne peut pas comparer ça à une grosse chaîne de qualité, mais non, je ne crois pas qu'auparavant, tout le monde avait chez soi une grosse chaîne de qualité.
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