Le coin du français.
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Pevets
13372
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
Sujet de la discussion Posté le 02/07/2005 à 18:37:43Le coin du français.
Vous avez un problème, un doute en français? Venez ici poser votre question, nous tenterons d'y répondre.
jensouniev
10325
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 8 ans
5601 Posté le 10/09/2023 à 16:48:25
Dans le doute, on peut substituer par "Éclairez ma lanterne". C'est plus simple.
sonicsnap
86365
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
5603 Posté le 10/09/2023 à 17:25:03
Mais ce n'est pas parce que "ôtez moi d'un doute" est autorisé que "ôtez moi un doute" est interdit, quand même?
Point-virgule
6648
Je poste, donc je suis
Membre depuis 19 ans
5604 Posté le 10/09/2023 à 17:28:35
Le doute m'habite.
will_bru
24495
Vie après AF ?
Membre depuis 16 ans
5605 Posté le 10/09/2023 à 20:22:39
Le doute c'est Satan.
One Breath III : WBBTMR - One Breath III
"Bunt Magnet strums the strings of nostalgia and sarcasm with equal flair.". Bah quoi ? Y a pas mort d'homme hein...
jensouniev
10325
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 8 ans
5606 Posté le 10/09/2023 à 20:35:54
x
Hors sujet :Normalement, c'est plutôt la muse qui est sensée nous habiter.
Si tu as un avis, une religion, un parti politique, l'heure, la question à la réponse 42, une conception du monde, je m'en bats les reins.
[ Dernière édition du message le 11/09/2023 à 13:09:40 ]
jensouniev
10325
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 8 ans
5607 Posté le 10/09/2023 à 20:44:29
Citation de sonicsnap :
Mais ce n'est pas parce que "ôtez moi d'un doute" est autorisé que "ôtez moi un doute" est interdit, quand même?
Ah ! Voilà du bon sens.
Et aussi, on peut être créatif. Poèter plus haut que son luth , néologer, sanantoniaiser, molièriser, rabelaissiser... Sinon, on serait passés à côté de tout un tas de bons gros chef-d’œuvres. Vive la langue fourrée ! A-bas la langue de bois ! (Et pour la gueule de bois on verra demain au boulot.)
Appuyez-vous sur les principes, il finiront bien par céder.
Oscar Wilde
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
(Oscar, je t'aime. )
Si tu as un avis, une religion, un parti politique, l'heure, la question à la réponse 42, une conception du monde, je m'en bats les reins.
[ Dernière édition du message le 10/09/2023 à 20:47:56 ]
sonicsnap
86365
AF, je suis ton père
Membre depuis 18 ans
5608 Posté le 11/09/2023 à 10:01:11
Et que pense Hit ! de tout ça? Il n'a quand même pas déflagué "le coin du français"!
[ Dernière édition du message le 11/09/2023 à 10:02:25 ]
Hit !
22647
Vie après AF ?
Membre depuis 19 ans
5609 Posté le 11/09/2023 à 21:13:24
Non, je suis là Sonic's !
Voici mon opinion.
- Je plaide évidemment en faveur de la formulation : "Ôtez-moi d'un doute".
D'abord, je la trouve bien + ample, + gracieuse.... + française. Oui, disons-le : + pédante (et alors !?...).
Mais en décortiquant, on a bien 2 temps forts: "Otez-moi" / "de ce doute".
=> C'est bien le narrateur qui demande à être extrait d'un doute.
- Si l'on écrit le grinçant : "ôtez-moi un doute".
Peu recommandable en bonne rigueur, mais chacun son droit de passer pour qui il défend être....
Comme dans : "Pitié, Docteur, ôtez-moi ce clou du pied !".
Qui pourrait se résumer à : "Docteur : ôtez ce clou.
=> C'est alors un objet que le narrateur demande d'être extirpé de son corps.
"Brèfle" :
Dans le premier cas le gars demande d'être "ôté" du/des doute(s) qui l'assaille(nt). C'est lui qui s'échappe.
Dans le second, il demande à extraire un objet étant en lui. : C'est l'objet qu'on retire.
Du reste, vous ne diriez jamais : "Docteur, ôtez-moi de ce clou !...
Pas davantage que vous ne devriez désormais écrire : "Docteur, ôtez-moi un doute...
D'où la construction privilégiée de cette tournure... qui ne devrait plus poser le moindre doute.
x
Hors sujet :- C'est même moi qui ai convié Sieur Jensou' à nous rejoindre deviser ici de la question du "doute".
Mais j'ai rencontré entretemps deux bricoles personnelles, aussi consécutives qu'inattendues et à devoir régler au + tôt dans la vraie vie. Et n'ai pu poster nulle part.
Voici mon opinion.
- Je plaide évidemment en faveur de la formulation : "Ôtez-moi d'un doute".
D'abord, je la trouve bien + ample, + gracieuse.... + française. Oui, disons-le : + pédante (et alors !?...).
Mais en décortiquant, on a bien 2 temps forts: "Otez-moi" / "de ce doute".
=> C'est bien le narrateur qui demande à être extrait d'un doute.
- Si l'on écrit le grinçant : "ôtez-moi un doute".
Peu recommandable en bonne rigueur, mais chacun son droit de passer pour qui il défend être....
Comme dans : "Pitié, Docteur, ôtez-moi ce clou du pied !".
Qui pourrait se résumer à : "Docteur : ôtez ce clou.
=> C'est alors un objet que le narrateur demande d'être extirpé de son corps.
"Brèfle" :
Dans le premier cas le gars demande d'être "ôté" du/des doute(s) qui l'assaille(nt). C'est lui qui s'échappe.
Dans le second, il demande à extraire un objet étant en lui. : C'est l'objet qu'on retire.
Du reste, vous ne diriez jamais : "Docteur, ôtez-moi de ce clou !...
Pas davantage que vous ne devriez désormais écrire : "Docteur, ôtez-moi un doute...
D'où la construction privilégiée de cette tournure... qui ne devrait plus poser le moindre doute.
jensouniev
10325
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 8 ans
5610 Posté le 11/09/2023 à 21:49:07
Citation :
La longue lecture
Le temps libéré est notre défaite
pourtant la rumeur toujours la porte
à tire d'aile, dans le colisée des ruelles jaunes ‒
ombre d'un quotidien de fer,
aux puits des larmes, jusqu'au bout des beaux jours.
Car les beaux jours sont cruels, ensevelis et poreux
que soulève un hercule de gloriole
au lent remugle de l'intime, au liseré soufflé
d'un poids, d'une trace, point ou fête, tout ruisselant, revenant à
nous
en ciel clément.
Vers cette confirmation d'amis, de mains frottées, de temple
d'amour à timbre et à toucher.
Tout réconfort !
Le doigt d'un neveu de Baruch
parcourant à allure d'oracle, la page incendiée de son livre,
faisant chanter tous les rubans argentés, la voix de complainte,
les oiseaux bleu-bistré de la Bible,
sérénade à science irrévocable de reposer, comprendre sans peur,
de peser, tous doutes ôtés, l'espoir et le repentir avec des arceaux.
Ne pas brusquer : ailler. Ne pas bruire. Ne pas fermer : cercler.
En la pâte aux mille ruses d'aimer.
Paul Le Jéloux - "8 poèmes". Dans SECOUSSE N°18 (MARS 2016)
Citation :
Paupertas
Être riche n’est pas l’affaire ;
Toute l’affaire est de charmer ;
Du palais le grenier diffère
En ce qu’on y sait bien aimer.
L’aube au seuil, un grabat dans l’angle ;
Un éden peut être un taudis ;
Le craquement du lit de sangle
Est un des bruits du paradis.
Moins de gros sous, c’est moins de rides.
L’or de moins, c’est le doute ôté.
Jamais l’amour, ô cieux splendides !
Ne s’éraille à la pauvreté.
À quoi bon vos trésors mensonges,
Et toutes vos piastres en tas,
Puisque le plafond bleu des songes
S’ajuste à tous les galetas !
Croit-on qu’au Louvre on se débraille
Comme dans mon bouge vainqueur,
Et que l’éclat de la muraille
S’ajoute aux délices du cœur ?
Victor Hugo - "Les chansons des rues et des bois" dans Œuvres complètes
Si même le père Hugo le dit, c'est que l'on peut : ôter un doute. Et demander à ce que l'on nous en soulage ! Peut-être en délaissant "ôtez moi un doute" pour "Ôtez moi le doute" ou "Ôtez moi ce doute". Voire même "Ôtez moi donc ce doute" (6 pieds, ça passe mieux : c'est un demi alexandrin. Presque un début d’œuvre ).
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