Alerte loi DADVSI !
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petitindien19

Citation : Communiqué de presse EUCD.INFO
Projet de loi "Droit d’auteur" : le gouvernement ampute le débat dans l’urgence
Paris, le 27 septembre 2005. Le site de l’Assemblée Nationale confirme que le gouvernement a déclaré l’urgence sur le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). [1] L’initiative EUCD.INFO dénonce une tentative de passage en force d’un texte inacceptable et appelle le public à se mobiliser d’urgence.
En effet, si il est adopté en l’état, le projet de loi DADVSI :
transformera des millions de consommateurs honnêtes en délinquants (trois ans de prison et 300 000 euros d’amende prévus en cas de copie privée vers un support non autorisé par les titulaires de droits, par exemple un baladeur MP3) ;
divisera la société de l’information entre les ayant-accès à la culture numérisée et les autres puisque introduisant un nouveau droit dans le Code de la Propriété Intellectuelle : celui d’autoriser ou d’interdire l’accès à une oeuvre via la technique ;
menace la mission des bibliothèques et l’avenir du domaine public en ne prévoyant aucune disposition visant à libérer l’oeuvre du contrôle technique une fois les droits patrimoniaux épuisés ;
favorise les ententes illicites, les abus de position dominante et la vente liée en permettant aux producteurs de disques et de films d’imposer au public les outils permettant d’accéder aux oeuvres qu’ils produisent ( comme si un éditeur de livres pouvait imposer une marque de lunettes pour lire les livres qu’il fait imprimer) ;
va à l’encontre de certaines dispositions de la loi Informatique et Libertés car interdisant de facto aux citoyens d’exercer leur droit au contrôle des données personnelles ;
propose de censurer, au nom du droit d’auteur, les auteurs de logiciels libres et ce bien que leur travail soit reconnu par l’UNESCO comme Trésor du monde, et par la Commission de l’Économie Générale, des Finance et du Plan, comme la seule alternative susceptible de permettre à la France et à l’Europe de retrouver son indépendance technologique. [2] Les associations de consommateurs, de familles, d’internautes, d’auteurs et d’utilisateurs de logiciels libres, des société de gestion collective représentant plus de vingt cinq mille artistes, des syndicats de musiciens, des représentants d’enseignants et de bibliothécaires dénoncent d’ailleurs régulièrement un texte extrémiste, discriminatoire et répressif qui ne sert que les interêts d’une poignée de multinationales aux dépends de l’interêt général. [3]
L’initiative EUCD.INFO rappelle de plus que le projet de loi DADVSI transpose une directive européenne (l’EUCD) dont les effets sont tels que la Commission Européenne en arrive à ne pas respecter ses obligations pour mieux les masquer. Conformément à l’article 12 de la directive EUCD, la Commission aurait en effet dû publier "au plus tard le 22 décembre 2004" un rapport sur les effets de la directive dans les pays l’ayant déjà transposé. Mais elle ne l’a pas fait tant il est désormais évident, y compris pour certains responsables européens, que la directive entraîne une hausse artificielle du prix des oeuvres, et menace la libre concurrence sur le marché du logiciel. [4]
L’argument utilisé par le gouvernement pour justifier l’urgence (retard dans la transposition de la directive) est donc fallacieux. On voit mal comment la Commission pourrait poursuivre la France pour non-respect de ses obligations dans la mesure où elle-même fait fi des siennes pour mieux masquer les effets d’un texte arraché aux parlementaires européens en 2001, [5] et qui, par ailleurs, pourrait être retoqué par la Cour de Justice des Communautés Européennes tant il va à l’encontre de ses objectifs d’harmonisation. [6]
Le passage en urgence n’a dès lors qu’une seule justification possible : à l’approche des élections et au milieu du tumulte social annoncé, faire passer un texte inacceptable le plus vite possible en espérant que les électeurs auront la mémoire courte. Inutile de dire que les membres d’EUCD.INFO sauront eux rappeller le moment venu les faits et gestes de chacun, et notamment des élus de la majorité qui resteraient silencieux.
Tout élu normalement constitué devrait s’élever contre cette tentative de passage en urgence. Le projet de loi DADVSI a en fait pour objectif de permettre à la France de ratifier deux traités internationaux négociés il y a dix ans à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, organisation dont le fonctionnement peu démocratique et les productions sont de plus en plus contestées. Prétexter comme va sans doute le faire le gouvernement que le projet de loi DADVSI est un projet de loi technique et mineur n’a donc aucun sens.
Dans un premier temps, l’intiative EUCD.INFO demande donc aux citoyens de téléphoner ou d’écrire immédiatement au ministre de la Culture pour lui demander de retirer promptement sa demande d’urgence (cabinet du ministre : 01 40 15 80 00). Elle invite également les citoyens à téléphoner ou écrire à leurs députés pour leur demander de dénoncer publiquement la grossière manoeuvre du gouvernement.
Plus d'infos sur ce site.
http://www.linuxfrench.net/article.php3?id_article=1543
La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre (Coluche)
https://soundcloud.com/frederic-albier

Jules Joffrin


ratafiole

Hors sujet : Ragoutoutou, je suis d'accord sur un point avec Sakronaute, tu affirmes souvent gratuitement. Sans lien, sans autre preuve que ta bonne foi. Or personnellement, à te lire depuis un moment, je ne t'en accorde pas beaucoup plus qu'à Sarkonaute. Je note aussi que tu n'as répondu à aucune des questions qu'il a soulevé.
Ce n'est pas une technique de débat saine que de zapper les questions qui t'embetent. De plus, le ton que tu emploies devient un peu aigre.. Tout le monde n'est pas nécessairement d'accord avec toi, et tes contradicteurs ne sont pas des récalcitrants à éliminer.
Citation : Si la loi était correctement faite, elle imposerait de manière un peu plus claire et précise les conditions et la manière dont l'industrie doit respecter le droit à la copie privée et mettre en oeuvre les outils nécessaires à cet exercice
Ce n'est pas le rôle d'une loi! Une loi affirme des principes, apres quoi les décrets d'applications en précisent les modalités.Hors sujet : Egalement, quand tu cites un article de la loi, hors contexte, fournis des réferences! Ainsi, on peut aller le rechercher, et vérifier que tu l'interpretes convenablement.

Anonyme

Citation : Oui, au bout du compte le libéralisme rejoint le communisme...
C'est vrai que si on compare le communisme tel qu'il a fonctionné, une analogie apparaît: en URSS comme en Chine communiste d'il y a plus de 10 ans, un seul capitaliste est autorisé: l'état.
Avec des mesures de pseudo-libéralisme déséquilibré, on se retrouve petit à petit dans une situation où seuls certains auront le droit de faire ce qu'ils veulent au niveau commercial, et ce, si nécessaire, au détriment des autres... ce qui rejoint (de très loin, mais il y a ressemblance), le système soviétique.

Anonyme

Pour ma part, je suis l'histoire du DMCA/EUCD depuis bien plus longtemps que la majorité des personnes ici, j'ai lu des tas d'articles et je n'ai pas forcément des liens en tête. Parfois je ne suis pas à jour sur un point ou l'autre, ou je me plantes, c'est vrai.
Pour le reste, le lien vers le texte de la loi a été posté il y a quelques pages, je vais pas m'amuser à refaire du copier/coller à chaque nouvelle page. Pour info, ce que j'ai cité et dans l'article 8.
http://notreconstitution.net/index.php/DADVSI#Articlex20.8
Bosse un peu aussi.
Citation : Ce n'est pas le rôle d'une loi! Une loi affirme des principes, apres quoi les décrets d'applications en précisent les modalités.
Regarde ce que le projet de loi contient et réfléchis à ta phrase.Sinon, voici un rapport de l'université de Berkeley à propos du bon usage du DMCA aux usa.
http://mylaw.usc.edu/documents/512Rep-ExecSum_out.pdf

sarkonaute

il va encore falloir que je vous ramene à la raison!
Hors sujet : ragoutoutou, tu es de plus en plus agressif, ça sent la défaite..
édit: ah tiens, tu fais amende honorable, tu as édité ton post avec des liens
rastafiole
Citation : Tu sembles ainsi reconnaître que ça sera ç l'industrie de décider de ce qui est légal ou pas. Et ça te semble normal
dans le cadre fixé par la loi, oui. c'est toujours comme ça, en propriété intellectuelle / industrielle. les différends sur l'interprétation de la loi se tranche devant les tribunaux.Citation : Bah oui c'est le libéralisme... le voila pris à son propre piège...
la raison pour laquelle je ne suis pas hostile à ce projet de loi, c'est qu'il met fin à la loi de la jungle caractéristique du capitalisme non régulé.Citation : Une loi affirme des principes, apres quoi les décrets d'applications en précisent les modalités.
rigoureusement exactCitation : « Les titulaires de droits ne sont pas tenus de prendre les mesures prévues au premier alinéa lorsque l'œuvre ou un autre objet protégé par un droit voisin sont mis à la disposition du public selon les stipulations contractuelles convenues entre les parties, de manière que chacun puisse y avoir accès de l'endroit et au moment qu'il choisit. »
Citation : permet de se débarasser de toute obligation de préserver la copie privée en mettant un CLUF sur les oeuvres, chose aisée quand c'est via drm. (Sony le fait aussi sur ses cd's quand on les insère dans un pc, donc Sony n'a aucune obligation concernant la copie privée dès qu'on accepte le cluf, indispensable à l'écoute légale du cd sur pc)
si tu avais pris la peine de lire l'exposé des motifs, tu te serais aperçu que cette disposition concerneCitation : les services interactifs à la demande, notamment sur l'internet
et pas les cds, et tu te serais abstenu de raconter des aneries.

Anonyme

Citation : ragoutoutou, tu es de plus en plus agressif, ça sent la défaite..
Faut être tordu pour placer ça dans un contexte de victoire/défaite...
Sinon, ok, je me suis planté sur le service interactif à la demande (quoique les cd's qui installent un système de drm connecté au réseau rentrent peut-être bien dans cette catégorie)...
Toutefois ça me fait tout de même rigoler de voir que pour les services à la demande (ce vers quoi nous nous dirigeons tous), il y a systématiquement un CLUF, et que donc la loi ne protège pas du tout le droit à la copie privée puisqu'elle abandonne le terrain dès qu'il y a cluf...
Pour le reste, je vois que tu ne réagis de nouveau pas sur les sujets concernant le DMCA


sarkonaute

Hors sujet : écoutes je suis absolument passionné par ton truc en anglais , mais pour cette année, je vais me contenter de disserter sur les lois françaises et européennes, je ne me sens ni la qualification ni l'énergie pour faire une étude comparative des dispositions sur le copyright dans le monde entier.
pour ta gouverne, les services interactifs à la demande, ce sont (définition de la société civile des producteurs de phonogrammes):
- les services permettant, via un réseau, avec fil ou sans fil, l’écoute par tout ou partie du public, à distance et à la demande, d’extraits de phonogrammes du commerce,
- les services du type AUDIOTEL permettant, via le réseau téléphonique, l’écoute par téléphone par tout ou partie du public, de tout ou partie de phonogrammes du commerce,
- les services permettant, via une borne interactive, l’écoute par tout ou partie du public, sur place et à la demande, d’extraits de phonogrammes du commerce,
- les services d’éducation et de culture, tels que les bibliothèques et phonothèques publiques, permettant, via un poste de consultation, l’écoute par tout ou partie du public, sur place et à la demande, de tout ou partie de phonogrammes du commerce

Will Zégal

Citation : l'Adami représente les interpretes et musiciens d'accompagnement. ils ne sont pas concernés pour la plupart par les ventes de disques (ils sont payés au cachet) et ils ne touchent pas de droits d'auteurs. donc ils s'en foutent.
Faux. Il est vrai qu'ils ne touchent pas de droits d'auteurs, mais ils sont sensés toucher des droits d'interprétation selon une loi pour laquelle ils se sont beaucoup battus, laquelle a été votée ces dernières années (dans les années 90 je crois).
Les interprètes estimaient (à juste titre il me semble) qu'ils participaient au succès d'une oeuvre et trouvaient anormal (je trouve aussi) de gagner la même chose que l'oeuvre en question fasse un flop ou un carton intersidéral.
Le législateur l'a reconnu et désormais, les interprètes doivent aussi toucher des droits sur la diffusion des oeuvres.

Anonyme

Hors sujet : Merci pour la précision à propos des services, mais la question que je me pose du coup c'est: qu'est ce que cette histoire de copie privé vient faire là dedans si celà ne concerne que les éléments que tu as énoncé?
Pour le reste, je maintiens qu'il y a tout de même intéret à regarder comment ça se passe ailleurs avant de faire pareil.
Le texte de loi DADVSI délègue la résolution des problèmes de copie privée à un collège de médiateurs, la façon dont ce collège sera effectivement organisé sera déterminante en ce qui concerne la survie du droit à la copie privée. Rien n'est garanti ni dans un sens ni dans l'autre de ce côté, la seule chose garantie est que le citoyen ne pourra pas exercer la copie privée légalement sans accord des producteurs et/ou de ce collège.
En dehors de la copie privée, il reste toutefois d'autres problèmes relatifs à l'utilisation.
Sinon, tu en penses quoi de la phrase
"Ces dispositions ne sont pas applicables aux logiciels"
Dans l'article 7 ? Comment interprèter celà dans le cadre de l'interopérabilité? (il y a à mon sens au moins deux interprètations possibles au sens de cet article, dans un cas ce serait très progressiste, dans l'autre ça serait exactement l'inverse)

Jules Joffrin


sarkonaute

Hors sujet : billiboy> outre le cachet les artistes-interpretes perçoivent des droits voisins: une fraction de la rémunération pour copie privée (perçue aupres des importateurs de supports vierges) et de la rémunération équitable (percue aupres des diffuseurs). l'adami ne concerne que les artistes qui figurent au contrat d'enregistrement de la maison de disques, cad les "solistes de la musique", qui ont publié un phonogramme à leur nom. les autres, musiciens d'accompagnement etc, sont représentés par le spedidam.
donc oui, ils s'en foutent des problématiques des maisons de disques.
rascalpo

sarkonaute

Citation : Sinon, tu en penses quoi de la phrase
"Ces dispositions ne sont pas applicables aux logiciels"
soit que: d'autres dispositions, ailleurs dans cette loi, explicitent la protection accordée aux mesures de protection des logiciels;
ou bien: la protection est prévue dans un autre texte de loi avec des dispositions spécifiques (cas le plus probable);
ou encore: les mesures de protection efficaces des logiciels ne sont pas protégées par la loi (ce qui parait un peu étrange).
donc en gros, j'en sais trop rien.

Anonyme

Mais essayons de faire un petit récapitulatif de ce que le DADVSI va changer...
- Copie privée: l'exercice de la copie privée ne sera pas libre dès lors qu'il y aura protection. Un collège de médiateurs tranchera au cas par cas si un éditeur doit fournir une méthode de copie privée ou pas. En outre, il est aussi à déterminer si le fait de copier une piste audio d'un cd protégé vers un baladeur mp3 est couvert par la copie privée et sera reconnu par le collège de médiateurs.
- Utilisation des contenus: ce qui sort du cadre de la copie privée sera sans vraissemblablement interdit. Les opérations telles que copier une piste pour préparer une playlist d'une station de radio, faire un montage audio pour un spectacle, faire un remix, seront illégales sans casser la chaîne du numérique dès lors que les supports originaux seront protégés (en Belgique l'EUCD est déjà d'application, et je connais quelqu'un qui monte des bandes annonces pour la télé et qui évite maintenant d'utiliser toute musique provenant d'un cd protégé, ce qui est dommage si c'est le cd de la BO du film)
- Interopérabilité: tout ce qui n'est pas approuvé par les éditeurs sera potentiellement interdit. Les lecteurs de DVD open-source n'auront plus le droit de lire des dvd protégés par une méthode de cryptage (c-à-d presque 100% des dvd's disponnibles sur le marché), plus aucun système open-source ne pourra être utilisé pour accéder à du contenu protégé.
En outre, les éditeurs dicteront sur quels systèmes on a le droit de lire quoi.
- Recherche: en dehors du cadre purement académique, la recherche sur la qualité des protections numérique pourrait être un domaine extrèmement risqué et toute personne publiant des informations relative à un problème de sécurité touchant de près où de loin la protection d'oeuvres numériques risquerait gros. En gros, les personnes désireuses de faire protéger leurs oeuvres par un système seraient obligées de croire sur parole le vendeur de ce système car ce dernier ne pourrait pas être analysé par le grand public. Le vieux principe de la sécurité par l'obscurité devenu loi dès que celà touche des oeuvres.
- Domaine public: les oeuvres du domaine public protégées accidentellement ou volontairement par une méthode de protection numérique utilisée aussi pour des oeuvres relevant du droit d'auteur sont dans une situation de flou juridique. Sans doutes un boulot pour le collège de médiateurs.
- Garantie de bon fonctionnement: aucune disposition n'existe dans le texte de loi pour exiger que si une oeuvre est protégée par un mécanisme ciblé par la loi, l'éditeur doive maintenir la méthode de protection en état de fonctionnement jusqu'à expiration du droit d'auteur sur cette oeuvre. On peut donc imaginer qu'au fil des années, certaines oeuvres ne seront plus accessibles à ceux qui ont pourtant acheté les droit inhérents à l'utilisation dans le cadre familial, suite à la disparition du support de lecture drm. Ok, on est passé du vynile aux cd's et la majorité des gens ont racheté des disques qu'ils avaient déjà pour le nouveau support, mais avec le drm, on peut être victime du jour au lendemain d'un arrèt du système d'autorisation (faillite, différent entre la société gérant le drm et l'éditeur, rupture du contrat suite à une violation du CLUF, changement de système drm, corruption de données dans la chaîne drm...)

Will Zégal

Rien de plus que de renforcer les dispositifs techniques anti-copie et de rendre plus risque côté conséquences judiciaires le fait de casser lesdits procédés.
Mais franchement, est-ce que ça va réellement changer quelque chose ? Les sanctions actuelles sont déjà lourdes et elle n'ont de toute évidence pas suffit à endiguer le phénomène de copie illicite.
Peut-être qu'un peu plus de péquins lambda français hésiteront à ripper et mettre en ligne des produits protégés. Peut-être. Et peut-être pas.
Mais ça représentara quoi à l'échelle de la toile ? Une goute d'eau.
Par contre, qu'est-ce qui va empêcher des gens à l'autre bout du monde de continuer à mettre en ligne des contenus soumis à copyright ? On peut même penser que si la "mutualisation actuelle" est mise à mal dans les pays industrialisés, alors certains auront intérêt à monter des buisiness autour de ça ailleurs.
Imaginons que sous la pression légale, les système actuels de p2p disparaîssent. Et alors ? On a quand même assez de recul sur l'évolution technologique, particulièrement dans le domaine de l'informatique pour savoir que d'autres technologies verront vite le jour pour les remplacer.
On va interdire quoi ? Les pièces jointes dans les mails ? L'accès aux NG binaires ? Les instant messengers ?
La course technologique contre la copie n'est qu'une fuite en avant perdue d'avance. Ce sont d'autres solutions qu'il faut trouver. Si l'industrie du disque ne perdait pas son temps, son énergie et ses maigres compétences à cette lutte d'arrière garde imbécile, peut-être auraient-ils déjà trouvé les moyens de reconquérir les marchés et de satisfaire la clientèle.
Sérieux, combien de fois n'ai-je pas entendu des "pirates" patentés déclarés qu'ils étaient près à acheter en ligne sur des sites officiels des morceaux en mp3 ou autre format à partir du moment où ils seraient vendus à un prix correct ?
Seulement, atteindre ce prix correct exigerait de la part des industriels une rélfexion et surtout une démarche différente. Par exemple, cesser les dépenses publicitaires et marketing monstrueuses pour promouvoir quelques merdes et investir ces fonds dans une variété de production et du soutien d'artistes à moyen/long terme (cf histoire de Obispo).
Ce n'est pas la production d'un album qui coûte cher. C'est aussi sa matérialisation (y compris coûts graphiques, photos, etc.) et surtout sa distribution et sa promotion. De mémoire, il me semble avoir vu que sur les grosses prod de major, la partie musicale (des arrangements au mastering) ne représentait plus qu'un quart du coût d'un disque, sans compter la distribution.

Dr Pouet

Citation : la loi va effectivement rendre illégal ces logiciels (du moins ceux qui ne seront pas validés par l'industrie).
mais, dans la mesure ou la loi obligerait les industriels à garantir l'exception pour copie privée (qui n'est pas un droit, once again..), les consommateurs (ou les gouvernements, les assos,..) pourront obliger l'industrie, si elle ne s'y conforme pas spontanément, à mettre en place les solutions techniques le rendant possible, ainsi d'ailleurs que l'interopérabilité. donc les logiciels en question deviendront sans objet.
bon, il est probable qu'il y aura un peu de flottement au début, quelques proces, tout ça.
Ste mauvaise fois !!!
Ca fait déjà quelques années que les CD copy-controlled existent, et que rien d'officiel ne permet de les transférer sur son baladeur mp3. Et tout d'un coup, suite à un procès intenté contre Vivendi Universal, un tel soft existerait ? (Curieusement je ne crois pas trop à une intervention de l'Etat dans ce sens...) Et il permettrait de faire des copies légales (sur mon baladeur) mais pas illégales (sur le baladeur d'un pote) ?
Tu es meilleur pour relever les contradictions chez les autres que pour présenter une argumentation qui tienne debout. ;)
Hors sujet : Toujours ce petit problème avec les majuscules...

sarkonaute


ce qui m'étonne en revanche, c'est que vous vous obstiniez à contester une mesure essentiellement defensive, qui a en gros pour but de sauvegarder les auteurs et l'industrie jusqu'à ce qu'un nouveau business model viable émerge, donc à protéger nos métiers, et la création.
ou comment scier la branche sur laquelle on est assis.
ce qui n'empeche pas de s'interroger par ailleurs sur quelques axes de reflexion pour le futur, comme la fameuse licence globale. plutôt que de défendre le p2p. moi je serais pret à lacher, chais pas, 30€ en plus par mois, pour avoir touteu la musi-que keu j'aimeuh. je serai sincerement ravi. Hélas, en l'état, c'est évidemment inapplicable. (drpouet, cette majuscule t'est dédié. savoures).

Anonyme

Citation : c'est que vous vous obstiniez à contester une mesure essentiellement defensive, qui a en gros pour but de sauvegarder les auteurs et l'industrie jusqu'à ce qu'un nouveau business model viable émerge

Ah? Ou est-ce que le "jusqu'à ce qu'un nouveau business model viable émerge" se trouve dans la loi?
Qui déterminera si le nouveau business model est viable pour sonner la fin des privilèges?
Sera t-il viable avec ou sans aménager encore une fois la législation?
Qui mettra la pression sur l'industrie pour qu'elle en trouve un?
L'industrie ne va t'elle pas plutôt baser ce nouveau modèle sur les lois la protégeant abusivement en forçant les mêmes modèles commerciaux que ceux qui existent dans le monde du logiciel et qui sont déjà très abusifs?
Qui osera ensuite sortir l'industrie de son lit une fois qu'elle se sera choppé un escar à force d'immobilisme?
Si un nouveau modèle commercial novateur émerge, comment l'identifira t-on si le modèle artificiellement dominant arrive à le court-circuiter?

sarkonaute



Dr Pouet

Citation : ce qui m'étonne en revanche, c'est que vous vous obstiniez à contester une mesure essentiellement defensive, qui a en gros pour but de sauvegarder les auteurs et l'industrie jusqu'à ce qu'un nouveau business model viable émerge, donc à protéger nos métiers, et la création.
ou comment scier la branche sur laquelle on est assis.
Je sais pas si tu sous-entends que je profiterait du piratage. C'est absolument pas le cas. Je serais plutôt un très bon consommateur ! Et aussi le premier à contester le dialogue un peu hypocrites de certains. Par exemple j'en ai convaincu un pote d'acheter les logiciels de jeu qu'il apprécie pour que les éditeurs puissent continuer à en faire.
Je suis pas du tout favorable au piratage. Je suis pour une concurrence réellement saine (donc avec des règles qui évitent les pratiques monopolistiques), ce qui permet d'investir, d'améliorer les technologies et de créer de l'emploi. Et je suis tout autant favorable aux logiciels libres, qui constituent d'ailleurs à mes yeux une notion tout à fait noble de "domaine public". Quelque chose que l'on met en commun dans l'intérêt général (un peu la même logique non individualiste que l'écologie).
Ce qui me crispe c'est la facilité et la tendance systématique des grandes multi-nationales à piétiner les droits des citoyens. Microsoft qui jouit d'une impunité totale vis à vis de la loi anti-trust, les majors qui se moquent de nous sur ce coup. Les mecs comme Seillière et Bush qui sont des ordures, qui n'ont aucun mérite, aucun scrupule (= les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît), qui tirent sur la corde tant qu'ils peuvent et que ça leur rapporte.
Je déplore aussi les péquins lambda qui font semblant de ne pas voir qu'il y a un problème ; soit parce-qu'ils n'aiment pas l'idée de se faire entuber et qu'ils préfèrent ignorer le crime, soit parce-qu'ils s'identifient à ces "winners" et qu'ils aimeraient bien devenir califes à la place du ou avec le calife...
C'est pas ça qui fait progresser les civilisations, nom de diou !
Hors sujet : Des progrès très minces pour les majuscules, mais encourageants tout de même.

Jules Joffrin

Citation : moi je serais pret à lacher, chais pas, 30€ en plus par mois, pour avoir touteu la musi-que keu j'aimeuh. je serai sincerement ravi.
Tiens je suis d'accord


sarkonaute

Citation : Je déplore aussi les péquins lambda qui font semblant de ne pas voir qu'il y a un problème ; soit parce-qu'ils n'aiment pas l'idée de se faire entuber et qu'ils préfèrent ignorer le crime, soit parce-qu'ils s'identifient à ces "winners" et qu'ils aimeraient bien devenir califes à la place du ou avec le calife...

Citation : Je sais pas si tu sous-entends que je profiterait du piratage
non, personne en particulier (d'ailleurs je vous confonds tous
Citation : Je suis pour une concurrence réellement saine (donc avec des règles qui évitent les pratiques monopolistiques), ce qui permet d'investir, d'améliorer les technologies et de créer de l'emploi. Et je suis tout autant favorable aux logiciels libres, qui constituent d'ailleurs à mes yeux une notion tout à fait noble de "domaine public".
euh, comme tout le monde, non?Citation : Ce qui me crispe c'est la facilité et la tendance systématique des grandes multi-nationales à piétiner les droits des citoyens
ok tres bien. rappellons que la sacem y est favorable aussi. et que le texte est un compromis entre les récriminations de l'industrie, les désirs de liberté des internautes, la copie privée et je ne sais trop quoi encore.au contraire, les désirs de l'industrie ont été bridés..

Dr Pouet

Hors sujet : > on avait pas encore eu la psychologie de comptoir
Ha, retour de la vanne personnelle. Je te sens à court d'arguments là !
> non, personne en particulier (d'ailleurs je vous confonds tous )
Parce-que tu es si grand et nous sommes si petits. Un petit problème de chevilles, mmmh ?
> euh, comme tout le monde, non?
Au cas où ça t'aurait échappé le marché du disque est relativement monopolistique.
> au contraire, les désirs de l'industrie ont été bridés.
Ben voyons, c'est très net ! Encore un sale coup des lobbyistes du libre, certainement eux qui nous imposent ces saletés de DRM.
Bon ben bonne nuit.

sarkonaute

Hors sujet : Citation : Ha, retour de la vanne personnelle. Citation : monopolistique Citation : Parce-que tu es si grand et nous sommes si petits. Un petit problème de chevilles Citation : qui nous imposent ces saletés de DRM
psychologie, courtoisie, compromis: la trilogie DADVSI.
bonnenuit

Anonyme

Plus relou que le ASCII code,
planquez vos enfants, voici
Le DAVDSI Code !
Bon, bonne nuit


Will Zégal

Citation : e qui n'empeche pas de s'interroger par ailleurs sur quelques axes de reflexion pour le futur, comme la fameuse licence globale. plutôt que de défendre le p2p. moi je serais pret à lacher, chais pas, 30€
Ben voilà

C'est ce que je dis depuis le début : tu assimiles systématiquement les gens qui sont contre cette loi à des gens qui défendent le p2p. Sous entendu d'ailleurs le piratage.
Parce que je ne vois pas ce que le p2p a de mal en soi. Ce qui coince, c'est qu'il serve à la distribution de contenus illégaux.
Si tu crois que j'encourage ou soutiens un tant soi peu le piratage, va lire ce que j'ai écrit dans le topic Piratage : un peu de business

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