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Alerte loi DADVSI !

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Sujet de la discussion Alerte loi DADVSI !
Prenez patience, lisez ceci, et tremplez jeunes créateurs...

Citation : Communiqué de presse EUCD.INFO
Projet de loi "Droit d’auteur" : le gouvernement ampute le débat dans l’urgence

Paris, le 27 septembre 2005. Le site de l’Assemblée Nationale confirme que le gouvernement a déclaré l’urgence sur le projet de loi sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information (DADVSI). [1] L’initiative EUCD.INFO dénonce une tentative de passage en force d’un texte inacceptable et appelle le public à se mobiliser d’urgence.

En effet, si il est adopté en l’état, le projet de loi DADVSI :

transformera des millions de consommateurs honnêtes en délinquants (trois ans de prison et 300 000 euros d’amende prévus en cas de copie privée vers un support non autorisé par les titulaires de droits, par exemple un baladeur MP3) ;
divisera la société de l’information entre les ayant-accès à la culture numérisée et les autres puisque introduisant un nouveau droit dans le Code de la Propriété Intellectuelle : celui d’autoriser ou d’interdire l’accès à une oeuvre via la technique ;
menace la mission des bibliothèques et l’avenir du domaine public en ne prévoyant aucune disposition visant à libérer l’oeuvre du contrôle technique une fois les droits patrimoniaux épuisés ;
favorise les ententes illicites, les abus de position dominante et la vente liée en permettant aux producteurs de disques et de films d’imposer au public les outils permettant d’accéder aux oeuvres qu’ils produisent ( comme si un éditeur de livres pouvait imposer une marque de lunettes pour lire les livres qu’il fait imprimer) ;
va à l’encontre de certaines dispositions de la loi Informatique et Libertés car interdisant de facto aux citoyens d’exercer leur droit au contrôle des données personnelles ;
propose de censurer, au nom du droit d’auteur, les auteurs de logiciels libres et ce bien que leur travail soit reconnu par l’UNESCO comme Trésor du monde, et par la Commission de l’Économie Générale, des Finance et du Plan, comme la seule alternative susceptible de permettre à la France et à l’Europe de retrouver son indépendance technologique. [2] Les associations de consommateurs, de familles, d’internautes, d’auteurs et d’utilisateurs de logiciels libres, des société de gestion collective représentant plus de vingt cinq mille artistes, des syndicats de musiciens, des représentants d’enseignants et de bibliothécaires dénoncent d’ailleurs régulièrement un texte extrémiste, discriminatoire et répressif qui ne sert que les interêts d’une poignée de multinationales aux dépends de l’interêt général. [3]

L’initiative EUCD.INFO rappelle de plus que le projet de loi DADVSI transpose une directive européenne (l’EUCD) dont les effets sont tels que la Commission Européenne en arrive à ne pas respecter ses obligations pour mieux les masquer. Conformément à l’article 12 de la directive EUCD, la Commission aurait en effet dû publier "au plus tard le 22 décembre 2004" un rapport sur les effets de la directive dans les pays l’ayant déjà transposé. Mais elle ne l’a pas fait tant il est désormais évident, y compris pour certains responsables européens, que la directive entraîne une hausse artificielle du prix des oeuvres, et menace la libre concurrence sur le marché du logiciel. [4]

L’argument utilisé par le gouvernement pour justifier l’urgence (retard dans la transposition de la directive) est donc fallacieux. On voit mal comment la Commission pourrait poursuivre la France pour non-respect de ses obligations dans la mesure où elle-même fait fi des siennes pour mieux masquer les effets d’un texte arraché aux parlementaires européens en 2001, [5] et qui, par ailleurs, pourrait être retoqué par la Cour de Justice des Communautés Européennes tant il va à l’encontre de ses objectifs d’harmonisation. [6]

Le passage en urgence n’a dès lors qu’une seule justification possible : à l’approche des élections et au milieu du tumulte social annoncé, faire passer un texte inacceptable le plus vite possible en espérant que les électeurs auront la mémoire courte. Inutile de dire que les membres d’EUCD.INFO sauront eux rappeller le moment venu les faits et gestes de chacun, et notamment des élus de la majorité qui resteraient silencieux.

Tout élu normalement constitué devrait s’élever contre cette tentative de passage en urgence. Le projet de loi DADVSI a en fait pour objectif de permettre à la France de ratifier deux traités internationaux négociés il y a dix ans à l’Organisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle, organisation dont le fonctionnement peu démocratique et les productions sont de plus en plus contestées. Prétexter comme va sans doute le faire le gouvernement que le projet de loi DADVSI est un projet de loi technique et mineur n’a donc aucun sens.

Dans un premier temps, l’intiative EUCD.INFO demande donc aux citoyens de téléphoner ou d’écrire immédiatement au ministre de la Culture pour lui demander de retirer promptement sa demande d’urgence (cabinet du ministre : 01 40 15 80 00). Elle invite également les citoyens à téléphoner ou écrire à leurs députés pour leur demander de dénoncer publiquement la grossière manoeuvre du gouvernement.



Plus d'infos sur ce site.
http://www.linuxfrench.net/article.php3?id_article=1543

La bonne longueur pour les jambes, c'est quand les pieds touchent bien par terre (Coluche)

 

 https://soundcloud.com/frederic-albier

 

 

 

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501

Citation : accessoirement, oui, mais je ne vois pas le rapport avec la loi, elle n'est pas destinée à leurs concurrents légaux, les Itunes etc



tu vois pas de rapport entre l'impossibilite de faire un logiciel libre permettant la lecture d'un contenu protege et la concurrence ?

Un disque n'est pas un objet materiel, faut arreter avec ca. En droit francais, ce n'est pas pour rien que le droit d'auteur est une des rares exceptions faite aux droits decoulant de la propriete (modification, etc...). Tu achetes le droit d'ecouter, une sorte de licence. Interdir de fait la copie privee remet tout en cause

Quand tu vois que maintenant, les gouvernant nous sortent que ce n'est pas un droit de pouvoir ecouter un cd sur un ordinateur, on voit tres bien ou tout cela va.
502

Hors sujet : sarkonaute défendra toujours le criminel contre la veuve et l´orphelin...ce qui n´en fait pas le meilleur interlocuteur ! bon courage avec lui !

503
Merci.
Je sais pas si ça pourrait tenir : y'a forcément quelqu'un qui créérait un système orienté libre, modulable, compatible et freeware et qui s'en foutrait plein les poches à juste titre. Ou peut-être pas : ça serait complètement interdit ?

Hors sujet : Au fait Gabou, toujours au Japon ? Ca marche bien, tu progresses en jap ?

504

Citation :
Je sais pas si ça pourrait tenir : y'a forcément quelqu'un qui créérait un système orienté libre, modulable, compatible et freeware et qui s'en foutrait plein les poches à juste titre



Justement, sur le papier, non. En pratique, tu peux rendre les choses tellement complique qu'elles sont impossibles. Typiquement, un moyen basique de proteger un logiciel contre la piraterie, c'est de faire un "hashage" dessus, c'est a dire de passer le contenu binaire du programme dans une sorte de moulinette, qui ressort un chiffre qui fait office d'empreinte. Si le logicile est modifie (par exemple pour enlever la demande de license, cle), c'est detecte.

Jusqu'a maintenant, ca n'a jamais vraiment tenu, parce que tu pouvais recuperer un element fondamental lors de la prise d'empreinte (appele cle d'encryption parfois), car il est toujours au niveau logiciel, ou au niveau hard "haut niveau" (ton dongle usb).

Si cet elemetn fondamental se trouve dans le cpu, et ne sort jamais du cpu, alors ca devient quasiment impossible de recuperer la cle d'encryption.

C'est evidemment tres schematique ce que je te donne la, et jusq'a maintenant, ca n'a jamais vraiment trop marche (xbox par exemple)
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Vive la liberté, c'est vraiment une mentalité qui fait froid dans le dos :surpris:

Hors sujet : Sinon ?

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Ce gros vent qu'il me fout le Gabou :8O: :(((
507

Citation : DRM, ça veut dire quoi déjà ? Et interopérabilité ?


Il existe des CDs qui sont dits "copy-controlled", ce qui fait qu'on ne peut généralement pas les copier de manière simple via un ordinateur. Néanmoins il existe des logiciels (souvent gratuits voire libres) qui permettent de contourner cette protection.

Au niveau droit ça ne pose pas vraiment de problème : contourner une protection n'est pas illégal en soi, tant que 1 CD ne donne pas lieu à 2 écoutes simultanées. C'est donc bien l'usage illégal d'un tel contournement qui est passible de pooursuites. Cette loi DADVSI vise à changer ça et à rendre illégal tout logiciel permettant de faire sauter les protections.

L'interopérabilité se concrétise dans les cas suivants : j'achète un CD copy-controlled, je décide de le copier sur mon balladeur mp3, et bien je ne peux pas (alors qu'avec un balladeur K7 c'est ok). J'achète un morceau en ligne via iTunes ou Fnac.music seul un logiciel bien particulier pourra le lire.

Finalement, aujourd'hui on achète une licence : un droit d'écoute. On peut prêter un CD (=transfert temporaire de la licence à un tiers), on peut copier un CD pour son usage perso (pouvoir l'écouter tantôt sur ta chaîne, tantôt en ballade).

Avec cette loi, ce qu'on achète c'est avant tout le support d'une oeuvre : si c'est un CD ce n'est pas une écoute balladeur, si c'est un morceau iTunes ce n'est pas un morceau winamp etc...
508
En peut découper le débat en plusieurs aspects / profils :

Le pirate : télécharge beaucoup de CD / DVDs et du coup n'en achète plus. C'est contre lui qu'est dirigé la loi. Il est clairement dans le camp des coupables, mais souvent hypocrite et invoque des tas d'arguments fumeux pour éviter de l'admettre. Cela dit, tout en étant effectivement coupable, il fournit un bon prétexte aux majors pour faire avaler des couleuvres aux parlementaires et aux citoyens (en faisant croire que c'est le seul aspect du débat).



Le curieux : télécharge, mais continue à acheter autant qu'avant et ne constitue pas un manque à gagner pour les auteurs / éditeurs. Je pense qu'on peut distinguer deux cas :

- les adultes qui en profitent pour avoir une pré-écoute représentative et qui sont des gros consommateurs de culture. Là le p2p est plutôt un moteur de consommation : permet de découvrir plus de trucs que ce qui passe à la radio, à la fois en profondeur (tous les morceaux d'un album (pas commme la radio), la totalité de chaque morceau (et non les 30 premières secondes comme Fnac / amazon)) et en largeur (offre infiniment plus large que radio + télé + iTunes + bornes d'écoute Fnac...)

- les gamins qui ont un pouvoir d'achet limité. Personnellement, j'ai acheté mes premiers disques assez tôt (12 ans). Ensuite j'ai piraté énormément sans le savoir (copie K7) et en achetant très peu de disques (mes parents en achetaient peu aussi car ils en écoutaient peu). Dès que j'ai commencé à avoir un peu d'argent, je suis devenu un bon consommateur (entre 20 et 50 disques par an, zéro piratage).

Donc je suis très sceptique devant cet argumentaire tenu plus haut :

Citation : La raison principale est que les jeunes consommateurs qui téléchargent de la musique à partir des réseaux de partage de fichiers sont aussi ceux qui ont tendance à acheter moins de CD et à les considérer comme ne valant pas la somme demandée. Ils ont aussi tendance à préférer copier les disques où les télécharger plutôt que les acheter. La combinaison de ces facteurs indique que la portion «connectée» de la génération actuelle de jeunes ne considère pas la musique comme un bien payant, et les tendances actuelles suggèrent qu'il y a peu de chance qu'ils développent de fortes habitudes d'achat dans le futur. C'est un problème, car d'ici 10 ans, quand leur pouvoir d'achat aura augmenté, ils ne devraient pas devenir les acheteurs-clés de musique dont l'industrie du disque dépendra. On ne parle pas ici de tous les jeunes – mais approximativement de 40% des 15-24 ans – mais c'est une importante minorité qui pourrait devenir la majorité dans quelques années.



Mes copains copiaient des paquets de K7 comme moi, bien que n'étant pas d'un milieu défavorisé. (Déjà une partie de cet argent revient aux maisons de disques sous forme de taxes sur les supports : K7, Cd-roms...). Tous se sont mis à acheter des disques par la suite et ne sont pas des "pirates" tel que défini ci-dessus.

Je ne prends pas mon cas pour une généralité, je remarque juste que contrairement à ce qui est dit dans l'encadré, il n'y a aucune nouveauté dans ce phénomène. Bien au contraire : à l'époque des K7 audios et vidéo, tout le monde piratait intensément, sans même en avoir conscience (qui n'enregistrait pas des films à la télé ?). Je ne dis pas que c'est bien, mais ça relativise drôlement le fait qu'on serait aujourd'hui en face d'un problème nouveau.

En plus sur le plan du droit cet argumentaire est très douteux, ça ressemble à de la "légitime défense préventive" : on craint qu'ils se comportent mal plus tard alors on punit aujourd'hui.



Le consommateur honnête : celui qui achète ses disques et DVD. Ca va clairement le faire chier de pas pouvoir copier ses CDs sur son balladeur. D'ailleurs petite question au passage : si on un iPod, doit-on forcément ahceter ses morceaus sur iTunes ou existe-t-il d'autre vendeurs compatibles ? (Si ce n'est pas le cas, on est dans un cas illégal de "vente groupées" ).

Autre cas débile : ça m'est arrivé d'acheter des DVDs zone 1 (non disponibles en zone 2 évidemment) sachant que je pourrai faire sauter la protection. Si ce n'était pas le cas, je ne les aurais pass acheté.

Là dessus, il est tout à fait probable que les majors soient réellement en train de se tirer dans le pied.



Les developpeurs libres : des auteurs de logiciels gratuits s'investissent dans des projets de logiciels audio ou vidéo, plus pratiques ou avec des fonctions avancées non disponibles chez leurs concurrents, ou tout simplement gratuits (ce qui est déjà un avantage ;) ).

Cette loi rendra vraisemblablement impossible de continuer à les développer car la plupart des protections numériques (= DRM = copy-controlled) sont basés sur des secrets non divulgués (bien qu'il existe d'autres solutions). Par principe, le code source d'un logiciel libre étant public, ils divulgueraient immédiatement de tels secrets. La loi DADVSI risque donc fort d'empêcher ces développeurs de continuer leur activité de travail communautaire qui profite pourtant à tous. (par exemple le courrier électronique et le web sont des résultats concrets qui dépendent assez directement de la démarche "logiciel libre" ).
509
Dr Pouet> tu oublies les professionnels, qui ne pourront plus faire de montages audionumériques sans contourner les protections.

Faire une bande son pour un spectacle, préparer et stocker un programme radio au format mp3 ou autre pour le faire diffuser pendant la nuit, préparer la playlist d'un bal, faire des montages audiovisuels avec des musiques... toutes ces tâches et d'autres seront en conflit avec les protections. Avec cette loi, une catégorie de personnes rapportant pourtant des droits d'auteurs se retrouveront dans une situation délicate et réduiront de fait leurs achats aux articles offrant suffisamment de droits pour faire leur travail.
510
Tout à fait. J'en ai d'ailleurs sûrement oublié d'autres, mais heureusement il y a des forumeurs pour compléter, c'est l'intelligence collective ! ;)
511
100% ok avec Dr Pouët.

Citation : Un disque n'est pas un objet materiel, faut arreter avec ca. En droit francais, ce n'est pas pour rien que le droit d'auteur est une des rares exceptions faite aux droits decoulant de la propriete (modification, etc...). Tu achetes le droit d'ecouter, une sorte de licence.


Exact. D'ailleurs, lorsqu'on achète un disque, un DVD ou autre on a pas pour autant le droit de le diffuser hors du cadre privé, en public par exemple, sans payer de droits supplémentaires.

Alors que lorsqu'on achète un canapé, un cendrier ou une lave-vaiselle, on ne nous interdit pas de le mettre dans la salle des fêtes du village.
512

Citation : Le gros probleme des majors, c'est que le peer to peer, la distribution sur internet en general remet en cause leur oligopole

Citation : accessoirement, oui, mais je ne vois pas le rapport avec la loi, elle n'est pas destinée à leurs concurrents légaux, les Itunes etc

Citation : tu vois pas de rapport entre l'impossibilite de faire un logiciel libre permettant la lecture d'un contenu protege et la concurrence

si. mais je parlais des majors du disque, pas des éditeurs de logiciels. qui jusqu'à preuve du contraire, ne sont pas les memes.

Citation : les gouvernant nous sortent que ce n'est pas un droit de pouvoir ecouter un cd sur un ordinateur

tu as vu ça où, toi?

Citation : sarkonaute défendra toujours le criminel contre la veuve et l´orphelin

l'inverse. la veuve et l'orphelin, contre le criminel. :bravo:

Citation : L'interopérabilité se concrétise dans les cas suivants : j'achète un CD copy-controlled, je décide de le copier sur mon balladeur mp3, et bien je ne peux pas (alors qu'avec un balladeur K7 c'est ok). J'achète un morceau en ligne via iTunes ou Fnac.music seul un logiciel bien particulier pourra le lire.

Citation : Avec cette loi, ce qu'on achète c'est avant tout le support d'une oeuvre : si c'est un CD ce n'est pas une écoute balladeur, si c'est un morceau iTunes ce n'est pas un morceau winamp etc

le principe d'interopérabilité, défini dans la loi, ça signifie qu'un fichier acheté sur fnacmusic devra pouvoir etre lu sur Itunes, avec Winamp ou WMP. Accessoirement tu auras le droit de graver une copie pour lire avec un lecteur cd ou une autoradio (certains drm acceptent d'ailleurs plusieurs copies). c'est le maintien de l'exception au droit pour la copie privée.

Citation : Le curieux : télécharge, mais continue à acheter autant qu'avant et ne constitue pas un manque à gagner pour les auteurs / éditeurs.

tu aurais pu scinder cette catégorie en: les curieux qui achetent autant qu'avant; ceux qui achetent moins qu'avant, parce qu'à budget loisir égal, la possibilité du p2p leur permet de reporter leurs achats de loisirs sur autre chose que le disque.

Citation : contrairement à ce qui est dit dans l'encadré, il n'y a aucune nouveauté dans ce phénomène

la nouveauté, c'est que contrairement à toi, ils n'acheteront jamais de disques parce qu'ils n'en voient pas l'utilité. pour eux, la musique est devenu un bien culturel gratuit.

Citation : Le consommateur honnête : celui qui achète ses disques et DVD. Ca va clairement le faire chier de pas pouvoir copier ses CDs sur son balladeur.

en théorie, grâce au maintien de la copie privée, il pourra.

Citation : si on un iPod, doit-on forcément ahceter ses morceaus sur iTunes ou existe-t-il d'autre vendeurs compatibles

c'est l'inverse. un Ipod peut tout lire, en revanche les fichiers ITunes ne peuvent etre lus que sur un Ipod (ce qui est également de la vente liée).

Citation : Les developpeurs libres(...) Cette loi rendra vraisemblablement impossible de continuer à les développer

autre trou noir, avec les webradios. aucune idée.
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Citation : le principe d'interopérabilité, défini dans la loi, ça signifie qu'un fichier acheté sur fnacmusic devra pouvoir etre lu sur Itunes, avec Winamp ou WMP. Accessoirement tu auras le droit de graver une copie pour lire avec un lecteur cd ou une autoradio (certains drm acceptent d'ailleurs plusieurs copies). c'est le maintien de l'exception au droit pour la copie privée.


Tu as raison sur le fait que la loi maintient et réaffirme ce droit.

Néanmoins, aujourd'hui ce droit existe déjà, pourtant quand tu achètes un CD copy-controlled, les éditeurs ne fournissent pas de moyen d'exercer ces droits. On peut y arriver en utilisant des logiciels qui font sauter les protections, et alors on ne fait rien d'illégal.

Avec cette nouvelle loi, ces logiciels deviendront complètement illégaux. Alors j'ai quand même du mal à croire que l'on arrivera à avoir cette copie perso + interopérabilité (les deux étant très liés techniquement d'ailleurs), mieux qu'ajourd'hui.

Citation : tu aurais pu scinder cette catégorie en: les curieux qui achetent autant qu'avant; ceux qui achetent moins qu'avant, parce qu'à budget loisir égal, la possibilité du p2p leur permet de reporter leurs achats de loisirs sur autre chose que le disque.


Oui et non : mon but était de lister les différents aspects du problème. J'aurais dû préciser que les citoyens peuvent appartenir à divers degrés à plusieurs catégories. On est donc d'accord sur le fond.

Et pour être tout à fait honnête il faut aussi préciser que la taille des paragraphes n'est pas proportionnelle aux usages, l'aspect piratage n'est certainement pas négligeable. A l'inverse, la plupart des études sérieuses montrent qu'il est extrêmement difficile de voir un lien fort entre piratage et baisse des ventes. Dans le passé les ventes de disques ont aussi connu de grandes variations, sans qu'il y ait le p2p pour l'expliquer.

Les ventes de DVD bouffent certainement une bonne partie des ventes de disques. Le vidéo-disc n'ayant jamais pris, le DVD + home-theatre est le seul produit réllement nouveau de ces 10 dernières années (+ l'écran plat).

Citation : c'est l'inverse. un Ipod peut tout lire, en revanche les fichiers ITunes ne peuvent etre lus que sur un Ipod (ce qui est également de la vente liée)


Je m'étais mal exprimé mais c'est ce que je voulais dire. Un morceau acheté sur iTunes n'est donc lisible que par iTunes. Réciproquement (c'est surtout à ça que je pensais), sur un iPod, le seul système de DRM supporté doit être celui d'Apple, non? Donc, sois tu mets sur ton iPod des mp3 provenant de CDs qui ne sont pas copy-controlled (et il risque d'y en avoir de moins en moins, à moins que les majors ne poussent cette loi que pour la beauté du geste), soit tu achètes des fichiers avec DRM chez Apple. C'est ultra douteux... En termes de vente liée je soupçonne même que ce soit totalement illégal.



[divagation politico-philosophique]
Un peu comme si il y avait une entente entre une marque de bagnoles et une de carburant, et que toute peugeot achetée obligeait l'acheteur à s'approvisionner uniquement chez Total. Moins de libre concurrence. Sans régulation le capitalisme n'a de cesse de se rapprocher de l'URSS, avec comme différence majeure (en dehors de la qualité de l'offre et l'organisation moins policière) que la nomenklatura qui en profite est patronale au lieu d'être politique. Marrant... Contrairement à ce que prétendent les libertariens (anarcho-capitalistes en bon français), le "marché" est tout sauf naturel...
:volatil:
[/divagation]
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Citation : iPod des mp3 provenant de CDs qui ne sont pas copy-controlled (et il risque d'y en avoir de moins en moins, à moins que les majors ne poussent cette loi que pour la beauté du geste), soit tu achètes des fichiers avec DRM chez Apple

il me semble bien que non.
pour une raison simple, c'est que le but d'Apple est de vendre des Ipod, pas des titres avec Itunes. Itunes n'est qu'un produit d'appel et n'est pas rentable en soi, comme tous les distributeurs en ligne de titres ou d'albums à la demande.
donc la ruse de l'Ipod c'est d'etre compatible avec beaucoup de formats, comme ça tout le monde peut l'acheter. en revanche les utilisateurs d'Itunes sont captifs. mais c'est pas grave, puisqu'y zont un super Ipod nano à 300€.
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Captifs, c'est bien le mot, c'est à celà que mène le drm. Et grâce au dadvsi, il devient interdit aux consommateurs de se libérer sans l'approbation de l'industrie ou une tour devant un collège de médiateurs qui éventuellement leur donnera raison.
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Citation : Itunes n'est qu'un produit d'appel



D'apple
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Citation : Itunes n'est qu'un produit d'appel et n'est pas rentable en soi, comme tous les distributeurs en ligne de titres ou d'albums à la demande.


Sources ?

Je crois plutôt qu'au début personne ne croyait à la vente en ligne et encore moins au morceau. Depuis Apple a vendu 600 millions de morceaux, la Fnac a ouvert un site équivalent, et probablement d'autres concurrents aussi (je ne suis pas très au courant).

D'après ce que je viens de lire, le seul format avec DRM supporté par l'iPod est le protected AAC, soit m4p ou encore FairPlay.
cf : ici, ou chez Apple

Je lis ici que :

Citation : The problem is that the iPod only works with either songs that you buy from the on-line Apple iTunes store or songs that you rip from your own CD’s. But those other music sites have lots of music that you can’t get at the iTunes store. So, if you have an iPod, you are out of luck. If you are really a geek, you can figure out how to strip the songs you might have bought from another on-line store of all identifying information so that they will go into the iPod.


(visiblement sous la plume d'une personne de la RIAA (sorte de SACEM), amusant ;) )

Je vois aussi ici et que :
1- seul Apple connaissait le cryptage du m4p et qu'ils ne le licencient pas
2- que Real s'est permis de craquer ce format pour vendre à son tour des morceaux (donc iTunes doit bien rapporter de la thune ;) )
3- Apple a râlé, puis a changé le soft de l'iPod pour essayer d'empêcher ça
4- Real s'est adapté en craquant le nouveau format
5- depuis Apple ferme sa gueule, probablement parce-que : l'autre magasin (appelé Harmony) ne fait pas trop d'ombre, et que cette technologie captive est certainement très limite au niveau légal.
6- un nouveau concurrent appelé Navio va aussi faire une rétro conception du format d'Apple, et vendre des licenses de cette technologie pour permettre à des labels de vendre des morceaux.

Il est beau le monde de ces requins !

Aujourdhui, seuls des logiciels comme celui du deuxième lien (QTFairUse) permet de faire sauter la protection m4p, et donc de jouer sur un balladeur non Apple des morceaux acheté sur le iTunes Music Store. Avec la loi DADVSI ces logiciels deviendront illégaux. Apple fournira-t-il alors un équivalent ? Vu leur respect de la loi sur la vente groupée (clairement illégale en France et probablement partout dans le monde), ça me semble peu probable...
518
519
Perso, je trouve ces articles très exaggérés, niveau scénar catastrophe de série B.

Mais bon... en admettant que çe soit vrai, la france deviendrait le petit trisomique technologique européen, une petite bulle d'obscurantisme...
Il y a tout de même du chemin entre le risque prétendu par ces articles et l'impact réel. (mais c'est vrai que ça va créer potentiellement toute une série de criminels du jour au lendemain sans résoudre les vrais problèmes, ça donnera juste un troupeau plus vaste de gens à attaquer en justice, la quantité au lieu de la qualité)

Enfin, heureusement, il restera toujours l'Inde... :bravo:
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Citation : Itunes n'est qu'un produit d'appel et n'est pas rentable en soi, comme tous les distributeurs en ligne de titres ou d'albums à la demande.

Citation : Sources ?


Fnac:
http://www.01net.com/editorial/287972/interview/fnacmusic-cherche-toujours-la-rentabilite-sans-hausse-de-prix/
Itunes:
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0%2C39020774%2C39148389%2C00.htm
VirginMega
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0%2C39020774%2C39212990%2C00.htm
http://www.pcinpact.com/actu/news/Le_telechargement_legal_estil_rentable_.htm

shenzen, toujours spécialisé dans le lien de qualité :bravo:
au milieu d'un flot d'erreurs 404, et de blogs d'illétrés, on retiendra néanmoins cette citation du Monde:

Citation : Le refus de la CNIL de permettre à des sous-traitants de la SCPP de ficher les internautes contrefacteurs a désamorcé l'idée d'une traque de masse. A défaut de pouvoir efficacement lutter contre les auteurs de téléchargement illégaux, c'est sans surprise que les représentants des ayants droit se retournent contre ceux qui fournissent les moyens techniques de télécharger.

et ouais. tout ça, c'est la faute à la cnil. on ne fait pas d'omelette sans dommages collatéraux. :bravo:
521
Alors la shenzen, pour le lien estalinisme, bravo ! j´y trouve ce qu´il y a de plus convaincant, même sans les détails; bien joué le rapprochement avec le stalinisme, mais je me souviens d´un sketch des guignols ou la world company, ayant racheté le monde entier, découvrait qu´elle avait en quelque sorte réalisé le communisme...
522

Hors sujet :

Citation : visiblement sous la plume d'une personne de la RIAA (sorte de SACEM), amusant

la RIAA, c'est la Recording Industry Association of America, soit le syndicat des producteurs US, ce qui rend le truc encore plus savoureux


Citation : D'après ce que je viens de lire, le seul format avec DRM supporté par l'iPod est le protected AAC, soit m4p ou encore FairPlay

finalement, ils sont moins malins que je croyais. ou plus probablement, ils refusent de se licencier leurs standards entre eux. :D:
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Hors sujet :

Citation : sarkonaute défendra toujours le criminel contre la veuve et l´orphelin...

l'inverse. la veuve et l'orphelin, contre le criminel.



non, je maintiens !

524
Lobotomoj :bravo:
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Intéressant tes liens sur le iTunes music store.

Ca ne rapporte pas d'argent à Apple, mais peut-être déjà un peu aux producteurs. Manifestement il y aura probablement des ajustements dans l'avenir :

Citation : Mais la question commence à faire débat outre-Atlantique, où les maisons de disques se sentent dépossédées de la liberté de fixer elle-même le prix de la musique, et notamment, de vendre plus cher le dernier single de Britney Spears ou de Outkast qu'un titre de fond de catalogue, dont la production est amortie depuis vingt ans.



Et les perspectives de gagner de l'argent avec un tel modèle ne sont pas nulles:

Citation : «Si les modèles mis en place ne sont pas rentables, les seuls opérateurs sur ce marché utiliseront la musique comme un outil de génération de trafic et non pas dans une logique de vente de contenu, à l'exemple d'Apple, de Tiscali ou de Coca Cola avec Mycokemusic en Angleterre», fait remarquer Roldophe Buet, directeur du disque à la Fnac. Il prépare le lancement de son propre service de musique en ligne en Europe. «L'enjeu économique majeur pour la filière est de faire en sorte qu'il y ait un modèle rentable pour ceux dont c'est le métier de vendre de la musique. En ce qui nous concerne, nous souhaitons gagner de l'argent», ajoute-t-il.



Bon j'ai fait un petit résumé sur Indeson, où j'ai pris en compte la remarque de Ragoutoutou concernant les professionnels et certaines de Sarkonaute.