Globe Trotter land
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-Liam-
J'ai pas l'impression qu'un tel topic existe ici...Or au fil des différentes discussions sur AF, je me rends compte que pas mal de gens ont voyagé, ont vécu (même pas longtemps) dans d'autres contrées...que ce soit des voyages de classe, des voyages en famille, des trip solitaires, votre témoignage est le bienvenu!
Evidemment, le but n'est pas ici de se la péter à dire "moi j'ai vu ci, j'ai fait ça" (voyager est une chance et tout le monde en a pas forcément l'occase), mais plutôt essayer de faire partager ce qu'on a ressenti à l'étranger, humainement, socialement, géographiquement, (et musicalement aussi tiens).
Bien sûr, les envies de voyages, les destinations rêvées, etc.. sont également bienvenues!
Ca botte du monde?
Un verre à moitié vide est aussi à moitié plein. Un type à moitié intelligent est généralement complètement con
https://soundcloud.com/newcarradio
oryjen
Réponse atrocement banale : Ils furent ensuite, sitôt débarrassés de la dernière férule « étrangère », trop occupés à alimenter la fournaise de l’implacable mécanique mise en route dès qu’ils eurent été assez nombreux à se détourner des palais de lumière. Refermés sur eux-mêmes en luttes fratricides et intestines, en définitions illusoires et changeantes d’une spécificité nationale largement fantasmée (jusqu’à l’aube du troisième millénaire de la chrétienté), quand ils se sont tardivement aperçus du magot qu’il y avait à ramasser en faisant comme tout le monde, il était bien trop tard pour corriger : leur pittoresque arriération (pour quelques courtes années encore) était connue sous ce nom-là, jusqu’au risible, depuis au moins trois siècles, par ceux-là mêmes qui lui avaient collé ce sobriquet, et qui allaient pouvoir inonder le pays de la manne insipide, informe, inodore et merveilleusement hygiénique dont chacun, désormais, était persuadé d’avoir un grand besoin : L’argent de l’occident.
Et ç’allait être leur tour, longtemps après l’Europe de l’Ouest, et puis après la Grèce, la Croatie, de pousser jusqu’à la nausée l’absurdité qu’on dit « économique » - contraire même de toute idée d’économie nous fait remarquer pierre Rabhi - qui consiste, comme on l’a vu, à délaisser la ressource patiemment peaufinée pour s’en aller, pour le plus gros des multitudes, en de modernes formes d’esclavage, gagner de quoi payer pour ce qu’on avait jadis à portée de main habile, besogneuse, lentement conformée par l’accumulation d’usages qui devinent.
Ainsi s’en vont partout à l’abandon les belles maisons de famille, les domaines en terrasses opiniâtrement édifiées (pour que la vie soit moins dure aux suivants), les jardins astucieusement disposés, puis, pour finir, les sources.
Ainsi viennent les friches dites « désertes » par les zélateurs du « rentable » (mais elles regorgent de vivants), ou dites sales, qui ne tardent jamais, par une sorte de fatalité désormais familière, à se muer en terrain constructible et rémunérateur.
Et tandis que la multitude s’enfonce, bagnole et frigo mis à part, dans une précarité guère plus enviable - au sens économique tel que l’entendent les criminels qui s’emploient sans relâche, et en dépit de foirades ridicules et répétées, à faire passer cette manie pour une science - guère plus enviable que celle qui était imposée par les aléas naturels aux habitants des palais de lumière, les rapaces malades de leur voracité "réussissent" (à s’égarer de plus en plus profondément aux écarts des palais) et "profitent", réduisant peu à peu cette forme autrefois singulière à la monnaie, courante désormais, en laquelle se paye toute singularité : Les bouteilles en plastique, les sacs d’ordures crevés et répandus au bord des routes, les vieux pneus éventrés en monceaux, les friches industrielles de la période précédente gorgées d’odeurs de pisse.
Et les vitrines.
Et les enseignes de supermarchés.
Et cette blancheur, en effet… Cette blancheur nouvelle…
Oui, « blanche », elle le devint de fait, en peu de temps, dix ans à peine après la mort du dernier héros de la nation.
Grâce aux carrières.
Grâce au béton.
Encore dix autres années, et comme en Croatie c’en sera terminé de cette singularité, dilapidée selon le plan habituel en l’espace de temps imparti par les cogitations des crocodiles. Ici ce sera comme partout ailleurs la même terrible banalité plastifiée. Les fils de l’Aigle ramperont çà et là, les ailes pouilleuses aux plumes rongées de gale traînant à terre sur le carrelage des supermarchés, inutiles, si jamais elles servirent vraiment à voler…
Ensuite ce sera le tour des Bulgares.
Puis des moldaves.
Et puis plus rien.
Savoir si dans vingt ou trente ans cette absurdité criminelle et nécrophile que l’on appelle - par cruelle antiphrase sans doute - « économie », et qui détruit le monde, se sera dévorée elle-même avant d’avoir atteint les confins de l’Europe…
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
Hit !
Je ne connaissais pas ce "bout d'AF"; c'est Tex qui vient de me le communiquer sur "Citations".
sqoqo
samy dread
Non je ne mettrai pas de pull
Rifki
Anonyme
Anonyme
autochtones
Un autre mot pour tribus sauvages.
Rifki
Rifki
Rifki
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