Philosophie sur le zinc !
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Anonyme

Philosophie sur le zinc !
Patron, vous m’en remettez-une, siouplaît…
Tu kiffes cogiter sur des questions dont la plupart des gens se foutent, sache que tu n’es pas seul au monde…
Tu mates sur ARTE les émissions de Raphaël Enthoven… tu es abonné à Sciences humaines, Philosophie magazine, ou Esprit, voire les trois,
T’aimes les sciences humaines : la sociologie, la psychologie - voire la psychologie sociale,la philosophie des sciences, l’art, la comparaison des systèmes culturels, la spiritualité,
Ma philosophie d'Amel Bent est le morceau qui arrive en premier sur ta playlist,
Tu passes ton bac,
Que tu sois camusien ou sartien,
Prends une chaise et un verre ….

[ Dernière édition du message le 16/11/2013 à 12:54:42 ]

samy dread

ou du moins je suis ouvert à ce qu'on m'explique
Non je ne mettrai pas de pull

oryjen

Pour moi, je suis d'accord globalement avec ce qui a été dit plus haut à propos de la "personnalité". "Etre soi-même" me semble poser bien d'autres problèmes. Il faudrait définir le terme, son cadre de validité, etc...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 00:06:06 ]

Simon De Talbert

j'utilise le mot personnalité dans un sens très commun et approximatif; on pourrait dire le "moi" en psychanalyse. l' "être soi-même" me semble être une notion qui a peu de sens; la "vérité" d'un individu n'existe pas puisqu'il y a ce constant rapport avec l'autre, la place que prend l'individu dépend dès le départ aussi de celle qu'on lui donne- pour reprendre un peu différemment ce que je disais plus haut du développement des enfants.
pour revenir au plancher des vaches ou au zinc: on s'aperçoit qu'on est différent lorsqu'on connaît une nouvelle aventure amoureuse; on se découvre de nouveaux centres d'intérêts, de nouvelles passions, un autre façon de voir les choses , finalement lié (un peu) au regard, aux attentes de l'autre.
il y a sans doute les extrêmes: 1-je m'adapte totalement à ce que me propose la nouvelle personne; finalement je me perds dans toutes ces aventures qui ne me ressemblent pas-et je me fais larguer, j'ai pas assez de personnalité; 2-l'autre extrême: je sais ce que je veux- je ne change pas-on aime ce que je suis où on me quitte/pas de concession. ce genre d'attitude, on le sait conduit souvent à l'extrême solitude et a ne pas se reconnaître dans le monde qui nous entoure.
en tout cas la question du moi dans la relation à l'autre est constante et incertaine entre ces deux extrêmes.
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 00:49:10 ]

quantat

Citation de : Régis-
La réponse semble de se créer sa propre morale et de s y tenir non ?
C'est très exactement ce que dit Nietzsche (et Sartre aussi mais j'l'aime pas trop ...)

quantat

Citation de : oryjen
Tu es très fort si tu arrives à "te créer" une morale. Généralement on en hérite, de qui ou de quoi que ce soit. Se créer une morale propre et originale supposerait avoir fait table rase de TOUS les conditionnements.
Tout simplement impossible.
Nietzsche n'a pas inventé grand chose. La forme de ses aphorismes a pu surprendre en un temps où la philosophie calquait sa méthode sur une science toute jeune (à peine trois siècles), surtout à base de logique et de raisonnement inductif/déductif.
Mais la pensée de Nietzsche est fortement teintée, comme beaucoup de choses à son époque, on l'a un peu oublié, de mystique pré-chrétienne.
Ces racines-là rejoignent donc l'un de nos deux termes: L'humain de Nietzsche ('tain, il pouvait pas s'appeler Dubois çui-là, c'est pénible à écrire!) ne prend sens que par la perspective sur-humaine, qui, donc, ressort du divin.
Ben ... si tu permets que je te contredise : Nietzsche déplorait à la fin de sa vie son manque de formation scientifique...
Il dénonçait, chez Platon (enfin surtout chez le maître de ce dernier, Socrate), le manque de hardiesse dans la pensée, celle qui prétend se justifier de raisonnement pointus (déductif) mais dissimulant en réalité le désir strictement subjectif que lui, Nietzsche, faisait valoir ....
Le surhomme est, pour lui, celui qui réussit à vivre sans aucune idôle ... (Nietzsche se vouait à la vie religieuse avant de perdre la foi)

quantat

Citation de : oryjen
Foutaises. Nous sommes très intimement tissés de conditionnements (que nous ne voyons pas, évidemment), modernité ou pas.
Ne confondons pas modernité et nouveauté. Nietzsche a fait son petit effet par la nouveauté de la forme, selon le contexte où il est intervenu... Mais d'un autre point de vue, on peut considérer sa philosophie par aphorismes comme une simple remise au goût du jour d'un style philosophique antérieur à la discussion grecque...
D'autre part, l'individualisme de Nietzsche n'est que de façade: La réalisation du surhomme à laquelle il appelle aboutit à une espèce d'archétype parfaitement impersonnel dans lequel la personne s'abolit.
Rien de nouveau non plus.
Là encore, tu fais erreur : le surhomme dont tu parles est celui qu'a créé sa soeur, Elisabeth, mariée à un nazi (Foerster) et qui a profité de la maladie de Nietzsche (la syphilis) pour composer elle même son soi disant dernier ouvrage, à partir de notes laissée par son frangin
Son individualisme n'est pas de façade : dans "Ainsi parlait Zarathoustra , il fait dire à ce dernier "si vous voulez m'être fidèles, reniez moi" ....
Par ailleurs il dit "j'ai une peur terrible d'être "canonisé""..... "les religions sont affaire de populace" etc....
Luc Ferry rejette Nietzsche parce que justement celui ci exècre la démocratie (parce qu'il n'aime pas les foules)
Mais t'as pas tort de dire qu'il veut retrouver la liberté des présocratiques

quantat

Citation de : DJ_SHUFFLE
Citation de : Régis-
Quand je parle de créer sa propre morale je ne parle pas d inventer des codes
mais de choisir parmi tous les interdits ceux qui te semblent légitime.
ainsi je ne suis pas convaincu de l' absolu de la loi et mets ma morale au dessus (et j'ai bien conscience de tout ce qu'il y a de conditionnement et d' éducation bourdieu Foucaud toussa)
"Le paradoxe de la condition humaine, c'est qu'on ne peut devenir soi-même que sous l'influence des autres."
Boris Cyrulnik
Il paraphrase Sartre : "nous sommes libres, à partir de ceux que les autres ont fait de nous"

quantat

Citation de : DJ_SHUFFLE
j'utilise le mot personnalité dans un sens très commun et approximatif; on pourrait dire le "moi" en psychanalyse. l' "être soi-même" me semble être une notion qui a peu de sens; l
+1
Pour la psychanalyse, la personnalité correspond au "moi" qui est une construction essentiellement imaginaire.
Si "Etre soi même" signifie rejeter toute influence venant de l'autre, alors cela correspond -dans le meilleur des cas- à la psychose... et dans le pire à rester un animal
La psychanalyse (de Lacan) distingue le "moi" du "sujet"... le "sujet" est, dans la théorie représenté par un S barré, ou encore par l'ensemble vide (emprunté à la théorie des ensembles de Cantor ou encore à la logique de Frege)
Ce sujet n'existe pas sans l'Autre.
Quant à la relation à l'autre, elle est de triple nature (symbolique, imaginaire et réelle)... rien de simple en effet

Urban Koala


quantat

Citation de : Lydio_De_Salgos
:shéma L:
(toutefois le schéma L n'intègre pas la dimension du réel... ;-) )

Anonyme


Urban Koala



Rage is Walrus


Simon De Talbert

Citation de : quantat
Il paraphrase Sartre : "nous sommes libres, à partir de ceux que les autres ont fait de nous"
les psychanalystes ne disent absolument pas la même chose que Sartre ou l'inverse; il y a cette auto-suffisance de Sartre (comme il me semble chez Onfray) qui consiste à penser qu'on peut penser, agir, en toute affirmation de soi, dès qu'on a pu s'affranchir des influences et des maîtres à penser.
la psychanalyse pose toujours les questions: "qu'est-ce que tu veux? qu'est-ce que tu dis? pourquoi? etc... sans jamais oublier la part d'ombre, d'inconscient dans ce qui nous gouverne.
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN

Anonyme

[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 13:58:47 ]

Urban Koala

Quant à Onfray, il n'a rien compris à la psychanalyse, et tant mieux. Ça le discrédite fondamentalement, sur ce sujet.
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 13:59:19 ]

Anonyme


Anonyme

C'est sur ce point que Sartre s'est planté.
A quel texte fais-tu référence ?
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 14:03:36 ]

Traumax

Quant à Onfray, il n'a rien compris à la psychanalyse, et tant mieux. Ça le discrédite fondamentalement, sur ce sujet.
Donc tu n'as rien compris à Onfray sur ce sujet, ce qui te discrédite fondamentalement.


ketzakoalt


Simon De Talbert

Onfray s'attaque aux idées de Freud comme le fait un philosophe face à un autre philosophe; résultat: des centaines de personnes témoignent qu'elles ont bénéficié de la psychanalyse (à la radio, dans les journaux, à la télévision); en psychanalyse on pourrait appeler ça "le retour du refoulé"; Onfray ne veut pas admettre que la psychanalyse c'est avant tout un "dispositif de terrain" pour produire un questionnement individuel, du sens et de surcroit du soin. évidemment que cette production a un intérêt général, secondaire sans doute par rapport à sa fonction première, dans les débats d'idée (c'est un peu ce que je fais ici avec mon ami llydiot)
"Ils l'ont fait parce qu'ils ne savaient pas que c'était impossible" M. TWAIN
[ Dernière édition du message le 05/12/2013 à 14:59:59 ]

quantat

Citation de : Traumax
Citation :Quant à Onfray, il n'a rien compris à la psychanalyse, et tant mieux. Ça le discrédite fondamentalement, sur ce sujet.
Donc tu n'as rien compris à Onfray sur ce sujet, ce qui te discrédite fondamentalement.
Onfray prétend que d'après Freud le complexe dOedipe signifie que le petit garçon veut coucher avec sa mère et tuer son père ... alors que Freud explique, dans "trois essais sur la théorie de la sexualité" que l'enfant n'a pas la moindre idée de la façon dont se déroule l'acte sexuel ...
Onfray est un grand crétin

Traumax



quantat

Citation de : ludwigh
Citation :C'est sur ce point que Sartre s'est planté.
A quel texte fais-tu référence ?
L'Etre et le Néant .... et c'est là aussi qu'il fait les plus grandes confusions entre les instances de la première et de la deuxième topique... et qu'il témoigne de son ignorance radicale de la notion d'impossibilité structurale (logique et épistémologie)

Traumax

il témoigne de son ignorance radicale de la notion d'impossibilité structurale (logique et épistémologie)
J'aurais jamais du flaguer en fait. La philo quand ça commence à se gonfler le sur-moi avec ce genre de lexique gazeux, ca n'a aucun sens.
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