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Sujet Pour ceux qui défendent la démocratie et ceux qui la questionnent.

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Sujet de la discussion Pour ceux qui défendent la démocratie et ceux qui la questionnent.

Sujet qui découle du sujet sur Dieudonné. Il faut entendre ici démocratie au sens moderne avec ses corollaires: libéralisme, laïcité, capitalisme, etc...

 

J'ajouterai d'ici peu quelques citations issu de La crise du monde moderne de Guénon qui aborde cette question.

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Hors sujet :

J'ai rêvé qu'audiofanzine organisait des conférences-débats filmées. Celle que j'ai vu comptait trois membres avec au milieu toi jackbrelle. Tu étais très nerveux et agité, costaud, avec un air bourru. 

 

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Hors sujet :

 Huhu!

En fait, c'était pas un rêve... icon_demoniaque.gif

 

( enfin sauf qu'en vrai je suis calme, pas très costeaud et plutôt urbain )

 sinon, les dictatures en général ont l'air super-chiantes avec le portrait de Super-cono partout et tortures, toussa...

Mais comme on a toujours du mal à penser en dehors des sempiternels libéralisme/communisme, comme si rien d'autre n'est envisageable, de même on voit pas pourquoi on devrait rester coincés entre dictature et démocratie... Y a d'autres alternatives encore, je pense... L'anarchie me vient en tête mais d'office doit y en avoir qu'on a oublié ( que je connais pas ) ou qu'on a pas inventées pour l'instant.

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

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Y a la plutocratie aussi, ca me semble devenir a la mode...:oops2:
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La théocratie aussi mais il me semble l'avoir déjà évoquée.

Sinon que penses tu d'Alexandre Douguine que tu avais regardé? L'idée principale est de sortir de l'hégémonie américaine et de sa vision strictement matérielle, libérale et marchande et parle d'un monde multipolaire eurasiatique. Il n'évoque pas l'idée d'empire qui peut faire peur à mon avis mais qui semble y ressembler comme l'on peut parler de l'empire américain. Symboliquement il l'oppose l'empire américain, le monde de la mer "thalassocratique" (Amérique, royaume-uni) au monde continentale "tellurocratique" . Cela dit Douguine considère l'Europe comme un pôle un peu à part, pas vraiment eurasiatique mais alliée stratégique indispensable pour rétablir une balance équitable contre l'empire américain. En se libérant de la tutelle américaine d'essence protestante, capitaliste, la France pourra au moins retrouver une souveraineté. Sa quatrième théorie politique, après l'expérience libérale, communiste, fasciste, serait d'essence sociale donc sans doute une synthèse des trois premières.

Cela dit je n'ai pas beaucoup d'espoir, ce sont surtout les guerres qui refondent la géopolitique des états, à moins que l'Europe n'éclate et se refonde totalement. Enfin.

 

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[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 01:15:09 ]

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Douguine fait juste son beurre sur les relents nationalistes (pardon eurasistes) russes... Je ne vois pas en quoi se mettre au service d'un bloc eurasiatique rendrait plus sa souverainete a la France perso... Thalassocratie/tellurocratie c'est juste de la branlette pour attirer les vieux hippies...icon_facepalm.gif
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Parce que l'idée multipolaire est au coeur de l'eurasisme qui est traversée par une multitude de religions et de peuples différents en lieu et place de l'esprit marchand et capitaliste de l'Amérique qui uniformise partout où il s'impose. Un monde qui prend en compte les spécificités de chaque peuple, de sa religion, de ses coutumes est un monde plus tolérant.

 

Citation :

 Thalassocratie/tellurocratie c'est juste de la branlette pour attirer les vieux hippies...

 C'est vrai qu'à force de gober des concepts gauche/droite, fasciste/libéral on finit par avoir le cerveau qui sature vite. Je comprends tout à fait.

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Citation :
Parce que l'idée multipolaire est au coeur de l'eurasisme qui est traversée par une multitude de religions et de peuples différents en lieu et place de l'esprit marchand et capitaliste de l'Amérique qui uniformise partout où il s'impose


Oui parce que les Mongols, les Russes et les Chinois ont toujours tant fait pour preserver la diversite culturelle des peuples qu'ils ont assimiles a leurs empires respectifs... Mais lol quoi ! :-D
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Le truc qui manque à l'analyse, c'est que le paradigme culturelle américano-libéral-sodomito-sioniste, il s'impose pas par la force. Il s'impose parce que les peuples dans leur majorité le veulent. Ils veulent une voiture par habitant, ils veulent des crédits à la consommation, des écrans HD de 140 cm et des playstations pour aller sur youporn.
De mon point de vue, il est bien plus facile de lutter contre une influence géopolitique que contre une influence culturelle.
Donc l'eurasisme, ok pourquoi pas, mais tant que ce modèle politique n'aura pas un modèle culturel sur lequel s'appuyer, ca restera des paroles en l'air.
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Je pense qu'il est extrêmement hasardeux de se projeter aujourd'hui dans la pensée des grecs anciens, quoique nous en soyons, paraît-il les héritiers directs au travers d'interminables avalanches de vicissitudes historiques, jamais avares du mariage de la carpe et du lapin.
Car enfin quelle est la filiation?
Grecs anciens mono/polythéistes (oui ça dépend fortement où et quand)-> Romains polythéistes -> Romains monothéistes -> divers retours, après la chute de Rome, de pratiques religieuses, philosophiques et sociales pré-chrétiennes, grosso-modo au gré des violents et erratiques mouvements de populations avant le 8e siècle -> re-christianisation de l'europe -> re-découverte des textes grecs anciens traduits en Romain, gardés ensuite sous le boisseau pendant au moins 1000 ans par les clercs (en Latin, donc, bien à l'abri des gueux, selon l'imbattable et universelle recette de tous les jargonneurs)-> retraduction de tout ceci en français, à l'usage pendant quelques siècles encore d'une élite lettrée, cependant que pour le "bas-peuple" la pensée abstraite, la "conscience politique" ETCSDC, continuait de vivre dans diverses pratiques directement héritées de trois siècles de retour à une espèce de druidisme tronqué (entre la chute de Rome et la re-christinisation), jamais totalement éradiquées jusqu'à nos jours -> remise à la mode de l'Antique, aux fins de justification et pérennisation de la folle entreprise du Terrible Ogre Corse et de son cauchemar de dévoration universelle... Voilà de quelle "filiation directe" nous parlons, à propos de démocratie.
Un beau foutoir, non?
Ajoutons à ceci le souvenir d'une fort passionnante émission écoutée il y a une bonne quinzaine d'années sur France-Culture, consacrée à la sexualité dans la civilisation greco-romaine, qui m'a laissé l'impression durable que nous ne comprenons plus grand chose en vérité de la pensée de ces gens, qui étaient animés par des représentations qui n'ont rien de commun avec les nôtres...
Conclusion: Personne d'autre que nous n'est responsable de la forme que nous donnons à notre version de la "démocratie". Ce piètre bout de jargon, tiré du grec (pour faire savant, irréfutable, voire sacré) ne doit rien nous montrer d'autre que la tendance habituelle du roué politique à en appeler à un au-delà inaccessible au vulgaire (l' "hors du temps" valant bien l' "hors du monde" en ce domaine, pas vrai?) pour justifier sa position socialement intenable: Bon à rien mais prêt à tout.
Oublions cette jambe de bois: Notre idée de la démocratie ne doit strictement rien aux grecs (notre philosophie non plus ne le devrait d'ailleurs), encore moins notre pratique! Tout ça ne sert qu'à prolonger, en cette fin de 5e république française exsangue, le vague mythe informulé d'une pérennité de 2500 ans absolument réfutée par les faits historiques.
La civilisation dans laquelle nous vivons aujourd'hui (en ville) a commencé grosso-modo à la renaissance, quand on s'est mis en tête, en Europe de l'Ouest, de s'inventer une ascendance intellectuelle sur la base de documents parcellaires mille et mille fois traduits et expurgés.
Quant aux campagnes, il y reste encore aujourd'hui quelques traces d'une filiation d'idées et de sentiments véritable, souvent mâtinée d'un christianisme étrange qui n'a rien à envier au mélange exotique qu'on trouve aux Amériques côté Sud, avec ceux qui se trouvaient là (venus aussi d'ailleurs bien longtemps auparavant) avant que les romains ne viennent les "civiliser", c'est-à-dire tirer les marrons du feu.
Bref, puisque, grâce à une bien banale pirouette, nous sommes revenus au domaine politique, nous voici donc au seuil de terres vierges, pour peu que l'on décide enfin de se débarrasser de ce modèle antique fantaisiste. Il semble qu'à part chez quelques grippe-sous affolés par l'idée de la perte, fonctionne à l'intérieur de nous, en cette époque, une sorte de modèle intime qui nous mettrait facilement d'accord sur la question du "bien public", si l'on écarte pour l'instant le domaine des applications pratiques pour en rester aux aspirations idéales. Pas la peine d'aller chercher bien loin d'ailleurs: Les diverses professions de foi bien gentilles contenues dans la plupart des constitutions modernes me semblent parfaitement valides pour ce qui est de représenter les aspirations les plus largement partagées. Il "suffirait" de les appliquer pour de bon, pas vrai?...
Personnellement, à 50 ans cette année, je ne vois toujours pas comment le contenu de ces belles déclarations d'intention pourrait s'accommoder de la forme représentative actuelle des régimes politiques "avancés": Elle suppose en elle-même l'assertion indéfendable selon laquelle, contrairement aux textes de référence, tous ne sont pas égaux en dignité (du point de vue de l'expression), que certains seraient plus capables que d'autres de faire valoir un point de vue, et qu'il conviendrait donc que les moins dignes d'être entendus soient représentés par de plus capables.
Il faut creuser cette question, car c'est là qu'est le loup.
Tout ce fourbi ne tient que sur un simplet amalgame: Egale dignité face à l'expression d'aspirations abstraite (oui tout le monde en est animé, n'en déplaise à l'Université)/vs/ inégales capacités à en organiser l'application pratique.

Mais la question première n'est-elle pas " en quoi le fait de n'être pas un professionnel de l'administration, ou de n'avoir aucun goût pour la chose, rendrait-il une personne indigne d'être entendue dans la langue qu'elle parle ordinairement?"
-La question seconde, qui en découle, serait alors "en quoi le fait d'être "traduite" (généralement comme bon lui semble) par un "égal" confère-t-il à la parole d'une personne une dignité accrue?"
=> "Ces "égaux", soigneusement sélectionnés par les appareils de partis, ne se trouvent-ils pas de ce fait un peu plus égaux que les autres? N'avons-nous pas ici, de fait, une hiérarchie dans la dignité, d'ailleurs uniquement basée sur l'aptitude à manipuler le jargon, et rien d'autre?"

==>> Mais bordel de sort, comment se fait-il que dans une démocratie moderne l'informatique ne soit pas encore utilisée pour recueillir la parole égale en dignité de tous les membres de la communauté? OU, pour le dire dans l'autre sens, comment se fait-il que dans une société dotée de tels moyens de traitement de l'information, on en soit encore à perpétuer un modèle représentatif purement arithmétique (vous êtes les moins nombreux, donc nous sommes les plus forts, donc vous fermez vos clapets) qui ne pouvait, jadis, se justifier que par le fait qu'il fallait une journée de cheval pour se rendre de n'importe quel point d'un département au siège de la préfecture? Aurions-nous (auraient-ils) peur de la démocratie par hasard?
La lamentable réponse est évidemment: Parce que nos modernes démocraties ne sont en fait que les restes pitoyablement travestis d'une féodalité qui refuse toujours de rendre les armes.
D'ailleurs, quelque chose devrait nous crever les yeux: depuis au moins 40 ans que l'occident est en "crise" (perpétuelle et ma foi bien commode d'un certain point de vue), la cohorte des "supérieurement doués", j'ai nommé les indécrottables et inamovibles politicards de profession, ne cesse de faire la preuve de son incapacité à régler les problèmes collectifs les plus graves. A moins qu'il ne s'agisse tout bonnement de leur capacité à les maintenir...
Dans le premier cas nous avons affaire à une caste de type féodal dont nous devrions nous débarrasser pour cause d'incompétence et de tromperie systématique. Dans le second, à une caste de prédateurs nuisibles dont nous devrions aussi, bien sûr, nous débarrasser.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 09/12/2013 à 10:55:59 ]