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Sujet dieu(x), zêtes là ?

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Sujet de la discussion dieu(x), zêtes là ?

devant l'insistance de Seth, je me décide à proposer un débat que j'espère sérieux et sans haine sur l'existence présumée de dieu(x).

bien.

je commencerai par dire que la charge de la preuve d'un truc existant revient à ceux qui justement affirment qu'il existe, à moins que ce truc soit très probable : par exemple, je n'ai jamais été en Australie, mais j'ai tellement de preuves de son existence, lesquelles sont toutes plausibles, et croisées, que je ne doute pas de son existence.

à l'inverse, si quelqu'un me parle d'un caniche de 2 millimètres de hauteur, je n'ai pas besoin de preuve pour être persuadé que c'est des conneries. à moins qu'il y ait des preuves, et j'en viens donc à dieu(x).

 

- quels dieux ? quelle définition ? et les multiples affirmations de par le monde qu'un tel truc ne constituent pas des preuves : la légende des dragons aussi est universelle.

- un dieu est-il mesurable, quantifiable, observable par nos sens ? les manifestations divines se distinguent elles de n'importe quel phénomène extra-ordinaire ?

- en quoi les textes évoquant dieu sont crédibles comme émanant de la parole divine et non d'humains ? ils n'échappent pas à notre entendemement, et à l'inverse, on peut souvent y voire le miroir d'une culture donnée.

- en quoi le Big Bang implique un créateur doué d'une intelligence, et en quoi une intelligence serait-elle à l'oeuvre dans la nature et les événements, et non la nature d'une part, et les faits des hommes d'autre part ?

- pourquoi dieu ne se manifeste t-il pas de manière explicite ?

 

à vous.

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101
x
Hors sujet :
Non pas du tout, mais c'était la source sur laquelle j'ai trouvé le plus rapidement
les citations que je cherchais.
La meilleur introduction à Wittgenstein selon moi reste celle de l'incroyable Pierre Hadot:

1913536.jpg

Bien écrit et d'une clarté confondante pour une pensée aussi complexe.

[ Dernière édition du message le 12/10/2015 à 14:53:40 ]

102

Hors sujet :

 Etrangement personne n'a causé du Spagetti Géant, je suis déçu...icon_mrgreen.gif

 

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

103
x
Hors sujet :
Citation de Jackbrelle :
 Etrangement personne n'a causé du Spagetti Géant, je suis déçu...

Si, j'ai cité le Pastafarisme au post 62.
104

Hors sujet :

 Oui zut! c'était où? J'étais bien intéressé mais flemme d'aller voir à ce moment là...icon_mrgreen.gif

 

Après un échange d'idées, chacun peut repartir avec la sienne.

 

 

105
Citation :
Certains dogmes ont pu être utiles à certaines époques (par exemple, la confession est un ersatz de psychanalyse, ou bien l'interdiction de manger du porc a été une question de santé publique)

Il y a aussi les 10 commandements, qui sont un ancêtre du code civil. Ce n'est pas rien !
106
107
Je ne suis pas croyant, mais j'ai du respect, voire de l'estime pour certaines croyances, croyants ou hommes d'église.


Du coup, pour moi :

"croire en Dieu"

=

"croire que :
- chez chaque être humain il y a une part de bon
- et qu'en cultivant cette part, on peut progressivement améliorer la société, et donc la vie."


Et donc "croire" a plus d'importance que Dieu.
108
Il n'est pas possible de prouver l'existence ou l'inexistence du divin, mais il est possible d'éprouver sa présence.
A partir de ce moment, ce n'est plus une question de croyance.
A partir de ce moment, les arguments qui tendent à démontrer l'existence ou l'inexistence du divin à partir de connaissances objectives sont sans poids.


Encore une fois, il faut définir ce dont nous parlons. S'il s'agit réellement de divin (au sens ou l'entendent les "croyants"), il doit réunir au moins deux conditions:

-Contenir et être la source de l'ensemble de la physique connue et inconnue, et non pas être contenu par elle.
En ce sens nous parlons d'une entité nécessairement unique (quoique possédant la faculté de se manifester de manière multiple et simultanée) puisqu'elle est la source de l'ensemble du manifesté.
Exit donc les panthéons polythéistes, qui ne sauraient être peuplés que d' "êtres supérieurs".
Le dieu dont nous parlons est l'incréé, origine de toute chose. Il ne s'agit pas d'un "être".

-Etre capable d'établir une forme de communication avec la conscience individuelle.
S'il existait, mais se tenait absolument à l'écart des affaires humaines, personne n'en aurait jamais parlé.

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 14/10/2015 à 09:35:26 ]

109
Citation :
Contenir et être la source de l'ensemble de la physique connue et inconnue, et non pas être contenu par elle.


C'est pour cette raison que Wittgenstein utilise l'expression "hors du monde".
Lorsqu'on veut tracer une limite il est nécessaire de connaître la totalité du terrain.

C'est toute la question des limites du langage.
En effet, pour connaître les limites du langage (et par extension d'un concept établi
par le biais de ce dernier) il faudrait connaître et pouvoir exprimer dans le langage ce qui n'est
pas de son ressort.
Essayer de résoudre des questions aussi "imposantes" deviennent des non-sens qui tentent vainement de ramener
ce qui nous dépasse dans une minuscule parcelle (la fonction du langage) qui prétend pouvoir être contenu en/par elle.

Citation :
A partir de ce moment, ce n'est plus une question de croyance.
A partir de ce moment, les arguments qui tendent à démontrer l'inexistence du divin à partir de connaissances objectives sont sans poids.


Autant que de savoir combien pèse la couleur bleue.
Phrase claire, grammaticalement juste mais logiquement discutable :bravo:
110
Citation :
S'il existait, mais se tenait absolument à l'écart des affaires humaines, personne n'en aurait jamais parlé.


Perso je trouve pas ça inconcevable qu'un "divin" existe de sa propre manière, et que les humains aient inventé de leur côté des dieux plus ou moins anthropomorphes pour expliquer l'inconnu et un certain besoin d'absolu, sans que le divin "réel" ait quoi que ce soit à voir avec.

Faut pas oublier qu'on a certes une conscience, mais qu'elle est enfermée dans une enveloppe périssable qui a des limites ridicules. Ça ne me surprend pas que ce paradoxe ait engendré l'invention de dieux divers et variés, la conscience essayant de compenser toute la connaissance que son enveloppe n'arrive pas à lui apporter.

L'appétit vient en mangeant ; la réforme, c'est pas sorcier ; le campement léger en plein air, non. Cupidon