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Sujet Alors, il faut voter OUI ou NON pour la Constitution Européenne ?

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Sujet de la discussion Alors, il faut voter OUI ou NON pour la Constitution Européenne ?
Je ne me suis pas encore fait une religion à ce propos. En plus, je ne l'ai même pas encore lue...




Et vous ?

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique !  :-( :-)

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4141
Ben disons que tu te marres pas mal en voyant genre Hemmanuelli defendre maastricht avec exactement les memes arguments qu'il attaque aujourd'hui pour la constitution :ptdr:
4142
Personnellement quelqu'un qui est capable de reconnaître ses erreurs je trouve ça beau.

Le problème c'est la petite idée qu'il a derrière la tête.

Moi c'est le type qui refait toujours les mêmes conneries qui attire ma moquerie.

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

4143

Citation :
Personnellement quelqu'un qui est capable de reconnaître ses erreurs je trouve ça beau.



Il a jamais rien reconnu du tout, a ce que je sache. Puis bon, ca montre pas mal que tous ces arguments du social, c'est du pipo. C'est le truc pour faire vendre, mais tout le monde sait bien que personne ne sait vraiment ce que ca peut donner.

Cela dit, tous ces discours d'avant d'il y a longtemps, c'est rigolo mais pas forcement un argument pour voter non, au contraire meme: le plus du traite actuel, c'est sur le plan politique, pas economique. La est la grosse farce du non de la gauche socialiste... Mais on en a deja rebattu plein de fois.
4144

Citation : c'est rigolo mais pas forcement un argument pour voter non



non, c'est juste pour montrer la continuité et le fait de mettre en relief discours et réalité (la différence entre toujours le "ce qu'il faut faire" et "ce qui est fait" )
après, on peut trouver ça amusant, navrant, affligenat, génial, etc..... :ptdr:

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Passage en mode Multi

 

http://soundcloud.com/multiform_bdx

4145

Citation :
non, c'est juste pour montrer la continuité et le fait de mettre en relief discours et réalité (la différence entre toujours le "ce qu'il faut faire" et "ce qui est fait" )



J'avais compris ;) mais ca, on le sait depuis longtemps... On a une classe politique lamentable en France en ce moment, c'est effrayant. Raffarin ferait passer balladur pour qqn de flamboyant et qui a une vision, c'est dire :ptdr:
4146
(Gabou c'était juste pour t'embêter.:clin: )

Au passage, un truc m'a fait halluciner dans le débat d'hier sur la 2 : pour un peu j'avais l'impression que TOUT LE MONDE, de droite comme de gauche, condamnait le libéralisme !

Même Chirac en ce moment il a l'air plus à gauche que Hollande !

Pour ma part, je suis convaincu qu'une campagne "cette constitution libérale apporte l'ouverture nécessaire à l'accomplissement des idéaux de réussite personnelle et professionnelle' aurait parue moins fourbasse, et convaincu plus de gens...

Au passage c'est la première fois que j'entedais marine le pen, et elle faisait vraiment pitié d'ignorance crasse et de bêtise. Ah, la gauche ne sait même plus se fabriquer des ennemis potables...

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

4147
Je ne suis vraiment pas d'accord pour dire que voter non ne sert à rien :8O: ...

Pour la première fois dans l'histoire on cherche à nous imposer une constitution qui intègre dans son texte toute la politique économique pour les pays européens :???: .

Comment accepter de voter pour quelque chose qui nous impose un ultra libéralisme inscrit dans le texte de loi le plus fondamental, sans que l'on puisse avoir d'alternatives politiques ??? :oo: :oo:

Comment accepter aussi un texte qui nous assujetit militairement à l'OTAN (cad aux Américains) ?

Franchement rien que ces 2 points me semblent tout à fait suffisants pour refuser ce texte....

En plus je n'aimerais pas voter oui pour un texte crée sous la direction de Giscard :( .

Voter non servira a montrer que l'on peut encore décider de l'avenir que l'on veut......

Allez comme je suis gentil voici l'argumentaire pour le non fait par une des personnes qui devaient travailler à détruire le non mais qui a ensuite changé de camps à force de se confronter au texte :mdr: :

Citation :
1/ Un Non français sera d'abord, aux yeux de l'Europe comme du monde, celui de la France et en cela, il parlera de lui-même en raison du projet social français qui la caractérise et de la tradition historique où il s'inscrit, au moins depuis le programme - gaullo-communiste - issu de la Résistance et qui est exactement ce que la Constitution européenne remet en cause dans la notion de service public (16).

2/ Les partisans du Oui les premiers, de droite comme de gauche, se sont chargés de clarifier le sens du Non puisqu'ils n'ont cessé, jusqu'ici, de tenter de convaincre les Français que cette Constitution n'est pas libérale. C'est bien la reconnaissance que ce qui pose problème, c'est son libéralisme, et ce pour tout le monde (17).

3/ Le Non souverainiste est lui aussi anti-libéral (en tout cas au sens du libéralisme imposé par cette Constitution) puisque, se réclamant de la spécificité nationale française, il refuse l'impossibilité d'une politique économique dirigiste ou même seulement protectionniste, pourtant inévitable face aux excès de la mondialisation.

4/ Sur le refus français de la Constitution de l'UE, il n'y a donc pas de différence entre Non de gauche et Non de droite (au moins européenne) alors qu'il y a une divergence radicale sur le fond entre oui de droite et de gauche (même si ce n'est plus la même droite -ni sans doute la même gauche) puisque la droite approuve le libéralisme tel que le normalise la Constitution alors que la gauche ne l'accepte et ne consent à le constitutionnaliser que dans la perspective de le corriger, compléter, détourner ou contourner, c'est-à-dire
qu'avec beaucoup moins de cohérence que la droite, elle soutient ardemment une Constitution...dont elle nous assure déjà qu'elle fera tout pour en neutraliser l'orientation !

5/ La gauche devrait plutôt réaliser qu'en votant Oui, les Français prendraient le risque énorme de laisser la voix du Non à une autre
Nation, nécessairement moins social ou plus libéral que la France. Et ce Non signifierait alors clairement une exigence de plus de libéralisme et de moins d'Union sociale (ou de possibilité d'indépendance nationale dans le choix d'une politique sociale au sens français). Un Oui de la France ne serait donc pas seulement un Oui à cette Constitution, mais à Oui à la possibilité de son rejet en vue d'une restriction encore plus drastique du minimum résiduel de contrainte sociale qu'on peut y trouver, quoique encore toujours subordonné au meilleur fonctionnement d'une économie exclusivement libérale.

6/ Pourquoi ce dernier argument n'est-il jamais invoqué, sinon parce qu'implicitement, chacun convient de l'improbabilité d'une Constitution encore plus libérale que celle-ci ? (18)

7/ Les sociolibéraux du PS et des Verts ne cessent d'arguer de la Charte des droits fondamentaux pour y voir une protection contre toute « dérive ultralibérale » (puisqu'ils n'ont rien contre le libéralisme) alors qu'ils prétendent réduire la partie III, loi-cadre prédéterminant la politique économique et sociale de l'UE, à une simple synthèse récapitulative « pour mémoire » des traités antérieurs, sans véritable valeur constitutionnelle (même s'ils n'osent pas aller expressément jusqu'à cette contre-vérité, ils s'efforcent de la suggérer par des artifices rhétoriques). La vérité est inverse : la Charte n'a pas de valeur juridiquement contraignante puisque tout en s'inscrivant dans la Constitution, elle y inscrit en même temps la restriction explicite qu'aucun de ses articles ne saurait prévaloir, dans aucun
des Etats membres, sur les pratiques institutionnelles de cet Etat (cf. II-111-2, II-112-4 et 5 et le préambule) (19). Au contraire, la partie III, elle, se présente elle-même comme absolument contraignante et elle est littéralement normative. Si elle est intégrée dans la Constitution, ce n'est donc pas comme un corps étranger (ce qui est le cas, en revanche, pour la Charte) mais bien en effet pour lier l'adoption de la Constitution à un engagement au respect des principes de l'idéologie libérale qu'elle explicite sans équivoque et des conséquences pratiques impliquées par ces principes et qu'elle détaille par le menu.

8/ Or justement parce que la partie III est plus constitutionnelle ou constitutionnalisée que la partie II, dire Non à cette Constitution,
c'est en toute logique dire non à la partie III bien plus encore qu'à la Charte. Il est donc scandaleux de prétendre que le Non serait un Non qui s'appliquerait uniquement aux autres parties sans obligation de renégociation de celle-ci et que nous serions simplement reconduits au statu quo, c'est-à-dire à ce qui aurait été refusé sans conteste, au moins en France, de l'avis même des partisans du Oui, puisque J-P Raffarin a osé le sophisme que ceux qui s'opposeront à la Constitution n'obtiendraint que de garder de l'Union
précisément ce qu'ils en refusent. Ce serait un déni de démocratie sans précédent, qui devrait suffire à discréditer tous ceux qui en
soutiennent la possibilité (20).

9/ Le chantage est le suivant : sous peine de retour au statu quo, on demande au peuple d'ériger le fait historique (l'évolution libérale de
la construction européenne) en un droit fondateur, en se liant définitivement à ce qu'il aura consacré, en lui interdisant à l'avenir de dénoncer ce qu'il aura lui-même signé. Mais le Non n'est pas un retour au statu quo : même dans l'hypothèse où il ne serait suivi d'aucun effet positif, le peuple se serait prononcé contre ce qui ne pourrait plus dès lors lui être qu'imposé, en dépit de sa volonté déclarée : en réalité, dans l'option du Non, au lieu de se lier à un contrat léonin, le peuple garde les mains libres et il s'acquiert
même un droit nouveau, celui de s'opposer à son propre gouvernement et de le renverser par l'insurrection si celui-ci persistait à lui imposer l'application d'une règle ou d'un règlement contraire à son suffrage. La renégociation de la Constitution en cas de victoire du Non (et par conséquent aussi, et même prioritairement des traités antérieurs tels qu'ils sont repris dans sa partie
III), si c'est un Non de la France, est donc une obligation, et juridique, et démocratique, et politique au sens le plus radical, qui est absolumentincontournable.

10/ Ceux qui prétendent une renégociation de l'organisation actuelle de l'UE inenvisageable choisissent d'ores et déjà de ne pas se conformer à la volonté nationale et la trahissent déjà en affaiblissant d'avance leur propre Nation au cas où le Non l'emporterait puisqu'ils ne se voient que plaider coupables et contraints au profil bas pour toute éventuelle renégociation ultérieure. C'est exactement ce que l'on appelle une forfaiture, et ce, quelle que soit l'issue du scrutin.

11/ En ce sens, l'enjeu du referendum est bien aussi essentiellement intérieur à la France et les politiques usant de ce genre d'argument
ont choisi de jouer leur carrière sur ce scrutin, consciemment ou non. Ils devront en tenir compte. Le peuple sera en droit de l'exiger et de les y contraindre.

12/ La dénonciation d'un prétendu débat « franco-français » présuppose que la France devrait penser à l'Europe en faisant abstraction de la France: elle relève d'une conception de l'Europe fondée sur le déni de la réalité nationale, en particulier française. On ne construit pas l'Union avec un ou plusieurs autres sur la détestation de soi.

13/ Mais le premier argument à prendre en compte par ceux qui veulent vraiment l'Europe, qu'elle soit Union de Nations ou supra-nationale, c'est que tout en limitant le pouvoir des Nations, cette Constitution est d'abord anti-européenne : elle normalise un libre-échange interne identique entre les Etats-membres à celui de l'ensemble des Etats-membres avec le reste du monde et qui tend à ouvrir les frontières de l'Europe selon un mode strictement analogue à celui selon lequel elle ouvre les frontières de ses Etats-membres à l'intérieur » de l'Europe. La sujétion économique des Nations à la logique libérale de l'Union n'a pour fonction que d'assujettir l'Union
elle-même à un libre-échange mondial dans lequel ni son défaut de cohésion, économique aussi bien que politique, son refus normatif de toute stratégie planificatrice ou monétaire ne peut que la conduire à se dissoudre à vitesse accélérée pour le seul profit de détenteurs de capitaux d'origine et de destination indifférente
(21). Tout se passe comme si nous n'assistions plus à une construction de l'Europe, mais à la programmation méthodique de sa dilution.

14/ Car cette Constitution est aussi la négation même de l'Europe comme entité politique distinctive et indépendante. Elle en fait une
Euramérique liée tout entière à ceux de ses Etats qui sont liés à l'OTAN -et constitutivement (22), or il était d'autant moins nécessaire de graver ce lien temporaire dans le marbre d'une Constitution qu'elle requiert l'unanimité pour toute politique de défense et de sécurité de l'Union. Cela revient donc à s'appuyer sur l'implication actuelle de certains Etats dans l'OTAN pour préciser la nécessité normative et définitive d'une subordination de l'Europe tout entière à l'OTAN, y compris dans l'hypothèse où tel ou tel de ses Etats, voire leur totalité, voudraient se dégager de l'OTAN en vue d'un engagement prioritairement européen ! Cette Constitution interdit cette possibilité en plaçant l'Europe tout entière sous l'égide de l'OTAN. C'est la négation même de l'affirmation du principe gaulliste : l'Europe sera européenne ou elle ne sera pas.

15/ Il a déjà été relevé que tous les éloges de l'Europe qui prétendent fonder le Oui à la Constitution sur un Oui à l'Europe vantent une
Europe SANS constitution. Il faut aller plus loin: l''inventaire des bienfaits de l'Europe ne porte que sur les bienfaits de l'absence de Constitution, c'est-à-dire d'une Europe évolutive et ouverte, à géométrie variable et qui serait aujourd'hui plus nécessaire que jamais en vue de l'intégration "en douceur" des nouveaux entrants de l'Est. Mais c'est justement cette mobilité de l'Europe que la Constitution a
pour finalité, en tout cas pour objet explicite chez ses partisans, de figer ou fixer : en particulier en limitant le principe dynamique de la
construction européenne jusqu'ici, qui a été celui des coopérations renforcées, en en subordonnant l'initiative à la règle de l'unanimité, et la réalisation à la participation d'un tiers au moins des Etats membres (soit neuf).

16/ En définitive, cette Constitution n'a qu'une seule finalité, en laquelle réside en même temps son originalité absolue: c'est d'instituer, pour la première fois au monde, un contre-Droit (23). Elle le fait en élevant la concurrence au rang de principe normatif. Le Droit s'oppose à la loi du plus fort et à l'état de guerre perpétuelle où le plus fort ne cesse d'avoir à prouver qu'il l'est. Le contre-Droit de la concurrence dit au contraire « Battez-vous, et que le plus fort gagne! ». Evidemment, pour gagner, le plus fort n'a aucun besoin d'aucun droit. En revanche, il a besoin qu'on ne lui oppose pas le Droit. Il lui faut donc un contre-Droit, un contre-feu au Droit, un droit qui s'oppose au Droit comme le contre-feu s'oppose au feu, en lui coupant l'herbe sous le pied. Le contre-Droit ne dit pas seulement que
la guerre est un droit (rien d'original à cela, ni de contraire au Droit) ; il ne définit pas simplement des règles pour la pratique de la guerre (telles que celles de la Convention de Genève) ; il déclare l'exigibilité prioritaire de la guerre de tous contre tous...pour le meilleur profit de chacun (« Battez-vous, tuez vous...mais ne vous faîtes pas mal! »).

17/ Il est temps de se demander alors pourquoi une pareille ardeur offensive du Oui le plus paradoxal, celui "de gauche". Pourquoi un tel forcing rose-vert ? On se contente habituellement de répondre que les socio-écolo-libéraux "de gouvernement" ne peuvent pas
se déjuger, ayant été partie prenante dans l'orientation libérale de
l'évolution de l'Union telle que la consacre la Constitution. Mais cette réponse n'explique pas la facilité surprenante avec laquelle ils dénoncent un jour le Traité de Nice qu'ils ont soutenu la veille. Il y a lieu de craindre que la vérité soit moins reluisante: le libéralisme institutionnalisé leur permettra de se présenter comme un recours et un correctif d'autant plus indispensable (à l'échelle de la politique d'abord nationale) contre la tendance lourde au libéralisme et à ses dérives ultra-libérales [qu'ils auront permis de faire ratifier, tendances] dont ils ne nient même pas que la Constitution soit effectivement porteuse.

18/ C'est pourtant bien Sarkozy dont la stratégie est à la fois la plus directe et la plus honnête (ou cynique) aussi eu égard à l'enjeu référendaire. Et c'est ce qu'illustre a contrario l'énorme intox du Oui de gauche quand il ose présenter la Constitution comme le meilleur moyen de lutter contre des mesures telles que la directive Bolkestein: si celle-ci était contraire à la Constitution, pourquoi aurait-on besoin d'exiger que la Commission s'engage à sa « remise à plat » dès avant le vote français du 29 mai ? Pourquoi ne
pas s'appuyer plutôt sur son caractère anti-constitutionnel pour en faire un argument de plus, et celui-ci incontestable, en faveur du Oui ? Pourquoi n'a-t-on pu obtenir que cette simple « remise à plat » (qui n'engage à rien de déterminé, comme en a déjà prévenu l'actuel président de la Commission) ? Et comment se fait-il que les défenseurs de cette directive (puisqu'il y en a !) se trouvent-ils tous dans le camp du Oui ? C'est au moins une illustration irréfutable de la divergence en profondeur des partisans du Oui (cf. argument 2).

19/ En réalité, les libéraux savent très bien que la directive Bolkestein découle de la partie III (articles 144-150) et les socio-libéraux
s'imaginent qu'ils pourront tirer parti de ses conséquences dévastatrices pour s'imposer comme un garde-fou nécessaire à l'ultralibéralisme qui en résultera et qui, tout en les disculpant de tout recul social, permettra de présenter comme une prouesse politique la moindre atténuation de ses effets à l'échelon national. C'est le parti de la politique du pire. C'est aussi la pire des politiques.



Enfin petit tour des réactions d'homme politiques :

Citation : "Modèle social européen"... je ne comprends pas bien le sens de cette expression. »
(Frits Bolkestein, France Inter, 6.04.05)

« Personnellement, je suis opposé à tout référendum.»
(Frits Bolkestein, Le Figaro, 7.04.05)

« La démocratie n'est pas faite pour les gens peureux. »
(Frits Bolkestein, in Marianne, 16.04.05)

« Sur le social, il n'y a pas grand-chose, mais ce pas grand-chose n'est pas à négliger. »
(Elisabeth Guigou, AFP, 24/06/04)

« Jamais un traité européen n'avait assigné à la construction européenne des objectifs aussi proches de ceux des socialistes. »
(Dominique Strauss-Kahn, Le Nouvel Observateur, 11.11.04)

« L'adoption de la Constitution européenne donnera naissance à une Europe ambitieuse qui fera résolument le choix d'une harmonisation sociale par le haut, c'est-à-dire le refus du dumping social. »
(Jacques Chirac à la Sorbonne, 26.04.05)

« L'effort de rationalité qu'exige l'adhésion à la Constitution reste à construire dans l'opinion. »
(Pierre Le Marc, France Inter, 8.9.04)

« S'il est bien un individu qui souhaitait ardemment aujourd'hui un affaiblissement de l'Europe, c'est bien le président Bush. »
(Michel Rocard, Libération, 2.7.04) qui est à confronter avec :
« L'Amérique a tout à gagner
d'un partenariat avec une Europe plus forte, permettant de bâtir un monde meilleur et plus sûr. »
(Condoleeza Rice, in Euractiv.com, 9.2.05)

« Ce qui devrait nous rendre méfiant vis-à-vis des arguments du non, c'est leur pureté. »
(Philippe Vial, Charlie Hebdo, 6/06/05)

« La bataille pour le "oui" sera dans ces conditions évidemment la grande bataille pour la liberté de notre continent, et je l'espère la grande défaite de tous ces altermondialistes qui ont tout à la fois la candeur et l'impudence de se déclarer "antilibéraux", disons plus simplement ennemis de la liberté. »
(Alexandre Adler, Le Figaro, 20.10.04)

« Ceux qui sont, au sein du Parti socialiste, contre le marché et contre la concurrence, ils sont pour quoi ? Ils sont pour quelque chose de plus dirigiste que la Chine communiste d'aujourd'hui ? »
(Alain Duhamel, RTL, 15.11.04)

« Ce qui n'était pas prévu, c'est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. »
(Michel Rocard, International Herald Tribune, 28.7.92)

« Beaucoup de gens ne comprennent toujours pas l'Europe. Et ce que les gens ne comprennent pas bien, ils ne le votent pas bien. »
(Daniel Bilalian, TV Magazine, 13.6.04)

« Il (ndr : le projet de TCE) n'est pas tellement compliqué mais un peu compliqué, il est long... il y a un tiers au moins, la moitié qui sert à rien... on était obligé pour ne pas avoir le vide... »
(Valery Giscard d'Estaing, France 2, 21.04.05)

« C'est un texte facilement lisible, limpide et assez joliment écrit : je le dis d'autant plus aisément que c'est moi qui l'ai rédigé... »
(Valery Giscard d'Estaing, France 2, 21.04.05)

« Ainsi qu'on l'a vu lors du référendum interne du PS, tous les médias et tous les partis de gouvernement, sans oublier l'establishment économique, feront campagne pour le oui. »
(Éric Zemmour, Le Figaro, 31.12.04)

"Nous avons trop investi dans cette Constitution pour accepter son échec. »
(Inigo Mendez de Vigo, député européen, Le Monde , 5.1.05)

« Parfois, le oui simpliste est plus efficace que le non complexe . et réciproquement. »
(Jean-Pierre Raffarin, in Marianne, 9.4.05)

« Si la France vote non, nous serons privés de Jeux Olympiques. »
(Jack Lang, RTL, in Marianne, 9.4.05)

« Si vous votez "non" au référendum on s'expose à un risque de guerre. »
(Pierre Lellouche, dans l'émission "tout le monde en parle" sur france2, 26.04.05)

« Le débat interne au PS sur le projet de Constitution européenne doit être serein et maîtrisé, conscient que [son] rôle consiste à ce que le débat ait lieu dans le respect des personnes. »
(François Hollande, à Lommes, le 11 septembre 2004), mais,8 mois plus tard:

« Les camarades qui ont pris partie pour le non, devront rendre des comptes, et leur attitude sera condamnée politiquement. »
(François Hollande, Radio J, in Marianne, 23.04.05)

« Si le Non l'emporte, il y aura plein de gens qui quitteront la France. On ne peut pas, nous Français, rester en dehors de l'Europe. Ce serait faire marche arrière, ce ne serait pas bien. Je me sens européen, je suis bien partout en Europe : en Italie, en France, en Espagne, au Maroc. »
( Johnny Hallyday, membre du Comité de Soutien au OUI de Jack Lang, France Info, 03.05.05)



A retenir, la phrase de M Rocard :

« Ce qui n'était pas prévu, c'est que les peuples puissent refuser ce que proposent les gouvernements. »
4148
Je viens juste de realiser un truc, la, sur le theme "pourquoi chirac a fait un referendum qu'il est pas sur de gagner". Je me dis:

1- chirac, c'est un gars qui a un seul objectif, rester au pouvoir.
2- La constitution, il s'en branle
3- pour avoir 1), il peut avoir envie de foutre le bordel a 2 ans des elections.
4- qu'est ce qui fait debat en ce moment dans la societe francaise: immigration, peur du liberalisme. la constitution est un bon moyen de faire 3).

Je sais pas si vous voyez ou je veux en venir, mais finalement, est ce que ce serait pas encore un coup de maitre de super menteur pour faire chier tout le monde et en profiter par apres ?

Citation :
Comment accepter de voter pour quelque chose qui nous impose un ultra libéralisme inscrit dans le texte de loi le plus fondamental, sans que l'on puisse avoir d'alternatives politiques ???



T'as le droit de revenir a la case depart (par ailleurs, la constitution n'en est pas une, c'est un traite comme avant) :)
4149
Moi je voyais aussi un autre point

5- : il avait fait faire des sondages par les RG bien avant, pour se décider, et penser obtenir un plebiscite (forcèment, y-avait pas eu les débats actuels)

mais j'suis d'accord avec le 1- :mrg:

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4150
Hier soir à l'émission de mermet, y'avait un type qui racontait un truc édifiant.

Il travaillait pour une société française filiale d'un groupe roumain.
Et un matin, sans autre forme de procès, il a reçu un courrier de la société roumaine, par fax, lui indiquant qu'il pouvait prendre ses affaires et qu'il ne davait pas reprendre le boulot le lendemain :8O:

mais à part, ça, ne craignez rien, entrer dans le paradis socio-économique européen.
Rien ne se perd rien ne se crée tout se transforme......euh c'est pas de moi mais j'aime bien