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Récit d'un propriétaire
Yasujiro Ozu
Japon 1947
Un soir alors qu'il rentre chez lui, Toshiro est accompagné d'un jeune garçon. Ce dernier errait à la recherche
de son père qu'il a perdu de vue plus tôt dans la journée. Toshiro souhaiterait l'héberger au moins pour une nuit mais Tamekichi, son colocataire, refuse. Ils vont donc demander à O-Tané la voisine, veuve depuis plusieurs années, si elle veut bien l'héberger. N'aimant pas les enfants elle refuse également. Finalement on lui impose de l'héberger d'une façon un peu cocasse et elle gardera le garçon pour la nuit. Mais c'est entendu: le lendemain on tirera au sort lequel des protagonistes ramènera l'enfant là où il a été trouvé.
Il paraît que dans les bons restaurants de sushi au Japon il n'y a pas de carte pour choisir ce qu'on veut manger. On fait confiance au chef et on mange ce qu'il proposera au moment d'être servi. Ozu c'est un peu pareil: je ne lis jamais les synopsis. Je mets le DVD dans le lecteur et je laisse venir.
On retrouve tous les codes du "chef" et je n'ai pas été déçu: histoire "simple" mais efficace, relevant un peu du conte, excellents acteurs, beaux cadrages, beaux plans, beaux éclairages...beaux car "simples". On trouve aussi un peu d'humour, ce qui n'est pas souvent le cas chez Ozu.
Le montage est assez réussi car les scènes clefs (dont une un peu inattendue, prévisible dans le fond mais moins dans sa forme) prennent alors toute leur importance puisqu'on ne se perd pas dans l'accessoire qui comblerait un vide narratif ou visuel.
Ce qu'il y a d'étrange avec ce genre de film c'est qu'à première vue comme ça, il n'a l'air de rien et peut sembler banal. En effet, nous sommes habitués à voir des choses bien plus spectaculaires et sophistiquées. Ici le dispositif semble élémentaire: une caméra, un preneur de son, quelques acteurs et c'est tout. La mission: raconter une histoire. Du coup regarder un film d'Ozu c'est comme boire, manger ou faire un truc qu'on n'a pas fait depuis un bout de temps et en redécouvrir alors le plaisir. Après on aime ou on n'aime pas, mais pour ma part j'adore.
Histoire de donner une mention spéciale à l'actrice Chiko Iido, magistrale dans le rôle de la veuve revêche-mais-pas-que, voici quelques plans la mettant en scène:
Lors de la nuit chez la veuve, le petit garçon est perturbé au point qu'il pisse au lit. Le matelas qu'il souille ressemble un peu au drapeau américain. Est-ce qu'Ozu a voulu faire passer un message dans ce Japon de l'après-guerre? Toutefois la tâche n'est jamais du côté ressemblant au drapeau, mais au dos.
Pas la moindre playstation ou xbox ?
J’ai coché toutes ces cases.
Je sais à peine ce que c’est ces machins-là. Et je suis même pas certain d’en avoir déjà vu.
Misère, si les intellectuels cinéphiles pouvaient éviter de poster leurs impressions sur des forums populaires...
... et vieux !!! Je l'ai vu (avec plaisir) quand j'étais môme... je l'ai revu avec autant de plaisir il y a 2 ou 3 ans
Les travelling sont assez rares. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Il y en a un très beau dans la scène ci-dessous, que tu sauras probablement apprécier malgré la qualité médiocre de l'encodage:
Si tu veux colorer un peu "la toile cinématographique d'un ciel trop monotone", jette un oeil sur cette vidéo dans laquelle figurent des plans de plusieurs de ses films en noir et blanc mais également en couleur qui donnent envie de tous les voir ou revoir
Anonyme
3431
Anonyme
3431
n3m3s1s
6942
Je poste, donc je suis
Membre depuis 16 ans
Anonyme
3431
Polaroil
13783
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 17 ans
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
The Godfather
(Premier du nom, vu et revu).
Je devais regarder genre 45 minutes, mettre en pause et aller me coucher.
Pas réussi à décrocher, je viens de mater les trois heures et ma nuit est pour ainsi dire finie (bébé malade).
et
(Premier du nom, vu et revu).
Je devais regarder genre 45 minutes, mettre en pause et aller me coucher.
Pas réussi à décrocher, je viens de mater les trois heures et ma nuit est pour ainsi dire finie (bébé malade).
et On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Dr Pouet
52038
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
En plus, c’est pas la musique qui tire le film vers le bas. 
Courage pour la suite !
Courage pour la suite !
[ Dernière édition du message le 19/02/2018 à 01:23:59 ]
Djeeloo
15875
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
Un coup de Netflix et c'est parti ! J'ai pas de lecteur DVD à la maison... 
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Anonyme
17065
Récit d'un propriétaire
Yasujiro Ozu
Japon 1947
Un soir alors qu'il rentre chez lui, Toshiro est accompagné d'un jeune garçon. Ce dernier errait à la recherche
de son père qu'il a perdu de vue plus tôt dans la journée. Toshiro souhaiterait l'héberger au moins pour une nuit mais Tamekichi, son colocataire, refuse. Ils vont donc demander à O-Tané la voisine, veuve depuis plusieurs années, si elle veut bien l'héberger. N'aimant pas les enfants elle refuse également. Finalement on lui impose de l'héberger d'une façon un peu cocasse et elle gardera le garçon pour la nuit. Mais c'est entendu: le lendemain on tirera au sort lequel des protagonistes ramènera l'enfant là où il a été trouvé.
Il paraît que dans les bons restaurants de sushi au Japon il n'y a pas de carte pour choisir ce qu'on veut manger. On fait confiance au chef et on mange ce qu'il proposera au moment d'être servi. Ozu c'est un peu pareil: je ne lis jamais les synopsis. Je mets le DVD dans le lecteur et je laisse venir.
On retrouve tous les codes du "chef" et je n'ai pas été déçu: histoire "simple" mais efficace, relevant un peu du conte, excellents acteurs, beaux cadrages, beaux plans, beaux éclairages...beaux car "simples". On trouve aussi un peu d'humour, ce qui n'est pas souvent le cas chez Ozu.
Le montage est assez réussi car les scènes clefs (dont une un peu inattendue, prévisible dans le fond mais moins dans sa forme) prennent alors toute leur importance puisqu'on ne se perd pas dans l'accessoire qui comblerait un vide narratif ou visuel.
Ce qu'il y a d'étrange avec ce genre de film c'est qu'à première vue comme ça, il n'a l'air de rien et peut sembler banal. En effet, nous sommes habitués à voir des choses bien plus spectaculaires et sophistiquées. Ici le dispositif semble élémentaire: une caméra, un preneur de son, quelques acteurs et c'est tout. La mission: raconter une histoire. Du coup regarder un film d'Ozu c'est comme boire, manger ou faire un truc qu'on n'a pas fait depuis un bout de temps et en redécouvrir alors le plaisir. Après on aime ou on n'aime pas, mais pour ma part j'adore.
Histoire de donner une mention spéciale à l'actrice Chiko Iido, magistrale dans le rôle de la veuve revêche-mais-pas-que, voici quelques plans la mettant en scène:
Lors de la nuit chez la veuve, le petit garçon est perturbé au point qu'il pisse au lit. Le matelas qu'il souille ressemble un peu au drapeau américain. Est-ce qu'Ozu a voulu faire passer un message dans ce Japon de l'après-guerre? Toutefois la tâche n'est jamais du côté ressemblant au drapeau, mais au dos.
[ Dernière édition du message le 19/02/2018 à 10:08:21 ]
Dr Pouet
52038
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
Citation de KoalaMan :
J'ai pas de lecteur DVD à la maison...
Pas la moindre playstation ou xbox ?
Citation de Djeeloo :
J'ai l'intégrale des 3 Parrains en DVD.
Toujours dans mes films "à voir", aux côtés de Apocalypse Now et quelques autres...
J’ai coché toutes ces cases.
[ Dernière édition du message le 19/02/2018 à 11:23:00 ]
KoalaMan
19513
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 21 ans
Citation de Dr :
Citation de KoalaMan :J'ai pas de lecteur DVD à la maison...
Pas la moindre playstation ou xbox ? :8O
Je sais à peine ce que c’est ces machins-là. Et je suis même pas certain d’en avoir déjà vu.
On ne voit bien qu'avec les yeux. Le cœur est invisible pour l'essentiel.
Pucelle_Dabidjan
5835
Je poste, donc je suis
Membre depuis 20 ans
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
Misère, si les intellectuels cinéphiles pouvaient éviter de poster leurs impressions sur des forums populaires...
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
usob solina
2411
AFicionado·a
Membre depuis 22 ans
A l'origine
L'histoire hallucinante d'un escroc qui parvient à relancer le chantier abandonné d'une autoroute. Vrai thriller psychologique, avec du vrai suspense et de sacrés bons acteurs.
Le rôle de l'escroc a cependant l'air d'avoir été exagéré dans le film par rapport à la réalité. Mais pour ce qui est du film, c'est du tout bon !
Pictocube
36871
Ma vie est un thread...
Membre depuis 18 ans
W-Addict
43932
Ma vie est un thread...
Membre depuis 20 ans
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
Itou. La tension est super-bien installée à mesure que l'étau se resserre.
Amateurs de sabres laser passez votre chemin. Mais y a de belles pelleteuses cammèmeu!
Amateurs de sabres laser passez votre chemin. Mais y a de belles pelleteuses cammèmeu!
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
le reverend
33773
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
sqoqo
7050
Je poste, donc je suis
Membre depuis 18 ans
Vince_
22792
Vie après AF ?
Membre depuis 21 ans
Dr Pouet
52038
Membre d’honneur
Membre depuis 21 ans
dana12
17910
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 16 ans
Citation de Dr :
Les Aventuriers
Film en couleur de Robert Enrico, avec Lino Ventura, Alain Delon, Serge Reggiani et Joanna Shimkus.
Bref, surprenant mais très sympa.
... et vieux !!! Je l'ai vu (avec plaisir) quand j'étais môme... je l'ai revu avec autant de plaisir il y a 2 ou 3 ans
Incrédule sur tout, sceptique sur le reste
Anonyme
17065
Citation de Vince_ :
Kumo > belle idée, un Ozu. De mémoire y'a eut du travelling même un peu ou tout était en plan fixe ?
en tout cas ça me donne une araignée dans le nuage, pour prolonger la toile cinématographique d'un ciel trop monotone.
Les travelling sont assez rares. Ils se comptent sur les doigts d'une main. Il y en a un très beau dans la scène ci-dessous, que tu sauras probablement apprécier malgré la qualité médiocre de l'encodage:
Si tu veux colorer un peu "la toile cinématographique d'un ciel trop monotone", jette un oeil sur cette vidéo dans laquelle figurent des plans de plusieurs de ses films en noir et blanc mais également en couleur qui donnent envie de tous les voir ou revoir
pontchartrain
3169
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 17 ans
Kumo je vais essayer de me trouver un dvd de Ozu à la médiathèque de mon quartier ( très bien achalandée, pour un abonnement annuel ridicule, bien qu'étonnamment sous fréquentée )
J'en ai vu un à la télé dans une autre vie mais je ne sais plus lequel.
je vais essayer de me trouver un dvd de Ozu à la médiathèque de mon quartier ( très bien achalandée, pour un abonnement annuel ridicule, bien qu'étonnamment sous fréquentée )J'en ai vu un à la télé dans une autre vie mais je ne sais plus lequel.
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