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Derniers films vus

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Sujet de la discussion Derniers films vus
Pour ma part ce w-e, c'est 'les invasions barbares' (d. arcand) et 'goodbye lenin!' (w. becker)

Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?

Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
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53976
Pas si simple.

D'une part, j'imagine difficilement que quelque auteur qui soit qui bosse sur le thème des robots puisse ignorer les trois lois de la robotique ou à minima leur existence et leurs principe.

Après, chaque auteur est libre de les prendre en compte ou pas. C'est évident que ceux qui ont créé Terminator les ont totalement ignorées.

Ensuite, tout le cycle des robots d'Asimov (sauf erreur de ma part) joue justement (j'allais dire "traite", mais il aborde en fait plein d'autres sujets à travers ça) avec les 3 lois, leurs limites, leurs interprétations, leurs interactions...

Il y a plein de nouvelles où ce sont justement les trois lois qui mettent en danger des humains en conduisant les robots dans des impasses les empêchant de réaliser une action simple qui pourrait sauver les humains, voire les conduisant à agir de façon délétère pour les humains parce que leurs capacités limitées ne leur permettent pas de voir les tenants et aboutissants indirects de leur action.
Un bon exemple est la nouvelle "menteur" où un robot télépathe (déjà) fait beaucoup de mal au personnel de l'US Robots en mentant éhontément parce que la première loi l'amène à ne pas décevoir immédiatement ses interlocuteur, même au prix de déceptions plus grandes et d'autres dommages y compris psychologiques.

Dans "face aux feux du soleil", on voit des robots pourtant soumis aux trois lois se montrer dangereux et agressifs envers des humains, tout simplement parce qu'on leur a inculqué une définition très restrictive de ce que sont les humains, c'est à dire pour eux les seuls solariens, rejetant tous les autres en dehors du champ de l'humanité concernée par la première loi.
Donc, non, un robot faisant du mal à un humain n'est pas si incompatible que ça avec l'univers d'Asimov.
53977
Citation :
on voit des robots pourtant soumis aux trois lois se montrer dangereux et agressifs envers des humains, tout simplement parce qu'on leur a inculqué une définition très restrictive de ce que sont les humains, c'est à dire pour eux les seuls solariens


Ça fait un tout petit peu penser aux colonies, à l’esclavage... !
53978
C'est d'ailleurs pour résoudre en partie ces problématiques que R Daneel Olivaw invente la loi zéro primant sur la première loi et disant qu'un robot ne peut faire du mal à l'humanité. Ce qui ne résout d'ailleurs pas les contradictions présentes dans "menteur".
53979
Citation :
Ensuite, tout le cycle des robots d'Asimov (sauf erreur de ma part) joue justement (j'allais dire "traite", mais il aborde en fait plein d'autres sujets à travers ça) avec les 3 lois, leurs limites, leurs interprétations, leurs interactions...


Y a effectivement dans son oeuvre quelques nouvelles de robots méchants, mais qui sont très rares, et amha très dispensables, et surtout ne sont pas reliables au reste de l'oeuvre.

Citation :
Dans "face aux feux du soleil", on voit des robots pourtant soumis aux trois lois se montrer dangereux et agressifs envers des humains, tout simplement parce qu'on leur a inculqué une définition très restrictive de ce que sont les humains, c'est à dire pour eux les seuls solariens, rejetant tous les autres en dehors du champ de l'humanité concernée par la première loi.


Ha, tu confonds 2 livres se passant sur la planète Solaria, je t'en dis pas plus, ça te donnera l'occasion de les relire ! :-D
INdice : y a 25 000 ans entre la trame des 2 livres, et t'as effectivement raison sur la définition (volontairement) ultra restrictive donnée des êtres humains pour les robots solariens, mais pour un des livres, pas l'autre.

Citation :
Donc, non, un robot faisant du mal à un humain n'est pas si incompatible que ça avec l'univers d'Asimov.


Attention, c'est uniquement sur Solaria que ça se passe comme ça, et même là Asimov a été subtil, c'est pas le gros méchant robot qui tue tout le monde façon terminator.

[ Dernière édition du message le 21/11/2019 à 11:49:06 ]

53980
Tiens, je me suis gouré, c'est dans le cycle de Fondation et non dans "face aux feux du soleil" que les robots sont agressifs envers les humains.

Citation :
Ça fait un tout petit peu penser aux colonies, à l’esclavage... !

Ce n'est pas vraiment le propos dans cette histoire, mais oui, à travers ses histoires, comme la plupart des auteurs de SF, Asimov s'intéresse ou met le doigt sur les grandes questions humaines (que ça concerne les personnes ou l'humanité dans son ensemble).
"Menteur", c'est pas vraiment une histoire de robot. C'est un bon prétexte à étudier des caractères, les failles et faiblesses humaines, etc.
vrai spoiler :
Spoiler - Cliquer ici pour lire la suite
53981
croisage de post. :-D
Oui, je me suis aperçu de mon erreur. C'est bien la même planète, pas du tout la même histoire ni la même époque ni les mêmes personnages ni le même cycle. :facepalm:

Citation :
et même là Asimov a été subtil, c'est pas le gros méchant robot qui tue tout le monde façon terminator.

Clairement pas, non.

C'est justement parce que les histoires de robot étaient enfermés dans ce qu'il a appelé le complexe de Frankenstein, répétant encore et toujours la même histoire de la créature qui se retourne contre le créateur qu'Asimov a imaginé les trois lois.
Je sais que je ne t'apprends rien. Je cite ça pour ceux qui n'ont pas lu Asimov (ce qui est dommage).

[ Dernière édition du message le 21/11/2019 à 11:53:36 ]

53982
x
Hors sujet :
Citation :
Tiens, je me suis gouré, c'est dans le cycle de Fondation et non dans "face aux feux du soleil" que les robots sont agressifs envers les humains.


yep, crosspost, du coup ! :bravo:

Ceci dit le roman dont tu parles est totalement reliable au cycle fondation, ça en fait même une préquelle totale.
53983
Citation :
C'est justement parce que les histoires de robot étaient enfermés dans ce qu'il a appelé le complexe de Frankenstein, répétant encore et toujours la même histoire de la créature qui se retourne contre le créateur qu'Asimov a imaginé les trois lois.


Bien vu de sa part. Et merci pour ton partage.
:boire:
53984
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Hors sujet :
J'ai lu qu'Asimov avait remanié certains de ses romans, notamment des nouvelles parues en magasines lors de leur publication en recueils ou en romans, pour donner de la cohérence à l'ensemble de son oeuvre, des cavernes d'acier jusqu'à Terre et Fondation et inscrire ainsi dans un tout cohérent des nouvelles qui avaient été écrites en dehors de tout cycle et toute continuité (comme "Cailloux dans le ciel").
Je serais curieux de connaître l'ampleur de ces remaniements.
53985
Dr Pouet, tu ne sembles pas avoir lu d'Asimov. C'est bien dommage. Tout n'est pas excellent (en même temps, l'oeuvre est énorme), mais il y a des chances pour que ça te plaise.
Pour commencer, je te suggère "I robot" (moi le robot en fr), recueil de nouvelles sur les robots et fondement de toute son oeuvre sur ce sujet et "les cavernes d'acier" qui est essentiellement un très bon polard futuriste et la base de tout les cycles qu'on a évoqués.
Il n'est indispensable de lire aucun des deux pour lire d'autres Asimov, mais outre que les deux sont bons, ils posent des bases qui permettent de mieux comprendre et apprécier les oeuvres suivantes.

Il a aussi une oeuvre de vulgarisation scientique énorme, je crois encore plus grosse que son oeuvre de fiction. Je n'en ai pas lu, mais il paraît que c'est tout bon, ce qui ne m'étonnerait pas : le monsieur a une écriture très claire et une solide culture scientifique (il était docteur en chimie).

[ Dernière édition du message le 21/11/2019 à 12:05:29 ]

53986
Si si, j’ai lu « Robot » et « Fondation ». Mais je trouve intéressant cette formulation de la démarche d’Asimov sur ses histoires de robots.

Je le note pour "les cavernes d'acier".
53987
Pareil, je note les cavernes d'acier. Ca fait super longtemps que je n'ai pas lu Asimov et ça me fera bien plaisir de me replonger dans son univers :bave:

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

53988
American Sniper > tout le film je fût dubitatif sur ce que j'étais en train de regarder.
Le traitement est unilatéral, difficile d'y trouver une sorte d'équilibre.
Y'a les zentils et les méssants, et ta jeule.

De mémoire l'expérience était plus forte avec " Démineurs ".
53989
Nous le peuple de Claudine Bories et Patrice Chagnard

Le film retrace les efforts produits par 3 groupes qui échangent par vidéo pour élaborer en commun une nouvelle constitution en France. Cet exercice, qui est proposée par une association, devient un vrai enjeu quand le film se fait, car, hasard du calendrier, la commission des lois à l'assemblée nationale, travaille à ce moment même le projet de refonte de la constitution, promise par Macron. L'enjeu pour les 3 groupes : parvenir à l'assemblée pour faire connaitre leur projet.
Ces 3 groupes sont l'un, des lycéens de Sarcelles, mais des volontaires de leur lycée, donc les meilleurs de leur classe, et ont des réactions très pondérées, voire un peu réac, un groupe de femmes d'une asso contre la violence dans les cités à Villeneuve St Georges, et un groupe de taulards de Fleury Merogis.
Les débats sont hyper riches, surtout chez les taulards, quand ils se posent la question de leur légitimité à réécrire des lois, alors qu'ils n'ont pas respecté les actuelles (il me semble pourtant bien que certains députés font la même chose...).
L'enthousiasme de ces groupes face au dédain des politiques est très parlant et quand on sait que la commission des lois avait intitulé ses travaux Réforme constitutionnelle pour un renouveau de la vie démocratique et une démocratie plus représentative, responsable et efficace, on voit que l'emballage est plus flatteur que le contenu...
Mais rien d'étonnant à tout ça :-D

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

53990
Pourvu qu'ils n'en profitent pas pour ouvrir encore un peu plus grand la porte à leur copains, Bouygues, Vinci et Cie...image.php

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

53991
Citation :
De mémoire l'expérience était plus forte avec " Démineurs ".


Kathryn Bigelow ! :aime:
53992
Citation de youtou :
Citation :
De mémoire l'expérience était plus forte avec " Démineurs ".


Kathryn Bigelow ! :aime:


+ 1 avec vous deux. Un film qui m'a vraiment pris par surprise, tellement je m'attendais pas à ce niveau. J'ai adoré.
(ptain, l'intensité de la scène avec le tireur embusqué... :aime2: )

"L'Homme est la nature prenant conscience d'elle même." - Elisée Reclus

53993
Ceux qui travaillent d'Antoine Russbach sorti en 2018 avec Olivier Gourmet
Ceux-qui-travaillent_affiche.jpg

L'histoire d'un homme, aux origines modestes, devenu cadre sup dans une boite suisse de fret maritime. A la suite d'une mauvaise décision, il est contraint de démissionner alors qu'il se consacrait corps et âme à son entreprise en difficulté face à la concurrence. Sa vie prend alors un autre tournant et il doit faire une sacrée introspection pour tenter de s'en sortir.

Ca rigole pas beaucoup, c'est assez rude et réaliste sur le monde des affaires et du travail. Quel plaisir y a-t-il à quitter son boulot pour se replonger dans le monde du travail lors d'une séance de ciné ?
Et bien Gourmet est très bon, taiseux, taciturne, torturé... Dommage que les seconds rôles ne soient pas au même niveau (à part la gamine qui joue sa plus jeune fille). Le scénario apporte pas mal de tension.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

53994
Gourmet, pour moi un des tout meilleurs acteurs francophones.

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Wham Bam Jazz

53995
plussin, me souviens qu'il m'avait impressionné dans un film pourtant très moyen, sur les brigades du tigre. Son personnage était mal écrit et avait des dialogues cons comme pas possible, mais nonobstant il le jouait excellemment.

Sinon j'ai vu un film social avec Vincent Lindon (pléonasme), Toutes nos envies. Le film est pas mal, le propos de fond intéressant, pour autant y a toujours ce souci avec films et séries françaises : la trop grande dynamique des qualités des acteurs et actrices.....
Entre LIndon qui est excellent, Marie Gillain irréprochable, derrière c'est la dégringolade.....certains acteurs semblent réciter une poésie de CE1, d'autres semblent avoir la maladie de Charcot.
J'ai jalais constaté ça sur des films ou séries US, soit tout le monde est nul et pas de jaloux, soit tout le monde est correct et ça passe crème ; mais j'ai pas en tête un film avec genre un Lindon excellent et le reste des acteurs morts en dedans.

edit : en fait c'est le jeu d'acteur de la plupart des français qui me gêne : on dirait du théâtre emphatique façon Sarah Bernardt, j'en viens à me demander si ces gens là sortent dans la rue en fait.

[ Dernière édition du message le 24/11/2019 à 12:05:10 ]

53996
Hier soir, ll y avait un super docu sur Joey Starr, sur jesaisplus quelle chaîne, il a sorti une réplique qui m'a fait me bidonner:

"face à Depardieu, je me suis senti une actrice" :-D.

Mon thread sur le jazz, principalement bop et post bop:

Wham Bam Jazz

53997
Il veut peut être faire un remake de Tenue de soirée de Blier. :oops2:
53998
Citation :
en fait c'est le jeu d'acteur de la plupart des français qui me gêne : on dirait du théâtre emphatique façon Sarah Bernardt, j'en viens à me demander si ces gens là sortent dans la rue en fait.


J’ai l’impression que, étonnamment, c’est plus dû aux metteurs en scène qu’aux acteurs. Comme si c’est généralement lui qui choisit si ça doit être surjoué ou non. Ce n’est pas si surprenant en fait.
53999
3 films vus (ou revus)

la lutte des classes de Michel Leclerc et Baya Kasmi, avec Edouard Baer, Leïla Bekhti, Ramzy Bedia...

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Un couple de gaucho-anars, et leurs 2 gamins emménagent dans une banlieue populaire très métissée. Ils tiennent absolument à ce que leur fils soit inscrit à l'école publique, où il connait rapidement des problèmes d'insertion dans la classe colorée.
Farce sociale, où Edouard Baer joue un rôle d'anar monolithique sans concession, assez jouissif, pas toujours crédible mais l'ensemble est plutôt réussi.

Discussion avec les auteurs à la sortie de la séance : très sympas ces 2 cinéastes, et encore mieux le lendemain pour le visionnage d'un autre de leur film.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

54000
Le nom des gens de Michel Leclerc (2010) avec Sara Forestier, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem, Carole Franck, Jacques Boudet, Michelle Moretti...
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Tout le monde connait ce film : Bahia Benmahmoud est une jeune femme qui revendique d'être une "pute politique", c'est à dire qu'elle couche avec des gens de droite pour les faire évoluer vers des idées de gauche. C'est truculent et excessif mais très euphorisant.

La distribution est sans faute (Sarah Forestier, lumineuse, Jacques Gamblin, Zinedine Soualem... :bravo:).
J'ai revu ce film avec beaucoup de plaisir. ma sparring partner l'a découvert.
La discussion avec les auteurs a été super riche et l'intervention d'un spectateur dans le débat, montrant beaucoup d'émotion à l'évocation de ses propres parents a ouvert une brèche chez les cinéastes qui se sont ouverts peut-être plus que la veille sur cette histoire, qui, dans ses excès, cache une vraie blessure, ou au moins une faille chez eux. Le film a posteriori n'en est que plus émouvant et toujours très drôle.

Incrédule sur tout, sceptique sur le reste

[ Dernière édition du message le 24/11/2019 à 18:14:58 ]