Derniers films vus
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fairbec
2248
AFicionado·a
Membre depuis 21 ans
Sujet de la discussion Posté le 05/10/2003 à 19:14:46Derniers films vus
Pour ma part ce w-e, c'est 'les invasions barbares' (d. arcand) et 'goodbye lenin!' (w. becker)
Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?
Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?
Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
Anonyme
14795
22721 Posté le 02/09/2009 à 12:14:20
"Non, ce pays n'est pas pour le vieil homme" pour "No country for old men" sonne particulièrement mauvais.
C' était en premier lieu la traduction du titre du roman. Je la trouve justifiable dans la mesure ou le personnage du shériff vieillissant ne comprend plus ce qui se passe autour de lui.
C' était en premier lieu la traduction du titre du roman. Je la trouve justifiable dans la mesure ou le personnage du shériff vieillissant ne comprend plus ce qui se passe autour de lui.
Anonyme
5224
22722 Posté le 02/09/2009 à 12:32:25
Hors sujet :
Je suis d'accord sur le sens du titre - mais ça sonne pas génial, c'est lourdingue... On dirait qu'ils ont mis "Non" dans la traduction parcequ'il y a "No" dans l'original ?!
Je suis d'accord sur le sens du titre - mais ça sonne pas génial, c'est lourdingue... On dirait qu'ils ont mis "Non" dans la traduction parcequ'il y a "No" dans l'original ?!
Pictocube
36871
Ma vie est un thread...
Membre depuis 17 ans
22723 Posté le 02/09/2009 à 13:30:29
Oui c'est étrange... Moi j'ai regardé Mensonges et Trahisons, c'est ... divertissant.
Tant qu'il y aura des couilles en or, il y aura des lames en acier
Anonyme
8427
22724 Posté le 02/09/2009 à 14:05:09
Inglorious basterds
Je ne pige toujours pas comment on peut s'extasier devant ce que fait Tarantino. J'ai ri une fois en 2h30, le reste du temps rien de bien intéressant pour moi.
Je ne pige toujours pas comment on peut s'extasier devant ce que fait Tarantino. J'ai ri une fois en 2h30, le reste du temps rien de bien intéressant pour moi.
Cyclyk
4677
Squatteur·euse d’AF
Membre depuis 22 ans
22725 Posté le 02/09/2009 à 14:14:43
c'est pas non plus censé être "la 7eme Compagnie au clair de Lune" einh..
Sibmol
10751
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 20 ans
22727 Posté le 02/09/2009 à 23:26:51
A force d'en parler vous vais devoir le voir...et j'aime pas des masses tarentino...
oryjen
17492
Drogué·e à l’AFéine
Membre depuis 19 ans
22728 Posté le 03/09/2009 à 11:31:36
+1 avec tout ce qui a été dit de méchant sur Tarantino. C'est toujours embêtant de prétendre méditer sur un vice en l'utilisant soi-même jusqu'à la nausée.
On finit peut-être par avoir du plaisir à vomir.
On finit peut-être par avoir du plaisir à vomir.
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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.
leibniz
883
Posteur·euse AFfolé·e
Membre depuis 21 ans
22729 Posté le 04/09/2009 à 13:21:13
Tarantino, l'art du faux (Inglourious basterds, 2009).
Par « auto-référentiel », épithète pompeux, je veux dire que chez Tarantino, le cinéma fait référence à lui-même ; c’est sa griffe ; habituellement, le cinéma s’inspire d'une réalité ou en représente une, même une chimère ; les images font signe vers autre chose qu’elles-mêmes; chez Quentin Tarantino, ce qui nourrit le film, c’est l’histoire du cinéma ; ainsi en va-t-il de l’hommage qu’il rend à la Shaw brothers dans « Kill Bill » ; ou bien, lorsqu’il célèbre les films de road movies des 70’s dans « Boulevard de la mort » ; le support n'est pas réel, mais "filmique". Tel Chronos qui dévore sa progéniture, Tarantino est un cinéphile qui se nourrit du cinéma, et qui fait du « à la manière de … ». Il suffit de regarder les premières séquences de « Inglourious basterds », et l’on se croit chez Sergio Leone. Gros plans, avec sueur, angle en contre plongée latérale, rythme lent, alternance des points de vue, et aussi, présence forte du thème de la vengeance, thème central et chez Leone, et chez Tarantino.
Mais « Inglourious basterd » n’est pas un simple hommage au maître du western spaghetti ; je pense que Tarantino a voulu aborder la problématique du cinéma sous l’occupation, ce cinéma qui était contrôlé par les services de censure allemands (à la tête desquels figure Goebbles, patron de la propagande Nazi) ; en témoigne la présence forte des 2 affiches des films d’Henri Georges Clouzot, et dont « le corbeau » parvient à évoquer analogiquement l’occupation sans la citer directement (qui valu à Clouzot des problèmes à la libération).
Autre argument qui vient nourrir l'idée selon laquelle le film de Tarantino parle avant tout de cinéma : ce n’est pas un hasard si l’action finale se déroule elle-même dans un cinéma, et si l’incendie est activé par des bobines de films. Le cinéma sert autant à inspirer le réalisateur, qu’à bruler le temple dans lequel il est normalement diffusé. La boucle est bouclée : le cinéma provient de lui-même et s’immole en lui-même et par lui-même. « Inglourious basterds » est une œuvre close sur le 7ème art. Aussi, il ne s’agit pas d’un film historique (d’ailleurs, l’histoire ne respecte pas l’Histoire) ; Quentin Tarantino poursuit ici son entreprise de « déréalisation », qui consiste à présenter de la surface pure qui ne fait référence qu’à elle-même, et à ce dont elle s’inspire, à savoir, la mémoire bouillonnante du Cinéma). Ici, le tour de force consiste à évoquer les signes d’une période historique déterminée, pour mieux la détourner, truquer complètement l'histoire, s’en abstraire, la "déréaliser", et substituer à ce qui a été la puissance du faux. Voilà une lecture possible du film qui ne prétend pas être exhaustive; c'est en tout cas à partir de cette piste que j'arrive à relier ce film aux autres films du maître
Par « auto-référentiel », épithète pompeux, je veux dire que chez Tarantino, le cinéma fait référence à lui-même ; c’est sa griffe ; habituellement, le cinéma s’inspire d'une réalité ou en représente une, même une chimère ; les images font signe vers autre chose qu’elles-mêmes; chez Quentin Tarantino, ce qui nourrit le film, c’est l’histoire du cinéma ; ainsi en va-t-il de l’hommage qu’il rend à la Shaw brothers dans « Kill Bill » ; ou bien, lorsqu’il célèbre les films de road movies des 70’s dans « Boulevard de la mort » ; le support n'est pas réel, mais "filmique". Tel Chronos qui dévore sa progéniture, Tarantino est un cinéphile qui se nourrit du cinéma, et qui fait du « à la manière de … ». Il suffit de regarder les premières séquences de « Inglourious basterds », et l’on se croit chez Sergio Leone. Gros plans, avec sueur, angle en contre plongée latérale, rythme lent, alternance des points de vue, et aussi, présence forte du thème de la vengeance, thème central et chez Leone, et chez Tarantino.
Mais « Inglourious basterd » n’est pas un simple hommage au maître du western spaghetti ; je pense que Tarantino a voulu aborder la problématique du cinéma sous l’occupation, ce cinéma qui était contrôlé par les services de censure allemands (à la tête desquels figure Goebbles, patron de la propagande Nazi) ; en témoigne la présence forte des 2 affiches des films d’Henri Georges Clouzot, et dont « le corbeau » parvient à évoquer analogiquement l’occupation sans la citer directement (qui valu à Clouzot des problèmes à la libération).
Autre argument qui vient nourrir l'idée selon laquelle le film de Tarantino parle avant tout de cinéma : ce n’est pas un hasard si l’action finale se déroule elle-même dans un cinéma, et si l’incendie est activé par des bobines de films. Le cinéma sert autant à inspirer le réalisateur, qu’à bruler le temple dans lequel il est normalement diffusé. La boucle est bouclée : le cinéma provient de lui-même et s’immole en lui-même et par lui-même. « Inglourious basterds » est une œuvre close sur le 7ème art. Aussi, il ne s’agit pas d’un film historique (d’ailleurs, l’histoire ne respecte pas l’Histoire) ; Quentin Tarantino poursuit ici son entreprise de « déréalisation », qui consiste à présenter de la surface pure qui ne fait référence qu’à elle-même, et à ce dont elle s’inspire, à savoir, la mémoire bouillonnante du Cinéma). Ici, le tour de force consiste à évoquer les signes d’une période historique déterminée, pour mieux la détourner, truquer complètement l'histoire, s’en abstraire, la "déréaliser", et substituer à ce qui a été la puissance du faux. Voilà une lecture possible du film qui ne prétend pas être exhaustive; c'est en tout cas à partir de cette piste que j'arrive à relier ce film aux autres films du maître
“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”
[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 13:24:35 ]
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