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Sujet Derniers films vus

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Sujet de la discussion Derniers films vus
Pour ma part ce w-e, c'est 'les invasions barbares' (d. arcand) et 'goodbye lenin!' (w. becker)

Le permier est tout simplement exceptionnel : une richesse de dialogues exceptionnelle et une construction à l'americaine. marque de fabrique canadienne?

Le second aurait pu etre tres bon s'il etait sorti avant Amélie...
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22751

Merci Raskolnikov (j'ai vu 2 adaptations de "crime et châtiment" (j'adore ce roman) à l'écran; celle de Pierre Chenal (1935) et celle de Georges Lampin (1956), avec Gabin; grosse préférence pour la première qui restitue mieux je trouve l'ambiance du roman)

“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”

[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 15:42:16 ]

22752
Y a des critiques pas mal ici.... Pis ils ont un vieux penchant poru la série B!

http://www.matierefocale.com/article-31753199.html

22753
Leibniz: je ne connais pas la version de 1935, et la version de Lampin de 1956 ne m' a pas laissé un souvenir impérissable.
Beaucoup plus réussie est son adaptation de l' Idiot, avec Gérard Philipe.

(j' ai déménagé à côté d' une rue Gérard Philipe récemment, et ça m' a permis de remarquer que Philipe ne prend qu' un "p"; on s' en fout, hein, mais bon...) 
22754
Ben ça m'a fait plaisir de te lire Leibniz, justement ça change de ...

Citation :
"ouais j'ai vu prends moi salope hier soir, c'était génial, à un moment y a une scène à 3 sur le même lit et pouf le lit pète. ROFL".

Citation de will-bru:
Bon j'exagère, mais surtout on intellectualise pas.Sinon on écrirait tous des critiques au Figaro et on se ferait chier.


ah ouais quand mm...
22755
Ben oui. Je confirme.

One Breath III : Find out the end of the story, piece by piece : WBBTMR - One Breath III

Y a pas à dire, dès qu'y a du dessert, le repas est tout d'suite plus chaleureux...

22756
et c'est ton droit...
Mais quand mm... autant d'habitude tu me fais rire autant là...
22757
Raskolnikov, je n'ai pas vu l'adaptation de l'idiot (ni lu le roman d'ailleurs); je note, des fois qu'elle soit programmée sur les chaînes ciné. 

Bon, voici ce que j'ai vus dernièrement :
2 films de Terence Fisher avec Peter Cushing :

-> "Island of terror" (1966) : Sur une ïle, un scientifique réalise des expériences; il cherche à combattre le cancer; sans le vouloir, il crée des monstres, des formes de cellules géantes, qui se nourrissent du calcium des os des animaux. De facture assez classique, c'est un film à moyen budget, dont les effets spéciaux sont un peu "has been", mais je trouve parfois un certain plaisir dans ce genre d'imperfections. Peter Cushing y est excellent.

-> "Night of the big Heat" (1967) : Toujours sur une île, des formes de vie venues d'ailleurs, attirées par les ondes émises par la station météo, ont la particularité de capter les énergies, et de happer toute forme de chaleur. Un scénario un peu laborieux, une fin légèrement baclée, mais dans l'ensemble, j'aime bien ce genre de série B, où l'on s'en tire avec peu de budget. De Terence Fisher, il faut surtout retenir sa grande période à la Hammer, avec ses adaptations de "Dracula" (1958), et du "Chien des Baskerville" (1959), les 2 avec toujours Peter Cushing.

->"la femme infidèle" de Claude Chabrol (1969) avec Stéphane Audran, Michel Bouquet, Maurice Ronet, Michel Duchaussoy, etc ... On est dans l'exploration de la folie criminelle motivée ici par une jalousie croissante, qui devient insupportable (pour le mari, pas pour le spectateur). J'ai pensé en voyant ce film à "l'enfer" du même Chabrol (qui reprend le scénario du film que Clouzot n'a pas eu le temps de réaliser). Chabrol est très doué pour les dénouements "ouverts" et "problématiques"; il y a une fin, le film ne finit pas "en queue de poisson", mais tout n'est pas explicite, clair, révélé. Il y a souvent une confusion finale qui embarque le spectateur par delà la fin du film dans la possibilité de le prolonger, après la séance, à travers de multiples hypothèses d'interprétation. Je trouve cela très habile. La caméra de Chabrol se retire en laissant un flou, qui incite le spectateur à prendre le relais. Parmi les outils de manipulation, ce procédé est très efficace.


-> "Que la bête meure" de Claude Chabrol (1969) avec Michel Duchaussoy, Jean Yanne, etc ...; un gamin se fait écraser par un taré qui conduit super trop vite; il s'enfuit, aucune trace du coupable. Le père du gamin mène l'enquête, avec une soif de vengeance insatiable. Un excellent Chabrol, avec une fin légèrement ouverte ou équivoque (toutefois moins que dans "la femme infidèle" qu'il a réalisé juste avant ). Jean Yanne excelle dans le rôle de la bête, même si parfois, les traits de son personnage deviennent un peu caricaturés. A noter, durant cette période (de Landru jusqu'au boucher), c'est très souvent Claude Zidi qui est le caméraman de Claude Chabrol. Une affaire de Claude

“Pourquoi y a t il quelque chose et non pas plutôt rien?”

[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 17:43:45 ]

22758
Autant je n' aime plus trop ce que fait Chabrol depuis 10-15 ans, autant ses films des années 60 sont terribles, avec une affection particulière pour Le Boucher (où Yanne est extraordinaire).
22759
leibniz > ben voilà autre chose, c'est concis, clair, sans détour, personnellement j'apprécie beaucoup plus, voilà l'idée de ce thread Et les deux Chabrol me font assez envie du coup!
22760
Citation :
je pense aussi qu'à trop intellectualiser ses goûts on perd une partie conséquente du plaisir à voir un film (ou pas). C'est valable pour écouter un disque, lire un bouquin, etc.


C'est un problème très personnel: Tout le monde n'est pas capable de la même distance par rapport à son affect. Oui, je sais, c'est très injuste, mais c'est la vie les petits gars. Réfléchir sur ce qu'on vit ne nous condamne pas tous immanquablement à vivre moins.
D'autre part, je trouve symptômatique d'une époque de sur-consommation débile cette convocation permanente (et surtout univoque) du "plaisir".
S'il n'était, dans une oeuvre d'art, que question de susciter les sécrétions endorphiniennes d'un tas d'hédonistes décérébrés, la culture ne serait jamais devenue un enjeu politique par exemple.
Ni la télé, au hasard...

Evidemment, le cinéma dans son ensemble ne se réduit pas aux oeuvres d'art, je vous l'accorde. C'est aussi une gigantesque machine à fric, une non moins gigantesque entreprise de crétinisation (je parle ici des films pléthoriques n'ayant d'autre fonction que d'alimenter ladite machine à fric), et quelquefois, ô comble du raffinement, le lieu délicieux où quelques véritables abrutis pervers font faussement semblant d'être cons pour de vrai.

C'est, en raccourci, la raison de mon animosité lasse envers Tarantino et ses séides, et autres contempteurs.
Ce discours qui dit en gros "oââââ, c'est tellement naze pour de faux! Un régal, qu'on dirait presque du vrai si on n'était pas tous ici des êtres supérieurs capables de prendre de la distance envers notre affect!" oscille entre la stupidité crasse, la perversion à peine déguisée, et l'infantilisme vécu vers à peu près 10/12 ans, âge auquel on fait d'ordinaire la première expérience extatique du second, voire du troisième degré, à grands coups de postillons principalement dus à l'excès de zèle de l'orthodontiste qui vient juste de vous déflorer la gueule, âge auquel ledit tas de crétins rigolards semble être resté bloqué et se complaît faussement exprès.
Notons au passage que ce sont les mêmes "êtres supérieurs capables de prendre de la distance envers leur affect" qui sont absolument incapables de se référer pour la conduite de leur existence à autre chose que leur propre jouissance, juste pour préciser un peu et appuyer mon propos au sujet du stade anal où ils se vautrent avec une ostentation aussi maladroite que ridicule et pour tout dire abjecte.

On trouve aussi, dans les autres domaines des arts, de ces impuissants, finalement châtrés de l'existence réelle, qui n'ont d'autre recours pathétique que de confondre les moyens et les buts pour alimenter une technicité orpheline de l'être qu'elle était au départ destinée à exalter: Des peintres dont l'objet unique de préoccupation est la peinture, des littérateurs la littérature, des musiciens la musique, des instrumentistes l'usage de leur instrument, des cuisiniers leurs casseroles et leurs fourneaux, etc... etc... etc...
Et tous ces abrutis de prendre la pose comme si l'aveu public de leur castration se trouvait subitement être le comble du raffinement.
Tonton Georges eût pu en faire une chanson... D'ailleurs, je crois bien que dans "Le Pluriel", l'une des strophe les écorniffle un tantinet.
 Bin oui, Tarantino possède le vocabulaire du cinéaste, à un point peut-être un peu surdéveloppé, au point peut-être que que sa capacité de vivre en ait été un rien oblitérée. Il est assez crétin, après, et pour tout dire impardonnablement facile, de proclamer, comme l'ignoble et inconséquent Lelouche "moi, vous voyez, je pense cinéma, je rêve cinéma, je mange cinéma, et je fais l'amour cinéma" vers la fin des années 70, comme si c'était une gloire de promener à la face de ses contemporains un furoncle bien rempli.
Oui il possède l'outil, mais savez-vous, pourceaux joliment tartinés de votre propre ordure, que ce n'est pas de l'art? Juste l'outil, juste l'arrière-cuisine. Dans ce resto, le cuisinier s'agite, bouge ses casseroles, fait un boucan de tous les diables, transpire avec application, mais l'assiette n'arrive jamais.

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

[ Dernière édition du message le 04/09/2009 à 18:22:56 ]