Les questions auxquelles on n'a pas les réponses mais un AFien peut les avoir
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Number-6
Voilà un topic qui sert à s'informer, à poser des questions pour resoudre les tracas du quotidien.
J'inaugure avec :
J'ai cuit des oeufs un peu façon omelette, conservés entre 36 et 48h au frigo, je les ai réchauffé et là je sens mon bide trop chelou.
Quelqu'un sait combien de temps ça se garde sans risque ?
Projacks
La psychiatrie ce n'est pas une histoire de ne pas rentrer dans une case ou juste d'être "original", c'est de vraies maladies avec de vraies origines biologiques / médicales derrière et notamment des emissions ou traitements de signaux défaillants dans le cerveau.
Ceux qui déplacent des montagnes... font chier les cartographes.
Point-virgule
Je vais en parler à la copine au RSA rencontrée aujourd'hui et dont la fille a replongé dans sa détresse mentale au point que le personnel de la maison de repos où elle est n'en veulent plus (dépassés) et qui craint qu'elle ne se suicide à tout instant.
Je suis sûr qu'elle sera ravie d'entendre qu'en payant 50 € par semaine, elle donne à sa fille une vraie chance de s'en sortir d'ici une quinzaine d'années.
Aucun tarif n'est fixe, un psychanalyste prend en fonction du patient (ou alors dans le cas où il serait aussi psychiatre, il est conventionné et remboursé par la sécu). Sans compter que la vie n'a pas de prix, et que parler avec quelqu'un en qui on arrive à placer sa confiance peut suffire à la sauver, la vie, même au bout de quelques séances. Après, résoudre des problèmes de fond n'a rien de magique et ne se fait pas du jour au lendemain. C'est un travail qui peut prendre du temps. Enfin, si la personne ne veut ou n'est pas prête à s'y mettre pour s'en sortir, toutes les solutions resteront limitées. La prise en charge en institution ou en HP peut être inévitable mais Sonicsnap demandait s'il y avait une alternative.
[ Dernière édition du message le 16/03/2023 à 09:21:32 ]
Point-virgule
C'est clair, le coup de la psychanalyse comme remède à des pathologies neuropsychologique c'est bien la première fois qu'on me le fait.
La psychiatrie ce n'est pas une histoire de ne pas rentrer dans une case ou juste d'être "original", c'est de vraies maladies avec de vraies origines biologiques / médicales derrière et notamment des emissions ou traitements de signaux défaillants dans le cerveau.
L'époque est au scientisme et à la réduction de l'humain, de l'autre, à un pur objet. Je ne dis pas que les médicaments ou l'internement ne servent à rien, pour autant, on sait, au moins depuis l'antiquité, combien la parole peut faire pour aider à vivre, et si il se passe des choses biologiques dans le cerveau, elles n'apparaissent pas sans cause. Vouloir le voir, le comprendre et en parler est tout un travail. La plupart du temps, tout un chacun préfère (se) mentir, s'en remettre à la-faute-à-pas-de-chance-de-la-biologie, plutôt que de dire ou d'entendre une partie de la vérité.
Le néolibéralisme s'arrange d'ailleurs très bien de cette vision réductionniste du psychisme qui accompagne la disparition des moyens afférents, sans compter que la psychiatrie (neuro)biologique a abouti à bien peu de résultats, voire aucun :
« Le discours de la psychiatrie biologique affirme que tous les troubles mentaux peuvent et doivent être compris comme des maladies du cerveau. [...] Pour qu’il en soit ainsi, il faudrait pouvoir constater un apport substantiel de la neurobiologie à la pratique psychiatrique ou, du moins, une perspective réaliste d’un tel apport en ce qui concerne les troubles mentaux les plus fréquents. La première partie de ce texte présente les doutes que les experts reconnus de la psychiatrie biologique expriment actuellement dans les plus grandes revues américaines au sujet de cette ambition ».
« Plusieurs approches, qui ne sont pas mutuellement exclusives, permettent d’appréhender les causes des troubles mentaux : neurobiologie, psychologie et sociologie. Cependant, selon une récente étude américaine, le grand public adhère de plus en plus à une conception exclusivement neurobiologique des troubles mentaux. Le journaliste Ethan Watters a écrit récemment dans The New York Times un long article où il montre que la psychiatrie américaine tend à imposer au reste du monde sa conception étroitement neurobiologique des maladies mentales. Il souligne que cette diffusion n’est pourtant pas due aux succès de la psychiatrie américaine : le nombre de patients n’a pas diminué aux États-Unis, bien au contraire. Le discours privilégiant la conception neurobiologique des troubles mentaux semble donc évoluer indépendamment des progrès de la neurobiologie. Daniel Luchins a longtemps été la première autorité médicale en psychiatrie clinique pour l’État d’Illinois. Selon lui, ce discours réductionniste ne sert qu’à évacuer les questions sociales et à laisser de côté les mesures de prévention des troubles mentaux les plus fréquents. À sa suite, nous nous interrogerons sur les modes de production de ce discours, sur ses conséquences sociales et son interprétation sociologique ».
« Le constat actuel est donc clair : les recherches en neurosciences n’ont abouti ni à la mise au point d’indicateurs biologiques pour le diagnostic des maladies psychiatriques ni à de nouvelles classes de médicaments psychotropes » [le DSM est notamment mis en cause]
« Si tous les leaders de la psychiatrie biologique reconnaissent que la recherche neurobiologique a pour l’instant peu apporté à la pratique psychiatrique, la plupart continuent à prédire des progrès importants dans un futur proche. Cette rhétorique de la promesse commence à être critiquée. Un article publié le 18 février 2011 dans la revue Science parle de "bulle génomique" et critique l’inflation de promesses irréalistes dans la littérature scientifique concernant les déterminants génétiques des maladies. La rhétorique de la promesse en psychiatrie biologique pose trois questions : comment ce discours abusif est-il produit, a-t-il un impact sur le public et quelles en sont les conséquences sociales ? »
« Les chercheurs constatent qu’il existe souvent une distance considérable entre les observations neurobiologiques et les conclusions abusives tirées par les médias. Ils s’indignent alors du manque de professionnalisme des journalistes. Pourtant un examen attentif montre que les neurobiologistes contribuent à cette déformation du message puisqu’elle apparaît tout d’abord au sein même de nombreux articles scientifiques ».
« Un biais très fréquent dans les articles scientifiques consiste à citer de préférence les études qui sont en accord avec les hypothèses des auteurs. [...] Le vocabulaire utilisé dans les articles scientifiques produit lui-même des interprétations erronées. ».
« Comme le disait le neurobiologiste Marc Jeannerod, "le paradoxe est que l’identité personnelle, bien qu’elle se trouve clairement dans le domaine de la physique et de la biologie, appartient à une catégorie de faits qui échappent à la description objective et qui apparaissent alors exclus d’une approche scientifique. Il n’est pas vrai qu’il est impossible de comprendre comment le sens est enraciné dans le biologique. Mais le fait de savoir qu’il y trouve ses racines ne garantit pas qu’on puisse y accéder". »
« Les promoteurs d’une neurobiologie réductionniste affirment la supériorité de leur approche parce qu’elle serait plus scientifique. Je conteste cette prétention car la psychologie et la sociologie, si elles sont moins objectives, n’en sont pas moins rationnelles. Quant à leur pertinence vis-à-vis des maladies mentales et de la souffrance psychique, la comparaison avec la neurobiologie ne penche guère pour l’instant en faveur de cette dernière. Je reprends donc pour le compte de la psychiatrie biologique les recommandations de ceux qui dénoncent la "bulle génomique". »
« Je plaide donc pour une recherche en neurosciences dont la créativité ne serait pas bridée par des objectifs thérapeutiques à court terme, pour une pratique psychiatrique nourrie par la recherche clinique [c'est-à-dire proprement psychique et non biologique ou autre] et pour une démédicalisation de la souffrance psychique ».
[ Dernière édition du message le 16/03/2023 à 10:04:16 ]
Will Zégal
Aucun tarif n'est fixe, un psychanalyste prend en fonction du patient
Ouais. Trouver un.e psychanlyste qui :
- accepte de se fasse payer à un prix supportable par une personne au RSA (déjà )
- soit bon.ne ou corresponde au cas concerné
- soit disponible
yapluka
Je ne dis pas que les médicaments ou l'internement ne servent à rien, pour autant, on sait, au moins depuis l'antiquité, combien la parole peut faire pour aider à vivre
C'est clair que les HP, c'est que médicament et internement.
Seuls les braves psychanalystes utilisent la parole pour les thérapies.
Franchement, comme je l'ai dit, l'état de la psychiatrie en France est lamentable et les HP, c'est vraiment pas la panacée. Mais on peut peut-être éviter de tomber dans la caricature et le manichéisme ?
sonicsnap
kosmix
Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?
Shreddator
Pour les psychotropes, que ça soit des médocs ou de la drogue, du moment que les usagers sont au centre, écoutés et pas infantilisés (où selon le statut légal de la substance on ne propose que l'abstinence forcée ou l'ingestion forcée de gélules multicolores dont on ne connaît même pas le nom), je ne vois pas le problème.
Je dis ça parce que je connais des personnes qui ont été médicamentées à la va-vite (après une courte consultation) avec des trucs visiblement inadaptés, aux effets secondaires très lourds et en partie irréversibles. Conséquence d'un manque de moyens pour certains, je pense qu'il y a aussi un problème dans la façon dont le médecin voit ses patients et le rapport de pouvoir entre les deux.
Will Zégal
Faut pas non plus tomber dans la diabolisation des médocs, il y a plein de gens que ça aide.
+1
Je dis ça parce que je connais des personnes qui ont été médicamentées à la va-vite (après une courte consultation)
Je trouve même limite que les généralistes puissent prescrire des psychotropes ou anti-dépresseurs et autre joyeusetés du genre. Un peu comme si un généraliste se permettait de prescrire une chimiothérapie ou une opération à coeur ouvert.
Le gendre de mon ex (infirmière) qui était nerveux, dormait mal et maigrissait, va voir un médecin. Comme il était brièvement de retour en France entre deux contrats à l'étranger, il voit un type qu'il ne connaissait pas. En plein épidémie de grippe, le mec le reçoit 5 mn, lui dit qu'il est déprimé et lui prescrit direct des anti-dépresseurs.
Ma belle-fille appelle sa mère pour lui demander ce qu'elle en pense. "Ton mari est tout ce qu'on veut, sauf déprimé ou dépressif. Qu'il ne prenne rien. Attendez quelques jours et si ça va pas mieux, qu'il aille voir un autre médecin".
Quelques jours plus tard, ma belle-fille rappelle : son mec a chié un long truc blanc.
Bref, le gars avait tout simplement un ténia. Mais un génie de la médecine qui l'a vu 5 mn était prêt à le foutre sous antidépresseurs.
[ Dernière édition du message le 16/03/2023 à 17:44:57 ]
Max_Onhoff
Crétin de toubib!!!!!
Ce que j'ai écrit? MON avis, voilà tout!
---> Dernier album en date <---
Poykeh
Enfin, les oreilles.
Si je déconnecte ce buzzer relou y'a des risques que plus rien ne fonctionne ensuite?
Devrait-je le remplacer par une LED ou autre élément offrant la même... Résistance?
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