Sujet Le Pub de l'écologie

Privilégier les logements traversants, raccorder les immeubles au réseau de fraîcheur, à la géothermie, végétaliser les toits ou les peindre en blanc, créer des corridors d’air frais sont aussi des pistes évoquées. La mission propose en revanche d’interdire les climatiseurs qui rejettent de l’air chaud dans la rue. Les élus suggèrent également d’aménager des placettes en s’inspirant des villages du Sud, où les habitants se retrouveraient à l’ombre des arbres, ou encore de tendre des ombrières au-dessus des rues.

Dans le même temps, il s’agit de débitumer « partout où c’est possible » [...], et de planter de nombreux arbres – puissants climatiseurs. La capitale a un important retard à rattraper sur le sujet. Quand l’Organisation mondiale de la santé préconise une douzaine de mètres carrés d’espace vert par habitant, Paris n’en compte que 3,2 mètres carrés (10,4 mètres carrés avec les bois). Le nouvel objectif est d’atteindre 300 hectares d’espaces verts supplémentaires ouverts au public d’ici à 2040. Sur les façades aussi, les plantes doivent pousser. Les élus suggèrent de mettre les Parisiens à contribution, en leur donnant des cours de jardinage ou en distribuant des kits d’entretien.

Les écoles, elles, se transforment progressivement. Cent « cours oasis » ont été aménagées depuis 2017, et vingt-sept autres doivent l’être dans les deux années à venir. Là encore, il s’agit de retrouver la pleine terre. Ces nouveaux « îlots de fraîcheur » de proximité doivent devenir accessibles à tous, en dehors du temps scolaire.

Rien de tel, sinon, que de piquer une tête, pour se rafraîchir. Paris est sur le point de rejoindre le club des grandes villes où cela sera possible, puisque, pour les Jeux olympiques de 2024, la Seine sera rendue à la baignade, après plus de cent ans d’interdiction. La mission plaide pour l’ouverture d’autres lieux de baignade, notamment les 2 kilomètres de partie souterraine du canal Saint-Martin. De son côté, l’Atelier parisien d’urbanisme étudie la possibilité de créer vingt-trois plages dans Paris et en banlieue.

La troisième série de propositions se concentre sur la protection des populations. « Il faut que la ville retrouve une saisonnalité. Nos modes de vie vont fortement évoluer l’été » [...] ce qui implique des « choix assez drastiques » : décaler dans le temps des chantiers de travaux publics, des festivals, des grands événements sportifs, pour préserver les ressources, voire « renoncer à certains ». Le groupe de travail propose aussi d’adapter les horaires de travail. Et de mettre sur pied un plan « Grand Chaud », avec une liste des lieux frais qui serviront de refuge la journée, et la nuit.

[...] Sur certains sujets épineux, les membres de la mission ne sont pas parvenus à se mettre d’accord, comme sur les questions de la densité souhaitée ou du devenir des grands immeubles vitrés. Faute de temps, d’autres sujets n’ont pas pu être abordés ou furtivement, comme l’usage des souterrains (catacombes, etc.).

Le coût des propositions n’a également pas pu être calculé, les membres de la MIE laissant ce soin à la cour régionale des comptes. Pour certaines, l’effort financier est considérable, à l’image des 700 à 800 millions d’euros que devrait débourser la ville chaque année pour rénover les logements privés. Mais, selon les termes des experts du GIEC, repris par la mission, « les bénéfices de l’action climatique dépassent le coût des mesures à mettre en place ».

Quand l’Organisation mondiale de la santé préconise une douzaine de mètres carrés d’espace vert par habitant, Paris n’en compte que 3,2 mètres carrés (10,4 mètres carrés avec les bois). Le nouvel objectif est d’atteindre 300 hectares d’espaces verts supplémentaires ouverts au public d’ici à 2040.

Les terres agricoles représentent aujourd'hui 48 % de la surface de l'Île-de-France.

Je viens de lire ce texte écrit par André Gorz en 1973 sur la bagnole, qui est d'une justesse incroyable. Il ne devrait rien vous apprendre de nouveau mais ça vaut quand-même le coup de le lire !