Pseudo-sciences et zététique, avez vous un avis debunké ?
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Traumax

J'inaugure avec une émission appelée a entrer dans la légende de la zetetique, l'interview de jacques grimaud par la TeB :
Le rat taupe nu !

Anonyme

...tout à fait attaquable par quelqu'un qui n'a jamais lu de philo ou ne connait rien à la science, a priori.
Pour 3 filles de 11 à 13 ans, ça passe comment ?

iktomi


WildHomeNetwork

Pour 3 filles de 11 à 13 ans, ça passe comment ?
ça risque d'être un peu aride quand même pour elle...

C'est très simple, mais je ne pense pas que ce soit "ludique". C'est un ton assez sérieux, il faut déjà être intéressé par le sujet (même sans s'y connaître).
Un bout de la préface de l'auteur :
représentent un matériel maniable pour beaucoup d ’étudiants.Ce livre ne saurait, bien entendu, remplacer les sources originales pour ceux qui désirent acquérir une connaissance approfondie du sujet mais J ‘espère qu ’il pourra constituer un premier abord de la question, facile à comprendre, dont on
n ’aurait pu disposer autrement. Mon intention de rester simple dans la présentation s ’est révélée réaliste pour environ les deux tiers du livre. Parvenu
à ce stade, Je constatai avec surprise, après avoir commencé à critiquer les conceptions modernes, d ’abord que mon désaccord était plus profond que Je ne le pensais, ensuite que ma critique donnait lieu à une autre conception assez cohérente.
C ’est ce dont traitent les derniers chapitres du livre. J ’aimerais penser que la seconde moitié de ce livre ne contient pas seulement les résumés des conceptions actuelles de la nature de la science mais également un résumé des conceptions à venir
Je pense donc qu'il faut au moins un niveau bac (ou être jeune adulte) et être intéressé par la question épistémologique. (la zététique c'est beaucoup de l'épistémologie, de la logique, et un peu de critique morale)
Je ne peux que vous recommander de l'acheter (quoi que je suis pas sûr qu'il ait encore besoin d'un quelconque sponsoring à 83ans) mais il doit se trouver aussi en version pirate sur le net en pdf, si vous voulez le feuilleter avant.
Moi, c'est un de mes livres de chevet pour l'esprit critique concernant ce qui est scientifique de ce qui ne l'est pas.
Surtout, ça résume avec lucidité les progrès des scientifiques sur les questions : qu'est-ce que la science, qu'est-ce qu'une loi scientifique, qu'est-ce que la méthode scientifique, etc. du début du 18ième jusqu'à la fin du 20ième siècle.
ça permet de mieux décrypter ensuite les motivations et les points de départs des différents personnages publique ou des systèmes dans lesquels ont vit. (quelle croyance a le type à la télé qui se dit expert, et pour quoi il dit ce qu'il dit ? Pourquoi Raoult ? (faut peut-être lire Bourdieu là

Parce que c'est tellement en sous tension dans tout notre système que c'est important de redémarrer sur de bonne base et ce livre est une excellente base. ça permet aussi d'être mieux armé pour comprendre dans quelles logiques et systèmes de croyance les débat beaucoup plus moderne s'inscrivent.
Ce genre de débat et études plus moderne que par exemple la chaine youtube de philo M. Phi explore en ce moment. (que sais-t-on ? qu'est-ce que la connaissance ? qu'est-ce qu'une croyance ?)

Anonyme

C'est clair qu'elles n'ont pas le niveau bac. Mais elle m'ont quand même accompagné au REC de Toulouse en septembre 2021, et deux d'entre elles savent déjà qu'elle veulent être, l'une, vétérinaire, l'autre, égyptologue. La troisième hésite depuis l'âge de 6 ans entre anthropologue judiciaire et dessinatrice de BD. Bref ! j'ai 3 petites terrestres extras et je connais ma chance. Donc le bouquin me semble bien à placer dans la bibliothèque familiale à portée de main en entendant qu'elles tombent dessus. Si c'est dans 4, 6 ou 10 ans, ce n'est pas grave. Ça me donnera le temps de le lire pour parer aux questions s'il y en a.


Anonyme


Anonyme

...je pense qu'il faut une certaine maturité pour pouvoir intégrer le sens critique, donc pas vraiment approprié pendant une phase de l'enfance qui est encore celle de l'acquisition de connaissances basiques, dirons-nous.
Là, on ne va pas être du même avis. Je pense au contraire que l’esprit critique peut et doit être développé le plus tôt possible, ce qui peut grandement faciliter l’acquisition des connaissances basiques. On apprend plus facilement ce que l'on comprend clairement. Une initiation à la prestidigitation, par exemple, ça peut être génial à cinq ans.
[ Dernière édition du message le 26/04/2022 à 23:34:38 ]

Anonyme

On apprend plus facilement ce que l'on comprend clairement
certes, mais c'est étranger à la notion de sens critique.
cependant, n'étant aucunement spécialiste en matière de pédagogie, je ne m'aventurerai pas plus loin.

WildHomeNetwork

Comment faire comprendre le sens critique à des élèves à travers un programme, c'est à dire un ensemble de règle dogmatique qu'on doit tous apprendre par coeur... c'est bien tout le soucis des lumières (qui pensent que l'éducation au sens "instruction" mène automatiquement au sens critique et à la morale -- comprenez être un bon citoyen...)
Comment faire comprendre le sens critique à ses propres kids en revanche... ça doit être plus simple, à travers nos actes, et en guidant et les aidant à analyser leurs expériences à plusieurs niveau, en posant des questions, en mettant le doigt où c'est pas clair... etc


Anonyme


iktomi

Ou plutôt je dirais même de ne pas avoir le réflexe de croire n'importe-qui sur parole, et en tant que parents ne pas trop éduquer "à la papa" avec 50000 figures d'autorité et la soumission automatique qui allait avec...
On apprend bien aux enfants à se méfier des inconnus (même et surtout adultes), bin c'est pareil.
[ Dernière édition du message le 27/04/2022 à 08:35:47 ]

Anonyme


Darkmoon

Je pense également, pour ma part, qu'il faut éveiller au sens critique le plus tôt possible, et même trouver des moyens d'intégrer ça dans les cursus scolaires dès la primaire.
Avant j’étais de cet avis, mais suite à de nombreux échanges sur d’autres types de forums (zététique, philo, science, etc), j’en suis venue à tempérer ce dernier. Développer l’esprit critique c’est excellent et nécessaire et cela devrait être effectué plus tôt et/ou pas uniquement lors d’un cursus ciblé en philo~science. Oui!

Cependant, introduire ceci dès la primaire est une mauvaise idée (ou, du moins, très délicat), car l’esprit critique nécessite d’avoir construit a minima un certain socle de connaissances afin de pouvoir remettre en question... ...ce même socle (et/ou les autres). Or, c’est le rôle de la primaire de fournir ce socle aux enfants et pour ce faire ces derniers doivent encore être réceptif aux arguments d’autorités voulant que leurs instituteurs aient raison quand ils disent quelque chose.
Dans le même ordre d’idée, avant de pouvoir se rebeller contre ses parents (leurs idées, façons d’éduquer, valeurs, etc.), il est nécessaire d’avoir suffisamment de « matière » pouvant « générer des alternatives crédibles » envers ce dont on se rebelle. Donc le danger, si cela est introduit trop tôt, c’est de créer une tendance à l’hypercritique et au rejet de toute forme d’autorité et/ou de contrainte.
L’on peut y voir un parallèle (exacerbé lors de la pandémie, entre autres) avec l’effet Dunning-Kruger et/ou l’ultracrépidarianisme où ceux qui manquent cruellement de connaissances de base (et/ou de « maturité », au sens large) critiquent tout et son imperméable à toute forme d’autorité. Les biais cognitifs étant ce qu'ils sont, et sachant que même un adulte et/ou un scientifique y demeurent sensibles (pouvant être biaisé) malgré la connaissance de ces derniers, pour de jeunes enfants encore en développement, le risque est extrêmement élevé pour que les outils de l'esprit critique soient récupérés pour remettre en cause tout ce qui ne leur plaît pas et/ou leurs sont confrontant~contrariant.
Bref, l’esprit critique (au sens « scientifico-zététique ») et la méthode scientifique pourraient clairement être enseignés plus tôt et à tous, oui, mais pas n’importe comment et pas trop tôt non plus! ....au risque de créer l’effet inverse.

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

WildHomeNetwork

En primaire, je me suis retrouvé à faire des lignes de punition à écrire oeuf à la coq parce que ma prof ne savais pas écrire oeuf à la coque...
J'ai appris donc avec un sentiment de trahison certain que les adultes pouvait avoir tort. mais genre TORT. Avec de grosse majuscule. Du coup s'est développé une méfiance face à ce nouveau fait, et j'ai pu voir à quel point, en règle général :
1. Ils avaient souvent tort.
2. Ils en avaient globalement rien à foutre, parce que c'était pas le sujet (alors quel était-t-il ?)
3. Ils abusaient régulièrement d'arguments autorités sur le fait d'avoir raison, même quand ils avaient tort, et que de toute manière, ce n'était pas leur soucis principal.
J'en arrivait à la conclusion que 4. Cela faisaient d'eux des malhonnêtes, et des illégitimes.
Et ça m'a d'ailleurs mené à l'hypercriticisme. (j'ai même failli être exclu plusieurs fois de mes bahuts parce que je posais trop des questions en cours, qui arrivaient rapidement au degré d'incompétence des profs)
C'est super immature, mais bon, c'est bien la définition de l'enfance, l'immaturité. Du coup : je pense que si à un moment donné, on m'avait dit : ouais, on se trompe tous, on est faillible, l'objectif n'est pas de vous faire entendre notre raison, mais de vous adapter à un monde illogique, voici ce que nous considérons comme le sujet important, plus que la vérité, voici quelles valeurs nous supportons (mais bon, ils avaient du mal eux même à savoir ça...), voici comment la vie fonctionne : pleine de défaut, de trucs tordus, de trucs critiquables, et instables, et il faut donc que nous élaborions des modèles dans lesquels on puisse se retrouver et faire société, avant de les déconstruire ensemble et avec de nouveaux outils.
ça m'aurait fait vachement de bien. Mais faut un peu trop de maturité à des profs, souvent, pour dire ça à un kid.
Tout ce blabla pour dire :
bien sûr, de dire que tout est faux et con n'est pas forcément le bon truc à faire effectivement, mais accompagner l'enfant à la découvertes des véritables enjeux des constructions humaines (modèles de connaissance, le savoir, modèles de société), à l'aide par exemple de comte un peu méta, ou plus simplement d'analyse d’œuvres populaires (ex : que nous dit le dernier Disney de ses auteurs, ou de la ligne directrice de Disney, où sont les messages politiques qu'ils essayent de vous mettre dans le crâne, etc) de la publicité, leur donner quelques pistes concernant ce à quoi ils sont constamment exposés, ça ferait pas de mal pour éviter le brainwashing dès 3ans et demi.


iktomi

Or, c’est le rôle de la primaire de fournir ce socle aux enfants et pour ce faire ces derniers doivent encore être réceptif aux arguments d’autorités voulant que leurs instituteurs aient raison quand ils disent quelque chose.
Y compris quand ils ont tort, et je pourrait te retrouver plein d'exemples... (sans parler des profs versant déjà carrément dans le new age ou l'enthroposophie)
La notion en question n'est pas de renier les figures d'autorité au point de leur cracher à la gueule, mais d'être capable de recouper les infos, revérifier. Ce n'est pas la même chose.
Et tout ceci dans même re-évoquer le fait que l'institution de l'école elle-même est déjà profondément injuste et antidémocratique. (en plus des travaux intéressants de John Caldwell Holt, Catherine Baker ou Shulamit Firestone)
Bref, vaste (et très ancien) sujet...
[ Dernière édition du message le 27/04/2022 à 17:20:21 ]

Denfert


J'ai pas les mots

(et oui, c'est un "vrai" magazine premier degré)

Shreddator



le reverend

Putain, 22 ans que je traine sur AF : tout ce temps où j'aurais pu faire de la musique ! :-( :-)

Shreddator


Denfert

L'oxygénation, mais par le mouvement.
Ca marche pour l'homéopathie, y'a pas de raison que ça ne marche pas pour les cheveux. Faut juste bien les mouiller pour que la mémoire de l'eau joue à plein.
Ca marche aussi avec la biere d'ailleurs, je constate que tous les metalleux headbangers ont les cheveux longs. Hasard? je ne crois pas


iktomi

Parce-que même en admettant que ce qu'ils promeuvent fonctionne, à force de remèdes miracles qui soignent tout, normalement, en 1 numéro de 3 pages t'as fait le tour. (et dans les faits, ces magasines-là, 8 pages sur 10 ce sont des encarts de pubs)
[ Dernière édition du message le 09/05/2022 à 16:12:15 ]

Sarakyel


WildHomeNetwork

Je trouve qu'il serait intéressant tout de même de séparer deux notions qui ne sont pas forcément séparé chez Gettier et dans l'épistémologie moderne qu'il introduit ici. Je sais pas du coup si c'est vraiment pertinent :
Il y a dans les expériences qu'il a proposé au sondage préparatoire de sa vidéo d'un côté des savoirs factuels vérifiables par l'expérience (le jus d'orange est-il dans le frigo, la bière est-elle vraiment de la bière, etc), et de l'autre, des connaissances théoriques scientifiques (une loi scientifique concernant la demi vie d'un atome x)
Et en fait, c'est à mon sens pas du tout la même chose.
D'un côté, on est sur un plan dans lequel on est dans du pragmatisme :
Statement :
Il y a (dans le sens que nous admettons communément concernant le principe d'être pour une chose), ou non, (ce que nous appelons communément) de la bière dans (ce que nous appelons communément) le frigo.
Pour vérifier si c'est VRAI, il suffit de faire valider cet état t du monde par une expérience. (on va dans le frigo, on ouvre la bière et on constate en goutant que c'était bien de la bière, et qu'elle était dans le frigo).
on peut imaginer plusieurs type de connaissance à ce propos :
La plus simple et sûre : une connaissance a posteriori (connaissance vraie et sûr de l'état t du monde après vérification de cet état)
La plus complexe et risquée : une connaissance a priori, probabiliste.
Cette dernière est celle que nous utilisons tout les jours, et montre les frontières floues entre la connaissance en tant que "croyance vraie justifiée" et la croyance justifiée mais pas forcément vraie. Par exemple, et c'est donc le risque d'un cas de Gettier, je pars du principe que lorsque je regarde ma montre, elle ne va pas m'induire en erreur, elle ne sera pas arrêté. De la même manière que si j'achète une bouteille de bière avec marqué bière dessus, j'ai suffisamment fois dans la façon dont fonctionne le monde pour que je ne doute pas que ce soit de la bière, que je ne soit pas obligé de vérifier au cas où il y aurait eut une erreur.
à chaque fois que je dis "je sais" au sens de la prédiction a priori d'un état t du monde, j'utilise en fait toute une série de "lois" pragmatiques auxquelles je crois, validée par mon expérience, au moins à un niveau de probabilité très très fort. Mais je fais toujours un pari, parce que la probabilité que ce soit faux n'est pas nul.
En revanche, concernant la demi vie périodique d'un atome x... c'est précisément une connaissance scientifique, parce que la science moderne et les lois scientifiques résonnent sur un autre mode de pensée, qui implique que l'on sait que les modèles qu'on emploi... ne sont que des modèles qui ne seront valable que jusqu'à ce qu'ils soient contredit. D'autant plus que la validité épistémologique d'une loi scientifique dépend de la possibilité qu'elle puisse être invalidée. C'est le principe de réfutabilité.
A partir de là, Popper, bien avant Gettier, avait réfuté l'idée (en épistémologie) qu'une connaissance (scientifique) était une croyance vraie justifiée. tout au plus, une croyance justifiée, pratique et réfutable.

will_bru

A partir de là, Popper, bien avant Gettier, avait réfuté l'idée (en épistémologie) qu'une connaissance (scientifique) était une croyance vraie justifiée.
M'avait l'air bien perché celui là

In the midnight hour, she cried more, more, more, with a rebell yell she cried more more more...

iktomi


·dulciné

il allait en soirées
Un party Popper ?
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