Pseudo-sciences et zététique, avez vous un avis debunké ?
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Traumax
J'inaugure avec une émission appelée a entrer dans la légende de la zetetique, l'interview de jacques grimaud par la TeB :
Le rat taupe nu !
iktomi
Et cette manière de faire complètement à rebrousse poil est déjà bien installée dans le service public, fonctionnariat pourtant dernier bastion à peu près humain, où tu est titulaire de ton grade déterminant un salaire préalable à ton travail.
Tout l'inverse du privé, où ton boulot est préalable à ton salaire, et où c'est le poste que tu occupe qui détermine ta qualification et ton salaire. (et où environ tout est pire, avec en tête de file auto-entrepreneuriat)
T'en chie au boulot, bin déjà normal, si t'en chie pas c'est que tu est une faignasse, et c'est parce-que tu fais mal.
L'apologie du savoir-être (soumis et obéissant surtout) loin devant le savoir-faire (le métier, la transmission d'expérience).
C'est ma collègue tout bientôt à la retraite, avec des capsulites à répétitions, qui souffre à longueur de journées, et qui est sommée de faire plus que son poste, ou de se mettre en arrêt, alors qu'elle aime bosser.
C'est le docu Debout les femmes de Ruffin et Perret, où on explique à la télé que le personnel soignant porte le pays sur ses épaules, et contre qui on vote derrière les murs de l'assemblée... A qui on veut bien taper 2 minutes sa casserole à la fenêtre, mais pour qui on ne descendra pas dans la rue... Je peux pas leur reprocher d'essayer des trucs magiques plein de promesse quand leur ministères de tutelle (et parfois leurs patients potentiels) les abandonne.
[ Dernière édition du message le 17/02/2023 à 09:45:40 ]
Will Zégal
A qui on veut bien taper 2 minutes sa casserole à la fenêtre, mais pour qui on ne descendra pas dans la rue...
Excuse moi, je suis tout à fait d'accord avec ton post, mais cette phrase-là, elle m'énerve. Et j'euphémise.
Discussion que j'ai eue pas mal de fois avec des amis soignants.
D'une, oui, on est nombreux à descendre dans la rue pour défendre les services publics en général. Mais surtout, je vais poser la question inverse :
- où étaient les soignants lors des contre-réformes des régimes d'intermittence ?
- où étaient les soignants lors du massacre du régime des cheminots ?
- où étaient les soignants pour défendre les enseignants qui ont perdu 30 % de pouvoir d'achat en 20 ans ?
- où étaient les soignants lors de... la liste peut être longue, très longue.
Dans notre pays, les contre-réformes se succèdent pour pourrir la vie de tous les travailleurs. L'hôpital est ravagé, mais il n'est pas le seul. Les soignants se mobilisent-ils pour les autres ? Non. Parce qu'ils n'en ont rien à foutre ? Quand il sont au courant, probablement pas. Parce que les gens, pour la plupart pris à la gorge, ont déjà du mal à faire grève ou à manifester pour défendre leur propre travail, alors celui des autres...
Vous vous plaignez d'avoir été applaudis et soutenus ? Mon dieu ! Pense un peu aux intermittents sur le dos desquels ont met un déficit bidon et qu'on traite de fainéants, profiteurs et escrocs.
Le problème est qu'il faudrait une convergences des luttes au lieu que chacun se démerde dans son coin. Parce que les convergence des luttes, ben on n'y arrive pas*. En tous cas jusqu'à celle contre cette "réforme" des retraites dont on verra bien où elle nous mènera. Mais je crains bien que même si on parvient à en obtenir le retrait, tout le monde rentrera ensuite sagement chez soi continuer à subir et à râler dans son coin.
* quand on a occupé les théâtres (plus de 100 théâtres occupés partout en France, durant 81 jours pour nous à Lorient), les revendications concernant les intermittents (année blanche, plan de relance) étaient en 9ème position. Les revendications en tête de liste étaient pour les précaires, contre la "réforme" de l'assurance chômage (qui ne concernait pas l'intermittence, pour une fois), pour les guide-conférenciers complètement sur le carreau avec les confinements etc.
Ben les précaires disaient "c'est une lutte des intermittents, ça ne nous concerne pas, on ne vient pas" et des intermittents disaient "c'est une lutte pour les précaires et contre une réforme du chômage qui ne nous concerne pas, on n'y va pas".
Gronoeil Vert
Si on pouvait éviter de dériver en HS sur la politique… merci.
Tamen pax et amor, oscula.
[ Dernière édition du message le 17/02/2023 à 12:04:11 ]
Will Zégal
A non, c'est vrai, c'est la théorie économique classique qui y figure.
Gronoeil Vert
Tamen pax et amor, oscula.
klint44
Si on pouvait éviter de dériver en HS sur la politique… merci.
Comment éviter le sujet politique sur un topic nommé "Pseudo-sciences et zététique"... ?
https://klint.bandcamp.com/album/aout-2022
Gronoeil Vert
Sur ce sujet d’ailleurs, il y a eu quelques individus se réclamant de la démarche « zététique » qui ont voulu s’en prendre à quelques figures du mouvement sceptique en leur faisant des procès d’intention quand à une démarche politique d’un autre bord que le leur, et se revendiquant de l’EG.
Spoiler : faire de la zététique en commençant avant toute chose par adopter une approche politique, donc biaisée, ça va avoir du mal à marcher.
Tamen pax et amor, oscula.
klint44
Plutôt facilement je crois.
Sur ce sujet d’ailleurs, il y a eu quelques individus se réclamant de la démarche « zététique » qui ont voulu s’en prendre à quelques figures du mouvement sceptique en leur faisant des procès d’intention quand à une démarche politique d’un autre bord que le leur, et se revendiquant de l’EG.
Spoiler : faire de la zététique en commençant avant toute chose par adopter une approche politique, donc biaisée, ça va avoir du mal à marcher.
Les sciences et donc la démarche zététique ne sont pas discernables d'un contexte politique, l'idée d'une approche non biaisé et neutre est une posture idéaliste, qui n'a aucun sens d'un point de vue épistémologique.
Quand aux critiques envers certaines figures de la Zet, elle me semble tout à fait à propos.
https://klint.bandcamp.com/album/aout-2022
Gronoeil Vert
Tamen pax et amor, oscula.
Will Zégal
une approche politique, donc biaisée
Tu peux expliquer ?
iktomi
Sans parler des biais cognitifs, qui parsèment ces sujets-là, et qui sont justement communs à toute notre sphère de vie sociale, au quotidien... Dont les discours politiques. (le discours nazi, qui remontre le bout de son pif, est un bel exemple de théorie du complot, le grand remplacement idem, la mise en danger de la société à cause de la dévirilisation des hommes itou... et j'en passe)
Je sais que ça fait chier beaucoup de monde, et notamment ici sur AF, mais tous discours et actes publics sont politiques (susceptibles d'influencer des gens), qu'on le veuille ou non, qu'on souhaite s'en occuper ou pas (elle s'occupera de vous, vos proches, votre société, de toute façon), et avec ou sans intention de l'être de la part des auteurs de ces discours et actes.
Et j'affirme même qu'être zététicien, ou même "juste" débunkeur scientifique, c'est une politique.
Ne pas voir ça, je trouve que c'est se cacher les yeux. (et ce n'est pas parce-que Mendax, Freze ou Sam affirmeraient le contraire que c'est vrai, en plus je pense qu'ils commencent à se rendre compte que ça ne l'est pas, petit à petit)
Ce qui me désole, c'est que les adversaires à la zététiques, notamment ceux que je cite ad nauseam (mais pas que ceux-là), eux, ont tout à fait conscience de faire de la politique.
La réponse à une politique indésirable ce n'est pas l'apologie de la pureté neutre et de l'objectivité parfaite. (bon courage pour les trouver déjà...)
Je trouve que cela procède du même discours qui tient à affirmer qu'il ne faudrait lutter contre le machisme que part l'antisexisme, et ne surtout jamais même prononcer le mot "féminisme", trop biaisé, partial et partisan, donc forcément avili et aussi mauvais que le machisme...
Mais je sais qu'il y a des facteurs forts pour ne pas sortir de cette position "apolitique" : le désir d'être le plus objectif possible, non encarté, pour parler au plus grand nombre (notamment les adversaires), ne se couper de personne, et profiter d'une aura de neutralité confortable... qui n'est à mon sens qu'une illusion... même si j'entends bien qu'on ne sort de l’ambiguïté qu'à ses dépens, mais ça ne vaut que pour soi, nos adversaire ont déjà fait tombé ce masque.
Et puis dans une société fondamentalement de droite, virant de plus en plus à l'extrême droite, se revendiquer "apolitique" (je ne pense à personne en particulier), c'est rarement pour aider les catégories qui en ont le plus besoin. (dans beaucoup de secteurs militant, on a tendance à terminer le terme par "apolitisme de droite", souvent pour rire... mais toujours jaune.)
- - -
Concernant le passage que tu cite Will, j'inclue les services à la personne, les auxiliaires de vie, le personnel EHPAD, les assmat, et compagnie : des personnes (majoritairement des femmes, souvent non blanches) précarisées et en situation d'abandon depuis des dizainées d'années, qui généralement ne peuvent se payer le luxe de faire grève pour deux raisons : trop cher (quand tu es à un jour de salaire près), et risque d'abandonner sinon tuer des gens se faisant.
Mais même sans ça, oui certains personnel soignants auraient pu et n'ont pas été là, (idem quand on est descendus pour défendre l'IVG), mais leur rétorquer aujourd'hui "bin miroir magique", ne me semble pas pertinent.
Mais surtout je peine à voir le rapport avec le fait de trouver confortablement inutile d'applaudir à sa fenêtre. Ça me fait le même effet que croire soutenir les SDF en mettant des pouces sur les vidéos de Vincent Macario.
NB : je sais que je suis dur sur ce sujet précis, je me doute que plein de monde n'a sans doute pas le luxe d'aller manifester, peur (à raison !) d'y aller, et 500 autres raisons légitimes... Mais ce sont surtout les discours qui promeuvent le "suffit d'applaudir aux fenêtre pour faire du bien à ces gens" (je grossis le trait), qui me pose problème.
[ Dernière édition du message le 17/02/2023 à 14:45:19 ]
Gronoeil Vert
La zététique a d'abord été décrite comme étant "l'étude rationnelle des phénomènes présentés comme paranormaux, des pseudosciences et des thérapies étranges" ou comme "l'art de faire la différence entre ce qui relève de la science et ce qui relève de la croyance", bien que cela se soit un peu élargi ensuite.
En tous cas, pour cela, on s'appuie sur une pensée qui prône l'ordre et la méthode, qui va impliquer une suspension du jugement et refuser dogmes, préjugés, idées reçues. (voir l'excellente chaîne Hygiène Mentale qui explore justement la méthode, et pose de bonnes questions sur l'outil que présente la zététique et ses limites)
Pour ce qui est de la politique : Tu l'as sûrement remarqué, et la crise Covid a été un excellent révélateur, que les professionnel·le·s de la politique ont beaucoup de mal avec le fait scientifique, et ont tendance à en prendre peu compte dans leurs décisions, même quand les faits et le réel les rattrapent. Cela se voit cruellement sur les questions écologiques, les questions liées à la santé, la politique énegétique... Chaque tendance politique son dogme, agit en conformité avec ce dogme, ne se remet pas en question.
Et voilà pourquoi on ne peut à mon avis pas se réclamer de la zététique en présupposant une approche politique : Comment veut-t'on suspendre son jugement, s'en tenir au faits, si en le faisant on est influencé par un dogme politique ? Le résultat de la démarche n'est pas sensé être politique.
Par contre son interprétation peut le devenir, ça j'en convient. Par exemple un exemple : Il se trouve que je connais personnellement une figure du milieu sceptique, disciple de Henry Broch, docteur en biologie moléculaire, ex-gilet jaune et se revendiquant de l'extrême gauche : il dit lui-même beaucoup se méfier du biais que peut introduire chez lui son engagement politique. Et pendant la crise covid, a choisi le fait scientifique contre la désinformation touchant le milieu politique dans lequel il évoluait.
Tamen pax et amor, oscula.
[ Dernière édition du message le 17/02/2023 à 15:15:51 ]
Gronoeil Vert
Bref, tout ça au final pour s'entendre sur ce dont on parle quand on dit "pas de politique" sur Audiofanzine : On veut bien évidemment parler de la "politique politicienne", pas de la politique au sens le plus premier et global du terme.
Tamen pax et amor, oscula.
Will Zégal
Alors d'un, je suis désolé de te dire que tu as une vision bien étroite de la politique.
D'une la politique, c'est la gestion de la cité. Ce n'est pas les partis et le personnel politique qui n'en sont qu'un avatar.
Je connais plein de gens qui font de la politique à fond sans être dans aucun parti.
De deux, tu présupposes que les gens qui font de la politique le font en partant d'une idée préconçue, d'une idéologie, puis en essayant de faire rentrer la réalité dans le cadre de leur idéologie. Démarche qui serait effectivement absolument contraire à la démarche zététique.
Sauf que la réalité, ça n'est pas comme ça. Le monde politique (élus, professionnels, militants) est certes plein d'idéologues, mais il est aussi plein de gens qui essayent au maximum de voir le monde tel qu'il est et d'en tirer des conclusions.
Evidemment, les élus nationaux ces dernières années (et même décennies) n'ont pas du tout donné cette image. Mais encore une fois, la politique ne se résume pas à ça. Et même les concernant à l'image qu'ils donnent sur un plateau de télé où il faut en quelques minutes sembler donner des réponses claires sur des sujets parfois complexes et répondre tant bien que mal aux question bêtasses des "journalistes" qui les interviewent.
Sur le terrain, je vois beaucoup d'élus se renseigner, échanger, confronter leurs idées, s'informer... et souvent bouger pas mal, même en contradiction avec les lignes de leurs propres partis.
Un truc qui m'a beaucoup surpris, par exemple : j'ai des amis communistes. Ce parti donne l'impression d'être toujours stalinien, avec un discours univoque derrière lequel tout le monde se range. Pourtant, d'après mes potes communistes, il est extrêmement démocratique : ça bastonne dur en interne, ça confronte, ça s'affronte. Seulement, une fois qu'une motion est majoritaire, tout le monde s'y range, même s'il n'était pas d'accord. Bon, des cocos sont conscients que cette culture peut être délétère et d'ailleurs, elle se fissure pas mal. Exemples :
https://www.lariposte.org/2023/01/39e-congres-du-pcf-critique-du-texte-lambition-communiste-pour-de-nouveaux-jours-heureux/
https://www.lariposte.org/2023/01/congres-du-pcf-critique-du-texte-alternatif-urgence-de-communisme/
En France, on est un pays de passionnés de politique et où presque tout le monde vomit la politique. Comme je l'ai dit, le personnel politique national y contribue fortement et ceci est renforcé par le prisme des médias.
Si un peu plus de gens allaient réellement se frotter à la politique au lieu d'en débattre au bistrot (ce qui est déjà mieux que ceux qui se contentent d'écoute les saintes paroles et d'aller mettre un bulletin dans l'urne quand on le leur demande), elle aurait un tout autre visage.
Note qu'être bénévole actif dans un club de foot, de photo ou de belote, c'est aussi faire de la politique.
En tous cas, la politique au sens large et la zététique ne sont en rien antinomiques à mon sens. Au contraire.
iktomi
xHors sujet :Bref, tout ça au final pour s'entendre sur ce dont on parle quand on dit "pas de politique" sur Audiofanzine : On veut bien évidemment parler de la "politique politicienne", pas de la politique au sens le plus premier et global du terme.
Bin là je suis d'accord avec toi. Et je pense que ce n'est justement pas ce qu'on a fait ici jusqu'à présent, sinon pour exposer des exemples. (Nos politiques sont quand même des caricatures sur pattes le plus souvent, ce que leurs rôles médiatiques leur demande d'être finalement)
Et pour rebondir sur le dernier paragraphe de ton message précédent, je confirme et vais plus loin : je pense que le monde scientifique dans son ensemble, et notamment la recherche, a longtemps souffert et souffre encore d'une certaine tendance à se penser absolument dénué de tout biais subjectif, et baigner dans une illusion d'absence de point de vue, d'absence de poids du vécu de chaque prof ou laborantin, une fiction de neutralité totale, alors que du choix d'un sujet de recherche jusqu'à la manière de les mener, d'écrire les résultats et d'en tirer de quoi poursuivre est influencer par ce que chacun de nous est et a vécu. (et ici je parle des scientifiques honnêtes et tout à fait droits dans leurs bottes, je ne parle pas de conflits d'intérêts et encore moins de pattes graissées)
Je pense qu'il est bien plus sain de faire comme la personne que tu évoque, soit avoir conscience de ses biais possibles (et probables, et nombreux), les connaitre, les comprendre, et composer avec, plutôt que prétendre être hors de leur effets, les avoir dépassés, voire en être exempt, et flotter dans un éther immaculé quasi omniscient et omnipotent dont encore aujourd'hui beaucoup de journalistes (apolitiques de droite
Et je pense à l'instar de Will, que puisque si on ne s'intéresse pas à la politique en tout cas la politique s'intéressera à nous, si elle ne s'intéresse pas à la science, faisons que la science mette un pied dans la porte (sinon les deux dans la gueule). On n'est pas à l'abri qu'un nouveau René Dumont réussisse.
[ Dernière édition du message le 17/02/2023 à 17:03:42 ]
iktomi

Je suis d'accord qu'une captation aurait été utile, car je pense qu'au même titre que bien ailleurs dans la sphère sociale, la justice subit elle aussi des tentatives de dévoiement particulièrement irrationnelles. (et qu'avec ce qui nous pend au nez en matière de gouvernement, ça n'est pas fini)
Et je trouve très intéressant qu'un de ses jokers rhétoriques ("talmudique") employé à l'envie, avec toute la dégueulasserie qu'elle suppose, soit absente devant ce tribunal... Il peut plaider la paranoïa, il a parfaitement conscience d'où il parle, et au minimum du caractère très discutable des termes qu'il emploie.
[ Dernière édition du message le 19/02/2023 à 19:05:43 ]
miles1981
Et voilà pourquoi on ne peut à mon avis pas se réclamer de la zététique en présupposant une approche politique : Comment veut-t'on suspendre son jugement, s'en tenir au faits, si en le faisant on est influencé par un dogme politique ? Le résultat de la démarche n'est pas sensé être politique.
Et pourtant, si on est zeteticien, alors on se rend compte que la politique actuelle n'est pas basee sur des faits, on va dans le mur, le neoliberalisme a detruit des milliards de vies au profit d'une poignee de personnes, etc.
Bref, si on prend du recul sur ce qui se passe pour chercher, on se rend compte qu'on trouve des choses pas jolies sur ce qui se passe... en politique.
Audio Toolkit: http://www.audio-tk.com/
iktomi
Les personnes qui peuvent pas blairer ses films, vous n'y trouverez peut-être rien de plus que son changement plus dépouillé, intimiste et direct depuis The Visit.
Pour les autres : J'ai trouvé ce nouvel exercice dans ses vieilles marottes sur les croyances, le doute et les sauts de foi vraiment pas mal. Le film n'est pas exempt de "peu mieux faire" comme d'habitude, mais je trouve que ça fait largement la blague si on se laisse entrer dedans.
Un clin d'oeil sur le syndrome Scully sympa aussi.
Et un débat final annexe lui aussi bien présenté je trouve.
Voilà. En gros je trouve que l'ambiance actuelle post-covid, complotiste et fachisante tombe quand même à point nommé pour ses thèmes habituels.
Mes deux seuls regrets sont que le doute global du thème (vrai ou faux ?) ne dure pas jusqu'à la toute fin.
Et que j'aurais préféré qu'il adopte l'autre versant thématique, mais c'est pas très grave, ça fonctionne quand même. (ça se sent que j'essaie de pas spoiler ?
[ Dernière édition du message le 21/02/2023 à 17:33:01 ]
Will Zégal

iktomi
A mon sens, les gens confondent "juger" (jauger), et "condamner", et l'emploient à fortiori dans le sens de "condamner sans savoir". J'ai toujours trouvé ça infiniment réducteur.
La critique est un jugement, quand bien même est-elle parfaitement rationnelle et exclusivement basé sur les faits. Et même en conclurait-on en exprimant une "condamnation" derrière, ça reste qu'une opinion d' 1/7Milliardienne d'humanité, pas un tribunal. (la confusion classique derrière na notion de "présomption d'innocence")
(bon même si là je modulerais en disant que l'opinion publique n'engage pas que la personne qui l'exprime... On en revient à la notion de discours publique et la politique au sens large)
[ Dernière édition du message le 21/02/2023 à 18:05:24 ]
Anonyme
...Suspendre son jugement, ça me semble être justement ce qui conduit aux croyances...
Ce n'est pas ce que j'avais cru comprendre. Pour moi, suspendre son jugement, c'est attendre d'avoir plus d'informations pour décider si une chose est bonne ou mauvaise ou entre les deux, vraie ou fausse, nécessaire ou non. Ce qui conduit aux croyances, c'est justement de décider de croire alors que l'on n'a pas assez d'informations. On ne sait donc pas, on croie. Malheureusement, souvent, on appelle cette croyance un savoir. "Je sais que Dieu existe", " Je sais que l'homéopathie ça marche", "Je sais que la terre est plate", "Je sais que Michael Jackson est vivant", "Je sais que l'on a jamais mis un pied sur la lune"....
Will Zégal
suspendre son jugement, c'est attendre d'avoir plus d'informations
Je comprends mieux comme ça. Le terme plus approprié et plus clair serait plutôt sursoir à son jugement .
Mais même en sciences, on n'attend pas de tout savoir, tout vérifier, tout connaître pour émettre des hypothèses acceptables par tous. Comme on dit une fois suffisamment d'éléments probants acquis "c'est ainsi... Jusqu'à preuve du contraire".
Preuve qui peut advenir plus tard quand d'autres connaissances, d'autres expériences, d'autres techniques de mesure, d'autres données recueillies viennent infirmer ou confirmer les choses.
Ce qui conduit aux croyances, c'est justement de décider de croire alors que l'on n'a pas assez d'informations. On ne sait donc pas
C'est la même chose en sciences. Sauf que ça se fait avec une méthode qui rend les croyances autrement plus plausibles et étayées que celles des platistes. Mais les vérités en sciences sont presque toujours transitoires.
[ Dernière édition du message le 21/02/2023 à 20:35:59 ]
iktomi
Mais les vérités en sciences sont presque toujours transitoires.
C'est une des différences fondamentales entre sciences et croyances. Une affirmation (même hâtive) en science est (en tout cas devrait) toujours être accompagnée, en tout cas comprise avec la mention "en l'état actuel de nos connaissance".
Les croyances ont la fâcheuse tendance (pas toujours, mais très souvent) à présenter une caractéristique universelle, immuable et éternelle (et souvent séculaire).
Sinon je fais un mini rappel sur mon post à propos du film, un peu passé inaperçu
Anonyme
Citation :suspendre son jugement, c'est attendre d'avoir plus d'informations
Je comprends mieux comme ça. Le terme plus approprié et plus clair serait plutôt sursoir à son jugement .
Oui, c'est ça. On aurrait pu formuler autrement : mettre son jugement en suspens. Mais l'expression telle qu'énoncée précédemment est asse employée dans ce sens : https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89poch%C3%A8 (première phrase)
Mais même en sciences, on n'attend pas de tout savoir, tout vérifier, tout connaître pour émettre des hypothèses acceptables par tous. Comme on dit une fois suffisamment d'éléments probants acquis "c'est ainsi... Jusqu'à preuve du contraire".
Bien sûr. Et comme tu le dis toi-même : "une fois suffisamment d'éléments probants acquis". La difficulté étant parfois de corréler le nombre et la solidité de ces éléments à l'enjeu de la recherche concernée. On n'a pas besoin du même niveau de preuve pour l’émulsion de la mayonnaise que pour prendre le risque de bousiller des milliards et la vie de trois braves types en envoyant un machin sur la lune. Les hypothèses qui supportent suffisamment le crible de l'expérimentation pour faire ça, et aussi servir de point d'appui à d'autres hypothèses, si j'ai bien compris, on appelle ça des lois. Mais même ces lois sont "valables jusqu'à preuve du contraire".
Preuve qui peut advenir plus tard quand d'autres connaissances, d'autres expériences, d'autres techniques de mesure, d'autres données recueillies viennent infirmer ou confirmer les choses.
Tout à fait. On ne peut pas en effet suspendre indéfiniment son jugement sous peine de ne plus rien entreprendre. Au bout d'un moment, quand cela devient raisonnable parce que raisonné, il faut quand même bien se lancer. En mathématique, il y a des conjectures, qui sont pensées a priori exactes mais non encore démontrées. Je n'ai pas en tête d'exemple pour la physique ou la médecine, mais il doit bien y avoir des choses dont on s'était aperçu que cela fonctionnait et était utile avant d'en avoir une explication claire.
[ Dernière édition du message le 21/02/2023 à 21:15:37 ]
Anonyme
Sinon je fais un mini rappel sur mon post à propos du film, un peu passé inaperçu
Si, si, j'ai vu. Mais dans les conversations intéressantes, certains posts peuvent prendre du temps pour être rédigés.
[ Dernière édition du message le 21/02/2023 à 21:18:15 ]
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