Pseudo-sciences et zététique, avez vous un avis debunké ?
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Traumax
J'inaugure avec une émission appelée a entrer dans la légende de la zetetique, l'interview de jacques grimaud par la TeB :
Le rat taupe nu !
iktomi
Anonyme
J'y retournerai peut être.
iktomi
Gronoeil Vert
Tamen pax et amor, oscula.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 10:03:34 ]
iktomi
Sinon je vais bientôt faire un stage dans un cromlech pour valider mon diplôme de Praticien Mahzan Quantum
(magasinier multitâche)
(et Adamique aussi du coup)
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 12:44:20 ]
Will Zégal
Peut-être un peut moins bossée qu'à son habitude, mais néanmoins toujours aussi sympathique, une vidéo de G.Milgram sur le bullshit ésotérique en lien avec la musique.
Alors sous prétexte que des zozothériques s'en prévalent, foutre sans la moindre nuance la musicothérapie dans le lot de bullshiteries qu'il dénonce à juste titre est juste scandaleux.
C'est juste du show. On peut gauler des zozos avec n'importe quoi comme il l'a fait et faire loler les prétendus esprits forts.
De la zététique, là ? Aucune enquête sur les pratiques de musicothérapie, notamment en milieu hospitalier ? Rien sur la littérature scientifique sur le sujet à part un truc expédié en 10 secondes "ça ne rend pas plus intelligent".
ça ne rend pas plus intelligent, donc ça n'est que du 100% bullshit. CQFD. En voilà un bel exemple de rigueur scientifique !
Moi aussi je suis sur que je peux piéger des zozos avec de la nourriture qui soigne cuite à la vapeur quantique. On pourra se foutre un bon coup de la gueule de ces imbéciles ou malhonnêtes, mais ça ne prouvera en rien que la cuisson à la vapeur n'est pas un mode de cuisson valable et utile.
Très déçu de G. Milgram. Mais c'est assez raccord avec certaines approches zététiciennes.
L-Scarlett
Par contre, les études sur la musicothérapie en tant que telle existent et de mémoire les résultats ne sont pas significatifs. Il y a une mécompréhension générale auprès du public entre "procurer un bien-être" et "thérapie". Une thérapie, c'est soigner quelque. Un bien-être, c'est une satisfaction passagère. Il n'y aucun mal à rechercher un bien-être en pratiquant quelque chose, mais les prétentions que cela va soigner une dépression, un cancer ou autre chose sont souvent mensongères et dangereuses.
Will Zégal
Une thérapie, c'est soigner quelque. Un bien-être, c'est une satisfaction passagère.
Tu es médecin, peut-être ?
Moi pas, mais ta vison me semble très réductrice.
J'ai un ami qui intervient en tant que musicothérapeuthe dans une unité de soins palliatifs. Pour personne il ne s'agit de "soigner" autre chose que la douleur, d'adoucir les derniers moments de vie. Les gens sont de toutes façons condamnés. La musicothérapie y est utilisée au même titre que les autres moyens utilisés dans ce but. Et avec des résultats : les jours où mon ami y va, les patients dorment mieux et la consommation de médicaments est considérablement réduite.
Je ne parlerai pas de la musicothérapie (et de l'art-thérapie) en milieu psychiatrique parce que je connais trop peu le sujet. Par contre, pour avoir un proche psychotique et avoir beaucoup échangé avec ses soignants, le bien-être est un des outils (appelons-le thérapeuthique ou non) dans le soin des maladies psychiatriques comme de la dépression. Pour quelqu'un qui va mal, se sentir bien, fut-ce un moment, en dehors de toute considération de simple humanité, est un des nombreux atouts de soin.
C'est d'ailleurs raccord avec la question de la douleur.
(pour situer le contexte : je souffre depuis l'adolescence de violentes crises de lumbago, parfois de sciatiques ou de cruralgie. Et il y a quelques années, j'ai eu un grave accident à la main qui a occasionné 9 cycles d'opération chirurgicale - cicatrisation - rééducation sur plusieurs années.
Je me suis moulte fois fait engueuler par différents soignants pour ma réticence à traiter ma douleur à cause de ma réticence à la consommation de cachetons. Ils m'ont toujours engueulé avec ce propos : le traitement de la douleur fait partie du traitement. (ça a fini par rentrer.)
Pourtant, le traitement de la douleur n'est pas une thérapie en soit et se contenter de traiter la douleur ne soignera rien.
Dans sa vidéo, G. Milgram attaque spécifiquement les gourous
Non. Il parle de "la musicothérapie" sans aucune nuance. Quelqu'un qui ne connaît pas le sujet peut largement conclure de son propos (puisqu'en plus rien ne vient contredire cette idée dans la vidéo) que "la musicothérapie" en général est une débilité de gourous sans le moindre effet ni le moindre usage.
Pas très sérieux pour rester poli.
D'ailleurs, il a cru bon préciser en commentaire
Ah petite précision, je ne confonds évidemment pas ce genre de musicothérapie bullshit qui cartonne sur les réseaux sociaux, avec les vraies études menées sur l'apport de la musique comme support thérapeutique pour lutter contre certaines maladies (Alzheimer, Parkinson).
ça aurait été bien de le faire dans la vidéo
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 14:18:33 ]
L-Scarlett
Moi pas, mais ta vison me semble très réductrice.
J'aimerais bien te trouver des sources, mais les vendeurs de bullshit font du tellement bon travail en référencement et marketing que je ne tombe que sur des sites promoteurs de pseudo-sciences.
J'ai un ami qui intervient en tant que musicothérapeuthe dans une unité de soins palliatifs. Pour personne il ne s'agit de "soigner" autre chose que la douleur, d'adoucir les derniers moments de vie. Les gens sont de toutes façons condamnés. La musicothérapie y est utilisée au même titre que les autres moyens utilisés dans ce but. Et avec des résultats : les jours où mon ami y va, les patients dorment mieux et la consommation de médicaments est considérablement réduite.
Désolée mais ça n'est pas une preuve scientifique qu'une pratique quelle qu'elle soit a une qualité thérapeutique intrinsèque. Tu peux obtenir des résultats d'amélioration de bien-être avec n'importe quoi, de l'homéopathie à la prière.
Non. Il parle de "la musicothérapie" sans aucune nuance. Quelqu'un qui ne connaît pas le sujet peut largement conclure de son propos (puisqu'en plus rien ne vient contredire cette idée dans la vidéo) que "la musicothérapie" en général est une débilité de gourous sans le moindre effet ni le moindre usage.
Pas très sérieux pour rester poli.
Les spectateurs de G Milgram savent pourquoi ils sont là. Ils viennent généralement de chaînes de vulgarisation qui abordent ces sujets plus en profondeur avec de longues vidéos détaillées. G Milgram fait des vidéos plutôt courtes où il tourne les gourous en ridicule et à portée plus ludiques qu'autre chose.
Shreddator
Dans sa vidéo, G. Milgram attaque spécifiquement les gourous qui vendent des sons en prétextant qu'ils ont des pouvoir magiques de rééquilibrage de chakras, pouvoirs quantiques habituels, etc. Ce n'est même pas tant de la musique que des effets sonores.
Par contre, les études sur la musicothérapie en tant que telle existent et de mémoire les résultats ne sont pas significatifs. Il y a une mécompréhension générale auprès du public entre "procurer un bien-être" et "thérapie". Une thérapie, c'est soigner quelque. Un bien-être, c'est une satisfaction passagère. Il n'y aucun mal à rechercher un bien-être en pratiquant quelque chose, mais les prétentions que cela va soigner une dépression, un cancer ou autre chose sont souvent mensongères et dangereuses.
OK ça va certainement pas guérir le cancer, mais pour la dépression je ne vois pas en quoi ça ne pourrait pas être bénéfique. Ou alors si on veut être intégriste il faut dire que rien ne guérit de la dépression puisque ça fait partie des très nombreuses affections (dont la plupart des maladies psychiatriques) pour lesquelles il n'existe que des soins palliatifs. Je trouve que le gate-keeping autour du terme de thérapie est un peu contre-productif si ça consiste à attaquer tous les soins qui visent à améliorer la qualité de vie des patients sans les "guérir".
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 14:59:21 ]
Will Zégal
Désolée mais ça n'est pas une preuve scientifique qu'une pratique quelle qu'elle soit a une qualité thérapeutique intrinsèque.
Je suis bien d'accord. C'est pour ça que j'aurais attendu d'une vidéo de zététique sérieuse (et pas d'un show youtube) qu'elle donne des éléments sérieux sur le sujet au lieu de juste balancer "la musicothérapie" en se foutant des zozos les plus caricaturaux qi s'en prévalent et sans aucun argument ni données scientifique.
Ce n'est pas une vidéo de zététique (ou alors celle-ci est bien malade). C'est un show Youtube faisant du lol sur les charlatans (pourquoi pas ?) et s'affranchissant de toute approche scientifique et en balançant au passage aux orties une pratique qu'il ne prend pas la peine de démonter sérieusement (et rétropédale dans les commentaires).
G Milgram fait des vidéos plutôt courtes où il tourne les gourous en ridicule et à portée plus ludiques qu'autre chose.
Voilà. Donc ça a sa place dans "les perles de Youtube", pas dans un sujet de zététique puisque ça n'en est pas.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 14:48:35 ]
Shreddator
Citation de Will Zégal :Moi pas, mais ta vison me semble très réductrice.
J'aimerais bien te trouver des sources, mais les vendeurs de bullshit font du tellement bon travail en référencement et marketing que je ne tombe que sur des sites promoteurs de pseudo-sciences.
J'ai cherché vite fait et un des premiers trucs que j'ai trouvé c'est ça : https://www.em-consulte.com/article/202142/interets-de-la-musicotherapie-sur-lanxiete-la-depr
Après, on est sur des trucs très difficilement objectivables, la qualité de vie c'est pas un truc facile à mesurer de façon quantitative. Pour moi on n'est clairement pas dans des revendications classiques de pseudo-médecine (du genre : telle plante va vous détoxifier la vésicule biliaire mais on peut pas le mesurer parce que la médecine officielle ne sait pas détecter lesdites toxines, où on a imitation d'une esthétique scientifique mais avec un mécanisme fantoche et une excuse pour échapper à l'épreuve de l'expérience). On est dans des pratiques où le ressenti du patient est l'objet même du traitement, pas un signe clinique d'une cause organique sous-jacente. Mais si on refuse toute évaluation qualitative, forcément on passe à côté de ça.
iktomi
Je dirais au mieux qu'il fait de la vulgarisation tendance zététique : il même des enquêtes, montre les pièges, explique pourquoi ça prend, voire reproduit et teste les discours charlatanesques.
Je suis d'accord avec Will sur le point qui devient une mode : préciser la fenêtre, le cadre de la critique dans les commentaires et non dans la vidéo, c'est une grosse lacune je trouve, chez beaucoup de vidéastes.
Mais sinon je plussoie Scarlett : Étant donné que tout (même rien en fait, juste changer sa manière de penser) peut apporter une forme de "soulagement" (mot creux), le sujet en lui-même est difficile à traiter rationnellement, et même les études se butent à des obstacles de mise en forme, de détermination de ce qui est un indice d'effet ou non, ce qu'on recherche réellement...
Et en matière de psychiatrie, pour connaitre (et avoir vécu avec) des psychologues de formation clinique, et avoir recoupé avec ce que j'ai pu gratter à coté en matière de formations, on peut rajouter un certain entrisme psychanalytique qui fausse encore plus les patients, les soignants et les données...
C'est un sujet très compliqué car infiniment subjectif et psychologique, pour déterminer :
- ce qui donne l'impression d'être soulagé alors que pas du tout
- ce qui soulage vraiment, mais purement psychologiquement (en montrant que des manifestations physiologiques voire nociceptives sont toujours là)
- ce qui soulage physiologiquement et physiquement, de manière passagère, mais donc sans traitement médical classique.
- ce qui soulage durablement (ici on approche du soin), toujours sans traitement classique... (et ici le facteur temps est autant un piège pour les prêts à croire, que pour les études...)
Et j'en oublie plein dans ce qui représente un nuancier de situations pouvant faire l'objet d'un cadrage d'étude...
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 15:08:22 ]
L-Scarlett
OK ça va certainement pas guérir le cancer, mais pour la dépression je ne vois pas en quoi ça ne pourrait pas être bénéfique. Ou alors si on veut être intégriste il faut dire que rien ne guérit de la dépression puisque ça fait partie des très nombreuses affections (dont la plupart des maladies psychiatriques) pour lesquelles il n'existe que des soins palliatifs.
Toute la question est de déterminer si parler de thérapie a du sens ou non, et s'il est justifié d'avoir des praticiens spécialisés dans cette pratique, rémunérés pour ça, peut-être éventuellement être remboursés par la sécurité sociale. Par exemple, tous les psychologues et psychiatres seront d'accord pour dire que sortir s'aérer est une bonne chose pour le moral et l'équilibre général, et le conseilleront à leurs patients. Faut-il par contre former des promenado-thérapeutes pour ça, c'est tout de suite plus douteux.
Voilà. Donc ça a sa place dans "les perles de Youtube", pas dans un sujet de zététique puisque ça n'en est pas.
Alors, non, il y a tout de même des messages importants dans ses vidéos. Quand par exemple il produit en cinq minutes une boucle audio et qu'il parvient à convaincre des gourous santé qu'elles revitalisent les énergies ou je ne sais quoi, il montre que ces gourous santé ne sont même pas fichus de faire la différence entre un "vrai" pseudo-scientifique et un canular et qu'il est donc dangereux de leur accorder du crédit.
Je suis d'accord avec Will sur le point qui devient une mode : préciser la fenêtre, le cadre de la critique dans les commentaires et non dans la vidéo, c'est une grosse lacune je trouve, chez beaucoup de vidéastes.
C'est l'un des problèmes majeurs de Youtube, une fois qu'une vidéo est publiée, elle est publiée et il n'est pas possible de rajouter facilement un erratum pour préciser que l'on s'est trompé quelque part, qu'on a oublié quelque chose ou qu'on a mal évalué comment le message pourrait être pris.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 15:13:50 ]
iktomi
Dans les deux cas les potentielles conséquences sont rigoureusement les mêmes.
Par exemple, tous les psychologues et psychiatres seront d'accord pour dire que sortir s'aérer est une bonne chose pour le moral et l'équilibre général, et le conseilleront à leurs patients. Faut-il par contre former des promenado-thérapeutes pour ça, c'est tout de suite plus douteux.
Je pense que tout est là, c'est vraiment LE sujet central, et il n'est jamais posé dans ces termes. Et tous les "praticien", "coach" et compagnie surfent là-dessus.
Bientôt des coach en enfilage de charentaises, et des praticiens en rééquilibrage de l'assise sur les cagoinces.
D'une manière générale, je deviens allergique (mais genre physiquement) aux termes "praticien" et au suffixe "pathe".
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 15:18:34 ]
Will Zégal
Toute la question est de déterminer si parler de thérapie a du sens ou non, et s'il est justifié d'avoir des praticiens spécialisés dans cette pratique, rémunérés pour ça, peut-être éventuellement être remboursés par la sécurité sociale. Par exemple, tous les psychologues et psychiatres seront d'accord pour dire que sortir s'aérer est une bonne chose pour le moral et l'équilibre général, et le conseilleront à leurs patients. Faut-il par contre former des promenado-thérapeutes pour ça, c'est tout de suite plus douteux.
Bonne question : quand une personne n'est plus capable de sortir de chez elle alors que ça lui ferait le plus grand bien, faut-il lui envoyer des gens pour l'accompagner, la rassurer et la faire ainsi sortir ?
Ces gens peuvent-ils être des péquins lambda, des aides soignant.es volontaires, ou faut-il des personnes formées ?
Par exemple, on peut trouver très con d'envoyer une infirmière diplômée pour faire une simple toilette à domicile à une personne grabataire. Après tout, un.e aide soignant.e suffit.
Sauf qu'une infirmière aura un tout autre regard sur la personne. Elle va voir des débuts de ceci, des signes de cela, va pouvoir alerter le médecin traitant ou l'HAD en conséquence et mettre en place des mesures de préventions là où un.e aide soignant.e passera forcément à côté de pas mal de signes, laissant des choses se développer qui auraient pu être évitées.
trazom
"G Milgram
Épinglé par G Milgram
G Milgram
il y a 2 jours (modifié)
[...]
Ah petite précision, je ne confonds évidemment pas ce genre de musicothérapie bullshit qui cartonne sur les réseaux sociaux, avec les vraies études menées sur l'apport de la musique comme support thérapeutique pour lutter contre certaines maladies (Alzheimer, Parkinson).
iktomi
(toujours en dehors du fait qu'ils son traités comme de la merde, sans moyens, sans reconnaissance, et en deviennent donc maltraitants de fait)
Question bonux : d'où viennent ces maux ?
J'ai par moments la sensation qu'on trouve et invente de plus en plus de catégories de "troubles" qui pour moi relèvent d'un même spectre dépressif, mais comme s'il fallait ne surtout pas le nommer et trouver des demi-teintes de "troubles pas grave"...
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 15:43:17 ]
Shreddator
Mouais. J'ai jamais été convaincu que rabaisser quelqu'un soit le meilleur moyen de la convaincre. En général, ça a plutôt tendance à mettre la personne en mode défensif et à le fermer à toute argumentation.
Ça peut avoir éventuellement une influence sur les spectateurs du débat, mais là non plus, je ne pense pas que ça convainque.
Du coup j'y ai un peu réfléchi ces derniers jours et je pense qu'effectivement, tu as raison. On se trouve des excuses mais quand on en est à rire entre "rationalistes" des croyances des gens (et c'est totalement ce que je faisais en postant la vidéo sur la biodynamie), il y a une certaine mauvaise foi à croire qu'on fait quelque chose d'utile. D'ailleurs ça concerne aussi bien le contenu où on se moque ouvertement qu'à tout contenu qui s'adresse principalement aux amateurs de zététique, où on affiche un ton bienveillant mais le but est surtout de divertir les convaincus.
L-Scarlett
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 15:57:51 ]
Shreddator
Shreddator
L'humour et la satyre font partie des cultures humaines depuis bien longtemps. On se moque de la société, des politiciens corrompus ou incompétents, des religions, et aujourd'hui des divers gourous qui prennent de plus en plus d'importance, non sans conséquences sur la santé physique et/ou mentale des gens qui se laissent attraper. Ca me parait normal et très sain.
Je suis d'accord avec toi et c'est à peu près ce que je disais il y a quelque pages, mais je crois qu'on doit toujours se questionner sur le but et le résultat réels de la satyre. Ici le fait qu'on parle d'idéologies potentiellement dangereuses me semble n'être qu'une excuse. C'est d'autant plus facile que la frontière entre victimes et profiteurs est très floue : dans le milieu New Age/naturopathie les personnes embarquées sont incitées à devenir recruteuses (notamment par un mécanisme de formation pyramidal, très bien montré dans une autre vidéo de G Milgram) et le prosélytisme des victimes nous permet d'abandonner toute retenue. En gros comme ce sont des profiteurs, c'est open bar sur les méthodes (moqueries sans anonymisation, ce qui ouvre la voie au harcèlement).
C'est peut-être très marrant, mais le résultat réel (je ne parle pas de ce qui se passe dans le monde fantasmé des turbo-rationalistes) c'est qu'on fait uniquement rire les convaincus et on fait du mal à des personnes qui certes ne sont pas sans reproches, mais sont avant tout victimes d'une dérive sectaire. Les raisons de cette dérive sont moins traitées (pour la personne de mon entourage dont je parlais plus haut, c'est une expérience traumatisante avec la médecine).
iktomi
L'humour est une arme, et (en particulier en ce moment je trouve), elle sert soit à asseoir (même sans intention de le faire) une domination déjà bien ancrée, par la transgression ou la provocation, soit égratigne l'exercice de cette domination, ou ceux qui en profite, par la subversion cette fois.
2 petits textes sur l'humour en tant qu'outil politique, d'un point de vue sociologique. (j'avais failli poster ça ailleurs sur AF, où il y avait eu pas mal de "on peut plus rien dire, f'chier les wokes")
Denis Colombi :
- L'humour est une chose trop sérieuse...
- ...pour être laissée à des rigolos.
En ce qui me concerne, je ne prends (plus) de gants envers les arnaqueurs (conscients), les donneurs de conseils dangereux (notamment santé) sourds à la contradiction, et les gourous qui ont clairement surtout leur propre pouvoir sur les autres comme pilier central.
Mais les croyants qui cherchent de l'aide, les charlatans honnêtes (surtout les perdus), et les personnes pour qui, perdre une croyance peut faire l'effet d'une perte d'identité brutale et une détresse plus dangereuse encore que la croyance, là oui, je suis prévenant, je donne des indices, j'évalue si la personne a vraiment un bénéfice à tirer d'une "décroyance", et si vraiment le besoin de leur montrer une porte de sortie est nécessaire, les considérer comme des victimes de ces discours, ainsi qu'une possible errance (médicale notamment, mais pas que) qui les y ont encouragé.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 16:32:32 ]
L-Scarlett
iktomi
Pour moi, les gens qui vendent de la pseudo-sciences ne sont pas des victimes, qu'elles croient sincèrement ou non en ce qu'elles vendent.
Et pourtant faire commerce de signifie pas tout savoir sur ce que tu vends. Et la majorité des personnes qui trempent dans le new age ne savent souvent même pas ce qu'est le new age, et sont victimes de cette culture du tout et du rien.
Une émission très bien sur cette embrigadement, l'escalade d'egagement, le tunnel de vente, et surtout la formation de formateurs qui formeront (même gratuitement entre amis), etc etc etc : La dérive sectaire d'aujourd'hui c'est surtout ça.
Et surtout c'est vendu pour te rendre toujours plus indépendant et libre, tout comme le développement personnel, et ça fait précisément l'inverse : ça te rend parfaitement obéissant, et infiniment "coupable" de tout ce qui t'arrive.
Et comme il t'arrivera toujours qqchose de déplaisant, il te manquera toujours un cours pour aller plus loin dans la "résilience", mot lui aussi creux et galvaudé.
Juste les 5 première minutes.
[ Dernière édition du message le 09/05/2023 à 16:42:02 ]
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