Sujet Tout ce que vous voulez savoir sur le mastering sans jamais avoir osé le demander
- 1 053 réponses
- 131 participants
- 83 811 vues
- 176 followers
rroland
lm m'a suggéré d'ouvrir un forum à ce sujet, voià qui est fait. Merci lm, on va gagner du temps et l'info sera mieux partagée.
Posez vos questions en direct et je tenterai d'y répondre au mieux, que cela profite au plus grand nombre.
De même, je compte pour les quelques Afiens qui bossent comme moi dans le secteur ou qui possèdent une expérience de donner aussi leurs réponses.
Il n'y a pas de bêtes questions...
nifargov
Citation : je crois qu'on peut espérer qu'avec le développement dans le futur de players comme MXP4 ou I-KLAX pour le grand public, mais à base de fichier non-compresssés, on pourra offrir à l'auditeur des alternatives d'écoute pour le même track
Malheureusement les constructeurs travaillent sur la base d'étude de marché tournées vers le grand public. Si le grand public a été tellement intoxiqué qu'il ne sait plus reconnaitre une saturation et qu'il n'a jamais - dans le cadre de la musique qu'il écoute - l'occasion d'écouter un morceau avec un mastering alternatif, comment pourra-t-il exprimer son envie d'écouter autre chose ?Il faut que la démarche vienne des artistes et de leurs ingés-son pour reinjecter en douceur une forme de reflexion afin que le public n'aie une chance de réaliser la différence et de demander des players avec ce genre de dispositif. Car effectivement, selon les conditions d'écoute, on peut être demandeur d'une compression plus ou moins violente, mais encore faut-il le savoir.
Sans compter que là-dessus, il va falloir se battre pour trouver des titres non compressés à burne. Celà veut-il dire qu'il va falloir reprendre et "démasteriser" les CD's produits depuis des années ?
Site perso: Blastandco - Fictions sonores: Netophonix - Podcast: Les Sondiers
undo
Anonyme
Le mastering en studio pro pour tous ces styles musicaux n'est-il pas voué à disparaître, parsque si il suffit de foutre un l3 à burne pour faire un master, ma grand mère en est parfaitement capable.
Si le but au final est de faire de la soupe, ça ne nécessite aucune compétence particulière.J'ai cru comprendre que le rap, l'électro, la techno, et même le rock ,puisqu'il a été cité plus haut, sont la source de revenu principale de beaucoup de studio de mastering, donc en fait les studios de mastering eux même ne sont il pas voué à disparaître (du moins une grande partie).
nifargov
Site perso: Blastandco - Fictions sonores: Netophonix - Podcast: Les Sondiers
asair
Citation : Après tout, il y a bien des Bass-Boost...Pourquoi pas un Dynamic-Shrinker ? Ou faire 2 versions ?
pas mal le brainstorming de nifargov et lohworm.Faire un traitement particulier pour le mp3, en fait ca devrait déjà être le cas, a fortiori quand on en fait un véritable marché.
Citation : Une autre question que l'on peut se poser est:
Le mastering en studio pro pour tous ces styles musicaux n'est-il pas voué à disparaître, parsque si il suffit de foutre un l3 à burne pour faire un master, ma grand mère en est parfaitement capable.
Justement non, au regard de la culture "son", la spatialisation commence à cristalliser ses errances philosphiques, et on peut parier que les casques HRTF et le mixage multicanaux va pas tarder à pointer, ce qui fait que non les studios vont pas disparaitre, et que cet aspect "spatial" risque même de réintroduire la dynamique.
Bien sûr je pense que ca concernera d'abord le cinéma (comme c'est un peu le cas), mais vu que ce sont des zikos qui ont planché la dessus, ca pourrait revenir vite dans le son. Peut être d'abord classique, enfin bref, je vois pas les studios de son disparaitre, plutot s'hybrider avec d'autres studios de montage (?).
Idée ouverte...
Hors sujet : Et à voir aussi, l'impact du cable Ethernet universel
Anonyme
asair
Citation : ls s'en batent les machins, d'ailleur avant l'autoprod concernai surtout la partie compo finalement, aujourd'hui ca va jusqu'au mix et à mon avis ca va pas tarder à définitevement s'étendre au mastering.
En meme temps, c'est "cohérent", c'est pas un style de zik ou tu te base beaucoup sur l'harmonie, idem en electro, et en métal les connaissances sont +/- restreintes (modulations de bases, septieme, etc...). Au final, il faut bien bosser quelquepart, donc ca s'en ressent avec une invasion vers le mastering... mais bon, la Jamaïque est le premier producteur de disque par nombre d'habitant, et ce depuis des lustres, je crois pas qu'ils masterisent très bien non plus ;) Il faut voir que ce qui reste dans les bacs des familles, c'est le très bon. J'écoute du Cunnilinguist et parfois du 50cents, je sais que ca restera pas dans mon bac éternellement... alors que Cinematic Orchestra (et encore)... miam.asair
Bref, rap à part, avec le numérique, le mastering pur, en tant qu'activité isolée, je pense pas que ca puisse durer indéfiniement. Il suffit de sortir un peu et de voir ce qu'il se passe du côté des graphistes (fixe et motion), du ciné, de la 3D... même si chaque domaine a ses spécificité (culturelles, scientifiques, etc),
le point commun c'est qu'il n'y a aucune scission entre la phase de création (numérique) et de glass-mastering (respectivement impression, pellicule, glassmaster image).
nikoprods
Citation : Je pense qu'il faut vraiment accepter la demande du mixeur ou du musicien qui cherche ce type de son. Cela fait sans doute partie du genre musical lui-même, et on ne cherche pas le même son en jazz, en blues, en rock, en métal, en electro, en rap, drum'n bass etc.
C'est un peu comme pour les micros. Faut-il idéalement un Neumann U87 parce que c'est un bon micro, ou bien notre oreille "attend"-elle un U87 parce que depuis 40 ans, 8 "hits" sur 10 on été enregistrés avec un U87 ?
Cela ne nous empêche pas de garder notre opinion, et d'utiliser notre métier au mieux en fonction de la demande du client. J'ai très souvent des personnes qui me demandent "le mieux possible, pas le plus fort possible" et d'autres où seul le volume compte. De même, il y a ceux qui ne savent pas et à qui on peut expliquer et faire entendre en comparant, et ensuite laisser choisir.
+ 1 Rroland
karlos73
Citation : quand je lit que les rappeurs se foutent d'avoir un son pourri tant que sa pète
J'aimerais bien que l'on m'explique ce qu'est le bô son, selon les canons absolus du bon goût, si c'est le truc super dynamique avec pas un pet de distortion, j'ai alors envie de faire un parallèle visuel avec Van Gogh qui écrase les perspectives en saturant ses couleurs... Est-ce toujours un mal? Il y a des peintres du dimanche qui respectent proportions, perspectives, lumières et couleurs et qui peignent des croûtes. Le mastering comme le dit Rroland c'est d'abord un choix du musicien.Mais vous me répondrez peut-être : "Ouais mais si tout le monde ne connait que la peinture saturée de couleurs sans perspective ni réalisme, les peintres du dimanche finiront par ne peindre que des croutes expressionistes", c'est vrais, mais pour revenir au son, je doute que malgré tout des musiciens de jazz exigent que soit "masterisé" leur titre comme celui de Dj bobo le roi du dancefloor.
"Oui mais avec le mp3, la diffusion audiovisuelle etc..." OK mais à terme le mp3 va disparaître grâce aux performance grandissantes des débits, et le 5.1 etc... se démocratisent de plus en plus pour des raisons commerciales (pour vendre toujours plus il faut stimuler le besoin de nouveauté).
Franchement ce "problème" de compression/clipping etc... est aussi épisodique que ne le fut le 78 tour.
Rassurez-vous les chantres de la musique classique, de la chanson et du jazz continueront à exister sans faire sonner Mozart, Brassens et Coltrane comme du Daft Punk. Souhaitons aussi que l'on ne fasse jamais sonner du Daft Punk comme du Delerm...
- < Liste des sujets
- Charte