Aux ingés-mastering:qui demande de pousser le volume pour être compétitif ds la Loudness War ?
- 657 réponses
- 94 participants
- 81 312 vues
- 130 followers
JolX
Salut tout le monde
Voilà, la question est dans le titre ! Je me demande d'où vient la demande de réduire la dynamique et de pousser de plus en plus le "loudness" des morceaux.
Dans beaucoup articles, je lis que ça vient des artistes eux-mêmes, qui veulent avoir un son "compétitifs". Ca se voit de manière très claire sur ce forum, où beaucoup d'amateurs veulent faire du "loud" pour paraître pros.
Dans d'autres, je lis que ça provient d'une pression du producteur/directeur artistique/de la maison de disque.
Je me doute que ce ne sont pas les ingés sons qui impulsent ce phénomène, quoi que, peut-être que c'est rentré dans les moeurs des techniciens du son. Un ingé son qui a masterisé l'album à -13dB RMS se dira peut-être qu'il a pas mal de dynamique, alors que c'est bien peu par rapport aux albums des années 70 dont il n'est pas rare qu'ils affichent -20 dB RMS.
Alors je me demande, dans le fond, comment ça se passe. Comment est négocié le volume moyen de l'album, quelles personnes prennent part à cette négociation, qui avance quels arguments.
Est ce que vous avez des trucs à dire là dessus, est ce que vous avez des anecdotes à raconter ? Ca m'intéresse énormément.
Merci !
Sp|ne
JolX
S'il y a une "war" c'est qu'il y a une compétition. Si un album est écouté d'un bout à l'autre mais qu'il sonne moins fort qu'un autre il suffit à l'auditeur d'augmenter le volume. Or la consommation a changée : on consomme à la pièce, pas à l'album. On surfe, on zappe, sur Myspace, sur Youtube. Vous avez kkes secondes pour faire une bonne première impression... Le moyen : hurler plus fort, sonner plus fort que son voisin
Je trouve cette remarque très pertinente. Je pense également que la "responsable", c'est la configuration sociale dans laquelle sont pris tous les acteurs dont nous parlons (ingés sons, producteurs, artistes, etc.). Il ne faut pas oublier que tous ces gens là, quels qu'ils soient, produisent pour un marché. A la clé, il y a une place sur ce marché - c'est à dire de l'argent, de la reconnaissance, du prestige -, ou pas. Il y a forcément, étant donné cette configuration de marché, une tendance à vouloir toujours se démarquer, faire mieux, différent, ou plus fort. En fait, j'ai l'impression que beaucoup croient, à tort ou à raison, que faire plus fort, c'est augmenter sa "compétitivité". A tort ou à raison, car ce n'est pas forcément vrai, mais en tout cas c'est cette croyance qui fait marcher les compresseurs.
Anonyme
JM
Anonyme
La musique, avant, dénonçait réellement quelque chose, comme le mouvement hippie dénonçait la guerre, et donc permettait à plus de monde d'adhérer à ce mouvement. En effet, Woodstock (attention, exemple en or ! ) a réuni le publique non seulement grâce au artiste présent (en effet led zeppelin, John Lennon, the Beatles, the Doors etc... étaient absents), mais grâce à la mentalité, au but du mouvement.
De plus, la musique, avant, avait une ame (sûrement grâce au folklore, à la nostalgie qui s'en dégage ), et elle ne se distinguait pas forcément par sa rapidité ou sa difficultée d'execution (quoique...), elle se distinguais par sa beauté et les couleurs qu'elle dégageait.
Mais le pire, c'est que 50 ou 40 ans, on diras : "aaaah, Lady Gaga et Britney Spears, elles elles savaient faire de la musique, c'est pas comme maintenant..."
Je penses que la musique actuelle (méchament compressée) est à l'ancienne musique (peu compressée, aérée) ce que le fast-food est à la vrai cuisine, à la différence que la musique actuelle (méchamment compressée) est plus dur à masterisé que l'ancienne musique. N'est-ce pas paradoxal de se donner du mal pour quelque chose qui sonnera moins bien et qui ne sera pas aussi beau qu'en faisant les choses simplement?
Gautier
DiZ69
VALALPha
Et putain c'est quoi cette stigmatisation... Pourquoi les gens qui portent des psedos comme LeRock, idéalise Woodstock et tapent sur Lady Gaga et Britney Spears , çà démontre une sacré ouverture d'esprit... Ces nanas chanteuses ou non (on se comprend...) en ont rien foutre de la loudnesswar. De même Hendrix (Attention exemple en noir !) si un ingé lui avait dit, bon je vais compresser un peu plus le tout pour gagner 5db (imaginons qu'on travaille sur des supports équivalents bien sur...) tu penses qu'il aurai dit non? si ca lui permettait de sonner plus fort que Santana?
Bref, bien résumé:
N'importe nawak
[ Dernière édition du message le 23/04/2010 à 15:18:47 ]
Anonyme
Mais le pire, c'est que 50 ou 40 ans, on diras : "aaaah, Lady Gaga et Britney Spears, elles elles savaient faire de la musique, c'est pas comme maintenant..."
ah parce que ça c'est la musique de maintenant ?
eh béh, faut changer de crèmerie, il y a des milliers d'autres trucs qui valent mieux que ces soit-disant références
...et dire qu'il suffirait de ne plus en acheter pour que ça ne se vende plus...
JolX
Anonyme
eh béh, faut changer de crèmerie, il y a des milliers d'autres trucs qui valent mieux que ces soit-disant références
Oui, personnellement, avec quelques autres centaines de milliers d'ados, je trouvais Mike Brandt ou Sheila à chier. Pourtant qu'est-ce que ça se vendait !
La daube, c'est pas une question d'époque, ni même de goût. C'est une affaire de talent et de sincérité.
JM
pw
Citation de JolX :
Un producteur radio qui veut pas passer un certain morceau parce que pas assez fort ?exactement l'inverse m'est arrivé !! trop fort donc la radio pouvait sans doute plus y mettre son grain d'enhancer/compress/quesaisjeencore ...
Tout ça à cause des artistes et du producteur qui veulent aussi fort qu'à la radio...
Ils n'ont pas compris le principe n°1 pour la radio : plus c'est fort, moins ça donne l'impression d'être fort une fois radiodiffusé.
amitiés
Phil
Symmetry (electrified folk songs)
Quantum Crash (rock prog solo project)
Lussy Bless (rock-metal)
Po&sic (slam)
- < Liste des sujets
- Charte