réactions au dossier Les bases du mastering pour musiciens
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Craig Anderton

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Dr Pouet

Les beattles début des années 60?
Relis mon message...

Ça devait être en 1998. Mais ça se fait certainement encore aujourd'hui, pour des orchestres acoustiques. L'enregistrement avec une paire d'omnis est courante en classique ; et le résultat n'a rien à envier à d'autres méthodes, au contraire.
il ne faut plus dire mastering mais finalisation...ou bieng?
Oui, et je pense que c'est que Docks veut dire : beaucoup de gens font leur musique dans leur home-studio, n'ont pas les moyens de payer prise de son ni même mixage en studio. Du coup le seul moment où ils se payent un peu de savoir-faire professionnel est lors de ce pré-mastering qu'on pourrait ou devrait appeler finalisation.
je crois bien que c'est ça:
http://www.audiopeople.fr/AP/?p=84
bon cela dit, si y'a quelques passages intéressants, y'a aussi de belles conneries, genre le protools qui sait pas faire de sommation etc....donc à écouter avec un peu de recul.
Oui il y a un bon passage de n'importe quoi sur protools ! Le bavard devrait laisser davantage la parole aux autres, d'autant qu'il sort pas mal d'erreurs (celles sur protools sont indéniables).
[ Dernière édition du message le 11/06/2011 à 01:09:21 ]

Anonyme

J'ai un exemple qui illustre le côté négatif du mastering, de mon point de vue d'auditeur:
L'album The infinite desire d'Aldi meola
Aux premières écoutes on est impressionné par un mixage parfait où on entends tout parfaitement il y a une unité sur l'album, c'est très accrocheur presque parfait.
Mais à force d'écouter les morceaux, l'album devient insupportables.
Ce n'est pas la question de la musique dont on peu se lasser mais bien du son, il y a quelque chose de fatigant on reconnait tout de suite l'album: les sons ne sons pas naturels tous les instruments paraissent au même niveau ou plutôt il n'y a pas à "tendre l'oreille" pour distinguer un rif ou un arpège, tout est linéaire, lisible et trop accessible, du coup je n'apprécie plus la musique.
Avez vous déjà rencontré ce phénomène sur certains albums?
Non, pas sur certains albums : sur tous les albums. En tout cas, dans le genre pop-rock, je n'achète plus de CD depuis longtemps (je me limite aux DVD live) et c'est effectivement ce facteur "fatigue à l'écoute" qui est essentiellement ce qui m'agace, ainsi que le manque de naturel à cause des EQ piste par piste, ce qui se traduit également par une réelle fatigue. Si ma réaction est partagée, c'est peut-être là qu'il faut chercher une des raisons du déclin du CD.

Lestien

Ce qui est bien dans ce sujet c'est qu'on apprend autant de l'article original, une fois encore excellent, que des commentaires avertis! comme si on avait changé de catégorie et que le niveau des intervenant montait sérieusement des que l'on aborde le mastering..
j'ai envie de contribuer par cette réflexion que je me suis faite et qui m'a conduit, jusqu'ici à travailler de A à Z en 44.1 / 16 bits, de la prise au mastering. ce qui apparemment serait peut être à changer: j'attends pour cela d'avoir l'occasion d'éssayer réellement une chaîne de haute qualité en partant d'un 88.2 (Ce que je dis concernant le CD 44.1 au final)
la raison de ce choix est que je me suis dit que les corrections à la prise et au mixage sont également fonction de ce que j'entends sur le moment. si les conditions de résolution / échantillonnage sont les mêmes qu'à l'étape finale du mastering, je ne serais pas déçu et l'artiste non plus, mais plutôt content des bénéfices apportés par le travail de mastering fait plus tard, avec du recul, dans le contexte de l'ensemble des titres etc. ceci dit en passant il n'y a pas de quoi s'esclaffer (LOL...) sur le sujet du traitement manuel des crêtes c'est éffectivement une possibilitée super apportée par l'édition numérique que je pratique tres souvent par pur et simple raisonnement!
Ce forum m'a également pour la première fois entrevoir quelque chose de positif pour un amateur de son et de musique de par la dématérialisation des supports pour l'instant le paramètre rapidité à tout prix conduit à des résolutions et formats privilégiant avant tout la rapidité de téléchargement, mais c'est vrai que l'on peut imaginer que des amateurs , audiophiiles avertis moins pressés vont se constituer des bibliothèques " haute résolution" ce qui alors justifierai l'enregistrement à des fréquences d'échantillonnage et quantifications élevées. le probleme restant alors étant : quid des convertisseurs de sortie des Ordi Mac ou non vers les petites enceintes + sub informatique? le seul cas de figure ou cela aura un intérêt sera avec un préampli à entrée numérique, sachant que, la encore on aura une conversion vers l'analogique qui devra être optimum!
ou alors écrivons directement tous ces petits zéros dans notre cerveau à l'emplacement mémoire situé derrire nos oreilles via une Rj 45 implantée directement dans le rocher... ce qui est peut être l'avenir? 8-(
J'ai pour ma part appris dans cette article l'usage de la fonction de "remove DC offset" et en remercie encore une fois Graig Anderton!
Thierry Lestien

Will Zégal

je me souviens d'un témoignage assez excellent d'une ingé son qui faisait... tout à la prise. [...]
Pas de mixage, pas de mastering.
C'est pas nouveau et comme l'a souligné antais, ça fonctionnait aussi comme ça avant l'arrivée de l'enregistrement multi-pistes.
Mais c'est aussi caricatural. Enfin, ce que je veux dire, c'est que cette démarche est excellente pour certaines musiques, mais pas transposables à tout.
Pour reprendre l'exemple des Beatles, même si ça dérange des puristes, je n'échangerais pas le son de leurs premiers albums contre le son des derniers.
Ecouter l’anthologie des Beatles est particulièrement instructif quant à l'évolution de l'enregistrement sur cette décennie. Et je pense que ça enlève toute envie de dire "c'était mieux avant" (ce qui n'empêche pas la musique d'être excellente, mais c'est une autre question).
Bref, comme toujours, il ne faut faire ni règle, ni généralités. Selon les musiques et des circonstances, il y a X possibilités :
- enregistrement 2 pistes + mastering
- multipistes sans mastering (par exemple pour une production 100% électro bien maîtrisée)
- enregistrement dans un studio (ou plusieurs), mixage dans un autre, mastering
etc.
En tous cas, je reste parfaitement convaincu de l'intérêt du mastering par des studios et ingés spécialisés pour encore un paquet de temps. Et les réglages automatiques de niveau des lecteurs mp3 (pour peu qu'on considère que tout le monde n'écoute sa musique que si aïe-thunes ou aïe-mp3) n'y change rien.
Considérer que le mastering est obsolète pour ces raisons, c'est comme penser que la qualité des plug-ins de traitement (y compris restauration) rend obsolète un bon micro+préamp ET le savoir faire à la prise de son.

Lestien

Citation de : ehgdae
Citation :J'ai un exemple qui illustre le côté négatif du mastering, de mon point de vue d'auditeur:
L'album The infinite desire d'Aldi meola
Aux premières écoutes on est impressionné par un mixage parfait où on entends tout parfaitement il y a une unité sur l'album, c'est très accrocheur presque parfait.
Mais à force d'écouter les morceaux, l'album devient insupportables.
Ce n'est pas la question de la musique dont on peu se lasser mais bien du son, il y a quelque chose de fatigant on reconnait tout de suite l'album: les sons ne sons pas naturels tous les instruments paraissent au même niveau ou plutôt il n'y a pas à "tendre l'oreille" pour distinguer un rif ou un arpège, tout est linéaire, lisible et trop accessible, du coup je n'apprécie plus la musique.
Avez vous déjà rencontré ce phénomène sur certains albums?
Non, pas sur certains albums : sur tous les albums. En tout cas, dans le genre pop-rock, je n'achète plus de CD depuis longtemps (je me limite aux DVD live) et c'est effectivement ce facteur "fatigue à l'écoute" qui est essentiellement ce qui m'agace, ainsi que le manque de naturel à cause des EQ piste par piste, ce qui se traduit également par une réelle fatigue. Si ma réaction est partagée, c'est peut-être là qu'il faut chercher une des raisons du déclin du CD.
Thierry Lestien

Lestien

Sur ce point et bien qu'ayant ressenti également cette fatigue et cette impression de son "mort" depuis la numérisation du son, je pense que si le CD se pète la gueule, ça n'est pas du à cela, ni au PtoP et autres piratages d'ailleurs, mais simplement à la politique débile des maisons de disques! ceci n'est que mon point de vue bien sur je sais que cela est quasiment hors sujet mais comme tout est lié...
Thierry Lestien

Rec n' Play

Pour la production VIDEO, aboutit généralement à du 48kHz donc travailler en 96kHz amènera à diviser par 2 aussi...
Le processus pour abaisser la fréquence d'échantillonnage qui doit passer de 192kHz ou 96kHz à 44.1 va engendrer énormément d'arrondis vu qu'on ne divise plus par 2...
Les ingés son aiment pas les compromis ni les arrondis...
Donc en résumé:
44.1/88.2 = production AUDIO
48/96/192 = production VIDEO
N'oubliez pas qu'il faut la machine qui suit et là même si on a de nos jours des ordis et des interfaces audios hyper puissantes, ça coûte encore assez cher pour l'équipement qui tourne bien à ces fréquences...
Louis Tiquet / ingénieur du son
info@rec-n-play.be / +32 497 85 72 38REC n' PLAY
www.rec-n-play.be

squallfar


Audiophile

Citation :Si ma réaction est partagée, c'est peut-être là qu'il faut chercher une des raisons du déclin du CD.
+1
Raison presque jamais évoquée, mais bien réelle, l'auditeur de base ne l'analysera pas comme tu le fais, mais le subira inconsciemment.

Traumax

Les mp3, venant au début de CD rippés, puis distribués par les tuyaux, sont tout aussi compressés (dynamiquement parlant), et on en achète/écoute toujours.
L'auditeur de base n'a aucune idée de cequ'est la loudness war. Ce qu'il remarque, c'est qu'en passant de Piper at the Gates of Dawn au dernier Lady Gaga, il a intérêt à baisser le volume.

Anonyme

Citation :Ça devait être en 1998. Mais ça se fait certainement encore aujourd'hui, pour des orchestres acoustiques. L'enregistrement avec une paire d'omnis est courante en classique ; et le résultat n'a rien à envier à d'autres méthodes, au contraire.
Citation :Mais c'est aussi caricatural.
Bah oui, c'est caricatural, vraiment exceptionnel aussi. Je suis tout à fait partisan de ce type de démarche, en témoigne la vidéo postée plus haut dans le fil, mais connaissant le milieu puisque c'est un de mes principaux gagne-pains, je pense pouvoir affirmer qu'aujourd'hui on envisage peu de réaliser des CD d'orchestre sans multi-microphonie et mixage pour la simple et bonne raison qu'on a pris goût à une certaine précision mais aussi à un certains pouvoir artistique (outre le fait que c'est de toute façon souvent rendu nécessaire par des acoustiques imparfaites ou de légers défauts de balance d'ensemble).
Ce type de pratique avec une petite formation de chambre, admettons, je suis même le 1er à le faire (mais je prends toujours des sécu en prévoyant des appoints que je les utilise ou pas ultérieurement), plus tu augmente le nombre de musiciens, plus tu augmentes les facteurs d'erreurs, plus tu réduis les lieux accessibles pertinents et plus tu augmente les soucis acoustique à régler.
Docks merci pour le lien, j'écoute ça de suite même si c'est audiopeople (les sujets de Josephson sont pas mal mais ultra-simpliste, un certain Francis Wargnier, est sans doute autrement plus intéressant sur le même sujet et sur tout ce qui concerne la stéréo ou la prise de son en fait...)
Bon écouté, en effet très intéressant, mais surtout le mec qui parle du calage de système et de l'application qu'on devrait en faire chez nous (d'ailleurs ce qu'il dit me réconforte un peu, moi qui passe mes jours et mes nuits dès que je manque de taff à bosser l'acoustique et le traitement du signal)
[ Dernière édition du message le 11/06/2011 à 20:08:04 ]

Dr Pouet

Le CD, les supports audios et toutes les productions AUDIO en général utilisent le format 44.1 (oui il y a des exceptions...), travailler en 88.2 impose une division par 2 (un nombre entier)de la fréquence d'échantillonnage à la fin du processus de mastering.
Pour la production VIDEO, aboutit généralement à du 48kHz donc travailler en 96kHz amènera à diviser par 2 aussi...
Le processus pour abaisser la fréquence d'échantillonnage qui doit passer de 192kHz ou 96kHz à 44.1 va engendrer énormément d'arrondis vu qu'on ne divise plus par 2...
Ce n'est pas aussi simple que ça. Mais la conclusion est quand même bonne : il vaut mieux, travailler à la fréquence double. Cela dit, il ne doit plus y avoir beaucoup de logiciels qui font mal la conversion de fréquence d'échantillonnage, donc ça ne doit plus être très important comme critère.
(en deux mots, mais ça fait mal à la tête, il faut faire une convolution de chaque sample de départ avec un sinus cardinal, puis prendre les valeurs de ce sinus cardinal aux "bons endroits" (bon x) en fonction de la fréquence de destination).
> aujourd'hui on envisage peu de réaliser des CD d'orchestre sans multi-microphonie et mixage pour la simple et bonne raison qu'on a pris goût à une certaine précision
Pour moi ce n'est pas de la précision, mais un rendu "flatteur", au sens de "pas fidèle mais séduisant". En collant des micros aux instruments puis en mixant, c'est un peu comme si on avait l'oreille collée à 36 instruments, ce qui n'est pas réaliste. De plus ça oblige à se priver d'une réverb naturelle. Et aucune réverb n'est aussi propre qu'une réverb naturelle.
Après je suis d'accord avec toi pour l'aspect contraignant, risqué...
Un compromis fréquent est de placer davantage d'omnis, et quelques cardios sur les solistes, et de faire un dosage.

Traumax

a propos de prise de son orchestre, j'ai été épaté par l'émission de Siegel que la 5. J'ai pas les détails techniques, mais ca avait l'air d'un ensemble de cardio/hypercardio bien placés, des panneaux de plexi pour isoler les sections, et des omni au dessus. Tout était très clair. Ajouté à la réal video/audio bien executée (gros plan soliste=mise en avant dans le mix), Ca servait très bien le but pédagogique du concert. Après, c'est peut etre pas un dispositif valable pour un enregistrement CD, j'en sais pas grand chose...

Dr Pouet

je reste parfaitement convaincu de l'intérêt du mastering par des studios et ingés spécialisés pour encore un paquet de temps. Et les réglages automatiques de niveau des lecteurs mp3 (pour peu qu'on considère que tout le monde n'écoute sa musique que si aïe-thunes ou aïe-mp3) n'y change rien.
Je pense (et j'espère) que des réglages automatiques de mp3 pourraient aider à lutter contre la guerre du volume. En ce sens, ça ne met pas fin à l'intérêt du mastering, mais l'orienterait au contraire vers quelque chose de plus intéressant que "sonner plus fort".
Des algorithmes chiadés, du calcul hors-ligne sur toute la durée du morceau, voire un téléchargement de ces réglages (comme on télécharge aujourd'hui les titres d'un CD que l'on vient de numériser) pourraient améliorer, voire résoudre complètement le problème de niveaux différents entre 2 morceaux successifs.
Enfin, ce que je veux dire, c'est que cette démarche est excellente pour certaines musiques, mais pas transposables à tout.
Oui, ça ne pourra pas fonctionner pour tous les types de musique. Mais c'était un exemple "provocateur" pour rappeler qu'un mastering n'est pas indispensable. En disant cela, je ne fais que répéter ce que disent les ingés son qui ont produit les prises de son les plus belles et les plus naturelles pour des formations acoustiques. Et les CD démos de Chesky en constituent une preuve par l'exemple.
Quand on fait une compil, la nécessité d'un mastering est évident : tous les morceaux ne sont pas forcément au même niveau, pas mixé de la même manière etc...
Mais pour un CD dont les prises de son et mixage seraient homogènes, pourquoi devoir rajouter un peu de poudre de perlimpinpin à la fin ?
Évidemment dans le contexte home-studio / autoproduction actuel, dans le cas fréquent où on n'a pas les moyens de faire ni la prise ni le mixage par un ingé son compétent, le pré-mastering est le moment où on peut se payer "une petite prestation d'ingé son compétent". C'est un compromis. Et il se défend.
Mais hors de ce contexte, je pense que ça n'a pas toujours de sens. C'est peut-être ce que voulait aussi dire Docks (mais je ne veux pas déformer ses propos).
Ou alors, ça se justifie si on est partisan de la course au volume ; mais ce n'est pas trop le cas ici. Un autre argument fréquemment avancé est : "ça permet d'être réellement transportable". Mais cet objectif est-il vraiment légitime ? Je pense qu'il a été poussé trop loin, et que quand il relève de cet extrémisme, il ne vaut pas mieux que la course au volume. J'en parlais ici...
[ Dernière édition du message le 12/06/2011 à 00:30:07 ]

antaiss

-"ouais mais quand on met du son en soirée ou bien qu'un de nos morceaux est sur une compil de magazine et qu'on arrive à notre titre du coup ca sonne tout petit."
-"Ouais la vache ca sonne gros comme son quand on met play direct, c'est impressionnant"
Ce sont des réflexions qui relèvent de l'instant, à savoir le son d'impact auquel démarre le titre qui importe tant aux "clients", sans parler de monter le volume de la chaine il faut que ca envoi direct en mettant play, TOUT DE SUITE!
J'ai pris le temps pendant un moment de montrer les différences en pondérant le volume d'une version forte à une version moins forte et très souvent la moins forte leur plaisait mieux... mais ils voulaient la plus forte.
Quand vraiment ca pose un problème (surtout à moi) je fais 2 versions, une forte et une moins forte et ils choisissent ensuite.
Et je demande toujours ce que veulent les artistes, un rendu qui conserve la dynamique et pour lequel on se moque du volume ou bien un rendu qui tient la route face aux prods actuelles et tant pis pour la dynamique.
Dans 80% des cas la réponse c'est: "oui non mais on veut garder la dynamique des morceaux surtout, c'est ca qui est important, par contre on veut quand meme un bon niveau quoi... un truc pas ridicule"
Résultat je met fort, ils sont contents.

Du coup je triche un peu quand je sens le coup venir, je fais des masters très punchy, ca maintient l'illusion d'une certaine dynamique.
Ce n'est pas étonnant que la plupart des très gros studios de mastering ne se préoccupent que beaucoup moins de ca, c'est tout simplement car ils ont tellement l'habitude et qu'ils jaugent leurs clients qu'ils savent bien que 90% du temps il faudra que ce soit fort.
Ce n'est pas toujours le cas évidemment, chaque cas est un cas particulier, une méthode et une approche différente, j'ai toutes sortes de demandes y compris des très respectueuses de la réserve dynamique.
Comme par hasard je peux deviner à 99% du temps les attentes des artistes sur le volume souhaité et les attentes en général simplement en posant une première question:
"C'est quoi comme style de musique?"
En fonction de la pop, rock, rap, world, jazz, musique de chambre, cas particuliers etc... je me trompe très rarement là dessus.
Les volumes élevés encore une fois marchent vraiment bien sur certains styles de musiques et ruinent complètement d'autres, faire du rock qui sonne aussi fort que de la techno ou de la minimal est une erreur énorme par exemple.
Ce type de musique électronique étant très pêchue et souvent épurée on peut mettre très fort et la densité apportée est agréable lorsque c'est bien réalisé de A à Z.
Alors que sur du Rock'n roll avec la drum AU fond et les guitares À fond il n'y a déjà naturellement plus de dynamique dans la composition....
Et pourtant je fais cette erreur très très souvent....

La vie est injuste.

[ Dernière édition du message le 12/06/2011 à 01:54:53 ]

Will Zégal

Des algorithmes chiadés, du calcul hors-ligne sur toute la durée du morceau, voire un téléchargement de ces réglages (comme on télécharge aujourd'hui les titres d'un CD que l'on vient de numériser) pourraient améliorer, voire résoudre complètement le problème de niveaux différents entre 2 morceaux successifs
Dans la mesure ou le "niveau" est un problème de loudness (lapalissade), si tu veux les égaliser, ça veut dire que tu compresses ce qui ne l'est pas assez et "expande" ce qui l'est trop.
L'intervention sur quelque chose d'aussi fondamental dans le rendu artistique du morceau ne me semble vraiment pas souhaitable. Autant la loudness war me semble complètement débile et nuisible, autant il y a des musiques qui justifient une forte compression.
Mais pour un CD dont les prises de son et mixage seraient homogènes, pourquoi devoir rajouter un peu de poudre de perlimpinpin à la fin ?
L'intérêt n'est pas forcément systématique et je ne dis pas (personne ne l'a dit, d'ailleurs) qu'un mastering était une étpae obligatoire dans tous les cas.
Mais déjà, va trouver un album complet dont les prises de son et le mixage sont homogènes... Pas gagné dans plein de musiques.
Ensuite, même si tes tracks sont homogènes, le mastering sans être nécessaire peut apporter une touche qui améliore encore les choses. Par exemple, la bonne utilisation d'un bon hardware à tubes apportant une légère saturation chaude peut apporter un net plus à certaines musiques. N'oublions pas aussi qu'un des intérêts de l'étape est de passer la musique dans une acoustique différente (et souvent meilleure) de celle de la production et dans les mains d'une personne différente qui apporte un regard et un recul qu'on n'a pas quand on a passé des semaines sur une prod.
Les volumes élevés encore une fois marchent vraiment bien sur certains styles de musiques et ruinent complètement d'autres, faire du rock qui sonne aussi fort que de la techno ou de la minimal est une erreur énorme par exemple.
+1
Encore une fois, il n'y a pas de règle.
C'est aussi idiot de refuser une forte compression sur tous les styles que de vouloir en coller sur tous.
C'est aussi idiot de vouloir systématiquement passer par un pré-mastering que de penser que celui-ci n'a aucune utilité. Il y autant de cas différents que de circonstances d'enregistrement, de mixage, de production, de styles musicaux et même de groupes.
Ce qui craint, c'est l'uniformisation.
[ Dernière édition du message le 12/06/2011 à 13:12:53 ]

Dr Pouet

Dans la mesure ou le "niveau" est un problème de loudness (lapalissade), si tu veux les égaliser, ça veut dire que tu compresses ce qui ne l'est pas assez et "expande" ce qui l'est trop.
L'intervention sur quelque chose d'aussi fondamental dans le rendu artistique du morceau ne me semble vraiment pas souhaitable. Autant la loudness war me semble complètement débile et nuisible, autant il y a des musiques qui justifient une forte compression.
C'était clair dans ma tête, mais visiblement pas dans mon message.

Je pensais uniquement à un réglage de volume (application d'un gain à tout le morceau, mais pouvant varier d'un morceau à l'autre). Du genre:
- on se fixe une sorte de norme à -12dB RMS (juste en amont du bouton de volume de l'appareil d'écoute : ipod, ampli hi-fi...)
- on mesure le "niveau moyen RMS" du morceau (ce sera parfois très difficile en classique, mais pour la majorité des autres musiques, ça me semble faisable)
- en fonction de ce niveau RMS mesuré, on applique un gain pour rejoindre la norme (un gain unique, pour tout le morceau ; par contre ce gain est calculé séparément pour chaque morceau)
Je n'ai toujours pas compris précisément comment fonctionne le k-metering, mais ça doit rejoindre un peu ça.
Ou autre démarche (c'est pour fixer les idées, je sais bien que ce n'est pas si simple) :
- imaginons que beaucoup d'utilisateurs appliquent un réglage de gain spécifique à chaque morceau dans itunes, pour pouvoir écouter ces morceaux à la suite sans toucher au volume
- itunes envoie à Apple les réglages de chaque utilisateur, et Apple fait une moyenne
- les utilisateurs peuvent ensuite récupérer automatiquement la "correction de gain proposée par Apple"
Ce serait un peu la même logique que pour les titres de morceaux et albums où on met en commun les infos via Freedb, Gracenote-CDDB...
L'intérêt n'est pas forcément systématique et je ne dis pas (personne ne l'a dit, d'ailleurs) qu'un mastering était une étape obligatoire dans tous les cas.
J'avais l'impression que l'opinion générale était qu'un mastering est quasiment toujours nécessaire ; et mes exemples visaient à montrer que ce n'est pas le cas.
Du coup je suis d'accord !
Mais déjà, va trouver un album complet dont les prises de son et le mixage sont homogènes...
Ça me semble courant : je pense aux albums enregistré sur une période courte (moins d'un mois) dans le même studio avec les mêmes musiciens.
Bien sûr au moment de préparer la gravure du CD il est bon de choisir l'ordre des morceaux, régler le volume de chacun, vérifier que l'équilibre est cohérent... mais ça peut être fait par celui qui a fait le mixage.
C'est sûr qu'une oreille externe est un plus.
Mais dans un tel contexte, on n'est pas obligé d'élargir la stéréo, remettre des EQ, appliquer une compression multi-bande...
Ce qui craint, c'est l'uniformisation.
Exactement.

[ Dernière édition du message le 12/06/2011 à 15:20:15 ]

Lv mastering

je fais des masters très punchy, ca maintient l'illusion d'une certaine dynamique.
Qu'est ce que tu entends par "punchy" ???
Studio de Mastering en ligne http://www.lvmastering.com/

antaiss

Disons pour faire simple que malgré la densité sonore très importante due à un excès de brickwall on conserve énormément d'énergie rythmique et de transitoires qui sont tu le sais bien la première des choses à foutre le camp faisant ressembler certains masters à un bruit rose.

rroland

Ce qui est insupportable quand on reçoit un mix loupé, c'est lorsque le musicien répond : "je croyais qu'un studio de mastering pro pourrait faire sonne mon mix comme (le nom d'une grosse prod)" ...ce genre de réflexion courante donne envie de déménager à Lourdes, et d'y ouvrir un studio miracle.

Il faut aussi expliquer que plus la prise de son est effectuée correctement, plus le mix sera aisé à réaliser, et plus on a de chances d'obtenir un bon mastering. Donc le "bon" mastering débute à la prise de son.
Lorsque le mix est agressif, on ne peut pas monter aussi haut en volume. Et souvent, ce problème est présent dès la prise de son, simplement suite à une mauvaise gestion des niveaux. Les pistes individuelles modulent déjà trop haut (genre un niveau de - 3 dBFS). Sur la piste seule, le musicien ne perçoit rien de gênant, mais en fait, le préampli sature un peu, et l'erreur se reproduit sur 20 ou 30 pistes. Résultat on dipose d'un mix qui, même réalisé correctement au niveau des balances, égalisations et effets, sonne agressif. Quand on va réaliser le mastering, on va augmenter cette agressivité via la compression et l'on atteindra plus tôt le seuil limite (parce que le son deviendra insupportablement agressif). Il est bien plus simple de faire sonner fort et bien un mix correctement réalisé à partir d'une bonne prise de son.
Mais j'ai hélas l'impression que la plupart des articles sur le mastering n'évoquent jamais ce problème.

Dr Pouet

Rroland, il doit t'arriver de proposer de refaire le mix non ?
Une démarche potentiellement intéressante : le groupe se pointe dans un studio avec son projet sur son ordi portable, et l'ingé son donne des conseils de mixage. En 2 ou 3 séances d'une demi-journée (espacées par la modification du mix par le groupe, en prenant en compte les conseils donnés), ça peut améliorer nettement les choses.

Will Zégal

Gott sei dank (et grâce aux précieux conseils de Fmarine), mes mix étaient convenables. Mais il y avait bien un morceau pour lequel l'ingé a trouvé préférable que je fasse une correction de mix et un nouvel export.
C'est un morceau sur lequel il y a une grosse explosion à la fin. Je l'avait faite un peu trop grosse

Ça m'a pris quelques mn pendant qu'il bossait sur les autres morceaux.
Comme quoi, c'est pas une mauvaise idée. Mais ça n'a pas été sur plusieurs jours (ça aurait été trop cher). Le mastering de l'album s'est fait en une (grosse) journée.
[ Dernière édition du message le 22/06/2012 à 12:04:55 ]

rroland

il doit t'arriver de proposer de refaire le mix non ?
Oui, mais les personnes n'ont pas toujours le budget pour cela. Le "stem mastering" peut dans ce cas être une bonne alternative.
Le fait d'avoir son portable et de pouvoir modifier sur place peut être une bonne option, mais il faut voir le facteur temps (et donc budget) dont parle Will.

antaiss

Ca leur fait bizarre quand je dis: "non vraiment y a un gros problème sur ceux là, soit on part sur du stems pour pouvoir aller plus loin, soit il faut retoucher votre mix".
Je ne parle même pas des cas ou il faudrait carrément refaire le mix voir même les prises.....
Et comme le dit Rroland, c'est toujours délicat de voir la tête de l'artiste qui récupère son master et qui s'attendait à ce qu'il sonne comme la dernière archi grosse prod de l'année qui à couté des fortunes.

Anonyme

Parce que du mastering j'en fais depuis des années, en analogique, en numérique et en virtuel -le plus souvent un mélange des trois technologies d'ailleurs).
Je ne vais pas revenir sur tout ce qui a été écrit et que j'ai lu avec intérêt, mais quelques points me semblent essentiels dans toute démarche artistique ou technico-artistique (en ce qui me concerne, j'ai tendance à penser que le mastering est une opération à 95% technique et 5% artistique).
Tout d'abord, l'ingé-son mastering doit être en mesure d'apprécier (c'est à dire de ressentir, de comprendre) la démarche de l'artiste et des différents intervenants ayant travaillé sur le projet : combien de fois ai-je reçu des production dans lesquelles les égos transparaissaient et allaient dans des directions différentes ou même opposées ? Classiquement, et les exemples sont nombreux : le guitariste soliste fou de Satriani qui place ses solos endiablés sur un disque de variété....ou le bassiste groovy qui fait ronronner la Stingray sur un disque de jazz chanté ambiance club new yorkais....ou encore le batteur rock qui s'essaie eu reggae avec un gros son rock....sans oublier le studio spécialisé rock qui enregistre un groupe de chansons acoustiques et qui traite chaque instrument comme pour un combo rock (la contrebasse compressé au DBX160...un régal de finesse !!!!). Combien de mixages reçus avec une voix sous-mixée...alors que la démarche est purement orientée chanson ? Combien de mixages avec une guitare énorme -les guitaristes doivent être influents- et les autres instruments ultra-cheap ?
Une direction artistique est INDISPENSABLE à tout projet et déterminera intrinsèquement la direction du mastering.
C'est une étape primordiale dans la fameuse expertise du mastering !
Ensuite, l'ingé-son mastering doit être en mesure de situer l'oeuvre par rapport à son créneau musical : le rnb est différent du rap qui est différent du dance-hall qui est différent de la house qui est différente de la techno qui elle-même est différente de l'electro, etc....vous pouvez remplacer les genres musicaux sus-cités par métal, heavy metal, hard rock, hard rock 80ies, hard rock 70ies, grunge, néo-métal, grind, metal-core, hard-core, etc....
Pareil dans le rock, le jazz, la pop, la chanson, la variété, etc.
IL EST IMPOSSIBLE DE REALISER UN MASTERING COHERENT SI ON NE CONNAIT PAS LES CODES DES GENRES MUSICAUX DES ARTISTES QUE L'ON RECOIT !!!!
Aujourd'hui toutes les musiques sont codées et répondent avec plus ou moins de rigueur à des normes et des dogmes précis que le masteriseur (joli néologisme) doit maitriser et connaitre pour satisfaire l'artiste....et nul ne peut prétendre à une telle universalité !
Pour ma part, je ne traite pas la grande famille du metal que je ne maitrise pas, ni les musique électroniques extrêmes (idem), et je renonce régulièrement à certains projets parce que soit je n'ai pas une réelle connaissance du genre musical et des ses clefs, soit parce que je ne comprends pas ou ne ressent pas l'orientation du projet.
Loudness war....qui est coupable ? L'artiste qui veut sonner comme telle ou telle grosse prod US ? La FM qui a formaté des millions d'oreilles à coup de compresseurs et de limiteurs multibandes ? La télé qui nous a fait découvrir les joies d'une dynamique proche de zéro pour que le volume soit constant ? Les ingé-son qui ont développé un savoir-faire qui permet d'aller toujours plus fort ?
Un peu tout le monde en fait....simplement il faut utiliser ces techniques à bon escient et en fonction du genre musical à traiter : pour ma part un combo jazz bénéficiera d'une grande plage dynamique, tandis qu'un titre r'n'b calibré FM aura un niveau RMS à -6 ou - 7dbRMS ! Et je n'ai pas de problème avec ça...parce que la surcompression permet l'obtention de couleurs spécifiques qui font partie des codes de certains genres musicaux. Là où par contre ça ne fonctionne plus, c'est quand un groupe rock typé 70ies vient me voir et me demande un son à la Muse. A ma charge d'expliquer que c'est à la fois antinomique et anachronique, et que l'identité du projet risque d'être perdue en chemin !
Une fois encore, c'est la connaissance des codes d'un genre musical ainsi que la force de persuasion du masteriseur qui permettront une approche artistiquement et techniquement cohérente...mais c'est souvent compliqué !
Auto-matering ou hypothèque de la grand-mère et des trois enfants à naitre ?
L'auto-mastering est possible car les traitements logiciels sont de plus en plus performants et que la qualité des installations en homestudio a considérablement augmenté avec l'avènement de la MAO... De plus, l'optimisation d'un titre est à la portée de tout le monde, ou presque.
Sauf que tout ce dont je parle n'est pas du mastering ! C'est de l'optimisation, de la sublimation, tout ce que vous voulez...mais ça n'est pas du mastering !
La véritable complexité du mastering est ailleurs : elle se situe dans une recherche de cohérence et d'identité sonore, spectrale et dynamique entre plusieurs titres, leur optimisation individuelle et collective, la correction d'éventuels défauts de mixage, la mise en exergue de la direction artistique du projet (de manière plus ou moins subtile d'ailleurs !) et surtout, la normalisation de l'oeuvre pour préparer son industrialisation, c'est à dire sa capacité à être écoutée, diffusée sur des médias identifiés ou non, etc. Et là, l'auto-mastering trouve très vite ses limites parce qu'il ne permettra pas une diffusion FM anticipant le comportement des processeurs de diffusion de certaines radios, ou ceux de la télé hertzienne ou numérique !
En clair : votre oeuvre est destiné à votre myspace ou à un clip sur youtube, inutile de passer par un pro...mais si vous la prédestinez à être diffusée sur FOUNE radio ou à se retrouver sur une compil des meilleurs groupes de Metalcore-agricole du département de la Creuse, alors le passage chez un pro s'avèrera être un choix judicieux.
Et puis un mastering ne coûte plus si cher que ça...pour ma part, je demande environ 300 à 350€ pour un album, sur facture -et donc avec les garanties inhérentes à une prestation professionnelle qui font que ma responsabilité est engagée quant à la qualité de mon travail- pour un travail qui vous assurera un expertise et une analyse de votre oeuvre, la détection d'éventuels problèmes, leur correction ou des orientations pour les régler en amont, le travail de mastering, la mise aux normes red-book, etc. A chacun de voir si votre travail mérite que vous lui consacriez quelques centaines d'euros en plus des semaines et des mois de travail en amont...
A l'heure où le son prime (il est plus facile de sortir du lot parce que l'on a le son que parce que l'on a de bonnes compos !), se donner les moyens de la réussite passe souvent par sa capacité à s'entourer de compétences, et à démontrer de manière indicible l'investissement que l'on porte à sa production.
Les grosses machines qui tuent et qui font la différence....légende urbaine ?
Pour ma part, je considère qu'il faut vivre avec son temps : je possède quelques belles machines analogiques (EQ et compresseurs à lampes, magnétos à bande, convertos de folie, des trucs super-chers et qui sonnent merveilleusement bien de chez Studer, Universal Audio, GML et consorts), quelques belles machines numériques et des plugs de qualité sur cartes DSP et en natif (ainsi qu'une Laguna et une Clio, mais ça n'a aucun rapport avec la choucroute).
En clair, je peux faire un mastering entièrement analogique, entièrement numérique ou entièrement informatique...sauf que...traiter une production house en analogique est aussi intelligent que de vouloir sortir un son de grosse caisse avec une cymbale, utiliser un système fixe et monolithique -aussi souple soit-il- n'a aucun sens à moins de ne traiter qu'un seul genre de musique ou de vouloir imposer une couleur permanente à toute production passant par mes mains.
Aussi, je préfère considérer que le choix des outils sera déterminé par ce qui sortira de mes enceintes et de là où je compte emmener mon mastering (avec la limite de deux générations analogiques) : aussi, oui l'utilisation de machines qui font plaisir aux oreilles peut avoir un sens, mais pas toujours et surtout à bon escient.
L'une des forces d'un studio de mastering consistera à pouvoir choisir ce qui scié le mieux à votre musique sans être bloqué dans une collection de plugs -forcément limitée- ou de bécanes hi-end (également limitées).
MAsteriser une auto-prod' ? De la confiture à des cochons !
Et si en plus c'est pour finir sur myspace....
Plus sérieusement, la question d'un mastering pro sur une autoprod est très intéressante parce qu'elle pose la question des limites de l'autoproduction. En clair : j'ai tout fait tout seul ou presque, David m'a fait quelques basses, Marie a fait les choeurs et José les batteries mais tout le reste c'est Bibi : je suis auteur-compositeur-arrangeur-interpète-producteur-enregisteur-mixeur de MON PROJET, et personne d'autre que moi ne sait ce que je veu réellement entendre...et donc confier mon bébé à un autre serait un non-sens.
J'aurai tendance à dire bien au contraire...parce que la confrontation de votre projet avec un professionnel vous permettra d'obtenir une analyse, une expertise ainsi qu'une critique constructive qui ne pourra qu'être bénéfique à votre production : après tout vous auriez également pu utiliser Virtual Bassist, BFD et Melodyne pour la basse, la batterie et les choeurs ! Savoir s'entourer et être en capacité de déléguer des opérations aussi délicates que le mastering seront des points forts dans la conduite de votre projet. Et puis à vouloir tout faire, on en tire une certaine satisfaction mais est-on réellement certain d'être compétents et experts en tout ? Pour ma part, il y a longtemps que j'ai renoncé à être le meilleur multi-instrumentiste du monde....
Pour finir, j'ai quelques 500 albums ou équivalents albums à mon actif en mastering -non, je ne me la pète pas...!- qui vont de l'autoproduction d'artistes locaux à des blockbusters connus (pas réellement les plus intéressants d'ailleurs), des masterings de musiques de film, de pub, et si je devais tirer quelque chose de ces expériences c'est justement que le cheminement d'un projet, de la compo aux arrangements, de son exécution à son enregistrement puis à son mixage et son mastering, comporte des étapes clefs décisive sur la viabilité artistique du-dit projet et que chaque étape doit être considérée comme essentielle pour donner toutes ses chances aux fruits de votre labeur. Le mastering en fait partie...pour le meilleur ou pour le pire.
Fin du grain de sel....désolé pour la gabelle !
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