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Sujet vos conseils pour un couple de petites membranes

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Sujet de la discussion vos conseils pour un couple de petites membranes


Bonsoir tout le monde,

J'envisage l'achat d'un couple de petites membranes pour diverses applications: overhead batterie, instruments d'orchestre (dans toute leur diversité), choeurs, piano... J'aimerais donc des micros de qualité, qui si possible ne dépasseraient pas 500 euros. Pour info ils passeront dans les preamps XMAX du digimax d8. Je me suis déjà un peu renseigné, et j'ai mis commes options possibles les couples suivants: rode NT55, se electronics SE 4, 2x shure sm137... mais mon attention est fixée en ce moment sur les Oktava MK012 MSP6, pour deux raisons: le prix qui a l'air TRES intéressant chez thomann: 435 euros VS 550+ chez les autres vendeurs, et les différentes capsules fournies (hypercardio et omni) qui multiplient les usages possibles.

Maintenant, pour moi c'est pas un petit investissement alors je veux être sûr de mon achat... vos conseils?

merci!

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Mais je me trompe ou même quand l'acoustique est superbe les orchestres sont toujours appointés assez sérieusement? J'ai assisté à un enregistrement salle Pleyel avec une équipe radio-France et j'ai pas l'impression que ce soit une question qui se pose. Sur le choix des micros, des directivités, tout ça oui, mais pas sur le fait d'en mettre partout.
C'est dommage c'est plus dispo, mais sur arte live web y'avait une retransmission de la passion selon St-Matthieu de Bach, et c'était dingue la forêt de micros suspendus, presque invisibles pour le coup. Enfin le son était superbe malgré le lieu hyper-réverbérant.
Question qui me vient en parlant d'appoint: quelqu'un a-t-il déjà enregistré ce genre de choses ? J'arrive pas à voir les micros, pourtant ce doit bien être repris, y'a quand même pas juste un couple pour tout le monde. Parfois je vois des micros qui ressemblent à des oreillettes, mais là même pas.
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Il y a autant de cas de figures que de situations et de lieux.
Je ne suis pas preneur de son (juste amateur) mais chanteur. Je confirme que les appoints en forêt dense sont la norme sur quasi toutes les captations, en particulier dans les lieux vastes.
En général, on voit un couple (ou deux) de DPA 4006, et un mélange de Neumanns et de Schoeps, un mélange de capsules petites et grandes, et parfois même des micros rares et plus exotiques.
Dans ces circonstances, les impératifs de la captation live obligent à minimiser les risques de "zones grises" en multipliant les possibilités de mixage. Parfois il ne s'agit que d'appoints de sécurité qui ne seront activés qu'en cas de nécessité.
Il s'agit de donner un maximum de détails sonores pour les diffusions radios ou télés.

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Pour les prises de son "studio", c'est une autre histoire et ça dépend vraiment de multiples facteurs : type de salle et type d'effectif, attente particulière des artistes, du directeur artistique ou de la maison de disque, habitudes de travail du preneur de son... Autant de cas de figure possibles.
J'ai eu le plaisir par exemple de participer à un enregistrement il y a peu une pièce contemporaine dans une chapelle moyenne à l'acoustique très riche. Le preneur de son aime les prises aux dispositifs les plus simples et limpides. Un couple unique la plupart du temps. (nous avons déjà enregistré avec lui plusieurs disques avec un seul AB omni. Il choisit de préférence des acoustiques qu'il connait parfaitement et se donne le choix de micros entre des B&K et des U87 vintage). Dans le cas présent, pourtant, l'effectif était un peu plus étoffé : percussions, quatuor à cordes, ensemble vocal de solistes (avec votre Krisprolls), chantres pour du plein chant. Il a donc choisi d'appointer raisonnablement et je crois en omni l'ensemble des micros :
1 couples sur le quatuor à cordes (U87 vintage)
1 couple pour "arroser" l'ensemble vocal en arc de cercle derrière le quatuor à cordes (U87 vinages également)
1 couple de Schoeps sur des élément de percu à l'arrière droit
1 autre couple encore de TLM170 sur les percus à l'arrière gauche.
Enfin un dispositif en opposition comprenant les deux BK tournés vers l'arrière + un schoeps (je crois) vers l'avant au centre. Ce dispositif est une option pour une version 5.1 (les deux voix arrières par les BK et le centre par le Schoeps mono).
Au final, il mixera selon ses envies en jouant sur les différentes présences requises, mais je crois qu'il pourrait tout aussi bien ne retenir dans cette acoustique qu'un seul couple de Neumann.
Sur un disque précédent enregistre à ND du Liban, il avait appointé les instruments avec quelques AKG414. Finalement il n'a gardé que le couple central (U87 là encore). A noter qu'il prend un soin énorme à trouve LA place de son couple principal. C'est vraiment l'essentiel de la balance qui peut durer 3 h.
Il n'est pas le seul à travailler au plus "bio", le plus simple étant souvent le mieux !

C'est l'exemple récent qui me vient à l'esprit.
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Pour l'opéra, on est à peu près diamétralement opposé à cette pratique, mais la contrainte majeure est l'absolue discrétion du dispositif. Rien ne doit être visible à l'image ou de la salle, même pas un couple suspendu : des micros dissimulés un peu partout. En premier lieu, j'ai souvent remarqué un couple dans la fosse, de part et d'autre du chef. Plusieurs appoints disséminés entre les pupitres (souvent des Schoeps colette (sympa colette comme petit nom de micro !)). Pour la scène, plusieurs micros au bord du proscenium (j'ai souvent vu des KM184). Pour les solistes, là, c'est l'astuce qui a valu bien des légendes à l'opéra Bastille : les micros miniatures HF sont cachés dans les perruque ou les coiffures, ou encore dans les replis des costumes, suivant les cas. C'est dont des prises très rapprochées des solistes et un travail de mixage sans doute ardu pour s'approcher du naturel !
Je sais qu'il y a quelques spécialistes des prises de ce type qui rodent sans doute sur le forum. Ca serait sympa qu'ils nous apportent leurs lumières (de mon côté, je ne parle que de ce que j'ai vu, comme chanteur, et en causant immanquablement avec les preneurs de son dès que l'occasion se présente !)
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Il y a quelques (rares) exemples de prises de son minimalistes pour des symphonies : la 4 et la 5 de Mahler par Inbal. (un seul couple, c'est en tout cas la légende), mais beaucoup de triturage d'EQ pour donner de la brillance ! (brillance qui passe mal sur des enceintes de grande qualité).

[ Dernière édition du message le 23/05/2013 à 00:43:32 ]

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Je m'en vais pour Paris dans deux bonnes heures enregistrer un orchestre, symphonie de Tchaikov et requiem de Momo. Ca va être du semi-pif car même si j'ai 2 grosses heures pour m'installer il n'y a aucun raccord aujourd'hui avant le concert, mon seul support pour le plaçement de mes micros sera donc visuel (et encore, je n'aurai que les chaises et la scène pour me situer...).
Je vais bien sûr faire parler les MBHO pour l'orchestre, mais j'hésite encore à reprendre le choeur avec mes autres MBHO omnis qui ont la particularité d'être très clairs (peut-être bien pour que les voix perçent mieux ?) ou mes oktava en XY...

Pour ce qui est de l'opéra, je ne serais pas aussi catégorique; l'année dernière quand j'ai enregistré l'opéra des landes, j'ai pu plaçer plusieurs pieds. Un sur l'orchestre qui était plaçé dans l'ombre sur le côté de la scène, deux micros omnis en AB espaçés de part et d'autre de la scène (peu visibles car très haut et pas dans la lumière) ainsi qu'un petit XY oktava en bord de scène au sol, capsules dirigées en haut.

Ca donne ça: https://sd-5.archive-host.com/membres/up/131949833442529268/ENR-LIVE_Opera_des_Landes.mp3
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Pour les prises d'opéra j'évoquais les grosses prods radiodiffusées ou filmées. C'est ce que j'ai vu en tout cas aux opéras de Paris (garnier/Bastille) mais aussi châtelet, au comique et bon nombre de scènes internationales. Après, je suppose que ça dépend vraiment du degré de tolérance du metteur en scène mais certains sont absolument intraitables sur tout ce qui peut parasiter le spectacle ! (Y compris pour les chanteurs qui sont soumis à des obligations radicales : pas d'alliance, pas de montre, pas de lunettes, cela va de soi !)
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Merci pour tes retours d'expérience!
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Pouh lalalala... Cet enregistrement c'était de la folie folle ! J'ai bien cru ne jamais y arriver.
C'était donc à Paris à l'université Paris X à Nanterre (théâtre koltès)... Paris.... PARIS....
J'avais pourtant pris un peu d'avance en prévision, mais jamais je n'aurais pu anticiper une telle apocalypse routière ! Je me suis retrouvé coincé sur le périph pendant 2 heures, 2 heures pour faire 20km...
Le concert était à 20h, je suis arrivé à destination à 19h. :bravo:
Ni une ni deux j'ai craqué la veste, déchiré le pull et je me suis mis en mode warrior, alternant le 100m sprint, le lancer de javelot (des javelots de 10kg tout de même), le 400m avec charges, le saut en hauteur (hé oui, ça va plus vite pour grimper sur la scène) et l'haltérophilie (il faudra que je pèse ma valise un jour... j'ai pété toutes les poignées, je pense qu'on est pas loin des 60kg).
Bref je n'ai jamais autant speedé et j'ai terminé de positionner les appoints alors même que le public s'installait, c'était à la minute près !

Heureusement le truc qui est bien en enregistrant en 24bit c'est que le réglage de gain des préamps n'est plus primordial (sauf lorsqu'on veut utiliser un éventuel étage à lampes d'une certaine façon mais ce n'était pas le sujet ici), j'ai donc par sécurité calibré assez bas pour éviter toute mauvaise surprise.

Je vais mixer tout ça (requiem de mozart et pathétique de Tchaikovsky) d'ici la fin du week-end, ce que je peux dire pour l'instant c'est que ça jouait/chantait sacrément bien.
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Génial ! Ah... Paris PARIS... Mon quotidien routier, ou presque... Je compatis (le truc, c'est de passer AVANT les bouchons). Après 16h30, t'es à peu près cuit.

Bon, super, on attend ta photo sonore.

De mon côté, je reviens de chez mon ORL. Deux magnifiques bouchons de cérumen. Un par tympan. Il a extrait tout ça au forceps. Moi qui pensais relativement bien entendre... La honte ! (et quel beau métier, déboucheur de canalisations auditives). icon_facepalm.gif

Sinon, en marge du sujet sur les petites membranes, qui tourne plus autour de la prise de son classique en stéréo finalement, je vous annonce que je suis sur le point de me commander une paire d'oktava MK101. J'ai envie d'essayer ça. En fait, je cherche quelque chose de plus rond que les Gefell et ça pourrait être joli. J'avais eu l'intention de voir du côté des rubans, y compris stéréo, mais j'ai peur que ça soit plus compliqué à mettre en oeuvre lors de mes petites expériences.

[ Dernière édition du message le 24/05/2013 à 17:23:53 ]

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une fois les bouchons enlevés,il ne reste plus qu'à faire un audiogramme pour vérifier l'intégrité et la symétrie des capteurs auditifs.
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Hors sujet :
HS à suivre, désolé par avance :
J'ai passé un audiogramme il y a un mois à la médecine du travail : le médecin n'en revenait pas me disant qu'il était exceptionnel... (il n'a pas vérifié l'état des conduits auditifs...)
je n'utilise pas de cotons tiges. je suis scrupuleusement les conseils des ORL de ce côté. Mais je me demande si l'usage des casques, qui est assez intensif sitôt qu'on travaille sur le son n'est pas un facteur aggravant des problèmes de ce type (bouchons). Le fait d'entretenir la chaleur dans les oreilles sur une durée prolongée... L'ORL hier a nié catégoriquement cette hypothèse me disant que seuls les intras pouvaient provoquer ce phénomène. Comme je suis sujet à ces petits désagréments, j'ai tendance à penser qu'il y a une cause liée à mon utilisation des casques...
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Bon j'annonce, le tchaikov c'est de très loin ma plus belle prise d'orchestre... par contre, ôôô tristesse ôôô désespoir, le chef a la fâcheuse manie de faire plein de bruits de bouche sur le requiem (il chante avec le choeur, et ses plosives/sifflantes sont abusées...), ça ruine sensiblement la prise, je suis un peu dégoûté. Mais bon, c'est le genre de truc qu'on ne peut ni deviner, ni éviter... (je me voyais mal me pointer juste avant le dies irae pour lui dire de fermer sa bouche... :oo: )
je poste tout ça demain !

[ Dernière édition du message le 25/05/2013 à 13:11:17 ]