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Dexibell Vivo S-7
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Test du piano numérique Dexibell Vivo S-7

Test écrit
60 réactions
La mariée est Dexibell
8/10
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Savons-nous toujours ce qui nous attend lorsque nous découvrons un nouvel appareil, un nouvel outil, un nouvel instrument à tester ? Non, la réponse semble évidente. Et lorsque nous avons attendu fiévreusement telle arlésienne depuis bien trop longtemps, la réaction est d'ailleurs bien souvent la déception.

Concer­nant le Dexi­bell Vivo S7, je dois recon­naître qu’à ma grande honte je suis complè­te­ment passé à côté lors de l’an­nonce de sa sortie. C’est donc sans aucune attente parti­cu­lière que je me suis lancé dans le banc d’es­sai de ce clavier. Je dois même avouer que j’étais plutôt scep­tique : quelle pouvait être la perti­nence de lancer une nouvelle marque dans ce marché du piano numé­rique déjà passa­ble­ment encom­bré, et dans lequel de puis­sants anta­go­nistes tels que Yamaha ou Roland imposent leur loi depuis long­temps ? Il allait falloir que le chal­len­ger ait de sérieux argu­ments à défendre.

Voyons donc ensemble ce qu’il en est réel­le­ment concer­nant ce clavier, desi­gné et fabriqué inté­gra­le­ment en Italie par d’an­ciens ingé­nieurs de chez Roland Europe et dispo­nible à un tarif public tour­nant globa­le­ment autour de 1695 € TTC.

Juger sur le physique ?

Le Vivo S7 est un clavier de scène de 88 touches, ce qui est l’une des prin­ci­pales diffé­rences vis-à-vis de son frère cadet, le Vivo S3, qui n’en compte « que » 73. La bête mesure 1330×135 × 372 mm, pour un poids de 17,5 kg. Ce poids s’ex­plique par la présence d’une véri­table méca­nique de piano qui s’avère d’ailleurs parti­cu­liè­re­ment agréable à jouer, que ce soit pour du piano clas­sique ou pour des instru­ments plus élec­triques. Premier bon point !

Dexibell Vivo S-7 : général

Mais ne nous égarons pas et pour­sui­vons notre tour du proprié­taire. Le Vivo S7 dispose de deux molettes (pitch bend et modu­la­tion), de cinq enco­deurs rota­tifs cran­tés et sans fin, parfaits pour modi­fier les divers (mais point trop nombreux) para­mètres mais pouvant égale­ment être affec­tés au contrôle MIDI, ainsi que d’un enco­deur non cranté à butée pour le volume, de divers pous­soirs desti­nés à acti­ver ou désac­ti­ver les voix ou les effets : les modes « freeze » (pour conser­ver un accord en mémoire), trans­pose, split, layer, octave ou encore libre­ment assi­gnables (nous verrons dans quelle mesure). Deux autres rangées de pous­soirs toujours permettent de sélec­tion­ner les banques de sons et leurs presets. Enfin, pour en finir avec les … pous­soirs (ouf!), nous dispo­sons sur la section centrale du panneau de commande de flèches direc­tion­nelles agré­men­tées de quatre autres boutons qui permettent de navi­guer dans le menu affi­ché sur un petit écran noir et blanc et de sélec­tion­ner ou modi­fier tous les para­mètres acces­sibles.

S7 rear

La face arrière regroupe la connec­tiques suivante : prise secteur, sorties audio au format jack 6,35 mm, 3 entrées pour pédale de sustain, foots­witch et pédale d’ex­pres­sion (les deux dernières entrées pouvant être utili­sées pour des pédales de commande), prises MIDI THRU/OUT et IN, prise USB de type A pour la connexion de mémoires USB et de type B pour la connexion à un ordi­na­teur.

Voulez-vous jou-er avec moi, ce soir ?

Les vidéos de présen­ta­tion du Dexi­bell nous présentent le Vivo S7 comme une révo­lu­tion en termes de géné­ra­tion sonore et de plai­sir de jeu, vantant notam­ment une poly­pho­nie « infi­nie ». Celle-ci est rendue possible par la présence de 320 oscil­la­teurs, gérés par un proces­seur quadri­coeur de type CORTEX spécia­lisé dans le trai­te­ment de données en temps réel. Et il faut recon­naître que comparé aux 64 voix de poly­pho­nie du Keys­cape de Spec­tra­so­nics testé l’an­née dernière par votre servi­teur, on est ici dans une tout autre dimen­sion à ce niveau-là (et oui, je compare un instru­ment hard­ware avec un VST, et alors?). On dispose de ce fait d’une belle homo­gé­néité de repro­duc­tion sonore, si lyriques que soient les envo­lées que l’on se permet avec cet instru­ment. Et l’on ne craint plus de main­te­nir la pédale de sustain enfon­cée jusqu’à la bouillie sonore : ici, on est clai­re­ment à l’abri du décro­chage de voies.

La puis­sance infor­ma­tique embarquée se fait égale­ment sentir par l’ab­sence totale de latence lorsque l’on passe d’un son à l’autre : la tran­si­tion se fait auto­ma­tique­ment et de manière tota­le­ment trans­pa­rente. On peut même, pendant que l’on tient avec la main gauche un accord sur une sono­rité donnée, choi­sir une autre sono­rité pour jouer un riff de la main droite, sans néces­sité de créer un split défi­ni­tif. Excellent point !

Puisque l’on parle de split, on notera qu’il est possible de divi­ser le clavier en deux parties distinctes (4 pour le contrôle MIDI), avec un point de split libre­ment défi­nis­sable. Chacune des deux parties pourra béné­fi­cier de certains réglages indé­pen­dants, notam­ment de volume géné­ral, d’EQ (très bonne initia­tive !) et de hauteur tonale. Il est égale­ment possible de super­po­ser deux sono­ri­tés, avec toujours la même indé­pen­dance de réglages. On ne pourra toute­fois pas affec­ter de règles de déclen­che­ment de layers comme sur certaines autres machines ou instru­ments virtuels. Cette super­po­si­tion de layers pourra se faire aussi bien sur l’en­semble du clavier que sur la partie supé­rieure d’un split de clavier, ce qui nous amène à parler des sono­ri­tés.

Le son de conduite

La géné­ra­tion sonore repose sur la tech­no­lo­gie proprié­taire T2L (True 2 Life), basée sur un mélange d’échan­tillon­nage et de modé­li­sa­tion. Pour ce qui est des échan­tillons, ceux-ci ont été réali­sés en 24 bits et 48 kHz, et peuvent avoir une durée allant jusqu’à 15 secondes pour les notes les plus basses, ce qui est assez consi­dé­rable.

Dexibell Vivo S-7 : presets

Par défaut, le Vivo S7 dispose de huit banques de sons d’usine. Outre la première banque concer­nant les pianos, nous avons une banque de pianos élec­triques, une banque dédiée aux claviers à cordes pincées (clavi­net, clave­cin) ou à maillets (vibra­phone, xylo­phone, marimba), une autre pour les orgues (d’église et élec­triques), une banque pour les instru­ments à cordes frot­tées, une banque pour les pads et les choeurs, une pour les cuivres et les nappes synthé­tiques appa­ren­tées et une autre pour les instru­ments à cordes de type guitare et basse. Enfin, le Vivo S7 propose une neuvième banque « user » pouvant quant à elle recueillir 82 presets défi­nis par l’uti­li­sa­teur. Il est enfin possible de stocker autant de presets que l’on souhaite sur une mémoire USB (clé ou disque dur) que l’on pourra connec­ter au piano. Il sera toute­fois néces­saire d’im­por­ter lesdits presets dans la mémoire interne du clavier pour pouvoir les jouer.

Écou­tons d’un peu plus près les sono­ri­tés propo­sées, en commençant par celles de piano. Sur un piano numé­rique, on s’at­tend bien sûr à ce que ces dernières soient parti­cu­liè­re­ment chou­chou­tées et c’est clai­re­ment le cas ici, en commençant par la sono­rité de piano clas­sique. Le son prin­ci­pal, « Vivo Grand », présente à mon sens un parfait compro­mis entre instru­ment clas­sique de la période roman­tique et instru­ment pop. Comparé notam­ment au C7 de Spec­tra­so­nics cité plus haut, le son peut paraître un peu moins étoffé et plus brillant, mais aussi plus natu­rel.

Dexi­bell insiste sur le fait que la repro­duc­tion des diffé­rentes arti­cu­la­tions du jeu pianis­tique a été obte­nue par un sampling rigou­reux et non par modé­li­sa­tion, tout comme l’a été la créa­tion des autres sono­ri­tés pianis­tiques. Chacune d’entre elles a donc été obte­nue par l’en­re­gis­tre­ment d’un véri­table instru­ment distinct. Si l’on en croit la marque, nul trafi­co­tage à l’EQ ou re-modé­li­sa­tion du son n’ont été employés. Dexi­bell reste toute­fois rela­ti­ve­ment discret sur la nature des pianos utili­sés à l’ori­gine desdits enre­gis­tre­ments. On saura seule­ment que c’est un Pleyel de 1850 qui a été utilisé pour le « Roman­tic piano » [Note du testeur : Dans une version précé­dente de l’ar­ticle, j’avais de manière erro­née asso­cié le piano « Pleyel » au preset « Clas­sic Grand » présenté ci-dessous. N’ayant plus l’ap­pa­reil de test à ma dispo­si­tion, je ne peux malheu­reu­se­ment vous four­nir d’exemple audio de ladite sono­rité.]. Le plus simple est peut-être de se faire une idée avec ces quelques exemples audio concoc­tés par votre servi­teur :

Piano Vivo
00:0000:57
  • Piano Vivo 00:57
  • Piano Pleyel 00:55
  • Honky tonk 00:16

C’est prin­ci­pa­le­ment sur les réso­nances qu’un très gros travail a été entre­pris. La diffé­rence de réso­nance que l’on constate en fonc­tion des arti­cu­la­tions de jeu dans les notes graves et les notes aiguës est parti­cu­liè­re­ment bien rendue, avec une réso­nance longue lors du jeu piqué et courte lors du jeu normal. Les réso­nances sympa­thiques sont elles aussi parti­cu­liè­re­ment bien simu­lées, comme nous pouvons le consta­ter ci-dessous, d’abord avec la note de Sol pré-enfon­cée, puis avec la quinte Do-Sol pré-enfon­cée :

00:0000:00

Mais le plai­sir que l’on ressent à utili­ser le VIVO S7 ne se limite pas au pur jeu pianis­tique clas­sique. On a ainsi par exemple d’ex­cel­lents sons de clavi­net ou d’orgue :

clavi­net
00:0000:09
  • clavi­net 00:09
  • orgue église 00:25
  • orgue jazz 00:31

Les pads et les choeurs quant à eux s’en tirent plutôt pas mal, surtout que l’on peut utili­ser la fonc­tion « enhan­cer » pour leur faire encore « gagner du poil », essen­tiel­le­ment par l’ajout d’une basse ample et profonde très flat­teuse. Cette fonc­tion s’ap­plique égale­ment sur les instru­ments à cordes frot­tées dont nous parle­rons après.

00:0000:00

Autour du son

Mais il est une carac­té­ris­tique que les pianistes parmi vous ne manque­ront pas d’ap­pré­cier à sa juste valeur : la gestion du sustain. Contrai­re­ment à ce que l’on trouve chez la concur­rence, celui-ci est n’est ici plus géré de manière abso­lue (enfoncé/relâ­ché), mais bel et bien de manière progres­sive du moment que l’on utilise une pédale de type « expres­sion » à course progres­sive et non pas un simple inter­rup­teur maquillé, comme c’est quasi­ment toujours le cas. C’est là l’une des prin­ci­pales inno­va­tions de Dexi­bell, et l’ef­fet en est parfai­te­ment simulé. Du vrai bonheur !

On appré­ciera égale­ment le réalisme des brui­tages de la pédale, ainsi que ceux d’en­fon­ce­ment et de relâ­che­ment des touches, tous bien entendu dosables à volonté, voire tota­le­ment esca­mo­tables si on le souhaite. La qualité des brui­tages se retrouve égale­ment sur les autres instru­ments simu­lés, notam­ment en ce qui concerne les claviers élec­triques et le clave­cin, avec le son si carac­té­ris­tique du saute­reau qui revient en posi­tion au relâ­che­ment des touches.

Venus d’ailleurs

Une autre carac­té­ris­tique parti­cu­liè­re­ment inté­res­sante du Vivo S7 est de pouvoir char­ger des banques de sons supplé­men­taires au format DFX proprié­taire de Dexi­bell ou – et cela peut ouvrir des pers­pec­tives sonores parti­cu­liè­re­ment inté­res­santes – au très répandu format sound­font SF2. Au vu de ce qu’in­ter­net offre en termes de banques gratuites dans ce format et d’ou­tils permet­tant de créer aisé­ment ses banques person­nelles à partir de ses propres fichiers audio, nul doute qu’il s’agit ici d’une excel­lente idée de la part des desi­gners du Vivo. Le char­ge­ment se fera via une mémoire USB (clé ou disque) bran­chée dans la prise USB de type A de l’ap­pa­reil.

Effet tout ce qu’on lui dit

Dexibell Vivo S-7 : mixer

Dexi­bell se targue de livrer chacun de ses sons avec la confi­gu­ra­tion d’ef­fets appro­priée mais celle-ci peut être modi­fiée à loisir. En effet (haha…), toutes les sono­ri­tés aussi bien internes qu’ex­ternes peuvent béné­fi­cier de deux effets simul­ta­nés chacun, à choi­sir parmi une liste de 14 effets : trémolo et trémolo pour piano élec­trique, égali­seur (en plus de l’EQ géné­ral), vibrato, flan­ger, chorus, phaser, réverbe (en plus de la réverbe géné­rale), delay, cross delay, triple tap delay, rotary, tremolo pan et over­drive. Ceci reste valable lors d’un split de clavier ou d’une super­po­si­tion de sono­ri­tés, sachant qu’il peut y avoir jusqu’à trois sono­ri­tés actives en même temps lors d’un split de clavier (une sono­rité en partie basse et deux sono­ri­tés super­po­sées en partie haute), on peut avoir un total de six effets diffé­rents actifs simul­ta­né­ment, ce qui est plutôt pas mal pour un instru­ment dédié au jeu et non à la produc­tion ou au sound design. La machine embarque d’ailleurs 6 DSP distincts dédiés chacun au trai­te­ment d’un effet diffé­rent.

Disque d’or

Enfin pour pour couron­ner le tout, le Vivo S7 permet d’en­re­gis­trer ses inter­pré­ta­tions, d’ex­por­ter autant de fichiers audio que l’on souhaite vers l’ex­té­rieur via une mémoire USB, au format WAV 48 kHz/32 bits, ou de jouer par-dessus des morceaux exis­tants enre­gis­trés sur votre mémoire USB ou même trans­mis via Blue­tooth !

X-Mure et Vivo Editor

Dexibell Vivo S-7 : x mure

Dexi­bell propose deux appli­ca­tions exté­rieures, Vivo Editor et X-Mure. Les deux ne fonc­tionnent que sur iOS (et même que sur iPad pour Vivo Editor) et néces­sitent une connexion USB via le Camera Connexion Kit. La première appli­ca­tion, comme son nom l’in­dique, permet de retrou­ver sur son iPad l’in­té­gra­lité des para­mètres du clavier et auto­rise un accès et une modi­fi­ca­tion bien plus aisés desdits para­mètres que via le petit écran et les boutons du Vivo. La seconde est une appli­ca­tion musi­cale qui permet de jouer et de réar­ran­ger en temps réel des boucles audio exis­tantes ou bien four­nies par l’uti­li­sa­teur. Le Vivo pourra alors servir de contrô­leur, pour modi­fier par exemple le contenu harmo­nique desdites boucles en fonc­tion des accords joués au clavier. Le système se base sur une tech­no­lo­gie proprié­taire de Dexi­bell, le « Harmony Poly Frag­men­tor ».

Nul amour ne saurait être parfait…

Si les sons de claviers du S7 sont globa­le­ment très satis­fai­sants, on pourra parfois être frus­tré par le faible nombre de para­mètres modi­fiables, guère plus de 4 ou 5 par instru­ment en moyenne. J’ai dans un premier temps pensé qu’il n’y avait pas de gestion du capot concer­nant les pianos (oui, j’avais souli­gné le même manque dans mon banc d’es­sai concer­nant le Keys­cape de Spec­tra­so­nics, que voulez-vous, c’est mon dada !), aucune mention n’en étant faite dans le mode d’em­ploi. Il m’a toute­fois ensuite été indiqué que c’était la molette de modu­la­tion qui prenait en charge cette gestion. Pourquoi n’en est-il fait mention nulle part dans le mode d’em­ploi ? Mystère.

Sinon, on regret­tera que les orgues ne béné­fi­cient pas d’un réglage harmo­nique via tirettes, tout comme le fait que toutes les banques ne soient pas forcé­ment au même niveau quali­ta­tif. Ainsi certaines sono­ri­tés comme les cordes, les cuivres ou certaines guitares révèlent assez vite un côté synthé­tique.

slow strings
00:0000:24
  • slow strings 00:24
  • brass 00:18

On réser­vera donc ces sections soit au laye­ring, soit à un usage très cadré de revi­val Eigh­ties par exemple. Globa­le­ment on souli­gnera qu’en dehors des instru­ments à clavier, la diver­sité des arti­cu­la­tions de jeu des autres instru­ments est beau­coup moins bien traduite.

Enfin, je trouve un peu dommage de ne pas pouvoir effec­tuer de laye­ring sur la partie basse d’un split, même si je dois recon­naître qu’il ne s’agit que d’une tare mineure sur un instru­ment non destiné au sound design mais davan­tage au jeu.

USB qui se tend

Concer­nant la connec­tique USB, on remarquera égale­ment certaines limi­ta­tions un peu frus­trantes, surtout en 2017. Ainsi, la connexion USB à l’or­di­na­teur ne permet que la trans­mis­sion de données MIDI… et c’est tout ! Pas de trans­mis­sion de l’au­dio — adieu donc l’idée de trans­for­mer votre clavier en carte son ou de pouvoir enre­gis­trer direc­te­ment l’au­dio prove­nant du Vivo S7 dans votre STAN favo­rite. Même les updates de firm­ware ne peuvent se faire par ce biais. Il vous faudra en effet d’abord télé­char­ger les fichiers sur une clé USB ou un disque externe que vous connec­te­rez ensuite au Vivo. Cette dernière limi­ta­tion pourra en revanche éven­tuel­le­ment faire l’objet d’un … update juste­ment, en tous cas c’est ce que l’on peut souhai­ter.

On notera que la connec­tique desti­née aux mémoires USB n’ac­cepte exclu­si­ve­ment que des péri­phé­riques forma­tés en FAT32. Enfin, pour en finir avec les limi­ta­tions liées à l’USB, on regret­tera de ne pouvoir enre­gis­trer aucune perfor­mance direc­te­ment en interne, et qu’il faudra impé­ra­ti­ve­ment pour cela connec­ter une mémoire USB.

Ergo­no­mie figue mi-raisin

Si l’er­go­no­mie s’avère globa­le­ment très agréable et simple (on retrouve ici la philo­so­phie d’ac­ces­si­bi­lité de l’ins­tru­ment de scène), certains détails pour­raient être amélio­rés.

Dexibell Vivo S-7 : panneau

Ainsi, dans le menu, le fait que la flèche de navi­ga­tion droite serve à la fois de bouton d’ou­ver­ture de sous-dossier et de bouton de modi­fi­ca­tion de para­mètre peut se révé­ler dérou­tant. Ceci n’est encore rien comparé à la fonc­tion d’an­nu­la­tion, qui est repré­sen­tée à l’écran par … une flèche Return ! Combien de fois ai-je cru ainsi avoir validé un para­mètre alors que j’avais annulé mon action ! Certes, on s’y fait avec le temps, mais atten­dez-vous à piquer quelques crises dans les premiers temps.

C’est le moment de parler de la program­ma­tion des pédales de contrôle. Il est prévu que par défaut, ladite program­ma­tion se fasse par preset, ce qui en soi n’est pas forcé­ment une mauvaise idée, permet­tant d’af­fec­ter à chaque pédale de contrôle un rôle diffé­rent selon le preset choisi. Pourquoi pas. Ce qui m’agaçait dans un premier temps, c’est que je pensais qu’il était impos­sible de program­mer ces dernières de manière globale, ce qui aurait alors repré­senté un véri­table cauche­mar. Il n’en est heureu­se­ment rien, le Vivo S7 permet­tant de program­mer les pédales de manière globale. Il vous faudra toute­fois explo­rer le mode d’em­ploi en détail pour décou­vrir cette possi­bi­lité.

Conclu­sion

Il serait dommage de juger le Dexi­bell sur ce qu’il n’est pas : une station de travail. C’est un outil pensé pour le jeu, et à ce niveau, il remplit parfai­te­ment son office grâce à des sons d’ins­tru­ments à clavier très convain­cants avec un gros travail effec­tué sur les détails (bruits de pédale, de touches, etc), un clavier très agréable à jouer pour tous les types de sono­ri­tés embarquées, une poly­pho­nie illi­mi­tée, une absence totale de latence dans le passage d’un son à l’autre et cerise sur le gâteau, une véri­table gestion progres­sive de la pédale de sustain.

On ajou­tera égale­ment l’in­ter­ac­tion avec le monde exté­rieur offerte par la connec­tique USB, avec ainsi la possi­bi­lité d’ex­por­ter ses inter­pré­ta­tions au format Wav ou encore d’im­por­ter des banques de sono­ri­tés supplé­men­taires, qu’elles soient au format proprié­taire DFX ou bien au format ultra-popu­laire SF2. On appré­ciera enfin la possi­bi­lité de connec­ter le Vivo en Blue­tooth, ainsi que la qualité des appli­ca­tions externes.

On regret­tera cepen­dant que celles-ci soient limi­tées à l’en­vi­ron­ne­ment iOS, que quelques banques soient moins réus­sies que d’autres, que certains aspects de l’er­go­no­mie – par ailleurs très satis­fai­sante globa­le­ment – puissent s’avé­rer un peu irri­tants. Certaines limi­ta­tions dans l’uti­li­sa­tion de la connexion USB à l’or­di­na­teur, inter­di­sant par exemple l’uti­li­sa­tion du Vivo S7 comme carte son, peuvent égale­ment se révé­ler un peu frus­trantes. Globa­le­ment, toute­fois, il faut bien se rendre à l’évi­dence : pour le meilleur et pour le pire, cette mariée mérite qu’on lui passe la bague au doigt !

Tarif moyen constaté : 1 655 €

  • Dexibell Vivo S-7 : général
  • S7 rear
  • Dexibell Vivo S-7 : panneau
  • Dexibell Vivo S-7 : mixer
  • Dexibell Vivo S-7 : presets
  • Dexibell Vivo S-7 : x mure

 

8/10
Points forts
  • La qualité de la plupart des sons
  • Polyphonie illimitée
  • Sustain progressif
  • Aucune latence dans le passage d'une sonorité à l'autre
  • Possibilité d'importer des banques supplémentaires aux formats DFX et SF2
  • Possibilité d'exporter ses interprétations au format Wav 48 kHz/32 bits
  • Qualité des applis externes
  • Ergonomie globalement satisfaisante ...
Points faibles
  • … mais potentiellement irritante sur certains points
  • La qualité un peu décevante de certains sons
  • Limitation de la connexion USB-ordi au strict échange de données MIDI
  • Le faible nombre de paramètres modifiables
  • Applis externes réservées aux périphériques Apple

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