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Pédago
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L'enregistrement du piano droit par en dessus (3e partie) - Le guide de l’enregistrement - 150e partie

Cette semaine, nous allons voir une nouvelle technique de captation stéréo pour le piano droit. Sans plus de chichis, en voiture Simone !

L'enregistrement du piano droit par en dessus (3e partie) : Le guide de l’enregistrement - 150e partie
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Le couple XY

Bon, le décor reste iden­tique à celui des semaines précé­dentes : le modèle de piano droit U4 de Piano­teq dont le couvercle est ouvert. Si vous souhai­tez en savoir plus sur le pourquoi du comment, rendez-vous ici.

Nous avons déjà évoqué le couple XY lors d’un épisode consa­cré aux Overheads. Pour mémoire, il s’agit de deux micro­phones cardioïdes appai­rés avec les capsules posi­tion­nées au plus proche l’une sur l’autre de façon à obte­nir un angle compris entre 90 et 135 degrés (voir schéma).

01

Vous connais­sez à présent la chan­son quant au place­ment au-dessus de l’ins­tru­ment, il suffit de centrer le couple et de viser le point d’im­pact entre les marteaux et les cordes comme indiqué sur le maladroit dessin ci-après :

02

Notez que ce type de couple est tech­nique­ment beau­coup plus facile à réali­ser en utili­sant des micros dotés de petits diaphragmes. Ceci étant, il est tout à fait possible de se débrouiller avec des statiques à large membrane, même si cela vous empê­chera certai­ne­ment de légè­re­ment glis­ser le couple à l’in­té­rieur du corps du piano. Pour ma part, je n’ai pas ce problème puisque j’évo­lue dans un espace de prise virtuel. Ainsi, je me suis amusé à employer un duo de modé­li­sa­tion des AKG C414 en mode cardioïde pour illus­trer cet article. La nomen­cla­ture des extraits indique l’angle en degré par la lettre « A » ainsi que la hauteur « H » de place­ment en centi­mètre par rapport au plateau supé­rieur du piano.

01_Chrom_XY_414_A90_H-5
00:0000:50
  • 01_Chrom_XY_414_A90_H-500:50
  • 02_Chrom_XY_414_A90_H2000:50
  • 03_Chrom_XY_414_A90_H7000:50
  • 04_Chrom_XY_414_A110_H-500:50
  • 05_Chrom_XY_414_A110_H2000:50
  • 06_Chrom_XY_414_A110_H7000:50
  • 07_Chrom_XY_414_A130_H-500:50
  • 08_Chrom_XY_414_A130_H2000:50
  • 09_Chrom_XY_414_A130_H7000:50
  • 10_Music_XY_414_A90_H-501:23
  • 11_Music_XY_414_A90_H2001:23
  • 12_Music_XY_414_A90_H7001:23
  • 13_Music_XY_414_A110_H-501:23
  • 14_Music_XY_414_A110_H2001:23
  • 15_Music_XY_414_A110_H7001:23
  • 16_Music_XY_414_A130_H-501:23
  • 17_Music_XY_414_A130_H2001:23
  • 18_Music_XY_414_A130_H7001:23

Sans surprise, la hauteur influence surtout l’équi­libre entre les tran­si­toires et le sustain alors que l’angle joue sur la sensa­tion de largeur de l’es­pace stéréo, cette dernière étant cepen­dant tribu­taire de la distance sépa­rant le couple de l’ins­tru­ment.

Atten­tion toute­fois ! Il est fort sédui­sant de vouloir agran­dir cet angle afin d’ob­te­nir un son « larger than life », comme aime à le dire nos amis d’outre-Atlan­tique. Or, un angle exagé­ré­ment ouvert aura vite fait de créer un « trou » au centre de l’image stéréo… Ceci est d’au­tant plus vrai lorsque le couple est extrê­me­ment proche de la source. D’ailleurs à ce propos, comme vous travaillez avec des micros cardioïdes, n’ou­bliez pas que l’ef­fet de proxi­mité peut égale­ment venir passa­ble­ment polluer le bas du spectre. Bref, gardez bien ces deux points à l’es­prit lors du place­ment de vos micros et tout devrait bien se passer. 

Comme d’ha­bi­tude, je vous invite à télé­char­ger les extraits sonores (ci-dessous) afin de les analy­ser fine­ment au sein de votre STAN. Si vous prenez la peine de les compa­rer à ceux de la semaine dernière, vous devriez vite vous rendre compte du prin­ci­pal avan­tage du couple XY par rapport au couple A/B : une meilleure trans­la­tion mono. En revanche, le champ stéréo est beau­coup moins large et immer­sif. Ce sera donc à vous de voir quelle méthode privi­lé­gier en fonc­tion de vos attentes.

Pour finir, vous avez peut-être remarqué sur les extraits musi­caux que l’image stéréo n’est pas centrée. Si cela vous dérange, il est tout à fait possible d’amé­lio­rer la sauce en vous efforçant de posi­tion­ner le couple non pas au centre du piano en lui-même, mais plutôt vers le « centre fictif » du registre du morceau que vous enre­gis­trez. Voici ce que cela donne sur notre exemple :

19_Music_XY_414_Notes_A110_H20
00:0001:23

Sur ce, rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau « face à face » avec le piano droit…

 

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  • hhub17 3114 posts au compteur
    hhub17
    Squatteur·euse d’AF
    Posté le 03/04/2020 à 11:34:52
    "Le centre fictif" je n'y aurais jamais pensé ! ! !:bravo::bravo::bravo:
    Si je comprends bien, dans l'espace (la ligne formée par les marteaux au-dessus des cordes), le point milieu/médian entre la note la plus haute et la note la plus basse du morceau ?
    Du coup, en y réfléchissant un peu plus, ce centre fictif peut être absolu, ou relatif en enlevant des notes plus hautes ou basses, mais qui peuvent être considérées comme exceptionnelles (genre les trois suraigües de la fin dans un morceau jazz, ou très basses qui doublent une contrebasse dans un passage spécifique).
    Ne pourrait-on pas considérer aussi ce centre comme la tessiture d'un autre instrument, la voix humaine par exemple, ainsi centrée pour l'écoute, même si la prise "voix" est située ailleurs dans l'espace stéréo ?
    Cela débouche sur pleins d'idées intéressantes cette notion !

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