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Sommation analogique ou numerique ?

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Sujet de la discussion Sommation analogique ou numerique ?

Je me pose la question de la sommation analogique ou numerique ?...
Du point de vue dynamique, couleure du son et de l'image stereo...?
Car les sommateurs analogiques ont le vent en poupe en ce moment(tous les constructeurs ou presque sortent des sommateurs analogiques: phenomene de mode ou reel apport au niveau du son?, a part le fait de diminuer le nombre de conversions si on veut passer par du matos externe au mix...), mais je n'ai jamais encore pu comparer un meme mix, l'un somme en analog et l'autre en numerique.
Je me demande il y a une difference audible favorable a l'analogique, voila...

Y en a t'il parmis vous qui ont effectue des comparasions...?

 

Edit de la modération : suite à d'innombrables pages de débats sur des années, il est ressorti ceci de la discussion :

 

 bon du coup apparement vous dites en gros que un sommateur ca sert a rien quoi ... ?

 Pas du tout. 

Si tu veux un résumé :
- d'aucuns (dont certains tout à fait dignes de confiance pour ma part) estiment qu'il apporte un plus au niveau sonore
- certains n'en sont pas convaincus sur les bases théoriques, sans pourtant nier que ça puisse être tout de même vrai
- personne ne semble à même de fournir des explications théoriques ou techniques justifiant du meilleur résultat sonore*. Ceux qui s'y risquent le font généralement en critiquant la sommation numérique en débitant de monstrueuses âneries.

* la seule explication logique qui ait pour l'instant été fournie est que la coloration induite par l'analogique apporte un plus musicial. Ce qui est en partie en contradiction avec la transparence vantée par les vendeurs de sommateurs haut de gamme.

Au final, à peu près tout le monde s'entend pour dire que l'investissement dans un sommateur analogique n'est clairement pas une priorité et n'est judicieux qu'après avoir investi dans bien d'autres choses plus essentielles au studio et probablement à condition d'avoir un certain nombre de périphériques hardware qu'on souhaite exploiter en bout de chaîne de mix.

 

 

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1251
Citation de youtou :
Citation :
Faut juste bien saisir qu'il s'agit surtout d'une question d'ergonomie et de repères de travail que d'une amélioration magique du son, comme tu le dis! ;)


Mais justement, c'est là tout le souci, et c'est là dessus que je réagissais.

Quelqu'un, amateur ou ultra pro, qui vient dire, j'utilise tel matos parceque je le kiffe, bah objectivement y a pas grand chose à dire dessus : c'est une histoire de gout personnel, subjectif par nature.

Le souci vient quand on commence à justifier ça avec des raisonnements théoriques venus (à le lire) a posteriori et pour moi pas vraiment bons ni pertinents.


J’ai toujours privilégié la théorie (au sens de connaissances scientifiques) et c’est pourquoi je n’ai jamais adhéré à l’idée qu’un sommateur analogique pouvait améliorer le son en fin de chaine ITB. Du coup, j’ai tjrs fait partie des « rationnels » sur cette question. Mais, à la lecture de l’interview, pour une fois, je croyais avoir saisi une possible utilité à utiliser un sommateurs analo. Mais bon, apparemment ce n’est pas le cas (et j’ai tendance à tous vous croire, car je respecte les connaissances sur le sujet de plusieurs d’entre vous ;-) ).

Par contre, ce qui me chipote encore un peu, c’est qu’aucun d’entre vous n’explique pourquoi les points que moi et Will soulignons seraient fumeux/non pertinents. J’veux dire, si je vous crois sur parole, juste parce je sais que vous êtes rationnel sur ces questions (depuis le temps que je suis sur AF, je vous connais tous, enfin, vos propos, votre « vision», etc.), ça revient à accepter que c’est fumeux à cause de l’argument d’autorité/nombre que vous former tous. Et je veux pas ça!

J’aime comprendre! :D:

Autant croire ce que dit Fab Dupont peut être un argument d’autorité, mais autant vous croire tous (parce que je connais votre côté rationnel et vos compétences), sans trop piger pourquoi c’est fumeux, en est un également! :??:

J’aimerais donc, SVP, que l’un d’entre vous* (Youtou, Jan, etc.) revienne sur ce que Will a mieux formulé/synthétisé que moi et explique clairement pourquoi cela ne change absolument rien et n’apporte aucun avantage. Je remets le message de Will :

Citation de Will :
ITB, on n’a plus que des niveaux relatifs. Qu’on soit à - 18 dB ou à 0 dB en crête au master, ça sonne pareil. Et même si une poignée de pistes dépassent le 0 dB. Avec un sommateur, si on tape trop haut ou trop bas, ça s’entend. :


Il n’y a pas un avantage concret en cela? C’est fumeux ou pas? Pourquoi n'est-ce pas pertinent?

:?!:

Citation de Will :
Par ailleurs, son explication sur les bits tient aussi très bien la route. J’en ai compris qu’on a beau disposer de la dynamique offerte par 24 bits dans sa STAN (en fait, c’est même plus puisque les 24 bits concernent les fichiers audio, mais que les STANs bossent en 32, voire 64 bits à virgule flottante), une fois le morceau terminé, l’ensemble de la dynamique tiendrait dans 6 bits de quantification.


Et ça, c’est fumeux ou ça fait du sens?

Je ne veux pas débattre, j’veux juste comprendre et qu’on nous explique pourquoi tout ça serait fumeux. Parce que moi et Will, concernant ces 2 passages, c’est ce qu’on interprète des propos et justifications de F Dupont et que ça ne nous apparait pas totalement insensé (même si l’on sait très bien que l’on peut se débrouiller sans problème tout ITB ;-) ).

Thx.

*(Bon, oui, je sais que la charge de la preuve n'est peut-être pas dans votre camp, mais F Dupont n'est pas présent et moi et Will sommes peut-être pas suffisamment calés pour démontrer longuement et en détail ce que l'on pense capter/interpréter.)

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

[ Dernière édition du message le 14/09/2017 à 22:43:13 ]

1252
Jan> Je te fais aussi un gros bisou

 

Veuillez agréer l'expression de mes sentiments distingués.

Hi Cowboy 

1253
Darkmoon :

Sur ce passage :

Citation :
Au final, si vous n’y allez pas trop fort, l’enregistrement aura une dynamique de 10 dB. Il a vocation à être joué sur un système d’écoute aux capacités très limité. Donc, vous travaillez en gardant à l’esprit ce moment où le morceau sera joué sur un système à la dynamique limitée n’approchant même pas les 24 bits, peut-être 6 bits tout au plus. Donc passer de l’infini à 6 bits, c’est l’enfer.


Bon il y a des trucs pas très rigoureux : 10 dB de dynamique c'est 2 bits, pas 6, qui eux font 36 dB. Et ce qu'il appelle "l'infini" doit être les nombres flottants (de -700 à +700 dB FS). En pratique ça sera très loin de ça : on va forcément viser des niveaux min et max audibles sur son système d'écoute (enceintes ou casque), donc une dynamique tout au plus en quelques dizaines de dB.

Si la dynamique visée est de seulement 10dB, c'est effectivement extrêmement peu (et ça risque d'être un peu un son de merde, mais les choix "artistiques" ne sont pas le sujet de ce débat) ; donc il va falloir compresser dans tous les sens, en essayant de ne pas trop dénaturer le morceau. C'est certainement très chiant à faire.

Et ça peut se faire en garder un œil sur les schtroumpfs-mètres (genre k-mètres ou trucs dans ce genre), ce qui rend l'exercice encore plus chiant. Du coup, lui il évoque une méthode de travail où il entend (plutôt que voit) sa fenêtre de tir.

Pour ça on peut effectivement imaginer mettre une distorsion vers 0dB FS ou un peu en dessous. Soit on opte pour une distorsion / saturation douce assez musicale et donc pas trop fatigante à la longue, c'est son choix, mais il faut sûrement une oreille bien entraînée, sinon on risque de ne pas assez la remarquer. Soit on opte pour une saturation plus marquée, plus facile à entendre.

Par contre, pour s'assurer que le mix "est assez fort", donc au-dessus d'un certain niveau minimal, je ne vois pas quoi, dans un sommateur, vient aider à cela. Mais on pourrait imaginer mettre un bruit de fond, et que si on l'entend c'est que le mix n'est pas assez fort. Mais ça semble un peu bizarre quand même (bien que déjà évoqué dans d'autres sujets).

Et puis bon, tout ça ne semble pas trop au service de la musique... :volatil:
Certes, une dynamique très faible peut faciliter l'écoute dans un environnement très bruité, comme en voiture, ou au casque dans la rue. Bon.

[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 02:49:45 ]

1254
Citation de Dr :
Bon il y a des trucs pas très rigoureux : 10 dB de dynamique c'est 2 bits, pas 6, qui eux font 36 dB.


Je pense que vous interprétez mal la phrase... ...Il dit « 6 bits tout au plus ». Ça ne veut pas dire qu'il pense que 6 bits correspond au 10 dB qu'il évoque au début de la phrase. Le « tout au plus » est important. C'est un peu comme si je vous disais :

« Nous aurons un peu plus de 100 invités à la soirée, mais de toute façon, nous n'avons pas le budget pour louer une salle de réception pouvant contenir 200 sièges, peut-être 150 sièges tout au plus ».

Est-ce que cela veut dire que je pense que 150 sièges est égal à 100 invités? ;)

Et n'oublions pas que c'est un article traduit de l'anglais!

Je ne suis qu'un simple amateur qui fait de la MAO pour le plaisir et j'ai moi-même conscience que 16 bits = 96 dB si ce n'est parce que je l'observais quand j'utilisais Cool Edit Pro, dès 1998, avec l'affichage de l'échelle en fonction du nombre de bits. Sans parler de mes nombreuses lectures sur le sujet par la suite, concernant la résolution des CD, et ensuite le 24 bit qui procure 144 dB, etc., etc. Il m'est donc facile de déduire que 8 bits = 48 dB et que 6 bits = 36dB. Je ne fais que diviser/multiplier! Du coup, j'veux bien croire que certains ingé son ont du talent à l'oreille pour mixer, mais ne pigent que dalle à la théorie, mais j'ai bcp, bcp de difficulté à croire que Fab Dupont ignore que 6 bits = 36 dB. :??: Faut quand même pas pousser trop loin. Il ne s'agit que de calculs de base, des divisions/multiplications qu'on apprend à la petite école!

Ce qui m'apparait le plus insensé, jusqu'à présent, c'est de croire que Fab Dupont ne sait pas faire (96/16) x 6

:roll:

Citation de Dr :
Et ce qu'il appelle "l'infini" doit être les nombres flottants (de -700 à +700 dB FS). En pratique ça sera très loin de ça : on va forcément viser des niveaux min et max audibles sur son système d'écoute (enceintes ou casque), donc une dynamique tout au plus en quelques dizaines de dB.


Ça, je suis d’accord en ce qui concerne les chiffres! En pratique, le simple fait d’écouter ce que l’on mixe dans le DAW via des moniteurs ou un casque fait qu’il y a pas une marge de 1400 dB, en pratique, en effet! ;)

Mais, encore une fois, je trouve que vous focaliser un peu trop sur les chiffres (d’ailleurs, F Dupont n’a pas mentionné ce nombre). Ce qui importe, ce n’est pas le nombre théorique/pratique de dB, mais plutôt ce que moi et Will avons souligné et ce que Fab nomme « l’infini », c’est-à-dire que dans le DAW, peu importe la marge théorique, en pratique (et sans se soucier des nombres), il nous est possible de taper dans le rouge sans faire saturer les tranches (c’est un fait concret), alors que ce n’est pas le cas avec une console/sommateur analogique (c’est aussi un fait concret). C’est juste ça le point. Inutile de débattre sur la marge théorique ou pratique en nombre. D’où pourquoi je dis (ainsi que Will) que je ne trouve pas cela insensé de dire qu’en mixant sur une console analogique, cela nous « force » à respecter une certaine marge/«sweet spot » dès le mixage. Ce n'est pas insensé ou fumeux, c'est juste que ce n'est pas obligé et nécessaire, parce qu'on peut très bien y arriver dans le DAW. Mais c'est quand même une nuance importante à faire!

Moi, ce que je trouve, non pas insensé ou fumeux, mais difficile à croire, c’est qu’il semble prétendre que ça lui est très, très difficile de faire ses niveaux avec une marge suffisante dans le DAW, ainsi que les ajustements subséquents, en cours de mixage, tout en demeurant dans le « sweet spot » voulu/approprié.

:oops2:
:roll:

Mais bon, puisqu’il possède (et vends!!!) un sommateur Dangerous, j’imagine qu’il préfère (naturellement, c’est humain) utiliser ce dernier. S’il est biaisé, c’est fort probablement à ce niveau puisqu’il est impliqué avec les produits Dangerous! Ça, je suis d’accord avec vous!;) L’utilisation de son sommateur est loin d’être une obligatoire ou essentielle! Mais ce n’est pas pour autant que ses explications sont fumeuses. Ce qui est foireux, pour moi, c’est de prétendre que c’est bcp plus difficile de faire pareil, sans sommateur, directement dans la DAW! Perso, c’est le point où je tique le plus!

Autrement dit, ce n'est pas parce que ses raisons ne justifient pas d'avoir absolument à passer sur sommateur analo pour mixer que ses explications sont fumeuses pour autant. Je ne sais pas si vous comprenez la nuance?

Pour le reste de ta réponse, je crois que nous sommes d’accord.;)

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

1255
Citation de Peaveycroquette :
Jan> Je te fais aussi un gros bisou

Fallait pas, tu as probablement chopé ma crève !
1256
Là où sont explication est fumeuse, à mes yeux, c'est qu'il nous explique qu'il se sert des sommateurs analogique comme des garde-fous.
En clair, que dès qu'il sort de la zone de transparence du sommateur il peut l'entendre et revenir dans une page de dynamique plus mieux bien.
Il peut alors tout de suite corriger à l'oreille et que c'est comme s'il y avait une gestion quasi-automatique et élégante du gain de chaque groupe.



Un mixage ce n'est pas, en caricaturant, régler les niveaux relatifs des éléments entre-eux ? Sans se soucier du niveau absolu ?
Autrement dit, il faut que ça sonne bien et pas chercher à faire sonner fort.

Regarder son vu-mètre à la fin et laisser le problème de la dynamique au mastering ça ne serait pas mieux en terme de workflow ?

J'ai aussi sérieusement du mal à croire que la disto ou le bruit d'un sommateur analogique soit le meilleur garde fou pour des raisons de perception : Au bout d'une heure de travail je pense que l'on n'est plus capable d'entendre débouler les H3 et H5 d'une très faible saturation.


Plutôt qu'une ITW je serai très curieux de le voir travailler.
1257
Citation :
Mais, encore une fois, je trouve que vous focaliser un peu trop sur les chiffres

Je n'ai pas insisté beaucoup parce-que c'était juste une remarque, et que ça ne me semblait pas très important.

Citation :
il nous est possible de taper dans le rouge sans faire saturer les tranches (c’est un fait concret), alors que ce n’est pas le cas avec une console/sommateur analogique (c’est aussi un fait concret)

Ça va quand même saturer dans le convertisseur N/A.
1258
J'avoue ne pas trop comprendre.
Une bonne gestion des gains en itb donnera de bons résultats au mixage . Et voilà que je lis que certains trouvent que c'est mieux de taper dans le rouge en analogique ? N'existe t'il pas de bons outils pour simuler l'effet recherché ?
1259
Citation :
Regarder son vu-mètre à la fin et laisser le problème de la dynamique au mastering ça ne serait pas mieux en terme de workflow ?

Qu'est-ce que c'est que cette idée de vouloir laisser au mastering quelque chose d'aussi important d'u point de vue artistique que la dynamique du morceau ? :noidea:

Qu'au mastering, on puisse constater qu'un mix a une trop grande dynamique par rapport aux autres morceaux de l'album et qu'on réajuste, ok. A la rigueur, qu'on décide de la réajuster pour des questions de marketing, loudness war, demande de la prod, etc, mouais, c'est comme ça.

Mais imaginer qu'un ingé son va mixer un morceau sans se préoccuper de la dynamique en (se) disant "bah, ça c'est le boulot du mastering", j'avoue que je ne bosserais pas avec un tel ingé son.

Je me rappelle la réponse de Jan à qui je soumettais le mastering d'un morceau de mon groupe qu'il avait mixé : "bah, de toutes façons, j'ai toujours du mal avec les morceaux masterisés par d'autres quand c'est moi qui ait fait le mix".

Traduction : j'adhère pas au mastering parce que je n'y retrouve pas le travail que j'ai fait. Mais au moins, il avait fait ce travail.
(je ne vais pas entrer dans les détails et raisons qui ont donné un tel mastering, mais il est clair qu'à partir du moment où le boulot de l'ingé son avait été d'autant plus accepté qu'on l'avait fait ensemble, un mastering en partie destructeur de ce travail pose sérieusement question).

Rappelons que le mastering n'est pas une étape obligatoire, comme peuvent l'être la prise de son et éventuellement le mixage. C'est au départ uniquement une étape technique datant de l'époque du pressage vinyl et destinée à adapter techniquement un mix au support qui va le recevoir. Avec le temps, c'est aussi devenu un moyen d'unifier les morceaux sur un album, puis de bousiller le boulot des artistes et des ingés son de mix à coup de loudness war pour sonner le plus fort possible. Il n'en reste pas moins que pas mal d'ingés master disent que leurs meilleurs masterings sont ceux où il n'on rien à faire, à part les aspects techniques (redbook, toussa...)
1260
Je ne voulais pas dire qu'en mixe on ne s'occupe pas de la dynamique.

Ce que je voulais dire c'est que l'on ne s'inquiète pas a priori de savoir si l'ensemble "tape dans le rouge" mais plutôt de savoir si l'ensemble est cohérent.
Ensuite, dans un second temps, viennent les questions inhérentes aux mastering.

Pourquoi sinon est-ce que la tendance depuis plusieurs décennies est d'offrir le maximum de plage et de head room possible au mixage ?

Depuis quand, sinon depuis la nouvelle mode des sommateurs, est-ce que réduire la dynamique disponible de sa chaîne de traitement offre un avantage ?
Désolé mais il y a pour moi quelque chose qui cloche.



C'est pour cette raison que je suis curieux que voir concrètement un Fab Dupont nous montrer comment et quand intervient son sommateur (au-delà de la contrainte du passage à l'analogique) pour la maitrise élégante des gains.
Poyr l'instant ça reste très branlette son histoire.
1261
Moi, j'adhère pas plus que ça à son discours, encore moins quand on sait qu'il a des intérêts pour la dire.

Mais il explique une démarche qui vaut ce qu'elle vaut, mais qui me semble cohérente. C'est pas parce qu'on travaille différemment ou qu'une démarche ne nous semble pas à nous la plus valide qu'il faut jeter le bébé avec l'eau du bain. Il ne s'agit pas non plus d'adhérer et d'imiter.

Je pense qu'il ne faut pas confondre le fait que des gens témoignent de leur façon de bosser avec le fait qu'ils puissent déclarer qu'il faut que tout le monde fasse pareil.
1262
Citation :
Je pense qu'il ne faut pas confondre le fait que des gens témoignent de leur façon de bosser avec le fait qu'ils puissent déclarer qu'il faut que tout le monde fasse pareil.

Tout à fait.

Et ça reste non moins intéressant d'avoir des témoignages sur la manière de travailler.
1263
Sommation numérique:
2 + 2 = 4 + l'arrondi de calcul en 32 ou 64 bits (respectivement 9 et 20 décimales après la virgule)

Sommation analogique:
2 + 2 = 4 + bruit + distorsion. Pour une console NEO de SPL, la plage de dynamique est de 122 dB soit 7 zéros après la virgule. Chez Dangerous avec juste 112 dB, l'ajout est à la sixième décimale après la virgule.

Comme il n'y a pas beaucoup de conditions de monitoring qui permettent de faire la différence entre ces deux solutions, il faut une nette dégradation du signal pour que la différence devienne notable à l'écoute.

"Qu'il est grand le mystère de la sommation analogique !"

[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 18:26:15 ]

1264

Pas très pour qui s'y intéresse un peu.

Je n'ai pas lu l'article, donc mon tout petit commentaire vaut ce qu'il vaut. Mixer au travers d'un sommateur analo, c'est se permettre éventuellement de ne pas faire trop gaffe aux débordements car chaque stem (voir voie) qui sera sommé en analo, ne le sera pas en num. Si on somme en num, on peut déborder, et donc avoir des excès de niveaux non maitrisés. Mais finalement, il faudra bien finir par les gérer quelque part.

1265
Rhaaaa la sommation, le vieux serpent de mer...
Citation de moustick :
J'avoue ne pas trop comprendre.
Une bonne gestion des gains en itb donnera de bons résultats au mixage . Et voilà que je lis que certains trouvent que c'est mieux de taper dans le rouge en analogique ? N'existe t'il pas de bons outils pour simuler l'effet recherché ?


Hé hé j'irai plus loin que toi:
Quand on a une méthode et des habitudes de travail et qu'on a du matériel déjà amorti, pourquoi ne pas continuer à travailler en analogique?
_Ca se justifie d'un point de vu commercial, pas besoin de réinvestir, particulièrement quand on a acheté des machines à prix cassés.

C'est très bien pour eux, histoire peut être aussi de justifier un salaire qui reste important. Ca sert à faire du buzz dans la tête des futurs clients: c'est forcément bankable une belle console bien large, dans un beau studio avec 100000 € de périphériques qui servent juste à faire joli, utilisé dix pour cent du temps, ainsi que sommer un mix qui sort d'une session Pro Tools.

Un bon système DAW avec les plugins qui permettent de bien travailler, de reproduire certaines subtilités analogiques, le tout sur un écran de 15 pouces, çà ne fait pas rêver les clients...

Autre chose:
Si on veut être capable de reprendre un travail qu'on a fait il y a 10 ans, en ITB c'est quand même d'une simplicité déconcertante (un simple click et c'est parti), sachant que dans la plus part des structures commerciales le matériel est renouvelé de temps en temps, et qu'une session de DAW reste ouvrable même 10 ans en 1 click.
Après si le client a de l'argent pour payer un Recall de set up qui dure la journée... Notre métier, c'est aussi de faire réver les clients, ça peut être aussi un argument vers la sommation analogique.

La réalité commerciale de la plus part d'entre nous, nous oblige à aller dans un sens. :bravo:
Quelques "notables" (ce n'est pas péjoratif quand je l'écris), peuvent se permettre financièrement d'aller travailler dans de grosses structures. C'est assez facile quand on a des clients bien financés, voir important si on veut les garder...

Dans un cas comme dans l'autre, ce n'est pas un gage de qualité.

Si on veut aller plus loin dans le sujet de départ (sommation versus ITB), ce qui compte c'est le résultat final et le temps passé dans une réalité commerciale toujours plus féroce.
De mon point de vu ce sujet appartient vraiment au passé et est révélateur d'une transition et une mutation de notre travail.
Quand on fait du son en loisir, ou quand on est musicien, la situation est bien différente! :bravo:

[ Dernière édition du message le 15/09/2017 à 21:54:24 ]

1266
Citation de Jan :
[...] Mixer au travers d'un sommateur analo, c'est se permettre éventuellement de ne pas faire trop gaffe aux débordements car chaque stem (voir voie) qui sera sommé en analo, ne le sera pas en num. Si on somme en num, on peut déborder, et donc avoir des excès de niveaux non maitrisés. Mais finalement, il faudra bien finir par les gérer quelque part.


Voilà, c'est exactement ce que deux d'entre nous croient avoir interprété des propos de Dupont dans l'article. Ça n'a rien de fumeux en soi, c'est juste discutable — en tant que methode — si ce n'est parce que, comme tu le dis, faut de toute façon finir par gérer le tout quelque part. Et c'est pourquoi, je pense, que certains qualifient ses propos de « fumeux ». Pour moi, ce qualificatif n'est pas le bon dans la mesure où, comme Will là souligné (ainsi que moi-même, précédemment), Fab ne fait que partager une préférence perso en disant que ça méthode le dispense — lui — d'avoir à gérer le tout dans le DAW. Ce n'est pas comme s'il disait que ce qu'il fait est la seule méthode valable/possible et/ou qu'il est impossible de gérer le tout dans le DAW.

Bref, en gros, sur le fond, j'suis d'accord avec vous tous! C'est juste que j'ai réagi au qualificatif de « fumeux » parce que je pense qu'il est un peu trop fort pour ce cas précis.:??: Dans le cas présent, c'est « discutable », ce n'est « pas nécessaire », « suffi de... », etc., mais l'on est pas en présence d'un mec qui prétend que le sommateur améliorera le son ou qu'il est indispensable d'installer une pyramide d'alu sur ses enceintes où je ne sais quel autre « trick » d'idiophile completement tordu. Il y a quand même tout un continuum entre la raison/science, les préférences perso et les âneries et je pense qu'il faut tenter d'user des qualificatifs correspondants et appropriés. Parce que si ce que dit Dupont est fumeux, que nous reste-t-il pour qualifier encore plus sévèrement les vraies âneries des idiophiles.:-D

"Si t'enregistres à Poudlard, avec l'ingé son Dumbledore, les lois physiques tu peux t'en foutre. Mais dans l'monde réel, les lois physiques, les mesures, le dBFS, tout ça existe bel et bien." youtou

1267
Ce que je trouve fumeux, c'est d'avoir des dépassements et les alarmes qui vont avec, dans les 112 dB de dynamique offerts par un sommateur analogique. Et ce qui est encore plus fumeux est d'avoir des problèmes à contrôler son mix quand on travaille avec une précision de 32 ou 64 bits sans garde-fou analogique.

[ Dernière édition du message le 16/09/2017 à 11:26:05 ]

1268
Citation de laurend :
Ce que je trouve fumeux, c'est d'avoir des dépassements et les alarmes qui vont avec, dans les 112 dB de dynamique offerts par un sommateur analogique. Et ce qui est encore plus fumeux est d'avoir des problèmes à contrôler son mix quand on travaille avec une précision de 32 ou 64 bits sans garde-fou analogique.
Idem.
1269
Pas mieux....
1270
Citation de EraTom :
Je ne voulais pas dire qu'en mixe on ne s'occupe pas de la dynamique.

Ce que je voulais dire c'est que l'on ne s'inquiète pas a priori de savoir si l'ensemble "tape dans le rouge" mais plutôt de savoir si l'ensemble est cohérent.


Citation de laurend :
Et ce qui est encore plus fumeux est d'avoir des problèmes à contrôler son mix quand on travaille avec une précision de 32 ou 64 bits sans garde-fou analogique.


Autant je n'ai pas beaucoup d'estime pour Dupont (et c'est mon droit), autant là je peux aller dans son sens.
Quand on mixe, tout est histoire de ressenti. On a besoin de réagir à la musique de manière instinctive et directe afin de prendre les décisions qui permettront à l'auditeur de ressentir le maximum d'émotion.
Le "sweet spot" dont il parle n'est pas un garde fou qui empêche de faire une quelconque connerie et je pense qu'il s'est mal exprimé sur ce point (ou alors il mérite vraiment le peu d'estime que j'ai pour lui, au choix). Le "sweet spot", c'est ce moment où en poussant le fader, le son est à son meilleur potentiel sonore. C'est là qu'il a le plus d'impact, qu'il nous prend le plus aux tripes, qu'il est le plus clair/cohérent.
C'est quelque chose de TOTALEMENT et purement subjectif. D'ailleurs, il est certains que le "sweet spot" des uns ne sera pas forcément le même que celui des autres sur une même machine.
Du coup, ce sweet spot permet de mixer entièrement au feeling, les choses donnant l'impression de se mettre en place d'elles-même, sans effort. On peut donc réagir à la musique de la manière dont elle a été conçue pour être ressentie et mixer plus vite, plus efficacement et surtout, d'y prendre beaucoup plus de plaisir. Pas besoin de regarder les indicateurs de niveau ou de se préoccuper des limites du système. Tout un pan technique/rationnel pouvant bloquer l'inspiration est retiré de l'équation et on peut se concentrer sur l'essentiel.

Pour faire une analogie, la situation de mixer sans ce sweet spot ressemble à la frustration du musicien qui se sent inspiré mais qui, avant de pouvoir faire quoi que ce soit doit allumer tout son matos, aller chercher son instrument rangé au placard, sortir un micro, tirer du cable, créer une session dans son DAW préféré, faire le gain du micro et éventuellement le déplacer...etc avant de pouvoir enregistrer quoi que ce soit.
Ça fonctionne et on peut y arriver très bien. Cela demande juste beaucoup plus d'efforts dont on se passerait volontier.


Pour en revenir aux sommateurs, on fait aujourd'hui des choses très bien en plugins qui permettent plus ou moins de retrouver ces sensations. Ce n'est pas encore tout à fait pareil mais avec un peu peaufinage et de recherche, on peut s'y retrouver presque complètement.

Mon avis, pour ce qu'il vaut

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

1271
D'accord avec Globule, même si la theorie semble fumeuse, sa pratique tient la route. C'est d'expérience qu'il prefere bosser de la sorte, il sent mieux les choses, apres il y a bcp de subjectif, de feeling.
1272
Citation :
Du coup, ce sweet spot permet de mixer entièrement au feeling, les choses donnant l'impression de se mettre en place d'elles-même, sans effort. On peut donc réagir à la musique de la manière dont elle a été conçue pour être ressentie et mixer plus vite, plus efficacement et surtout, d'y prendre beaucoup plus de plaisir. Pas besoin de regarder les indicateurs de niveau ou de se préoccuper des limites du système. Tout un pan technique/rationnel pouvant bloquer l'inspiration est retiré de l'équation et on peut se concentrer sur l'essentiel.

OK, mais ça n'a strictement rien à voir avec le débat analogique/numérique. Ça a surtout à voir avec l'ergonomie et les habitudes de travail.
1273
Citation de gulistan :

OK, mais ça n'a strictement rien à voir avec le débat analogique/numérique. Ça a surtout à voir avec l'ergonomie et les habitudes de travail.


Et ?
Il me semble que l'ergonomie et les habitudes de travail sont justement le seul fondement de ce débat.

Peace
Glob

L'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule, l'abeille coule....

Bla bla bla

1274
oui, mais certains tentent d'expliquer l'ergonomie et les habitudes avec des faits et notions totalement foireux. Là est le problème.
1275
Citation :
Pas besoin de regarder les indicateurs de niveau
Sommateur ou pas, avec un monitoring calibré c'est rarement le cas. Sans calibration, il y a autant de niveaux à surveiller que de sorties envoyées par la STAN. Donc, encore une fois un truc m'échappe dans l'argumentaire.