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Test d'Apple Logic Pro 11 - Logic implacable...

9/10
Award Valeur sûre 2024
2024
Valeur sûre
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Près de onze ans après la sortie de Logic Pro X et après un nombre conséquent de grosses mises à jour, la STAN phare d’Apple se décide enfin à passer en version 11. Un tournant ?

Tester une nouvelle version de Logic est toujours un exer­cice parti­cu­lier dans la mesure où le logi­ciel d’Apple jouit d’un statut parti­cu­lier dans le petit monde des STAN (Stations de Travail Audio­Nu­mé­riques). D’abord parce qu’à 230 euros, il est proposé à une prix très en deçà de la plupart de ses concur­rents histo­riques qui se situent plutôt aux alen­tours des 400/500 euros. Et ensuite parce que les mises à jours sont gratuites pour les posses­seurs des versions précé­dentes, si majeures soient-elles, et c’est d’ailleurs encore le cas de cette version 11… N’al­lez pas voir de la philan­thro­pie là-dedans de la part de Tim Cook : depuis son rachat par Apple, Logic, tout comme Final Cut, Gara­ge­Band, Pages, Keynote ou Numbers, est avant tout pensé comme un produit d’ap­pel sur le plan marke­ting. En effet, dans la mesure où le support de la version PC du logi­ciel a cessé dès son rachat à eMagic, le seul moyen d’uti­li­ser Logic, c’est d’avoir un ordi­na­teur Mac. L’at­trac­ti­vité de Logic, son rapport qualité/prix stupé­fiant, tient donc au fait que ce n’est pas tant sur ce dernier qu’Apple entend faire son beurre, mais plutôt sur le maté­riel qu’il fait vendre : des Mac et des MacBook bien sûr, mais aussi des iPad ou des iPhone (pour utili­ser Remote Control), avec tout ce que cela peut impliquer ensuite d’ac­ces­soires ou de connec­tiques. Or, le moins qu’on puisse dire, c’est que le bougre est attrac­tif !

D’an­nées en années, Apple n’a cessé d’amé­lio­rer l’ex­cellent séquen­ceur d’eMa­gic, ne faisant l’im­passe sur aucune fonc­tion­na­lité clé par rapport à la concur­rence, et se permet­tant même quelques origi­na­li­tés : c’est ainsi qu’après s’être mis aux boucles avec les Apple Loops, le logi­ciel a par exemple inté­gré une matrice de pads à la Able­ton. Par ce biais, on n’est certes pas face à un concur­rent de Live ou Bitwig sur le terrain du séquen­ceur en temps réel, mais face à un logi­ciel beau­coup plus géné­ra­liste offrant de multiples entrées pour s’adap­ter aux profils des diffé­rents musi­ciens. Ce souci d’adap­ta­tion, on le retrouve encore dans la façon dont Apple a à coeur de s’adap­ter au niveau de l’uti­li­sa­teur : si le basique Gara­ge­Band est parfait pour que les grands débu­tants fassent leurs premiers pas dans le monde de la MAO, l’évo­lu­tion vers Logic est d’au­tant plus simple que les deux logi­ciels partagent un socle commun ergo­no­mique tandis qu’on dispose même, dans Logic, d’un mode Simple, pour accueillir les débu­tants confir­més, et d’un mode Avancé qu’on débloquera lorsqu’on se sentira assez en confiance. C’est bien vu et permet à l’édi­teur de ne pas avoir à décli­ner de multiples versions de son logi­ciel qui pous­se­raient là encore à ache­ter des mises à niveaux, comme cela se fait chez les concur­rents.

Mais Logic ne brille pas seule­ment par son évolu­ti­vité, car il jouit par ailleurs d’un des plus complets bundles d’ins­tru­ments et effets du marché. Parmi ces derniers, on distin­guera notam­ment l’ex­cellent synthé hybride Alchemy (récu­péré suite au rachat de Camel Audio), les Studio Horns & Strings qui font la blague dans leur domaine, ou encore le Smart Drum­mer, capable de géné­rer des pistes de batte­ries perti­nentes dans de nombreux genres musi­caux. Mais on pour­rait parler parler aussi des excel­lents delays qu’on y trouve, de la qualité de Chro­ma­verb, StepFX et PhatFX, des pianos élec­triques, des orgues, des simu­la­tions d’am­plis guitare, etc. Récem­ment, l’édi­teur s’est même fendu d’un plug-in de maste­ring auto­ma­tique, ersatz très simpli­fié d’Izo­tope Ozone dans sa capa­cité à géné­rer un réglage auto­ma­tique, tandis que tout en propo­sant des outils de time stretch/pitch shift de qualité pour la correc­tion de tempo et de justesse, il n’a pas négligé la compa­ti­bi­lité ARA2 pour accueillir les Melo­dyne, Voca­lign et autres Auto-Tune en son sein, ni les évolu­tions du côté multi­ca­nal…

Et encore ne parle-t-on là que d’une partie émer­gée de l’ice­berg quand sur le nerf de la guerre même, soit l’en­re­gis­tre­ment, l’édi­tion et le mixage, Logic s’avère extrê­me­ment bien foutu : envi­ron­ne­ment, hyper­draw, Groove track, Smart Controls, Stacks Tracks… Il n’y a pas grand chose que Logic ne fasse pas et ne fasse pas bien et pour un prix serré, au point que les seuls gros défauts qu’on lui puisse lui repro­cher tiennent à la stra­té­gie d’Apple (Mac only et pas de support du stan­dard VST, même si c’est contour­nable via un wrap­per VST\>AU) et qu’on ne s’éton­nera pas du fait qu’il ait été investi, comme Live, par beau­coup de pros à la recherche d’un outil créa­tif en complé­ment de Pro Tools, tandis qu’on a vu même des albums de Bedroom Pop, et non des moindres, sortir tout droit de Logic, qu’il soient signés Chris­tine and the Queen ou Billie Eili­sh…

Face à ce pané­gy­rique, inutile de dire que la sortie de la version 11, 11 ans après la 10, a de quoi intri­guer : quelle nouveauté est si énorme qu’elle justi­fie un saut de version ? Et la réponse à cette ques­tion, elle pour­rait tenir en deux lettres si l’on en croit la commu­ni­ca­tion d’Apple sur ce coup, deux lettres très en vogue en ce moment : I et A…

MA pour… Marke­ting Arti­fi­ciel

A n’en pas douter, depuis que ChatGPT et Midjour­ney ont débarqué, depuis que trublion OpenAI s’est assis à la table du GAFAM pour redis­tri­buer les cartes, tout le monde a bien compris l’im­pact formi­dable qu’al­laient avoir les IA à l’échelle civi­li­sa­tion­nelle sur notre avenir proche. Et quand on est un géant de la Tech comme Apple et qu’on a accu­mulé un retard certain sur le sujet, on essaye tant bien que mal de prendre le train de la hype en marche pour montrer à tout le monde qu’on est « dans le game », à grand coup de commu­ni­ca­tion. Cela passe par des pubs ouver­te­ment trans­hu­ma­nistes, mais cela passe aussi par l’ar­gu­men­taire de vente de ce nouveau Logic Pro 11 dont on nous dit qu’il rentre de plain pied dans le monde merveilleux de l’IA.

À y regar­der de plus près, et en détaillant notam­ment les quatre prin­ci­pales nouveau­tés mises en avant, on se rend toute­fois compte qu’il y a plus d’ar­ti­fice que d’in­tel­li­gence dans tout cela… Si le nouveau proces­seur de satu­ra­tion Chro­ma­Glow doit en effet ses modé­li­sa­tions à du Machine Lear­ning, ça n’en fait pas pour autant un plug-in dont on puisse dire qu’il est mu par une IA. Par ailleurs, si les deux nouveaux Smart Players propo­sés ici (un pianiste et un bassiste) reposent sur de l’IA symbo­liste (et non connec­ti­viste comme dans GPT, Midjour­ney, etc.), c’était déjà exac­te­ment le cas du Smart Drum­mer sorti il y a des années, où même de Band in a Box il y a bien­tôt 35 ans…

Enfin, préci­sons-le : la nouvelle capa­cité du logi­ciel à démixer un signal en STEM, si elle est certai­ne­ment plus en rapport avec l’IA, provient, comme chez Izotope, Image Line, Serato, Acon, Stein­berg de tech­no­lo­gies Open Sour­ce… Bien qu’on accueille ces nouveau­tés avec joie et bien­veillance, il ne fait aucun doute, donc, que Logic est loin d’avoir fait sa révo­lu­tion IA s’il la fait un jour, contrai­re­ment à ce que nous dit l’édi­teur.

Avant de nous pencher sur ces nouveau­tés et de détailler les autres avan­cées de cette version, on repo­sera donc la ques­tion : qu’est ce qui motive le passage en V11 ? Et la réponse est plutôt simple : le fait que Logic Pro ne soit désor­mais plus compa­tible avec la géné­ra­tion de proces­seurs Intel et qu’il faille désor­mais, pour l’uti­li­ser, dispo­ser d’un proces­seur M. Certes, il n’y a pas vrai­ment de raison tech­nique qui justi­fie cela, sachant qu’un Mac-Intel pour­rait tout à fait faire tour­ner Logic Pro 11. Mais compte tenu des ambi­tions d’Apple pour Logic que nous avons décrites plus haut, on aurait tort de s’en éton­ner. Et vu que durant 11 ans, l’édi­teur a proposé des mises à jours consé­quentes en toute gratuité, que même cette v11 est gratuite pour les posses­seurs de la 10, on aurait tort aussi de s’en offusquer : si Logic était vendu au prix de ses concur­rents, avec des mises à jours au même tarif, le coût de onze ans de mises à jour attein­drait sans problème le prix d’un Mac… Bref, tandis que les brico­los pour­ront toujours essayer de contour­ner la chose avec l’Open­Core Legacy Patcher (mais il semble que cela puisse être source d’in­sta­billi­tés), les posses­seurs de Mac-Intel se feront une raison : l’ar­gent qu’ils n’ont pas dépensé en amont, il s’agit bien de le dépen­ser un moment, les gens d’Apple n’étant pas, comme nous l’avons dit, des philan­thro­pes… et c’est bien normal ! Chez la concur­rence, on aban­donne aussi parfois le support de telle ou telle géné­ra­tion de proces­seur pour simpli­fier le support du logi­ciel : c’est là encore très compré­hen­si­ble…

Ces points éclair­cis, il nous reste à présent à discu­ter des ajouts de cette V11 qui, si elle n’a rien d’une mise à jour révo­lu­tion­naire sur le plan fonc­tion­nel (du moins pas aussi révo­lu­tion­naire que ne le lais­sait penser le V11) n’en propose pas moins une foule de nouveau­tés et d’amé­lio­ra­tions qui rendent Logic encore plus perfor­mant et agréable. Voyons cela en détail…

Dans les smar­ting blocks

Comme nous l’avons dit, l’une des prin­ci­pales nouveau­tés mise en avant par cette nouvelle version tient dans l’ajout de deux nouveaux Session Players. En plus du sympa­thique Drum­mer qui exis­tait déjà, on dispose désor­mais d’un Bass Player et d’un Keyboard Player qui reposent exac­te­ment sur le même prin­cipe que leur aîné, à ceci près qu’ils se calent sur une Chord Track. Sitôt une nouvelle partie Session Player crée, vous choi­sis­sez entre les trois possi­bi­li­tés et Logic génère une boucle que vous pouvez modi­fier au travers de divers para­mètres.

bassEn premier lieu, vous aurez à défi­nir le style (Pop Rock, RnB, Disco, etc.) comme la complexité (jouant sur le nombre de notes) et l’in­ten­sité (jouant sur les vélo­ci­tés des notes) de la partie à géné­rer, sachant qu’une multi­tude de choses peuvent ensuite être défi­nies au travers de trois onglets : dans Prin­ci­pal, on pourra choi­sir entre diffé­rents motifs ryth­mique comme le phra­sage ou le voicing de l’ins­tru­ment, mais aussi déter­mi­ner la quan­tité de reprises (fills) comme leur complexité, et appliquer une valeur swing à l’en­semble et deman­der au géné­ra­teur de prendre une autre piste comme réfé­rence pour son place­ment ryth­mique…


Dans Détails, outre la gestion de la dyna­mique et de l’hu­ma­ni­sa­tion, vous déter­mi­nez le recours aux diffé­rentes arti­cu­la­tion de l’ins­tru­ment, ce qui est rela­ti­ve­ment sommaire sur un piano (et se limite aux Grace Notes) mais plus consé­quent sur la basse (glis­sés, dead notes, inten­sité de l’étouf­fe­ment, etc.). L’on­glet Manuel permet enfin de faire une saisie simple des pas à acti­ver sur un step sequen­cer, histoire de guider ryth­mique­ment la géné­ra­tion… Bref, tout cela vous promet pas mal de combi­nai­sons et d’ex­pé­ri­men­ta­tions pour géné­rer des parties qui, recon­nais­sons-le, tiennent la route dans l’en­sem­ble… Voyez un exemple de ce que cela donne en partant d’une boucle de guitare :

Source
00:0000:32
  • Source00:32
  • Drums00:32
  • Bass00:32
  • Piano00:32
  • Mix00:32

Voyez que Logic s’en sort pas mal du tout, sachant que vous pouvez au choix utili­ser ces clips comme de simples boucles audio, ou les trans­for­mer en clips MIDI complè­te­ment éditables.

pianoVoilà qui en ravira donc certains comme en agacera d’autres qui trou­ve­ront que c’est de la triche. Quant à dire qu’Apple a tué le busi­ness de Toon­track dont la série EZ repose sur le même genre de fonc­tions, je n’irai pas jusque là. D’abord, par ce qu’Apple est loin de propo­ser autant de richesse fonc­tion­nelle et de conte­nus dans ces modules que ne le fait Toon­track : si la basse propose des instru­ments et des styles assez diffé­rents, de la contre­basse à la basse distor­due, le piano ne se décline lui qu’en type de jeu (accords tenus, arpèges, libre, etc.) sans propo­ser aucun style musi­cal et ne s’étend pas à tous types de claviers pour en rester sage­ment au piano…

On déplo­rera aussi l’ab­sence de sugges­tions d’ac­cords pour bâtir les progres­sions (pas de notion ici du cycle des quintes), tandis que la recon­nais­sance d’une progres­sion ou du place­ment ryth­mique à partir de l’au­dio m’a semblé moins fine que dans la gamme EZ et que l’ou­til est enfin loin d’être irré­pro­chable côté bugs : sur bien des réglages, notam­ment sur des signa­tures ryth­miques un peu olé-olé, le logi­ciel mouline sans rien produire, au point qu’il faut parfois redé­mar­rer la session pour qu’un réglage soit pris en compte dans la géné­ra­tion. Surtout, les Smart Players sont bien en peine de riva­li­ser avec la richesse de tout ce que propose l’éco­sys­tème Toon­track en termes de ressources MIDI comme de samples. Mais recon­nais­sons-le, on n’est pas du tout non plus dans la même gamme de prix car l’ac­cu­mu­la­tion de banques de sons ou de grooves chez Toon­track a vite fait de rendre la solu­tion extrê­me­ment coûteuse. Pour une fonc­tion « offerte » et acces­sible dans une STAN complète à 230 euros, Apple sort donc gagnant du match malgré tout, et creuse sur ce point précis son avance avec ses concur­rents qui n’ont, pour la plupart, que très peu de choses à propo­ser sur ce terrain : seul Stein­berg propose quelques éléments de ce côté, entre sa Chord Track et les capa­ci­tés Flex d’HA­Lion, mais ça demeure très rudi­men­taire en regard de ce qu’a fait Apple…

Bas les mix !

demixOr, ce n’est pas là le seul inté­rêt de cette v11 qui met aussi en avant la nouvelle possi­bi­lité de faire du démixage par STEMS (voix, batte­rie/percus­sions, Basse, Autres) d’un simple clic. Qu’est ce que cela donne en termes de résul­tats ? Eh bien, c’est tout à fait dans la moyenne de ce qu’on trouve ici ou là sachant que la fonc­tion­na­lité recourt très proba­ble­ment aux mêmes algos de démixage qu’on trouve dans le monde Open Source. Voyez la compa­rai­son avec le démixage d’Izo­tope RX 11 pour vous en convaincre :

Why Did You Do It_
00:0003:30
  • Why Did You Do It_03:30
  • Logic (Chant)03:30
  • Logic (Basse)03:30
  • Logic (Batte­ries)03:30
  • Logic (Autre)03:30
  • Vocal03:30
  • Bass03:30
  • Percus­sion03:30
  • Other Instru­ments03:30

Évidem­ment, on est loin de pouvoir faire ce qu’il est possible de faire avec Spec­tra­layers dont c’est la spécia­lité, mais recon­nais­sons qu’im­plé­men­ter la fonc­tion est une très bonne chose et qu’on espère qu’elle sera bien­tôt dans toutes les STAN pour le plus grand bonheur des remixeurs…

Dans une optique toute aussi inté­res­sante, on verra d’un très bon oeil l’ar­ri­vée de Chro­ma­Glow…

Wesh Glow !

chromaglowAprès l’ex­cel­lente réverbe Chro­ma­Verb, voici que nous arrive Chro­ma­Glow dont l’in­ter­face reprend les mêmes parti-pris esthé­tiques mais qui est pour sa part dédié à la satu­ra­tion douce. Compre­nez par là qu’on n’est pas dans le registre d’un destruc­teur de signal façon Izotope Trash ou Glitch­ma­chines Subvert mais plutôt dans celui d’un Radia­tor ou d’un Deca­pi­ta­tor chez Sound­toys, d’un Satine chez U-He. En effet, point de bitcru­sher ou de recti­fier ici, il s’agit surtout de repro­duire la douce satu­ra­tion produite par des tubes anciens ou moderne, un préamp analo­gique, la bande magné­tique ou encore une compres­sion un peu bour­rine, chaque algo étant décliné dans une version Clean et Color­ful…

Dès lors, le registre va du soft cliping discret à une colo­ra­tion nette­ment plus marquée, ce qui s’avère perti­nent en insert de piste autant que sur un bus ou le master… Conçu à partir de Machine Lear­ning et doté d’une inter­face simplis­sime, Chro­ma­Glow est de fait un vrai bon ajout à l’ar­se­nal de Logic, qui permet­tra suivant les cas de rajou­ter de la brillance (d’où son nom) à un signal un peu terne, ou au contraire d’ame­ner de la densité avec un joli bas et des harmo­niques très musi­cale qui se déve­loppent dans l’aigu. 

Et le reste…

Et bien évidem­ment, une foule de nouveau­tés plus secon­daires pour­raient encore être mention­nées, tels que les nouveaux Produ­cer Packs (The Kount orienté batte­rie/percus­sions, Corey Wong orienté funk évidem­ment, et Hard­well bran­ché EDM/Elec­tro), une gestion plus appro­fon­die des méta­don­nées, du rendu et du moni­to­ring en Dolby Atmos, un routing MIDI plus déve­loppé permet­tant de récu­pé­rer désor­mais les séquences géné­rées par un instru­ment pour pilo­ter un autre instru­ment, la possi­bi­lité de boun­cer en temps réel des instru­ments externes, ou d’uti­li­ser des raccour­cis claviers pour les sélec­tions comme pour appliquer des lega­tos MIDI, etc.

Bref, la mise à jour vaut le coup, à plus forte raison quand elle est gratui­te… Reste désor­mais à conclure sur Logic dans son ensemble.

Notre avis : 9/10

Award Valeur sûre 2024
2024
Valeur sûre
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En dehors des goûts et des couleurs qui feront que certains seront plus à l’aise avec tel logiciel ou tel autre, force est de reconnaître qu’en matière de STAN « classique » (comprenez hors séquenceurs orientés performance comme Live, Bitwig, Usine, etc.), Logic est un soft époustouflant de richesse et de maîtrise pour un prix absolument renversant. Il n’y a de fait pas de grands défauts à lui trouver si ce n’est des particularités propres à ses concurrents : il ne propose pas la modularité d’un Bitwig ou d’un Max4Live, taillés pour cela, ni ne propose d’objets audio aussi évolués qu’un Samplitude, ni d’espace consacré au Mastering comme Studio One, et on peut bien imaginer que les aficionados de Pro Tools diront que l’editing demeure toujours plus efficace dans leur logiciel fétiche. Il n’en reste pas moins qu’il ne lui manque rien de central et qu’il s’acquitte de la plupart des tâches avec brio.

Que lui reprochera-t-on ? Une traduction étonnamment amateur de la part d’Apple : les graces notes sont ainsi des « notes de grace », les mentions slides et pick up ne sont pas traduites mais phrasing devient phrasage (?), feeling est traduit par « sensation » pour définir si on joue en avant ou au fond du temps, et les Keyswitches deviennent des… interrupteurs à touches ! Ça sent l’IA à plein nez, le stagiaire qui a fait français troisième langue durant deux ans au collège ou le traducteur sous-payé qui n’a aucune expertise en matière de musique…

Et puis de quoi se plaindrait-on encore ? D’un soft uniquement disponible sur Mac et qui, par corporatisme un peu idiot, s’obstine toujours à ne pas reconnaître le standard VST pour s’en tenir à l’AudioUnit… Bref, ce sont plus là des reproches « politiques » que fonctionnels en somme, et qui n’entachent pas grandement le tableau, d’autant que le logiciel se paye le luxe d’être en avance sur pas mal de choses par rapport à ses concurrent directs, qu’il s’agisse de son mastering automatique intégré ou de sa matrice de clips façon Live… Bref, la subjectivité étant reine en matière de logiciel pour faire de la musique, on se gardera de dire que Logic est LA STAN que tout le monde doit utiliser, mais aussi vrai que Jobs a fait Apple, Apple, sur ce coup, a encore largement fait le job…

  • Bass Player et Keyboard Player : de vrais bons ajouts force de proposition !
  • Le démixage par STEM qui ouvre de nouvelles possibilités
  • ChromaGlow : simple et efficace !
  • Plein de petites choses qui améliorent l'expérience globale et la productivité
  • Mise à jour gratuite et logiciel complet à 230 euros : dur de s'aligner en face !
  • Tout ce qu'on adore sous Logic : Live Loops, Hyperdraw, l’environnement, les Stacks, Logic Remote, l’ergonomie et la finition du logiciel, le bundle pharaonique comprenant Alchemy, etc.
  • Communication sur l'IA un peu marketing
  • Pas de suggestion d'accords pour bâtir une progression
  • Des bugs avec les smart players...
  • ...qui n'égalent pas la richesse de la famille EZ en terme de sons, de fonctionnalités ou de styles
  • Mac only
  • Pas de support du format VST
  • Une localisation en français qui fleure étonnamment l'amateurisme...
Intêret de la mise à jour :
Pays de fabrication : États-Unis

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