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Pourquoi le Minimoog est il monophonique ?

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Sujet de la discussion Pourquoi le Minimoog est il monophonique ?
Tout est dans le titre.
Je me suis posé cette question en voyant l'intérieur du synthé. A vrai dire j'ai été assez surpris, car en voyant un Jupiter6 j'avais pu constater que toute l'électronique était présente sous forme de puce.

Hors sur le minimoog, d'après les photos que j'ai pu voir, il y a beaucoup plus de composants électroniques que sur le JUpiter et finalement assez peu de puces.

En gros, le boitier du minimoog est déjà bien chargé.

Ma question: Est ce que le MNV est monophonique car voulant resté fidèle au désign original, moog a refusé de faire un boitier énorme qui abriterai 6 ou 8 voies de polyphonie?
Pourquoi moog n'intègre pas ses circuits sous forme de puce? Y a t'il une raison qui concerne la qualité sonore?

Si quelqu'un a un avis, ça m'intéresse.

Bine à vous, amis musiciens (et électronicien pour le coup)
2
D'un point de vue sonore, jouer en note par note sur un polyphonique n'a pas du tout le même rendu que de jouer en note par note sur un polyphonique. C'est pourquoi il y aura toujours des synthés monophoniques (moog ou autres).
D'un point de vue électronique, je laisse les électroniciens parler.
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
3
Oui mais il est toujours possible de jouer sur un polyphonique en mode mono. Il y a cette optin sur quasi tous les synthés polyphoniques (numériques)
4
Sur un analo, même si on passe à un mode mono avec poly, ça ne sonnera pas pareil.
Et on ne peut certainement pas comparer un numérique avec un analo.
Faire cohabiter un circuit mono et poly sur un analo n'est je pense pas une mince affaire. Du peu que j'avais lu sur le sujet, la gestion des signaux (au niveau voltage & Co) est très différente entre un analo mono, et un analo poly.
En numérique, je pense que ça doit être un peu moins complexe à traiter.
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
5
Ok, c'est vrai que je n'avais pas pensé à ça...

Merci pour ce premier point de vue, j'espère que des électronicien vont venir nous éclairer.
6
Je ne suis pas électronicien, mais je me suis souvent posé cette question: Qu'est-ce qui fait que ces vieux trucs bourrés de gros composants sonnent tellement mieux que les analos plus récents équipés d'électronique intégrée et miniaturisée?

Je crois qu'il y a 2 réponses:
- Ce que nous appelons aujourd'hui la "personnalité" des anciens analos (antérieurs à 1978 pour faire court) était majoritairement ressenti à l'époque comme une somme de "défauts" à corriger: Instabilité des oscillateurs, manque de linéarité dans les réponses en fréquences des filtres, approximation des formes réelles des ondes fournies par les VCOs (passez une SAW ou une SQR de 800DV à l'oscilloscope, vous n'avez pas fini de rire!), dynamique aléatoire des VCAs, etc... etc... toutes tares qu'année après année les constructeurs se sont attachés à "corriger", comme si quelqu'un leur avait demandé quelque chose...
Et voilà qu'on en est arrivé aux DCOs, filtres SSM, etc... Il a fallu une bonne dizaine voire quinzaine d'années ensuite aux utilisateurs sensibles pour comprendre que le son avait en vérité un peu perdu son âme.
-Dans le même temps, les sociétés de construction ont grossi, principalement les Japonaises, et ont acquis une envergure et un fonctionnement de type industriel lourd. Ce qui n'a pas tardé à entraîner son cortège habituel de "rationalisation des moyens et des coûts de production" et tous ces jargons à la con qui signifient en gros que l'on commence à penser un peu moins aux musiciens auxquels les instruments sont censés être destinés, et un peu plus aux actionnaires.
Le recours à la sous-traitance, et par conséquent aux circuits intégrés, et par conséquent à la miniaturisation est donc devenu un incontournable impératif économique. Bien évidemment, il y a bien plus d'électronique dans un polyphonique des 80's que dans un Minimoog, mais dans le premier cas elle est miniaturisée et intégrée, tandis que dans le second nous avons sous les yeux des assemblages de briques basiques en quelque sorte.
Pour un transistor dans le Minimoog, il y en a des batteries de 4 ou de 12 dans un Juno, sous forme de circuits intégrés.
Pour s'en convaincre, il suffit de compter le nombre de pistes imprimées sur les cartes-mères, et de comparer leurs tailles et leurs espacements...
Or, je cois qu'il y a là un élément physique important dans l'ampleur du son qui sort de nos chères machines: Il semblerait que trop peu de matière et pas assez d'espace entre les pistes audio ne soit pas sans répercutions sur la qualité audible d'un son. Trop de proximité entre les chemins audio crée des interférences (cf le "fameux" Filter Bleed des derniers DSI), et trop peu de matière entraîne des impédances élevées et une perte de dynamique sur certaines fréquences, de l'avis d'Emile, vieux dépanneur audio en retraite à Nantes.
D'autre part les modes entretemps avaient changé aussi: Outre le fait que les constructeurs commençaient à prendre les musiciens pour des canards sauvages, on se mettait, avec la venue des premiers numériques, à rechercher des sons plus "lisses", plus "propres", plus "polis".
Ecoutez voir les démos officielles des Poly800 par exemple, vers 1984: On jurerait presque du DX7...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

7
Hors sujet :
Citation :
vieux dépanneur audio en retraite à Nantes.et toi, tu es nantais?


PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

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Non je suis Ardéchois. C'est encore pire, aux dires de certains. Pourquoi?

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Merci Orygen pour ta participation.
Ce que tu viens d'écrire me semble très intéressant et censé.

En gros ça explique aussi les écarts de prix entre un juno 106 et minimoog, même si ce dernier est très cher et que l'on paye autant la marque que l'électronique.

J'attend plus que la confirmation d'un mec branché en électro.
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je dirais que le minimooog est monophonique car à l'époque et toujours aujourd'hui, faire un tel circuit coute déjà cher et la synthèse sonore a commencé par un circuit monophonique ( c'est quand même un ancêtre avec l'ARP 2600 ).

Quand ils ont vu que c'était génial, ils ont tout fait pour inventer des moyens pour faire des polyphoniques en inventant des systèmes et utilisant les technologies émergente comme les puces qui prennent beaucoup moins de place et qui chaufffent moins et qui sont moins chères tout en offrant plus de circuits, mais pour le coup qui sonnent moins "chaud" ( normal , çà chauffe moins ! ).

Pour faire une comparaison avec les amplis , c'est un peu comme les amplis à lampes et les amplis à transistors, pour le même prix t'as un 15W à lampe et un 100W transistor par exemple, mais les 15W à lampe sonnera vraissemblablement plus chaud ( c'est normal, çà chauffe plus ! )




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ça mérite une nouvelle unité de mesure, une unité qui exprimerai le rapport chauffe/qualité.
A réfléchir ...
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Tweak, pour que ça sonne faut que les circuits chauffent, pas qu'ils collent !!!!
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un petit préamp à lampe devrait suffire, c'est moins gros qu'un four et y a pas besoin de bois sauf si tu veux un V-synth "pizza" 

blague à part, on met souvent ce genre de préamp pour "réchauffer" le son du VA ou d'un numérique ( c'est normal , çà chauffe plus !  ).

l'unité chauffe/qualité existe déjà, c'est la "patate" , plus y en a, plus y la fritte...


OK , je sors  

 
15

Salut à tous.
Je partage totalement l'analyse qui a été décrite plus haut.

Pour continuer dans ce sens, en dehors des considérations économiques, 2 éléments ont rendu incontournable le recours aux circuits intégrés : la nécessité de gestion plus complexe du clavier (avec une logique d'attribution des voix) pour un polyphonique et la volonté d'une mémorisation des réglages.

De plus, la multiplication des circuits analogiques (imaginons un synthé avec 6 circuits de minimoog) implique, outre l'encombrement, une consommation électrique importante avec les problèmes de surchauffe, de stabilité des circuits...Les premiers poly à circuits intégrés (prophet 5, par exemple) en ont fait leurs frais, alors s'il n'y avait eu que des composants discrets, j'imagine même pas la température interne et le poids de l'engin doté d'une alim énorme 

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Ok, mais alors qu'en est til du memorymoog ? Possède t il des circuits intégrés ?

Bon ok, je deviens pénible avec mes questions ... désolé les gars
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Oui, le memorymoog utilise des circuits Curtis CEM3340 pour ses 18 VCO et d'autres CI Curtis pour les VCA et ADSR. Seuls les VCF sont en composants discrets.
18
Hors sujet :
Citation :
Non je suis Ardéchois. C'est encore pire, aux dires de certains. Pourquoi?non, c'était juste pour faire avancer le schmilblick...en fait je suis nantais et ça m'aurait fait triper de te rencontrer car j'aime bien tes interventions...et éventuellement voir ton parc de synthé aurait été...

PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

[ Dernière édition du message le 18/09/2009 à 07:45:57 ]

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Or, je cois qu'il y a là un élément physique important dans l'ampleur du son qui sort de nos chères machines: Il semblerait que trop peu de matière et pas assez d'espace entre les pistes audio ne soit pas sans répercutions sur la qualité audible d'un son. Trop de proximité entre les chemins audio crée des interférences (cf le "fameux" Filter Bleed des derniers DSI), et trop peu de matière entraîne des impédances élevées et une perte de dynamique sur certaines fréquences, de l'avis d'Emile, vieux dépanneur audio en retraite à Nantes.

J'ai repere une explication de Paul Shreiber, designer très respecté (Moog MG-1, MOTM) qui contredit un peu ce que dis le bon vieux Emile  :


Citation de undefined :
 As far as SMT not sounding as "good": that's just not true. No one with any EE degree (and I happen to have 2 of them, along with 9 patents) has ever said that. In fact, I can argue the *opposite* is true, that SMT designs should always sound *better*, because the lead inductances are 50X smaller, the traces are shorter, and the soldering for SMT is easily 100X more reliable. The silicon die in SMT is the *same die* in a DIP, so explain to me how adding more plastic around an IC is supposed to all of a sudden make it sound better?

The only place where through-hole parts do perform better is certain types of capacitors. And in all my SMT designs, where I need those caps, I use them. If anyone reading this has any MOTM Frac modules, just look at the pc boards and see for yourself.

The "sound" of any audio circuit depends on the parts selected, how "good" (clean) are your power supplies and the pc board layout. I'm sorry, but I'm not part of all that 'vintage stuff is always better than new stuff' argument. Think about this: at one point, that 'vintage stuff' WAS THE NEW STUFF.

I'll bet you listen to your through-hole synths with a SMT Mackie/Behringer mixer through powered monitors with SMT boards in them

 

 

[ Dernière édition du message le 18/09/2009 à 09:23:54 ]

20
Citation de Paul Shreiber via Yohda:
I'll bet you listen to your through-hole synths with a SMT Mackie/Behringer mixer through powered monitors with SMT boards in them


Excellent!!

Non, non, on a tous une chaine audio tout lampe à 300 000 € parce que le transistor c'est vraiment trop du caca...

Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

21
Alors là je suis très très ennuyé, car me voici devant un insoluble dilemne: Je respecte autant l'avis de Yohda que celui d'Emile... Comment résoudre ceci? Faut-il uniquement incriminer la culture auditive et un ciblage tjrs croissant dans les bureaux d'étude des "problèmes" à résoudre et des solutions à y apporter à mesure que la technologie se transforme (en quelque sorte "progresse" si l'on veut?).
C'est vrai que l'on connaît un peu cette chanson-là: C'est précisément celle qui nous conduit immanquablement à en venir au canon de 105 pour tuer une mouche, ou à rouler en énorme 4x4 Toyota pour aller au travail à 3 km de bonne rue bien bitumée de chez soi... Débile, absurde, mais si délicieusement tape-à-l'oeil et si satisfaisant pour les égos malades produits en masse par cette société pourrie jusqu'à l'os.
Comment imaginer que le monde du son électronique ait pu tranquilement traverser ces travers tout en y échappant?
N'oublions pas aussi, qu'en défendant de la sorte les évolutions inévitables de son métier, évolutions contre lesquelles, même s'il l'avait voulu, Mr Schreiber n'aurait pu lutter sous peine de se retrouver à la porte de son bureau d'études avec le bonnet de dinosaure-de-la-honte (et de gaspilleur des ressources de son patron) bien enfoncé sur les oreilles, il se dédouane lui-même aux yeux des musiciens qui, de plus en plus nombreux, en reviennent au "gros son qui tache", et aux siens propres, pourquoi pas...
Disons aussi que l'opinion d'Emile représente cette espèce de faculté que l'on développe à passer une vie les mains dans le cambouis à redonner vie à ce qui ne va plus, faculté qui consiste plus à "sentir", à "deviner" les choses qu'à en acquérir une connaissance théorique.
Le genre de faculté qui faisait que les métallurgistes de village du Moyen-âge trempaient l'acier dans divers produits tous plus invraisemblables les uns que les autres (urine de porc nouveau-né, effluents de tanneries, etc...) pour le rendre plus dur ou plus élastiques, pour des raisons objectives que seule la chimie moderne permet de comprendre vraiment.
La chimie moderne a raison, en ce qu'elle comprend ce qui, dans les produits cités plus haut, travaille les molécules chauffées de l'acier de telle et telle manière; les forgerons d'antan avaient raison aussi, en ce que, malgré leur ignorance des raisons moléculaires, ils avaient trouvé et appliqué ces moyens selon l'usage qu'il pouvaient en avoir sur le moment.

Dans ce qui nous occupe, l'ennui est que les avis d'Emile et de Mr Schreiber sont diamétralement opposés: On ne peut expliquer l'un au moyen de l'autre...
Crotte alors!
Cependant notons qu'ici Citation :
so explain to me how adding more plastic around an IC is supposed to all of a sudden make it sound better?
 Mr Schreiber demande qu'on lui explique qqch qu'il n'a peut-être pas compris...
Gageons qu'Emile, avec ses grosses mains de travailleur, ses grosses conceptions de béotien pratique et son franc-parler ouvrier, en ait quelque raison à lui proposer...

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L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

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Hors sujet :
Ben oui mais ce que tu décris là, c'est valable pour toute évolution technologique, et ce depuis la nuit des temps.

Rappelons qu'à l'époque où sont sortis les premiers synthés, nombre d'instrumentistes acoustiques ont poussé les hauts cris en portant d'ailleurs les mêmes accusations que celles qui visent aujourd'hui les synthés numériques: le son était décrit comme "froid", "électronique", pauvre en harmoniques, etc, etc, etc.

Quand à l'exemple que tu cites des forgerons du moyen-âge par rapport aux chimistes d'aujourd'hui, il faut veiller à ne pas se laisser tenter par la simplification qui consiste à dire que le bon sens d'antan vaut la science d'aujourd'hui.
Certaines intuitions du passé, acquises de façon empirique au bout de longues années d'expérience, ont été validées par la science et transformées en outils théoriques... pour permettre d'aller plus loin!

Tout comme l'exemple d' "Emile". Son expérience et son savoir-faire sont certainement très grands, mais ce n'est pas lui qui a crée le MG-1, c'est Paul Shreiber...


Accepter qu'on n'sait pas, c'est déjà l'premier pas.

 

MUSICIENS ET PUBLIC, PROTEGEZ VOS OREILLES!

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Tu me fais trop d’honneur Ory , j’ai juste fait un copié collé, perso j’y connais rien, toi même tu t’y connais bien plus que moi.

 Perso, si je me base sur mon expérience, les modules dont je préfère le son sont tous « throught-hole » (je viens même d’en chopper un à lampe !)

 Mais en général, Mr Schreiber connaît son truc (9 brevets tout de même), son system est considéré comme l’un des meilleur pour le son, la conception etc… en plus ses modules en 5U sont toujours en « Throught-hole », mais d’après lui, les version 3U en SMT sonnent aussi bien, et c’est vrai qu’ils se sont fait une excellente réputations très rapidement.

 En plus il ne gagne  pas sa vie avec son système et il doit être l’un des plus lent en production.

 Mais généralement j’ai aussi un grand respect envers les artisans surtout avec une solide expérience comme semble avoir Emile.

 Si ça se trouve ils parlent tout 2 de choses bien spécifiques et peuvent tomber d’accord.

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Pour en revenir à la question de base, pourquoi un Minimoog est-il monophonique, je pense qu'à l'époque c'était surtout une question de taille et de prix.

Le Minimoog (mini) était déjà considéré comme une énorme réduction de taille et de budget par rapport à un Moog 3C...à la taille et au poids impressionant. Et le budget pour en aquérir un à la fin des années 60 début 70 était tout autant impressionant.

Ce n'est que plus tard que sont apparus les premiers véritables polyphoniques, comme les FourVoices, Eigthvoices, de Oberheim, ou encore les GX-1, CS-80, etc... Et là encore, la taille était impressionante, ils étaient chers, il fallait programmer de manière indépendante chaque module SEM (pour les Oberheim) Je ne compte pas les polyphoniques à diviseur dans la même catégorie. Car sinon, il faut aussi prendre en compte les Eminent comme synthé polyphonique aussi, bien que leur poissibilités de programmation sont très très réduites...

Dès que la miniaturisation des composants a fait des progrès et s'est établie, cela à permis de réduire la taille, et par là de sortir des synthés polyphoniques de taille plus compacte, moins chers. 

Voilà pourquoi je pense que le Minimoog était monophonique à l'époque.

Quand au facteur que "ça sonnait mieux avant". c'est tellement subjectif. Tout ce que je sais, c'est que certaines caractéristiques qui étaient considérées comme défaut au début des années 70, sont actuellement considérés comme des qualités sonores. Comme certains bruits sur les consoles Hammond, que l'on s'amuse même à remodéliser. Mais d'affirmer que ça sonne mieux, c'est aussi une question de goûts. Il y a plusieurs musiciens qui ne reviendraient jamais en arrière, qui ont joué dans les années 70 avec des analos, et qui sont actuellement en tout numérique, et qui apprécient le confort d'utilisation de ces derniers. Et d'autres qui ne jurent que par le vieux matos. D'autres par un mix entre le vieux et le nouveau (comme moi). 

Il y a une différence sonore, c'est certain. Les vieux composants ne sonnent pas comme les nouveaux. Il suffit d'essayer un vieux Minimoog D et un Voyager pour s'en rendre compte...Mais de dire qu'un sonne mieux que l'autre ?!? C'est différent, ni plus ni mois. Pour ma part, j'aime encore bien ce côté imprévu sur les vieilles machines, des bruits de fond, une certaine instabilité des VCO, ça fait partie de certains genres musicaux que j'affectionne particulièrement. Mais pour d'autres choses, j'apprécie également le confort, les possibilités du numérique.

Le Minimoog est monophonique, et c'est très bien ainssi !
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Tout à fait d'accord avec toi Spooky,


Il y a une différence sonore, c'est certain. Les vieux composants ne sonnent pas comme les nouveaux. Il suffit d'essayer un vieux Minimoog D et un Voyager pour s'en rendre compte...Mais de dire qu'un sonne mieux que l'autre ?!? C'est différent, ni plus ni mois
C'est vrai, mais est-ce vraiment due aux differents composants ou le circuit est lui aussi different de même que l'architecture n'est pas tout à fait la même?

Aussi on peut se  demander si l'âge des composants ne joue pas un rôle, sinon il y a encore pas mal de composants fabriqués actuellement avec des caractéristiques comme une relativement grande tolerence (environ 20% de tolerence pour les vactrols! sur un module double, les 2 sont notablement different), même si on plus facilement acces à des resistances de 1% de tolerence (il y a 30 ans c'était plutot 5%, grosse difference au final)

Par exemple j'ai des VCO qui sont relativement instables et je lis souvent des critiques comme quoi les synthés vintages avaient moins de problèmes d'accordage que ces VCO là. De même du souffle et des fuites sur les Lowpass gate par exemple.

Donc je me dis que Paul Shreiber à propos du design du circuit est certainement plus proche de la vérité (mais je n'en sais rien!)

Bon pour les lampes, je sais que c'est vrai, c'est très dur de trouver des lampes modernes aussi bien conçus que les vintages.

[ Dernière édition du message le 18/09/2009 à 13:07:34 ]