Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou
Agrandir
Ajouter ce produit à
  • Mon ancien matos
  • Mon matos actuel
  • Mon futur matos
Moog Music Minimoog Voyager
Photos
1/296
Moog Music Minimoog Voyager

Sujet Pourquoi le Minimoog est il monophonique ?

  • 81 réponses
  • 20 participants
  • 8 316 vues
  • 25 followers
Sujet de la discussion Pourquoi le Minimoog est il monophonique ?
Tout est dans le titre.
Je me suis posé cette question en voyant l'intérieur du synthé. A vrai dire j'ai été assez surpris, car en voyant un Jupiter6 j'avais pu constater que toute l'électronique était présente sous forme de puce.

Hors sur le minimoog, d'après les photos que j'ai pu voir, il y a beaucoup plus de composants électroniques que sur le JUpiter et finalement assez peu de puces.

En gros, le boitier du minimoog est déjà bien chargé.

Ma question: Est ce que le MNV est monophonique car voulant resté fidèle au désign original, moog a refusé de faire un boitier énorme qui abriterai 6 ou 8 voies de polyphonie?
Pourquoi moog n'intègre pas ses circuits sous forme de puce? Y a t'il une raison qui concerne la qualité sonore?

Si quelqu'un a un avis, ça m'intéresse.

Bine à vous, amis musiciens (et électronicien pour le coup)
2
D'un point de vue sonore, jouer en note par note sur un polyphonique n'a pas du tout le même rendu que de jouer en note par note sur un polyphonique. C'est pourquoi il y aura toujours des synthés monophoniques (moog ou autres).
D'un point de vue électronique, je laisse les électroniciens parler.
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
3
Oui mais il est toujours possible de jouer sur un polyphonique en mode mono. Il y a cette optin sur quasi tous les synthés polyphoniques (numériques)
4
Sur un analo, même si on passe à un mode mono avec poly, ça ne sonnera pas pareil.
Et on ne peut certainement pas comparer un numérique avec un analo.
Faire cohabiter un circuit mono et poly sur un analo n'est je pense pas une mince affaire. Du peu que j'avais lu sur le sujet, la gestion des signaux (au niveau voltage & Co) est très différente entre un analo mono, et un analo poly.
En numérique, je pense que ça doit être un peu moins complexe à traiter.
Un son qui tue ne sert à rien si la musique est inoffensive.
5
Ok, c'est vrai que je n'avais pas pensé à ça...

Merci pour ce premier point de vue, j'espère que des électronicien vont venir nous éclairer.
6
Je ne suis pas électronicien, mais je me suis souvent posé cette question: Qu'est-ce qui fait que ces vieux trucs bourrés de gros composants sonnent tellement mieux que les analos plus récents équipés d'électronique intégrée et miniaturisée?

Je crois qu'il y a 2 réponses:
- Ce que nous appelons aujourd'hui la "personnalité" des anciens analos (antérieurs à 1978 pour faire court) était majoritairement ressenti à l'époque comme une somme de "défauts" à corriger: Instabilité des oscillateurs, manque de linéarité dans les réponses en fréquences des filtres, approximation des formes réelles des ondes fournies par les VCOs (passez une SAW ou une SQR de 800DV à l'oscilloscope, vous n'avez pas fini de rire!), dynamique aléatoire des VCAs, etc... etc... toutes tares qu'année après année les constructeurs se sont attachés à "corriger", comme si quelqu'un leur avait demandé quelque chose...
Et voilà qu'on en est arrivé aux DCOs, filtres SSM, etc... Il a fallu une bonne dizaine voire quinzaine d'années ensuite aux utilisateurs sensibles pour comprendre que le son avait en vérité un peu perdu son âme.
-Dans le même temps, les sociétés de construction ont grossi, principalement les Japonaises, et ont acquis une envergure et un fonctionnement de type industriel lourd. Ce qui n'a pas tardé à entraîner son cortège habituel de "rationalisation des moyens et des coûts de production" et tous ces jargons à la con qui signifient en gros que l'on commence à penser un peu moins aux musiciens auxquels les instruments sont censés être destinés, et un peu plus aux actionnaires.
Le recours à la sous-traitance, et par conséquent aux circuits intégrés, et par conséquent à la miniaturisation est donc devenu un incontournable impératif économique. Bien évidemment, il y a bien plus d'électronique dans un polyphonique des 80's que dans un Minimoog, mais dans le premier cas elle est miniaturisée et intégrée, tandis que dans le second nous avons sous les yeux des assemblages de briques basiques en quelque sorte.
Pour un transistor dans le Minimoog, il y en a des batteries de 4 ou de 12 dans un Juno, sous forme de circuits intégrés.
Pour s'en convaincre, il suffit de compter le nombre de pistes imprimées sur les cartes-mères, et de comparer leurs tailles et leurs espacements...
Or, je cois qu'il y a là un élément physique important dans l'ampleur du son qui sort de nos chères machines: Il semblerait que trop peu de matière et pas assez d'espace entre les pistes audio ne soit pas sans répercutions sur la qualité audible d'un son. Trop de proximité entre les chemins audio crée des interférences (cf le "fameux" Filter Bleed des derniers DSI), et trop peu de matière entraîne des impédances élevées et une perte de dynamique sur certaines fréquences, de l'avis d'Emile, vieux dépanneur audio en retraite à Nantes.
D'autre part les modes entretemps avaient changé aussi: Outre le fait que les constructeurs commençaient à prendre les musiciens pour des canards sauvages, on se mettait, avec la venue des premiers numériques, à rechercher des sons plus "lisses", plus "propres", plus "polis".
Ecoutez voir les démos officielles des Poly800 par exemple, vers 1984: On jurerait presque du DX7...

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

7
Hors sujet :
Citation :
vieux dépanneur audio en retraite à Nantes.et toi, tu es nantais?


PK crew( à l'abandon) / Mixcloud / 3'ks

En vrai t'es Eddie Barclay avoue :oops2:

8
Non je suis Ardéchois. C'est encore pire, aux dires de certains. Pourquoi?

--------------------------------------------------------------------------------

L'artiste entrouvre une fenêtre sur le réel; le "réaliste pragmatique" s'éclaire donc avec une vessie.

9
Merci Orygen pour ta participation.
Ce que tu viens d'écrire me semble très intéressant et censé.

En gros ça explique aussi les écarts de prix entre un juno 106 et minimoog, même si ce dernier est très cher et que l'on paye autant la marque que l'électronique.

J'attend plus que la confirmation d'un mec branché en électro.
10
je dirais que le minimooog est monophonique car à l'époque et toujours aujourd'hui, faire un tel circuit coute déjà cher et la synthèse sonore a commencé par un circuit monophonique ( c'est quand même un ancêtre avec l'ARP 2600 ).

Quand ils ont vu que c'était génial, ils ont tout fait pour inventer des moyens pour faire des polyphoniques en inventant des systèmes et utilisant les technologies émergente comme les puces qui prennent beaucoup moins de place et qui chaufffent moins et qui sont moins chères tout en offrant plus de circuits, mais pour le coup qui sonnent moins "chaud" ( normal , çà chauffe moins ! ).

Pour faire une comparaison avec les amplis , c'est un peu comme les amplis à lampes et les amplis à transistors, pour le même prix t'as un 15W à lampe et un 100W transistor par exemple, mais les 15W à lampe sonnera vraissemblablement plus chaud ( c'est normal, çà chauffe plus ! )