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Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.

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Sujet de la discussion Synthés dans la variété internationale dans les années 70 et 80.
Je fais un honteux copié-collé du post de Renaudg :

Citation de renaudg :
Salut,

Je me suis souvent demandé quels étaient les synthés de prédilection sur un certain nombre de tubes 80s en variété/synthpop internationale qui ont quelques riffs mémorables.

Toutes infos bienvenues :)


Alors on commence par celui-là.
Pro-one pour la basse et le synthé.
Pour le rythme j'entends divers sources : TR-808 + ARP 2600 ou TR-808 + Pro-one

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6126
Je suppose que c'est un enchainement malheureux.
1/ le DX7 a 32 mémoires? 16 voix de poly? Il est livré avec une cartouche de 64 sons (parfois deux)? Et il ne vaut que 12.000 balles, argh il me le faut!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
2/Ah crotte, c'est compliqué à programmer, comment je vais faire? Oh mais c'est cool, y a plein de cartouches de 64 sons tous prêts, en plus classées par catégorie!!! Je prend, je prend!!!!!!

Résultat : un son uniforme à partie du début 85, moment où tous ceux qui veulent un DX7 l'ont et ont pu enregistrer des disques avec.

[ Dernière édition du message le 30/04/2024 à 23:43:38 ]

6127
Ha ça, pour l'uniformisation du son au milieu des 80s, c'est ben vrrrai ça.

mere-denis1.jpg

La complexité mais en même temps facilité du numérique, ça a servi des feignasses de producteurs !

[ Dernière édition du message le 30/04/2024 à 23:45:10 ]

6128
J'en reviens toujours à Vangelis qui disait que le DX7 c'est bien pour le travail en studio, c'est à dire faire des maquettes.
Avec lui tu sais de suite si c'est des cordes, des cuivres ou des bois qu'il te faut pour ton solo.
Mais après, à toi d'utiliser autre chose pour créer LE SON que tu veux!
6129
Yep, les machines à tout faire sont utiles mais pas universelles. :8)
Poire et cahouettes !
maxresdefault.jpg

[ Dernière édition du message le 30/04/2024 à 23:54:19 ]

6130
Warf!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

A la question :
"Est-ce une question de son ou de programmabilité limitée qui vous éloigne des équipements plus récents ?"

Alan Wilder ( Dafne And The Tenderspots ,‎Real To Real, The Hitmen, The Korgis, Recoil, producteur sur un album de Nitzer Ebb), disait en 1993 :

"C'est du son. Si nous pensions que le DX7 avait de bons sons, nous l'utiliserions tout le temps. Les synthétiseurs plus anciens ont une qualité organique, une rondeur et une granularité que vous n'entendez tout simplement pas sur les appareils numériques. Mais la flexibilité est importante aussi. Vous avez tellement de flexibilité pour router le son sur les ancienes machines ; vous pouvez créer vos propres patchs sans adapter le preset d'usine du programmateur-maison. Le DX7 m'a d'abord impressionné, car il avait des sons de cloche qui n'étaient pas facilement disponibles à ce moment-là. Mais vous étiez foutu si vous vouliez changer ces sons, à moins que vous n'ayez une compréhension très approfondie des algorithmes. Personne que je connais ne pouvait comprendre cela, moi je ne pouvais certainement pas."


6131
En lisant plusieurs posts ici et ailleurs, j'ai compris que les synthés numériques apportaient plus qu'un nouveau son et des mémoires mais surtout une nouvelle flexibilité dans les années 80, notamment avec la nouvelle norme MIDI qui permettait une synchronisation parfaite jusqu'alors inconnue et incompatible avec le vieux matos. Il n'en reste pas moins que les musiciens de l'époque avouent que le son n'était plus le même mais que leur créativité s'est recentrée ailleurs, pour le pire et le meilleur. Il fallait rester "dans le vent" quoi, quid des réalisations approximatives devant les "big hits" super cadencés ?
Aujourd'hui, on peut facilement raccorder les deux mondes, y compris celui du modulaire en parfaite synchronisation. La révolution du numérique aurait-elle été aussi percutante avec les moyens d'aujourd'hui ? La preuve, la synthèse analo n'a jamais été aussi exploitée par les constructeurs dignes de ce nom ces derniers temps.

[ Dernière édition du message le 01/05/2024 à 00:30:01 ]

6132
"Dans le vent". Tout est dit...

"Quoi? T'as pas de DX7? Oh la honte!!!!!!!!!!!!"
6133
Non mais... Pourquoi tu voudrais un son de violon alors qu'on peut le faire avec un Check-DIN branché sur un display rack ??? C'est complètement glucose tu wouas ?

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[ Dernière édition du message le 01/05/2024 à 00:42:38 ]

6134
Le sketch est à voir en entier.Hilarant:mrg: !


Accordeur de pianos, amateur de synthés       
http://www.accord-eure.fr

6135
Oui mais ils font scission.

Putain Walter mais qu'est-ce que le Vietnam vient foutre là-dedans ?

6136
Citation de vilak :
J'en reviens toujours à Vangelis

Non, tu en reviens toujours à DM. :clin:

Citation :
qui disait que le DX7 c'est bien pour le travail en studio, c'est à dire faire des maquettes.

Oui alors, il l'a quand même pas mal utilisé sur bien des albums. Depuis Soil Festivities jusqu'à The City, on le reconnait souvent.

Après je reconnais que ce n'est pas le synthé le plus intuitif à touiller, on est d'accord.
Pourtant, il y a quand même pas mal de musiciens qui sont sortis des presets de Yamaha et qui ont fait des patches très intéressants ! Le cri de baleine de l'intro du Grand Bleu par exemple, ce n'est pas un son d'usine.

Quant aux considérations techniques qui auraient à elles seules ébloui les musiciens, non je ne crois pas. Ce que je me souviens de l'époque, c'est que ce truc était un ovni musical car il offrait un timbre radicalement nouveau et qu'il était très expressif grâce à son clavier avec vélocité et aftertouch (voir même aussi l'entrée breath control, même si ça n'a pas été hyper utilisé).
Alors oui, la vélocité et le toucher très agréable (rien à voir avec le clavier Panasonic plastoque d'un Memorymoog) ont beaucoup contribué à son succès et ce sont donc bien des arguments "musicaux".

Après il avait bien des atouts techniques séduisants comme les cartouches, le fait de pouvoir nommer les sons, etc. Mais je pense sincèrement que le premier argument est bien "musical" dans le sens où c'est un synthé qui était plus "naturel" à jouer que les autres.
Car n'oublions pas qu'en face on avait un Prophet-5 avec un clavier rigide et qui te volait une voie dès que tu jouais une sixième note...

Maintenant je constate que sur les forums il est toujours de bon ton (et ça fait artiste engagé) de descendre le DX7 au nom de cette pitoyable uniformité sonore dans les productions d'une époque. Mais était-ce la faute de l'instrument ou des musiciens ? Car il y a du DX7 chez Yes ou Genesis et il n'est pas si évident à reconnaitre.
Et en parlant d'uniformité, il y avait à la même période un instrument bien plus facile à utiliser pour avoir des sons nouveaux et créatifs: le sampler ! Pourtant qu'est-ce qu'on en a bouffé des Orchestra Hits... :mdr:
6137
C'est vrai, le DX7 est accusé d'avoir uniformisé le son à un moment donné. Son manque d'intuitivité de programmation a conduit à une saturation de l'espace sonore avec ses presets, mais ce fut un peu le cas aussi pour les Roland D-50 et Korg M1. D'ailleurs leurs but avoué était de laisser de côté la programmation au bénéfice d'une grande variété sonore sans effort, d'où les interfaces dépouillées et pénibles pour qui voudrait asticoter le moteur sonore.
Les constructeurs à l'époque ont certes indirectement encouragé la paresse d'innovation sonore mais ont aussi proposé une nouvelle gamme de possibilités. Les plus courageux/motivés ont pu sortir du lot mais dans la pop Musique 80s les presets suffisaient pour mettre une nouvelle ambiance bienvenue. La facilité au service de l'innovation et inversement.
Et exact aussi, le pré-sampling sans travail derrière, c'est la répètition.

[ Dernière édition du message le 03/05/2024 à 19:45:29 ]

6138
Citation de Push-Pull :
Citation de vilak :
J'en reviens toujours à Vangelis

Non, tu en reviens toujours à DM. :clin:


Han, ste poun. :mdr:

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

6139
Si DM est souvent cité ici, ce n'est pas un hasard ou le fait d'une dévotion (:clin:) outrancière. Leur son est directement calqué sur l'utilisation du matériel de chaque époque avec une grande porte ouverte sur l'expressivité et le respect de textes souvent négligés dans la synth-pop, plus un lien non négligeable avec le Blues-Rock qui n'a cessé d'augmenter dans le temps. C'est assez unique pour les retrouver régulièrement en référence. Sons synthés innovants au service d'émotions classiques, c'est un peu leur marque de fabrique.

[ Dernière édition du message le 03/05/2024 à 20:42:09 ]

6140
Pour en revenir à la question de l'uniformité, c'est une affaire de modes, de producteurs et de publics. Le matos y est peut-être un peu pour quelque chose mais c'est un problème qui traverse toutes les périodes musicales. Chanson française 40's / 50's, rock des 60's/70's, pop 80's/90's, hip-hop 90's, 00's, 10's... Certains groupes ou artistes ont plus ou moins fait preuve de véritable créativité, de prise de risques, d'autres furent très forts pour faire des hits en synthétisant (:clin:) ce que des pionniers avaient fait avant eux. Parfois les deux démarches ont pu coïncider... Mais de toute façon les ruptures musicales et les créations de nouveaux genres sont très rares. Et avis perso HS que tout le monde ne partage pas sur AF, je pense que rien de nouveau n'a émergé depuis bien longtemps. Bref, àmha cette histoire de nouveauté / uniformité a beaucoup moins à voir avec du matos qu'avec une histoire de public, de musiciens et de production (au sens commercial du terme).

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 03/05/2024 à 20:57:54 ]

6141
Et n'oublions pas qu'un artiste sur un Major n'a pas la même liberté artistique qu'un autre signé par un Label.
C'est la différence entre l'industrie et l'artisanat!
6142
Nick Heyward
by Adrian Deevoy /International Musician & Recording World, April 1985

This latest spate of writing will eventually result in Nick's second solo LP recorded at Maison Rouge, Sarm and a host of other cosy and costly platterhausens. Co-production credits for the record will be shared by Nick and Danny Schogger, a keyboard player and arranger.

"Danny studied at the Royal College of Music and he's been a session player since day one. He's played all the keyboards on the album and he's programmed all the synths and drum machines. This is the first time I've ever used synths. We've used a DX7 a lot and an Oberheim. The drum machine is one of those RX11 Yamaha ones; the sounds on that are great and we've used that little CS01 for the sequencing on some of the tracks.



6143
Citation de phanou2000 :
Si DM est souvent cité ici, ce n'est pas un hasard ou le fait d'une dévotion (:clin:) outrancière. Leur son est directement calqué sur l'utilisation du matériel de chaque époque avec une grande porte ouverte sur l'expressivité et le respect de textes souvent négligés dans la synth-pop, plus un lien non négligeable avec le Blues-Rock qui n'a cessé d'augmenter dans le temps. C'est assez unique pour les retrouver régulièrement en référence. Sons synthés innovants au service d'émotions classiques, c'est un peu leur marque de fabrique.

Je pense aussi que la production de DM a été très documentée, et comme ils ont une très longue carrière, il y a donc plus à dire.
Après, depuis quelques mois, les contributions de Vilak à propos de DM sont davantage sur le fil du groupe. Je trouve ses contributions ici (et sur l'équivalent français) relativement variés

Présentez vous sur AudioFanzine

[ Dernière édition du message le 04/05/2024 à 14:50:40 ]

6144
Oui. Je trouvais le clin d’œil de Push-Pull marrant et juste. Après, je ne suis ni un grand suiveur du topic, que j'ai découvert tard sur AF, ni un spécialiste des synthés, j'ai simplement grandi dans les 80's et certains titres m'ont irrémédiablement marqués, alors je le trouve sympa même avec l'accent mis sur DM (qui se remarque assez vite quand même). Après, je suis habitué, j'ai eu une ex fan absolue du groupe et qui ne manquait jamais un seul de leurs concerts parisiens. Bon, moi, à part Enjoy the silence que je trouve génial et qui est un morceau inoubliable de mon enfance, passé deux ou trois morceaux, DM m'ennuie assez vite mais chacun ses goûts et je respecte par principe les groupes ou les artistes qui savent tenir sur la longévité.

« La vie sans musique est tout simplement une erreur, une fatigue, un exil. », Friedrich Nietzsche. ♫

[ Dernière édition du message le 04/05/2024 à 15:59:28 ]

6145
Ce que dit Point-virgule sur les ruptures musicales est très vraie, ce qui au final fait le succès, c'est avant tout le public ! Les oreilles du public sont-elles prêtes à entendre quelque chose de nouveau ? Force est de constater que la culture musicale a diminué par rapport aux grandes décennies 70/90. Il y a toujours eu des précurseurs et ceux qui ont concrétisé ! On peut certainement entendre plus de choses intéressantes sur Soundcloud qu'ailleurs mais avec des milliers de publications à l'heure, c'est aussi beaucoup plus hard de trouver. Maintenant ce sont les IA qui proposent du contenu, la rupture est peut-être là !

Old School et Electronica

Deux filles Arc en Ciel

[ Dernière édition du message le 04/05/2024 à 17:43:32 ]

6146
Citation de Maxxou32 :
Force est de constater que la culture musicale a diminué par rapport aux grandes décennies 70/90.


Il y a aussi le fait que la culture de ces années là reposait beaucoup sur le côté "dansant" de la musique pop, qu'elle soit électro ou pas. Le numérique avait cet avantage d'être "droit dans le rythme" quand la synthèse soustractive analo pur jus pré-MIDI pouvait être plus diffuse, avant de se trouver réintégré dans la techno, souvent via des machines VA qui proposaient des ajustements au tempo prêts à l'emploi. La super-saw du JP-8000 était apprivoisée par son côté piloté et synchronisé. Des LFOs en free-running non synchronisables sinon à l'oreille demandent beaucoup plus de boulot pour participer au groove d'ensemble que des numériques. A part l'ambient, démocratisée par JMJ notamment par son côté mélodique jusqu'alors inédit, la musique électronique non dansante n'avait que peu de chance d'avoir du succès.

[ Dernière édition du message le 04/05/2024 à 18:19:29 ]

6147
Citation :
Force est de constater que la culture musicale a diminué par rapport aux grandes décennies 70/90
Je ne suis pas d'accord sur le fond de ce propos.

Déjà, faut savoir ce qu'on compare à quoi. Je peux te trouver plein de merdes des années 70/80/90. il s'est vendu infiniment plus de Stone et Charden que de Melody Nelson.

Ensuite, s'il est exact qu'on peut admettre que, en moyenne, la qualité harmonique et des arrangements a énormément baissé, la musique d'aujourd'hui apporte d'autres qualités qui n'existaient pas avant. De l'ambiant, du glitch, des samples travaillés en profondeur, des traitements très évolués, de nouvelles formes de synthèse...J'écoute de la musique d'absolument toutes les époques, du jazz des années 50 jusqu'au dernier truc nerd du label avant-gardiste. Toutes les époques ont leurs qualité. C'est notre capacité à intégrer, ou pas, la nouveauté, à sortir de notre zone de confort culturelle qui fait qu'on dit "c'était mieux avant" ou pas. Ce qu'on a, objectivement, entendu à toutes les époques.

Les yéyés, c'était n'importe quoi pour les fans de Charles Trenet, le disco, c'était de la merde pour les fans de rock, la House, c'était de la daube pour les fans de Soul, le hip-hop, c'est de la daube pour les jazzeux, etc, etc.
6148
Le terme "culture musicale" peut aussi se rapporter à un certain éclectisme qui, il faut bien l'avouer, a diminué. Le nombre de productions avec voix auto-tunées, rimes pauvres et rythmes prévisibles copié-collé est exponentiel.
6149
Je sais pas si tu étais de ce monde entre 75 et 80, mais à cette époque là, c'était disco et punk à 90%. C'était pas plus varié qu'aujourd'hui.
6150
Entre 75 et 80, j'étais trop jeune effectivement (je suis de 74). Mais ce qu'on appelait "la variété" (on dirait Philippe Bouvard qui parle :mrg:) portait encore bien son nom il me semble. Il y avait les chanteurs à voix et/ou à texte, la pop, le disco, le rock (enfin ce qu'il en restait), la new-wave, le punk, des dances éphémères (la Kazatchok, punaise :facepalm:), le rock progressif (Pink-Floyd, whouaw), encore des chansonnier à la Pierre Perret, les humoristiques inclassables style Marcel Amont ou Annie Cordy... De Nana Mouskouri aux Sex Pistols, il y avait de quoi faire.
Et derrière, les grands de la synth musique : JMJ, Kraftwerk, Tangerine Dream...
Ca déboitait dans tous les sens.

[ Dernière édition du message le 04/05/2024 à 19:48:49 ]