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Sujet Pourquoi faire des masters à un niveau aussi élevé ?

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Sujet de la discussion Pourquoi faire des masters à un niveau aussi élevé ?
On voit souvent des sujets "comment faire des cd aussi fort que les cd du commerce", pourquoi vouloir faire ça ?

Et pourquoi les "cd du commerce" sont forts ???
Il suffit de monter le volume de sa chaîne si ce n'est pas assez fort.

J'imagine qu'il y a une bonne raison, puisque tout le monde fait pareil. Pourquoi sacrifier la qualité du son, alors qu'il suffit de monter le bouton ???


A l'heure où les lecteurs deviennent généralistes et où nos amplis servent aussi bien pour les dvds que les cds, pourquoi ne pas faire de masters au niveau de référence des dvds ? (niveau de référence +4 dBu ~ -18 dBfs, ce qui donne 18 dB de dynamique, et permet de mixer la musique de façon vraiment vivante, rappelons que depuis 10 ans la dynamique des cds tourne plutôt autour de 7 - 8 dB)


POURQUOI ?

Cette question s'adresse aussi bien aux profesionnels qu'aux amateurs et surtout aux auditeurs puisque tout le monde va dire "c'est à cause des auditeurs"
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291
Comme je l'ai expliqué précédemment, on mixe "autour" d'un niveau de référence, les passages piano seront au-dessous et les passages forte au-dessus. C'est une notion assez subjective.

Le dBfs est l'unité de mesure du niveau dans le domaine numérique.
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Un truc important à noter sur le dB full scale c'est que toute valeur au-dessus de zéro provoque un écrêtement numérique à éviter à tout prix, alors que le 0 Vu laisse une marge de travail avant saturation.

Affiliation : Dirigeant Fondateur d'Orosys - Two notes Audio Engineering

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Vu que le but initial était de sonner plus fort que le voisin, on ne peut bien évidement pas revenir en arrière...
Selon moi le seul moyen est effectivement de faire un master différent pour l'album et pour les singles, destinés à passer en radio ou dans les bars.
On fait bien des singles avec des couplets en moins ou une intro plus courte, alors pourquoi pas en profiter pour surcompresser par la même occasion ?
L'audiophile pourra écouter son album dans son salon avec plaisir, NRJ sera content de passer le single en radio, et votre petit frère pourra passer le CD 2 titres dans sa boum.
Tout le monde est content non ?
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Citation : Un truc important à noter sur le dB full scale c'est que toute valeur au-dessus de zéro provoque un écrêtement numérique à éviter à tout prix


Ok, donc ça c'est bien l'amplitude instantanée = le signal doit tenir dans "16 bits signés" soit entre probablement entre -32768 et 32767. Tandis que le 0VU doit être une puissance moyenne et située à -xdB fs.

Merci pour les explications.
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Les radio edit sont souvent des versions masterisées différemment, ou mixer différemment pour la radio.

Donc, ça existe déjà.

Aujourd'hui j'ai entendu "Galvanize" des Chemicals Brothers sur Radio Nova, une radio connue pour avoir un bon son, rond et compressé avec douceur (ils passent essentiellement des vyniles, qui s'accomoderaient mal de trop de compression...);

C'était un vrai carnage. Aucune dynamique, une vraie bouillie sonore. Juste derrière est passé un morceau de pop bien sympa qui sonnait bien aéré, bien péchu, acoustique.

Pas étonnant, le disque des Chemicals Brothers est hypercompressé à -8dB RMS...
A quand le premier disque à -5dB RMS ??? :oo: :oo:

Ils sont complètement débiles...
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Je dirais simplement que la "dynamique instantanée", c'est la définition du décibel. Le dB est un rapport de puissance logarithmique entre deux valeurs, l'une de la plus petite valeur, l'autre de la plus grande valeur: dB=10log(V2/V1)

Le logarithme permet d'avoir d'utiliser une échelle qui dilate les petites valeurs et resserre les plus grandes. On définit la dynamique d'un signal quantifié par 20log(2^nb de bit).

La dynamique maximale d'un CD, c'est 96dB, parce qu'on quantifie avec 16 bit.

Et le 24 bit, une dynamique de 144 dB.

Avec 144 dB, on a encore plus de valeurs disponibles pour détailler et encoder les signaux les plus faibles, ce qui se traduit par une meilleur perception des signaux les plus forts.

Si on compresse comme un sourd, il ne sert à rien d'avoir du 24bit, du 16bit, du 8bit. Prenez un morceau, compressez le à mort, et quantifier en 8bit.
Vous n'entendez pas de différence ? Normal. On n'entend une différence que dans les passages où le signal est le plus faible. Comme ces passages n'existent plus, on perçoit un souffle léger lié au bruit de quantification, qui peut être corrigé facilement par les meilleurs algos de dithering. (citons le MBIT de Izotope qui est une merveille dans le genre. :oo: )

J'en viens à ma conclusion:
Oublions le dB full scale, le dB RMS, le dB(A) ... Ils n'ont de sens que si on se souvient de ce qu'est un dB et son rapport à la quantification. Et en l'occurence, on ne peut dire qu'une chose: la majorité de nos disques sont massacrés et peu importe les niveaux VU, le headroom qu'on se réserve. Tant qu'on n'oubliera que le dB est un rapport entre la plus petite valeur et la plus grande, et qu'on tendra à rapprocher ces deux valeurs à l'aide de compresseurs et limiteurs, ce sera toujours le massacre. :(

edit: je sais pas si j'ai bon partout, ce ne sont que de vieux souvenirs de physiques tout ça mais vous avez la direction de mon propos!
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Euhhh

Hors sujet : une dynamique de 144 dB, est ce que ça veut dire que ça va de -72 à +72 ?






[dslé, ça m'éclate ces ptits dessins]
Un peu de son et d'image : ici ou la Webradio d'AF
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Je vois. Quand il s'agit de faire les kakous avec les dB full scale argumentation bidule, ça va. Mais quand on en revient à la théorie, la vraie, y'a plus personne :lol:

Relisez et "try to see the point"...
300
Strobo>+1000 :bravo: