Se connecter
Se connecter

ou
Créer un compte

ou

réactions au dossier Biais cognitifs et sensoriels dans l'audio

  • 165 réponses
  • 34 participants
  • 6 257 vues
  • 32 followers
Sujet de la discussion Biais cognitifs et sensoriels dans l'audio
5322.jpg
Biais sensoriels, cognitifs : notre cerveau peut parfois nous tromper et c’est vrai à l’heure de s’équiper comme de mixer un titre. Voyons cela en 2 minutes avec Los Teignos...


Lire l'article


Ce thread a été créé automatiquement suite à la publication d'un article. N'hésitez pas à poster vos commentaires ici !

__________________________________________________________________________________
Le GIEC chiffre à 3,3 milliards le nombre de victimes du réchauffement climatique. On en parle ?

 

Afficher le sujet de la discussion
51
Citation :
Mais surtout : sauf que la réception, le ressenti, l'appréciation de la musique (qui nous intéresse seule ici, je crois)

Le titre du sujet c'est "Biais cognitifs et sensoriels dans l'audio"
La musique en fait partie mais l'audio ne se résume pas à la musique.
Le technicien radio ou tv à des contraintes et exigences qui ne seront pas les mêmes qu'un ingé son live, qui ne sont pas les mêmes qu'un instrumentiste, qu'un ingé son mastering etc.
Idem pour d'autres métiers du son, le doublage, le bruitage, la bande son d'un jeu vidéo ou d'un film etc....
Tous les acteurs de l'audio n'ont ni le même rôle ni les mêmes contraintes ou exigences, et donc ne sont pas tous concernés de la même façon par ces biais.
Quant à l'IA évoquée dans un post plus haut, je ne comprends même pas le rapport avec le sujet.:?!:

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 19:13:56 ]

52
Citation de DocK'S :
Citation :
Mais surtout : sauf que la réception, le ressenti, l'appréciation de la musique (qui nous intéresse seule ici, je crois)

Le titre du sujet c'est "Biais cognitifs et sensoriels dans l'audio"
La musique en fait partie mais l'audio ne se résume pas à la musique.


D'accord ! Bien noté. Autant pour moi.
:facepalm:

En conséquence, chacun voyant midi à sa porte... je laisserai l'audio-qui-ne-concerne-pas-la-musique en dehors de mes préoccupations... concernantes.
:clin:

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

53
Je n'aime pas le vocabulaire de biais cognitif : il sous-entend un écart à une norme. Mais qu'est-ce que veut dire normal en matière humaine ? Rien. Ça n'existe pas pour notre subjectivité, toujours singulière. Cela ne nous empêche pas d'être rationnels, ni même scientifiques avec les outils et la posture appropriés, mais il reste toujours une part irréductible, dont l'esthétique, qui fait toute notre humanité. Croire que l'on pourrait tout réduire à l'objectvité, à la science, me semble toujours dangereux, et en psychologie en particulier.
54
Citation :
il sous-entend un écart à une norme.

Non, il sous-entend un écart entre un ressenti soumis à des biais et une réalité mesurable.
Je comprends que ça choque les poètes, mais c'est une réalité.
Mais comme pour toute chose chacun peu choisir où et comment il se positionne face à cette réalité.
Simplement, en avoir connaissance et le prendre en compte relève de l'honnêteté intellectuelle.

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 19:57:22 ]

55
Citation de Point-virgule :
Je n'aime pas le vocabulaire de biais cognitif : il sous-entend un écart à une norme. Mais qu'est-ce que veut dire normal en matière humaine ? Rien. Ça n'existe pas pour notre subjectivité, toujours singulière. Cela ne nous empêche pas d'être rationnels, ni même scientifiques avec les outils et la posture appropriés, mais il reste toujours une part irréductible, dont l'esthétique, qui fait toute notre humanité. Croire que l'on pourrait tout réduire à l'objectvité, à la science, me semble toujours dangereux, et en psychologie en particulier.


Il me semble que tu appuies bien là où ça fait mal, dans ce débat. :clin:

D'un côté, l'expression "biais cognitif" n'est pas si problématique, par rapport à une pensée comme implicite en elle, que l'on pourrait estimer excessivement normative. En effet, il pourrait suffir ici de comprendre "cognitif" pour ce que cela dit, sans plus : accès à une connaissance, comprise comme objective, sans interférence des désirs d'un sujet en particulier. Etc.

Mais ce pur cognitif n'est sans doute possible ici que sans l'audio ? (Cf. l'échange directement précédent.)

Mais, dans la musique ?
Quelle normalité de sa perception peut-elle être, effectivement, possible ?
Dans la musique vécue pour ce qu'elle est, sans doute n'y a-t-il que des "biais" qui y sont à l'œuvre.

"Le jugement est un outil à tous sujets, et se mêle partout... "  (Montaigne / Essais I / chap L)

http://patrickg75.blogspot.fr/

https://patrickg.bandcamp.com/

 

56
Citation :
un écart entre un ressenti soumis à des biais et une réalité mesurable.

Depuis au moins Kant, on sait que l'être humain n'a pas accès à la réalité en tant que telle. En très gros, nous n'avons pas accès au temps et à l'espace en eux-mêmes, ils sont en revanche les conditions à priori de notre perception et ce que nous appelons le réel est un phénomène d'imagination et de sensation. Seule la science permet d'y accéder, au réel. Et encore une fois notre subjectivité n'empêche nullement notre rationalité. Mais croire qu'on peut réduire notre psychologie ou l'esthétique à une objectivité scientifiquement mesurable, c'est malheureux, à mon humble avis.

Et puis bon, de quoi parle-t-on ? Des prix à 99.99 euros, de la belle apparence d'un plugin (c'est mesurable ça ? :oops2:) ou d'un ingé son qui fait semblant de tourner un bouton... Mouais. Le parallèle de je ne sais plus qui avec les manipulations d'un magicien est bien vu.

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 20:20:45 ]

57
Citation de patrick_g75 :
Citation de Point-virgule :
Je n'aime pas le vocabulaire de biais cognitif : il sous-entend un écart à une norme. Mais qu'est-ce que veut dire normal en matière humaine ? Rien. Ça n'existe pas pour notre subjectivité, toujours singulière. Cela ne nous empêche pas d'être rationnels, ni même scientifiques avec les outils et la posture appropriés, mais il reste toujours une part irréductible, dont l'esthétique, qui fait toute notre humanité. Croire que l'on pourrait tout réduire à l'objectvité, à la science, me semble toujours dangereux, et en psychologie en particulier.


Il me semble que tu appuies bien là où ça fait mal, dans ce débat. :clin:

D'un côté, l'expression "biais cognitif" n'est pas si problématique, par rapport à une pensée comme implicite en elle, que l'on pourrait estimer excessivement normative. En effet, il pourrait suffir ici de comprendre "cognitif" pour ce que cela dit, sans plus : accès à une connaissance, comprise comme objective, sans interférence des désirs d'un sujet en particulier. Etc.

Mais ce pur cognitif n'est sans doute possible ici que sans l'audio ? (Cf. l'échange directement précédent.)

Mais, dans la musique ?
Quelle normalité de sa perception peut-elle être, effectivement, possible ?
Dans la musique vécue pour ce qu'elle est, sans doute n'y a-t-il que des "biais" qui y sont à l'œuvre.


Alors, là, j'ai un bon exemple. Le goute à goute du robinet, que je n'avais pas perçu quand le lave linge tournait, et qui maintenant me semble plus fort, au point de gêner mon endormissement. Pourtant, le bruit de chaque goute n'a pas changé de volume.

En musique, c'est pareil. Une piste d'instrument paraitra plus forte en solo que noyée dans la masse orchestrale. Il faut que je tienne compte de ce biais cognitif, si c'est justement cette piste que je veux mettre en évidence pendant mon tutti d'orchestre. Donc soit j'égalise, soit je baisse le volume des autres instruments, soit je la mets au centre et je pane le reste sur les côtés, ou une combinaison de plusieurs solutions, bref ! je fais quelque chose. Mais en tous cas, mon problème audio vient bien d'une contrainte physique (masquage fréquentiel, par exemple) et d'une déformation du réel par mon crétin de cerveau. :mrg:

Citation :
Je n'aime pas le vocabulaire de biais cognitif : il sous-entend un écart à une norme.


Personnellement, je l'entends, suivant en cela DocK'S et Point-virgule, comme un écart entre la réalité mesurable et ce que notre cerveau perçoit par le truchement de nos récepteurs sensoriels imparfaits. Notre bubble gum à idée est comme un sous-mariner qui ne percevrait le monde, depuis sa naissance, qu'à travers les bruits du sonar et les images du périscope. Un peu léger pour avoir une idée exacte de la totalité du réel. Et comme il n'a jamais connu autre chose, il "sait" que l'univers tout entier est l'océan, et que son sous-marin est le seul monde possible. Montre lui une image de steppe ou de forêt vierge, il te rira au nez en disant que c'est de la science fiction, un conte pour enfant, un dogme de secte déviante...

En plein déménagement. Disponibilité aléatoire.

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 20:30:27 ]

58
Citation :
Mais croire qu'on peut réduire notre psychologie ou l'esthétique à une objectivité scientifiquement mesurable

Je crois que personne n'a dit ou suggéré une telle chose.

Citation :
la belle apparence d'un plugin (c'est mesurable ça ? :oops2:)

Ce qui est mesurable et qu'on peu mettre en évidence c'est l'impact du visuel sur notre perception d'une qualité supposée, comparé au même outil au visuel différent.

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 20:27:20 ]

59
Bon, je suis musicien et ingé son.
J'ai appris la théorie musicale et aussi la pratique instrumentale (plusieus instruments) et le chant.
J'ai appris les techniques du son, la physique, l'acoustique et l'électronique.
J'ai aussi appris que le tout n'est pas binaire, et que le bagage technique est aussi important que le facteur humain.
Notre ressenti a des biais par rapport à ce qu'il serait physiquement attendu.
C'est justement le sujet de cette discussion.

Je ne suis pas une mule mathématique lorsque je joue, mixe, enregistre...
Par contre, j'apprends à reconnaitre mes failles....
Et surtout, comprendre pourquoi, ça fait toujours progresser.

Il y en a qui prophétisent un peu vite ici.

[ Dernière édition du message le 02/07/2023 à 20:26:50 ]

60
Citation :
Cognitif : Qui concerne l'acquisition des connaissances.

Cognitif : Il est vrai que c'est pas un mot qu'on peut aisément caser dans une conversation de tous les jours. concernant l'age du capitaine, ou de l’élève qui apprend la musique, si on préfère, n'importe quel prof de musique vous dira que c'est bien plus difficile quand on est un peu âgé que quand on est jeune pour apprendre un morceau, ou la moindre théorie, ou le quelquefois barbare solfège. "L'usure" du cerveau, sans doute. Pas question de lancer ici un conflit de génération, c'est la réalité. Pour résumer, c'est pas impossible, on peut très bien commencer la musique à tout age, mais c'est pas toujours facile, il faudra tenir compte de ses limites intellectuelles, et physiques, et être un brin accrocheur. Croyez moi, c'est du vécu. Par contre, de la à en faire en généralité, certainement pas
Citation :
Le cerveau humain adulte compte 100 000 milliards de neurones. Or ces éléments de base du système nerveux sont des cellules, dont la durée de vie est limitée à quelques mois. C'est pourquoi l'organisme en perd, chaque jour, environ 10 000.


Sensoriel : la, y a pas photo, la musique éveille bel et bien les sens, et guérit la plupart des maux.